ECUEIL

DES PROGRAM MES

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

QUI ONT ÉTÉ EXÉCUTÉES AUX JURIS MÉDICAUX Pendant l’année i8i5, sous la présidence du Professeur

A PARIS,

ÎBARROIS, LIBRAIRE, rue haute-feuille. GABON , LIBRAIRE , place de l’école de médecine.

On trouve chez les mêmes Libraires quelques exemplaires Recueils des années précédentes.

TABLE ALPHABÉTIQUE

Des Formules et principaux Objeis contenus dans les Programmes chimiques et pharmaceutiques de Vannée i8i5.

.A.CÉTATE d'ammoniaque . .

- **- de potasse. . . .

* - - de zinc. ....

Acide acétique. .....

- - succinique . . . , .

AIMANT arsenical de Sala . .

ALCOOLAT ammoniacal huileux. - de bois de Rhodes .

- de camomille., . .

- sücré. . .

de feuilles de laurier cerise de myrrhe composé. . .

de ravensara. ....

Prog. N0..

- sucré .

Arsenic , observations sur les substances arsenicales. .

ArseniTF. de soude . .

Badiane , eau , extrait , sirop. .

Baume opodeldoch . .

Bois de Rhodes, eau , extrait , sirop .

Bols de seilie nitrés. . .

Cacao , sirop .

CAMOMILLE, alcoolat , eau , extrait, huile. . . . " L

Carbonate de potasse ...........

- de soude . .

Cérat amygdalin . . . . . .... . . . .

- de blanc de baleiné Y . .

Charbon animal , ou des" os . . . . . . . . .

37 8, 10

25

27-

14

16

33

9 18 j 5

3 26 10 6, 27 3o

Citrate ammoniacal .

( 2 )

. Prog. N°.

- de potasse . .

Corne de cerf en poudre. . ... . . % . . -

CRYSTAüX de lune . . . . . .......

Décoloration du vin rouge par le charbon animal . .

DéCOCTüm et gelée de corne de cerf . . . * . . .

- - - » de serpentaire avec l’acétate d'ammoniaque . ^

DrssOLUTUM alcoolique d’indigo '

- - > aqueux . . .

- muriatique de fer . . .....

- nitrique d’argent . .

- - - de bismuth . .

- - sulfurique d’indigo .... . . . .

Distillation de copahu . .

- - - - de la corne de cerf. . . . . . . .

Eau d’amandes , amère , alcoolisée. . . . . . .

. de canelle , dite orgée , . . . . . . .

distillée d’ahsinthe marine. . *. . . . . .

- d’amandes amères. .. . . . . . .

__ - de bois de Rhodes ........

- de camomille '. . . ^ .. . . .

_ _ _ _ _ l’aurier amandier . . ... . . .

- - . - - de menthe . . . . . . , - . . .,

- et extrait d’absinthe . . .

- - extrait et huile volatile de badiane . . .

- . - de sassafras. . .

- - - - de semen contra . . . . . . . . .

- - de valériane. ...... .. . . .

, éthérée camphrée . . .. . . ., . . . . .

Electuaire de safran composé . . . . . .

Elixir de Garus. . . . . . . .

Emplâtre d’ André de la Croix .......

. - - de cantharides. .

- , - diachylon gommé . .

- - - - ; < - simple. . . . . . . . . .

- diapalme . . . . . . . . . ...

- - gros de plomb avec l’huile de cacao. . .

- - - de ricin ....

- gros de plomb ordinaire. . . . . .

- - de mélilor simple ^ . ... . . . .

~ 1 - d.’oxide mercuriel . .

33

33

33

9

4

4

8

7

29.

4

2 4 -33

1 1

6

2

1 3

2l

i5

i.6, 23 7- n 22 25 24 20 27 20

10

3t, 12

ii, i3 1 1

3o

18

(3)

Emplâtre d’oxyde de plomb. ... ; : Prog. N°.

- - - - . - avec l’adipocire ou blanc de

baleine. .. . . . . .

- . - - avec la cire . . . .

- - r : : : - et de cuivre . . ...

- - . - avec les gommes résines . *9>^2

* _ - - - - avec l’huile d'œuf. ... 2^

- . - - - - . - saponacée. . . *7

- - : - et de zinç ...... 10

- - résineux simple ..........

. - - de résine et d’élemi. . .

- simple d’oxyde de plomb . . . . . .

ESPRIT de camomille . . . . . ..... .

- - volatil aromatique , huileux de SvLVIUS

Ether acétique . . 10,.

- - benzoïque . . . . .

- camphré. . . ... . . . . . . .

- muriatique . .

- sulfurique . . . . . . . . . 2i

EXTRAIT d’absinthe marine. . . . .

- - d’angélique. . . .

_ - d’amandes amères . . .

- ^d’arnica . 11

- - - alcoolique de feuilles de laurier cerise. ... 20

_ _ - de noix vomique . . 5, 23

_ aqueux de noix vomique par décoction. . . 22

. . . . . infusion . .

_ _ de badiane . . . . . . .

_ _ de bayes de sureau . . . . .

_ blanc de réglisse. . . . .

- - - de bois de Rhodes .

- ^ de botrys. ..... . . . . . .

_ _ de camomille . . . .

- - de cascarille .

- ! - - de chéiidoine ,. . .

- - - de chicorée. ... . ... ...

_ de chiendent. ... . . . . . . . .

_ _ _ _ d’estragon,. ........... ^

- - d écorces de chêp.e ......... 9

- d’énula.cajnpana, . .. . . ,17

_ de fcnu grec. ... . . 27

_ _ de genièvre . . . - ^

16

27

j4

33

29

20

17

i5

3i

28

3i

26

25.

i3

U)

Extrait de gentiane . : ; . Prog. N.

_ d’hellébore noir . . .

_ _ _ _ ; _ de houblon. . . . .

- de laurier amandier. . . .

_ _ de menthe. . . . . . . .

- - de myrrhe aloësé .

- d’opium . .

- dirracines d’énula campa na . .

_ de sassafras . .

Fécule verte des plantes. . . . .

Galbanum , huile distillée. 1 . .

Gelée de corne de cerf à l’absinthe. . , . . . . . .

- - de lichen d’Islande. . . . . . . . . . .

- de salep . . .

Graisse colorée par la fécule, verte des plantes. . . .

- oxygénée. . .. . . , . . . . . . .

Huile de cacao , vulgair. beurre . .

- - - - - sa coloration par la fécule verte .

_ ; _ de camphre . . . .

- de galbanum. . . ...........

: _ de mastic.: ... ....... . . .

_ d'œufs. . .

- saponacée , tirée de L’emplâtre d’oxyde de plomb. .

- saponifiée ou désaponée . . .

_ _ volatile d'absinthe. . . . . . . ...

- - - - de bois de Rhodes. ........

_ de camomille^ . .... ... .

_ _ _ _ de laurier, amandier . . . . . . . .

Infusum aeéteux de castoreum composé. . . . . .

_ _ de colchique . . . . . . . . ..

_ _ de scille . . . . .. . . . . .

- - - alcoolique d’absinthe, marine. .....

- - - - « . d’angélique. . . . ■. . . . .

- - - - de bois. de Rhodes. . . . . . .

_ _ de cane! le . . . . . . •- .

- - de colchique . . . . . . .

- de i-ureuma. . . . . . . . .

- - - - - defenu-grec •. . ... . . .

_ _ dejalap. ..........

_ d’iris . .

- - ; - - de muriate de fer. . ...... .

i9, 23 3o 29

27

10

24 7> iti

a. 16 8, 21 12 22

12

7

16

9

28

20 29, 3o

3

9

10

4

24

(S)'

INFUSUM alcoolique de noix vomique . . . Prog. N°.

_ _ _ _ de réséda composé .

_ de résinoïde d’indigo ....

- - - - de santal composé .a

- de savon. ... .

_ _ _ de tolu . . .

- de vanille . . -

. - de cantharides dans le petit lait .

_ éthèré d’absinthe marine . .

_ . _ de candie composé, . ....

_ de cantharides . . . .....

- huileux de benjoin. . ' .......

_ _ _ de .cantharides .......

- - de Tenu grec . . . . .,...•

t*- - t - de mastic ... . . . ...

- =* théré.beotiné île caniharides .7 . . ' .

- - vineux d’amandes composé. ... . . » . .

1 - - - d opium ..... . ....

Laudanum liquide de Sydenham. ......

Lessive des sa voiliers. ....... 1 .

LlNlMEN'r sav.oneux camphré . . ...... . -

LîQfüEUR probatoire . .

Magnésie .calcinée ou décarbonaiée ........

MfcLLITUM acéteux de cuivre.. . .

MuCîLAGE de guimauve . .... . . . . . . *

- - «-.de. lichen d’Islande . . , . . , . . .

MuriàTè d’antimoine par sublimation . . . . .

"Nitrate d’argent cryslallisé . .

< - - - fondu . . ... . . ....

- - liquide ....... . . .

- de magnésie. . ....

- - - de mercure ammoniac.al. . . . . .

- - de soude. ...........

Noix vomique, séparation^du principe amer par l’alcoo

Onguent des apôtres .

- de. benji un . . . . . . - . ...

_ de cantharides ... . . '

_ _ préparé avec l’infusum séreux

- ! - eitrin .... . . . . .

_ _ Je pierre ealaminaire . .

_ _ thérébentiné de cantharides. . . . . .

5 B

3 a ! 3 3i 12 33 8, 3s 3

26

9

25, 2b

6 24

Br *7

10 5

10

10

18

33

3i

27 r 8 8

3i

7

3o

22

33

8

32

3r

9

;(6)

OXYDE d’antimoine hydro-sulfure brun . ; Piog. N°.

- - - par la soude.

_ ! _ - _ : - - - ____ - -—en propor¬ tions différentes. . .

- - r - - par la potasse .

- blanc de bismuth. ...

_ . rouge nitrate de mercure . .

_ de zinc . .

OxydULE noir de mercure.1 ...

Pastilles d’anis . ••'••••

- , - aromatique de santal ou cachundé ....

_ _ au beurre de cacao

- de baume de tolu .

- de cachou .

_ _ _ à la fleur d’orange. •.,•••

: _ - ambrées. . . »

- - de chocolat . .

- - - - - - à la vanille . .

- d’extrait de quinquina . .

- - de guimauve . . .

_ d’iris. ... . . . '. . .

_ . _ _ de lichen. . .

_ de macis. . - . .

_ _ de menthe anglaise . .

- - de quinquina . . . . . . .

_ « - de toiu . ... . . . . . . .

_ _ _ de vanille , . . . . .

_ - - - musquées . ........

PaTE d’ache . . . . . . - - . .

_ _ _ d’amandes avec le sucre ... . ...

_ de cacao sucré, chocolat. . . . . . . .

- - de guimauve . . . .

_ : de lichen d’Islande . .

- de réglisse .............

- - - noire. . .... . . . . .

Petit lait clarifié. . . . . . . ... . . . .

; - vineux. . .

PhoPHATE de soude . .

Pierre à cautère . . . . . . ... . . . - .

« - divine ophtalmique. . . .

r— - infernale . .

3 2 ao

20

16

28

8

i3

33

8

6

7

7

4, 8 9

2, 18 i3

5, 13 1,9, 23 3a 18 24

3 2 i4

 8 J9 3? 7. !9

( 7 )

Pilules benzoïques d’ammonium 1

- de bistorte-, opiacées. . .

: - de gamboge , composées . ., . . . . . .

_ helléborées . . ... . . . ... .

_ - hydragognes de BONTIUS. . .

_ de mercure et de scammonée. ......

_ de myrrhe, opiacées.- . .... ... .

- * - d’oxyde mercuriel et de scammonée. . ...

_ toniques de Bâcher . . . .

POMMADE avec rinfusüim de cantharides dans le petit lait.

- mercurielle. . . . . . .

_ ! de romarin ammoniacée . . .

- - - Je scille et de digitale . ; . ...

Potasse caustique . .

Potion camphrée . . . . . .

- - de noix vomique. . . ... . . .

- - de résine, de gayac . .

Poudre de chêne composée. . . . . . . . , .

- de DOWAR . .

- d ip.écacuanha opiacée. . . . . . . . .

- pour préparer extcmporanémerU les ptisanes . .

_ _ _ de racines de bella dona . . . . . . .

- saline effervescente . . . . .. . . . . .

Précipité rouge . .

PRUSSIATE de chaux avec les amandes amères ....

- - préparée avec l’eau de laurier amandier

Pulvérisation de l’étain . . . ,

- du zinc. . . . . . . . . . .

Réglisse , sirop , pâte. ...........

RÉSINOIDE d’indigo . .

SAVON acétique éthéré . .

- - - de copahu. . . .

- éthéré camphré . ;

_ de graisse ou de suif . . .

_ d'huile de ricin . .

- - de jalap . . *

- médicinal . , . . . .

- avec l’huile saponifiée. .....

- sulfuré de potasse .

- - de soude . ;

24

8

i4

3o

i4

9-

3o

32

8

9

29

29

5

io

i3

i

15

16

n

24 1 1 33 12 i3

i8

i8

3

28

3x

Sel de signette.

(S)

SlROP d’absinthe par décoction et distillation. Prog. N°.

- - - - distillation. .

- d’althea ou guimauve . . . . . . . . . . .

- - d’amandes , émulsif ou d’orgeat. . . . .

- de badiane .

- de bois de Rhodes. . . . .

_ _ de camomille .

. - - de canelle par infusion .

- de capillaire., ' . . . . . . . . - .

- - - composé. . . ... . .

_ _ à l’eau de rose . ' * .

- - d’écorces de citrons . . . . . ... . .

- - - d’oranges. . » . ... . . ... .

_ émulsif de cacao. . . . . . . . . . .

_ de fleurs d’oranger . ' . .

_ de gomme adragant . . . . . . .' . . .

_ _ de guimauve. . . ... . .

- par infusion .

- de menthe . . . . .

. - - de inou de veau. . .

_ .d’orge. . . .

_ de pistaches . .

- de quinquina à l’eau froide '......».

- - - par infusion. . .

__ de racines de fenouil , par infusion et décoction. .

_ _ de raifort composé. . . . . . . . . . .

_ _ de réglisse . . .

- de safran ... . . . . . . . . . . .

_ de sassafras . . . . . . » . . . . .

_ tartarique aromatisé .

- de tolu . .

- de vanille . . .

SOXUTUM alcoolique et savoneux d’antimoine. ... .. - nitrique de camphre.

- de soude ou soude caustique. ......

SûUFBE doré liquide. ... . » . . . .

Sous carbonate de potasse ..........

SUCCINATE d’ammoniaque concret .

» - liquide . . . . . . .

Sucre rosat . . . .

SyiFATE de cuivre . .

26

26

9

6, 27

9

5

iS

-33

24

4

3i

28

'S2

3b

i4

i3

1 7 20

12, r5

i4

28

7 18 28 20, 32 25 20

27

28

( 9 )

SULFATE de cuivre et d’alumine nitraté . . Prog. N°.

- - - - - ammoniacé. .......

- de fer. . ... . . . . .

- - - de zinc . . . . . . .

Sulfure arsenical antimonié .

- - de chaux ... . * ; , . . .

: - - et d’arsenic . .

- d’étain ............

- - - hydrogéné de soude. . .

- de potasse ...........

_ _ _ _ _ de sonde . . . . . _ ...

Tablettes au citron. .

- à la rose. . . . . . . .

_ de tolu acidulées. ... . ...

- au vinaigre framboisé. . . . . . , .

TartraTE ammoniacal de potasse . .

. : - - - de soude potassé. ...... .- . .

TERRE-foliée de tartre. . . . . . . . ...

VERT végétal artificiel. . . .

Vinaigre distillé . . . . . . . .

ZlNC, pulvérisation . . . . .

3i

5

23, 29 16 2

31

3 1

4

28

32 28

10, 23

3 o 32 8, 10

4

17

16

FIN.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Octobre i 8 i 5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. C HAUSSIER , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris j Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d'honneur , Médecin en Chef de i Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polylhecnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Pi ou an.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Ad joint de l’Hospice d’Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , ( en remplacement de M. LAUMONIER malade ) , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre de l’Ordre de la Réunion , Adjoint au Maire ; Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelïer , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Relies^ Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes ,) Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

.o£ °n = Mmord f cl oi, om- ,

(*$/? e^> (&> (&> c$f> (&> vfjfa efjp c^o e|jj*) e^f)

O P É R A TI O N S

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D.E LA SEINE-INFÉRIEURE.

SIROP D’ALTHEA.

( Ph. L. 1809, )

Racines fraîches d’althea.. .7 . 7 . 7 g S grammes)

Snci’e purifié . . . 36y

Eau, . . . 1000

On fait bouillir les racines eontusées avec l’eau jusqu’à réduction à moitié ; et , lorsque le decoctum est refroidi , on 'passé avec expression et on laisse reposer pendant vingt- quatre heures , pour séparer les fèces ; alors on tire la liqueur au clair , on y ajouté le sucre et on fait cuire en consistance convenable.

A

PASTILLES DE VANILLE.

Vanille en poudre très-fine . 24 grammes.

Sucre en poudre . . i25

Mucilage de gomme adragant . O. S.

On mêle , selon l’art , pour former une pâte que l’on e'tend également , que l’on partage en tablettes rondes ou quarre'es , du poids de quarante-deux à cinquante-trois centigrammes.

INFUSUM ACÉTEUX DE SCILLE. Acetum Scülœ ( Ph. Lond. 1809. )

Scille récemment desséchée. . . . 62 grammes.

Vinaigre . . . . . 36y

Alcool faible . . . 22

On fait infuser, pendant vingt-quatre heures , à une douce chaleur, la scille avec le- vinaigre; on passe ensuite avec ex¬ pression ; et , après avoir séparé les fèces , on y ajoute l’alcool. INFUSUM ALCOOLIQUE DE JALAP.

Tinctura Jalapœ. ( Ph. Lond. 1809. )

Jalap concassé . 128 gramme».

Alcool faible. . . 49°

Infuser pendant quatorze jours à la température de l’atmosphère et couler.

(5)

MELLITUM ACÉTEUX DE CUIVRE. Linimenlumœruginis. (Ph.Lond. 1809.)

Oxyde acétate de cuivre (vert-de-gris). . . 3i grammes.

Vinaigre . 2i5

Miel écumé . 42^

Après avoir fait fondre le verdet dans le vinaigre , on passe a travers un linge , puis on y ajoute le miel que l’on fait cuire jusqu’à consistance convenable.

EAU DISTILLÉE , HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DU LAURIER-AMANDIER.

( Prunus Lauro-Cerasus . )

On remplit la cucurbite d’un alambic de feuilles fraîches de laurier-amandier; on y verse une assez grande quantité d’eau pure ou de rivière pour remplir la moitié de la hauteur de la cucurbite ; puis , apres avoir exactement lutté l’appareil , on pro¬ cède à la distillation, en se bornant à retirer le tiers de l’eau que l’on a employée.

Le produit de la distillation est une liqueur qui d’abord est laiteuse , mais s’éclaircit peu-à-peu et laisse déposer une huile citrine plus pesante que l’eau , d’une odeur suave de noyaux.

Pour obtenir l’extrait , on prend de ce qui reste dans l’alambic on passe avec expression ; on filtre puis on fait évapôrer à la chaleur du bain-marie jusqurà consistance de miel épais,

PRUSSIATE DE CHAUX

Préparé avec Veau distillée de laurier-amandier.

Eau distillée de laurier-amandier . . 1000 grammes.

Chaux délayée dans de l’eau en consis¬ tance de bouillie . . ioo

On met ces deux substances dans un bocal ; on les mêle ; on les agite de temps en temps , et , après douze à quinze heures de repos, on filtre à travers un papier et on conserve la liqueur dans un llacon , que l’on a soin de bien boucher et de garantir de la lumière,

La liqueur filtrée , qui d’abord était claire et limpide , ne tarde .pointa se troubler , et , après quelque temps , il se forme sur les parois du vase une foule de petits crystaux , et la liqueur reprend sa première transparence ; et alors est propre à être employée comme moyen réactif. Ainsi on prend de la dissolu-, tion de muriate de fer ; on y verse de cette liqueur; on agite le mélange , et il s’y forme un précipité plus ou moins coloré. Souvent ce précipité n’est pas d’abord d’un beau bleu , parce que l’excès de chaux précipite en même-temps de l’oxyde de fer ; mais en versant sur le précipité quelques gouttes d’acide muriatique bien pur qui dissout l’excès de chaux , le pré-, cipité prend aussitôt une belle couleur bleue,

GELÉE DE ÇORiNfE DE CERF A L’ABSYNTHE.

On prend ioo grammes de bois ou cornes de cerf râpées ; on les fait bouillir dans 660 grammes d’eau de rivière , jusqu’à réduction à un quart, et on passe avec forte expression ; on

( 7 )

prend ensuite la colature ; on la clarifie avec, un blanc d’œuf et 3o grammes d’infusum vineux d’absynthe ( vin d’absynthe ) , et lorsque la liqueur est bouillante , on y ajoute douze gouttes de l’infusum alcoolique d’absynthe ( teinture d’absynthe ) : alors ori passe de nouveau , et on ajoute dans la colature encore chaude 60 grammes de sirop de violettes , et lorsque le mélange est exact , on y verse peu-à-peu quelques gouttes de solutum de sous-carbonate de potasse , ce qui donne à la préparation une couleur verte : enfin , on verse le tout dans mi vase approprié , que l’on met dans un endroit frais pour prendre par le temps et le refroidissement la consistance gélatineuse.

Ces differentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , le 7 octobre i8i5 , par Jean REFUW'EILLE , natif de Montjoie ; domicilié à Elbeuf , département de la Seine-Inférieure.

:: Û

i

mÊÊ-j ' '

PROGRAMME (pc».)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

àU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN ,

Chez P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury me'dical , rue de la Yicomtd , n°. 3o.

Octobre i 8 i 5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris Commissaire-Président' des Jurys de Médecine Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polyt.hecnique , .Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des * Sciences , des Belles- Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien-Adjoint de l’Hospice d’Humanité Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , ( en remplacement de M. Laumonier malade ) , à Rouen.

M. Remy TAillefesse , Membre de l’Ordre de la Réunion , Adjoint au Maire , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles- Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes ; Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité Membre de i Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts ,, à Rouen. .

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SIROP D’AMANDES ou ÉMULSIF,

Com. Sirop d’Orgeat.

Amandes douces récentes et mondées. . .. . •> 90 grammes.

amères. . . ;.. . - 3o.

Décoctum d’orge mondé et passé. ...... .5 00

Sucre blanc... . ............... 1 . . 800:

Eau de rose . . 36

Alcoolat citrique . . . . 8

La manipulation pour la préparation n’est pas la même dans toutes les officines ; le plus ordinairement on se contente de faire une émulsion avec les amandes èt de l’eau simple , puis on la met dans une bassine avec le sucre , et on lui fait prendre un bouillon ; mais dans les ph^i’m&eies qp doit , y prpcéder de la manière suivante : i, , , )

Après avoir préparé un défeoctum d’orge et mondé les, amandes ; en les laissant tremper pendant six ou sept heures dans dp l’eau fraîche , efcnon pas chaude et bouillante , comme on Iq fait ordi¬ nairement , on pile lès amandes dans un mortier de marbre avec une partie du Suærey cè? qui est avantageux pcftir erdpêthex- ou - au -moins ïétârder la sépâratibiT déTa partie emulsive du sirop’ ,

(4)

et lorsque les amandes sont réduites en une pâte molle , fine et homogène , on y ajoute peu-à-peu et en triturant le de'coctum d’orge, puis on passe avec expression à travers un blanchet ; alors on ajoute à la colature le 'restant1 du sucre que l’on fait fondre seulement à la chaleur du bain-marie ; enfin on aromatise avec l’eau de rose et l’alcoolat citrique.

HUILE DE CACAO, Com. Beurre.

On prend une quantité quelconque de graines de cacao , tor- rifie'es et mondées de leur ccorce et de leur germe ; on les pile ; on les broyé sur une pierre chauffée jusqu’à ce qu’elles soyent réduites en une pâte homogène. On délaye cette masse dans une cucurbite d’étain , avec suffisante quantité d’eau chaude , dont on entretient la température au bain-marie jusqu’à ce que l’huile surnage , et lorsque la liqueur se refroidit l’huile devient courette ; alors- on la recueille facilement , et , pour l’obtenir plus blanche , on la fait fondre de nouveau dans de l’eau chaude ; ce que l’on réitère autant qu’il est nécessaire.

PATE DE CACAO SUCRÉE , Com. Chocolat.

Cacao , Caraque. Theobroma Cacao. . , _

- , _ , ; de chaque. i5oo gram.

Cacao des Isles . )

Sucre blanc . . . 5ooo

Canelle fine..

Vanille. . . .

On torréfie les graines de cacao ; on les monde de leur écorce et de leur germe ; on les pile ensuite avec le sucre t dans un

| de chaque.

95

(5)

Mortier de fer chauffe' ; puis on les broyé sur une pierre échau ffée- , et dont on entretient la chaleur par un réchaud placé au-dessous.; et, lorsque la masse est réduite en une pâte line, homogène , on la remet dans un mortier légèrement chauffé on y ajoute la canelle et la vanille que lron a réduit en poudré fine , en les pilant avec une - portion du sucre : enfin , on remet le mélange sur la pierre ; on le broyé de- nouveau , et on le 'met dans de s moulés il prend en réfroidissânt uüe dureté. Quelques-uns suppriment ou diminuent les doses de canelle et de vanille pour faire ce qu’ils appellent chocolat, de sanlé ; mais si la pâte de cacao est privée d’aromates, elle est beaucoup moins diges¬ tible , et par conséquent moins propre à la santé.

PASTILLES DE CHOCOLAT.

Siicre pulvérisé. .... . 600 grammes.

Chocolat lin et râpé ... ... . . . .,.<490

Infusum alcoolique (essence) deryanille. . 8

On fait d’abord, avec l’essence cle vanille cl une partie du sucre, un oleo-saccharum , puis on y ajoute successivement restant du sucre et le chocolat qui doit être râpé très-fin ; on mélange exactement ces Substances pour en. former une poudre line et homogène. Alors, pour en former des pastilles , on chauffe un grand mortier de fer , soit en l’entourant de quelques char¬ bons allumés , soit en y versant de l’eau" boüillârite , et lorsque le mortier a acquis une certaine température , on y met , soit la totalité , soit une partie de la poudre , et on pile fortement en ajoutant quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger ; et lors¬ que le mélange forme une masse homogène bien liée , d’une consistance pâteuse , on l’étend sur un marbre que l’on a légè¬ rement enduit d’huile d’amandes douces , et on la divise, soit

(6)

en quarrés, soit en rondules, avec l’èmporte-pièee , ét oh l»s fait sécher à une chaleur très-douce.

GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE.

Lich en d’Islande mondé et préparé . 3o grammes.

Eau de rivière. 3oo ,

On fait cuire S. À. jusqu’à ce que la liqueur ait acquis une Consistance gélatineuse , et qu’en l’exprimant fortement elle puisse fce prendre en une masse tenace.

PASTILLES DE LICHEN.

Gelée de lichen ( ci-dessus indiquée. ) . 60 grammes.

Sucre en poudre. . . . . 240

Gomme arabique . . . . . . . 7

Gomme adi'agant ...... ... ... ... . .’ . 5

Extrait d’opium. ................ . . . . . . . f

Esprit de citron . . . 3o gouttes.

, Pour faire S. jA. une masse uniforme que l’on divisera en ron~ déliés du poids d’un demi-gramme chacime.

SULFURE ARSENICAL ANTIMONIÉ.

Magnes arsenicalis angeli salce.

Soufre . )

Sulfure d’antimoine . > de chaque 62 grammes.

Acide arsénieux. . . . . J

On pulvérise séparément chacune de ces substances; on les mélange., on les met dans un creuset que l’on bouche et que J’qh place au milieu d’un fourneau allumé ; et lorque la masse est bien fondue , on la coule sur un marbre légèrement huilé.

ARSÉNIATE DE SOUDE.

On prend 60 grammes d’acide arsénieux ou oxyde blanc d’arsenic en poudre ; on le met dans un vase de terre avec 1000 grammes d’eau distillée , et l’on fait bouillir pendant quelques minutes jusqu’à la Solution complète de. l’acide arsé¬ nieux ; alors on y ajoute peu-à-peu , et jusqu’à parfaite saturation * du carbonate de soude ; puis on retire le vase du feu , on laissse refroidir la liqueur , on la filtre , on fait évaporer lentement jusqu’à pellicule , et on obtient , par le repos et le refroidisse¬ ment , l’arséniate de soude cristallisé ; mais , comme dans cette préparation il importe d’avoir le sel parfaitement neutre , on le dissout dans de l’eau distillée , froide ; on filtre ; on procède à une nouvelle évaporation et cristallisation.

ETHER SULFURIQUE , .

rAutrefois Ether vitriolique , AEthcr seu liquor manchini, liquor frobenii , naphta vitrioli.

On met, dans une grande cornue de verre, 1000 grammes d’alcool rectifié très-pur ( à 36 degrés ) ; on y vei'se peu-à-péù et par parties, ioôo grammes d’âcide sulfurique concentré ( à 66 degrés ) ; on agité la cornue avec précaution, parce qu’en se faisant , le mélange produit un dégagement considérable de chaleur; on place alors la cornue sur un bain de sable échauffé"; on y adapte une allonge, un grand récipient, et on lutte; alors on procède à la distillation avec l’attention de porter promptement la liqueur à une légère ébullition qu’il faut entretenir sans outre-passer.

Il passe d’abord un alcool odorant et presque pur, ; puis l’éther coule par stries oléiformes , qui s’attachent au sommet de

(8)

la comue, à son col , et se rassemblent dans le récipient qu’il faut avoir soin d’entourer de linges mouillés dans l’eau froide; et , en continuant l’opération , il se forme de l’acide sulfureux , qui se dégage sous la formé d’une vapeur blanchâtre , d’une odeur vive, pénétrante : enfin, on obtient une liqueur légère , hui¬ leuse, que l’on nomme huile éïhérée ou pyrogénée , et plus com¬ munément huile douce de vin ou de vitriol. Mais , comme pour l’usage médical , il importe d’avoir un éther pur , exempt d’acide sulfureux ; on doit arrêter l’opération avant d’avoir obtenu ces produits secondaires. Ainsi , lorsque des doses indiquées on a retiré mille ou douze cents grammes de fluide éthéré , au lieu de pldüsser l’opéra tiôh plus loin , on laisse éteindre le feu; on dé-' lutte le récipient , et on met à part ce premier produit pour procéder ensuite à sa rectification t opération qui a pour objet de dépouiller l’éther des portions d’alcool qui y sont mêlées, ainsi que de l’acide sulfureux ou de l’huile éther ée qui, malgré les attentions , pour¬ raient s’y trouver mêlées, et lui donner upe qdçur , une saveur étran¬ gère. Dizé avait propose, pour cet objet, de distiller l’éther sur l’oxyde noir de manganèse ; d’autres ont indiqué la chaux , la magnésie , les carbonates terreux ou alkalins ; mais , comme l’ont très-bien observé MM- Henry et Yallée, le meilleur moyen de rectifier l’ éther est d’y mêler un peu de soude ou de potasse que l’on a dissous dans un peu d’eau ; on agite le mélange ; on le distille ensuite à une très-douce chaleur , et on se borne à retirer seu¬ lement les quatre cinquièmes du fluide qu’on a employé : on obtient ainsi un éther très-pur, à 55 degrés du pèse-liqueur.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical' du département de la Seine-Inférieure , le 7 octobre i8ï5, parJ Eàn-Sen ATEUR LE B AUBE , natif de Monté* villiers , . département de la Seine-Inférieure , domicilié à Ingou - ville [ près Havre. '

PROGRAMME (<?C°3.) DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

Chez P. PERIAUX y Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o,

Octobre i 8 i 5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE- INFÉRIEURE.

M. Chmjssier. , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris 7 Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d'honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de. l’Ecole royale Polythecniquer , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles- Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert ( Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts, ( en remplacement de M. Laumonier malade ) , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre de l'Ordre de la Réunion , Adjoint au Maire , Pharmacien à Rouen.

M. Lechândelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles- Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

c^) c^> <&> e$h e^) e&> c|jjs <$h t$h c-^)

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE.

SIROP A L’EAU DE ROSES.

Eau de roses très-odorante. . 7 ... T ... 7 25o grammes.;

Sucre très-blanc . . 4?<>

On met l’eau de roses et le sucre concassé dans un matras à long col , que l’on bouche soit avec un parchemin percé d’un trou d’épingle , soit avec un morceau de papier ; on fait fondre le sucre en plongeant le matras dans de l’eau chauffée h 70 ou 75 degrés ; et lorsque le sucre est bien fondu et le sirop refroidi , on le passe à travers une étamine , et oxl le eo*H $erve dians une bouteille bien bouchée.

SUCRE RO S AT.

Sucré. . 7 ... 7 ............... 7 .. 5oo grammes,

Eau de roses très-odorante. . . 7 . . 12S

On fait cuire à la grande plume , et on coule sur un marbre' légèrement frotté avec de l’huile d’amandes douces ; et , tandis: que la matière est encore chaude , on la divise en petites ta¬ blettes que l’on renferme dans une boîte , et que l’on conserve1 dans un lieu sec..

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT D’ABSYNTHE MARINE.

Le plus ordinairement on n’emploie pour l’usage médical que deux espèces d’absynthe ; savoir : la grande , absynthium yulgare majus , latifoliurn ; arthernisia absynthium L. , et la= petite , absynthium minus , tenui folium , arthernisia pontica L. ; mais il en est une autre espèce qui , par son odeur , sa saveur paraît mériter une attention particulière : c’est l’absyntbe marine , arthernisia marilirna L. M. DUBUG , membre du Jury médical, s’occupe à faire une analyse exacte de celte plante qu’il fera connaître par la suite ; en attendant ces recherches importantes, le Récipiendaire fera les préparations suivantes :

1“ On prendra 1000 grammes d’absynthe marine desséchée ,■ que l’on mettra dans la cucurbite cl’un alambic , avec a5oo grammes d’eau pure | et, après quelques heures d’infusion à la

■( S )'

température de l'atmosphère , on procédera S. A. à la distillai tion, en se bornant à retirer 1000 grammes 'd’eaü.

On prendra^ ce qui reste dans la cornue , on l’exprimera avec force, on passera, on filtrera la colature et on procédera S. A. à l’évaporation pour obtenir un extrait moi dont on dé-: terminera exactement la quantité.

3°. Le Récipiendaire fera les memes opérations sur une égale quantité de grande absynthe desséchée , et il en présentera les produits au Jury médicaL

INFUSUM ALCOOLIQUE D’ABSYNTHE MARITIME.

Absynthe maritime mondée . . 40grammes-

Alcool à 3o degrés. . . ioo.

Infuser S. A. , dans un vaisseau fermé , à une douce chaleur ,\ en agitant de temps en temps; et, après quarante-huit heures» d’infusion, passer avec expression et filtrer.

INFUSUM ETHÉRÉ IV ABSYNTHE MARINE.

Absynthe marine mondée. . . . . 20 grammes.

Ether sulfurique . . . . 5o

Mettre ces deux substances dans un flacon bien bouché et laisser infuser à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps , puis tirer au clair et conserver dans un flacon bien bouché.

(6)

PILULES D’OXYDE MERCURIEL ET DE SCAMMONÉE.

Mercure cpulant et purifie'. . . . 7 Muriate suroxygéné de mercure. Gomme adragant. ..........

Scammonée d’AIep .

Jalap. . . .

Sirop de rhubarbe composé, . ,

28 gram.

de chaque. 20 ........ S. O.

On, triture d’abord , et dans un mortier de verre ou d’agathe , le muriate de mercure saroxydé avec le mercure coulant , et on y ajoute une ou tout au plus deux gouttes d’eau ; lorsque , par la trituration, ce qui n’est pas long, le mercure est réduit en un oxyde noir , on ÿ ajoute la gomme , la scammonée et le jalap qui ont été réduits en poudre très-fine , et on incorpore le tout avec suffi¬ sante quantité de sirop ; enfin , lorsque le mélange est bien fait , on bat fortement la masse dans un mortier de fer , et on la divise en pilules du poids d’un quart de gramme chacune;

CARBONATE DE POTASSE, ( Ph. Lond. 1809. )

Sousr-carbonate de potasse , tirée du tartre. 7 7 367 gram?

Carbonate d’ammoniaque . . . 92

Eau distillée. . . . 4$°

On fait fondre la potasse dans l’eau ; on y ajoute le carbonate d'ammoniaque ; puis on met ce solutum sur un bain-marie , et oit

( 7 )

l’y entretient pendant trois heures ( à 180 degrés du thermomètre de Fahrenheit) , ou jusqu’à ce que l’ammoniaque soit entièrement volatilisée ; enfin , on met la liqueur à crystalliser , et , après avoir séparé les premiers crystaux , on fait évaporer une partie de la liqueur qui reste , afin d’avoir de nouveaux crystaux.

SAVON SULFURÉ DE POTASSE.

Savon blanc du commerce , choisi.. ...... 25o gram.

Alcool ordinaire à 20 degrés . . 160

Huile d’olives . . . . . . . 4°°

Sulfure de potasse . . . 4&

Huile volatile de thim . 3

On râpe le savon , on le met avec l’alcool dans un ballon que l’on place sur un bain de sable à une douce température. Lorsque le savon est suffisamment amolli , on le pile dans un mortier , en y ajoutant peu- à-peu l’huile d’olives ; et lorsque le mélange est bien exact , qu’il n’y paraît plus aucun grumeau , alors on y ajoute le sulfure de potasse , que l’on a réduit séparément en poudre fine ; on le mêle par la trituration avec la masse savonneuse ; enfin , pour corriger l’odeur , on y ajoute l’huile volatile de thim , ou autre analogue.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure, le 7 octobre i8i5 , par Charles-Philippe BUREL , natif d'Anger* ville-l' Archer , département de la Seine-Inférieure .

PROGRAMME (X4.)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE*

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

' ' ' À ROUEN ,

Chez P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Vicomté , 3o.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE- INFÉRIEURE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris » Gommissaire-JPrésident des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l' Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytkecnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Ad joint de l’Hospice d’Hurnqmté , Membre de l’Académie royale des Sciences , des BelTès-Lettres et des Arts , ( en remplacement de M. LAUMONIER malade ) , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre de l’Ordre de la Réunion , Adjoint au Maire , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelieh , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles- Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes K Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE - INFÉRIEURE.

SIROP DE MOU DE VEAU;

Mou de veau .

Dattes. ... . . .

Jujubes. ......... k

Raisins de Corinthe. . Piacinesidg' réglisse. . .

- - eonsoude. . . .

Feuilles. de pulmonaire. Sucre cristallise'. . . . . Eau dbe rivière . . .

......7.7 1000 gram.;

. lS7

. \

j de chaque. 78 v

j de chaque. 3a . ... 7 ... 7 ^ 78

. . . 2QOO

...... 7 .’. 2boo

On coupe d’abord le mou de veau en, petits morceaux on le lave dans une certaine quantité d’eau froide pour en détacher le

(4)

sang et les mucosités ; puis on le met , avec une nouvelle quantité d’eau j dans ime marmite bien étamée ou dans un pot de terre bien vernissé; on le bouche et on fait bouillir doucement, jusqu’à ce que le mou soit cuit , ce qui réduit la liqueur à-peu-près à 1200 grammes; alors on y ajoute les racines que, l’on fait bouillir un instant , puis les fruits mondés , et enfin les .Veuilles qui sont grossièrement coupées et qu’on laisse infuser pendant demi-heure ; on passe ensuite la liqueur chaude ; on la laisse reposer ; on la décante ; enfin on la met darfS une bassine avec le sucre concassé , et on en fait , selon l’art, un sirop qu’il faut avoir soin de clarifier avec quelques blancs d’œufs.

Quelqpes-uns font entrer dans la composition de ce sirop le lichen d’Islande , le lierre terrestre , les fleurs pectorales, la racine de guimauve et même la gomme arabique ; souvent aussi on le colore, en ajoutant à l’infusion une certaine quantité de fleurs de pavots rouges; enfin on l’aromatise , en y faisant entrer un peu de fenouil.

EXTRAIT DE GENIÈVRE.

Baies de genfèyre mûres. . ... . .... . . . . 1000 grammes.

Eau de rivière . . . . fyooo

On met les baies de genièvre. , sans les écraser , dans un grand vase ; on verse dessus l’eau fraîche et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant trois jours, en remuant de temps en temps ; on passe ensuite l’infusum , et on fait éva¬ porer; on obtient ainsi un extrait sucré, lisse, de couleur hya¬ cinthe , et qui ne se grumèle pas comme celui qui a été préparé par la décoction et l’expression des baies,

ACÉTATE DE ZINC.

On peut préparer ce sel , soit directement, en dissolvant du zinc dans l’acide acétique ; soit par double décomposition , et le Récipiendaire exécutera ce dernier procédé. Pour cela , on prend du sulfate de zinc très-pur que l’on fait fondre dans suffi¬ sante quantité d’èau distillée : d’autre part., on fait une solution d’acétate de plomb dans de l’eau distillée , et , en mélangeant ces deux liqueurs dans des proportions convenables , il se forme un précipité pesant qui est sulfate de plomb ; on le sépare par la filtration , et après s’ët're assuré que la liqueur filtrée ne contient plus , ni de sulfate de zinc, ni acétate de plomb, on fera évaporer et cristalliser selon les règles de l’art.

Le Récipiendaire rendra compte des phénomènes de cette opé¬ ration , et exposera les attentions qu’il convient d’observer pour obtenir un acétate zinc exempt de substances étrangères.

SULFURE D’ÉTAIN.

[ Aurum musivum ; per sulphuretum slanni.

Étain . . . . .

Mercure . .

Soufré sublimé . .

Muriate d’ammoniaque.

de chaque 200 grammes.

Après avoir amalgamé l’étain avec le mercure, on y ajoute le soufre , le muriate d’ammoniaque , et on forme du tout une poudre égale et très-fine. On met ce mélange dans un ballon de verre que l’on place dans un bain de sable sur un fourneau ; on allume

Jr

le feu, on l’augmente et on l’entretient de manière à ce que le ballon soit rouge pendant à-peu-près quatre heures ; on laisse en¬ suite refroidir l’appareil ; et , si l’opération a bien réussi , on trouve au fond du ballon une masse légère , folliacée , d’une belle couleur jaune dorée.

PASTILLES DE GUIMAUVE.

Trochisei bechici albi. Piderit.

Racines de guimauve . 1 5 grammes.

Iris de Florence . . . 3

Sucre blanc en poudre . . 244

Mucilage de gomme adragant . S. O.

Pour former une pâte homogène, que l’on partagera en ron¬ delles ou en quarrés.

DISSOLÜTUM SULFURIQUE D’INDIGO.

Indigo en poudre, iere qualité . 62 grammes.

Acide sulfurique , à 66 degrés . . . 5oo

Faites macérer pendant vingt-quatre heures dans un flacon ouvert , en agitant de temps en temps,

DISSOLÜTUM AQUEUX D’INDIGO. Dissolutum sulfurique d’indigo. . . 4°0grammes.

Carbonnate de chaux enpoudre. }

Etendez- d! eau Le dissolutusn d’indigoi, saturez L’acide avec le c&rbonnate calcaire décantez.,, lavez le sulfate de chaux , faites

( 7 )

évaporer toutes les eaux dm lavage , jusqu’à la réduction de 4®0 grammes, et filtrez. Il faut, lorsque la liqueur est refroidie-, séparer le sulfate de chaux qui s’est précipité pendant l’évapo¬ ration.

DISSOLUTUM ALCOOLIQUE D’INDIGO.

Dissolutum aqueux d’indigo . 280 grammes5

Alcool 33 degrés . 2iogrammes.

Faites évaporer au bain-marie le dissolutum aqueux d’indigo jusqu’à la réduction de 68 grammes; alors, ajoutez la quantité d’alcool prescrite , chauffez légèrement pendant un quart-d’heure et filtrez.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE CURCUMA.

Racines de curcuma en poudre . . 125 grammes.'

Alcool à 33 degrés . . . 4°°

Faites macérer pendant vingt-quatre heures , agitez de temps en temps le flacon , et filtrez.

VERT "VÉGÉTAL ARTIFICIEL.

On prend d’un côté l’infusum alcoolique de curcuma , et de l’autre de l’infusum alcoolique d’indigo; et, en mêlant une certaine quantité de ces deux liqueurs dans diverses propor¬ tions , on obtient sur-le-champ une- couleur verte plus ou

(8)

moins intense , qui persiste , et qui peut servir à colorer diffé¬ rentes liqueurs et quelques autres substances,

Le Récipiendaire fera, devant le Jury , ces mélanges , dans des proportions différentes , et il donnera la théorie de ces phénomènes.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , le 7 octobre 181S , par Antoine Alexandre LANGLOIS , natif d'Alli- querville , departement de la Seine-Inférieure , domicilié à Rolbeç .

PROGRAMME (JF*.)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE - INFÉRIEURE

POUR RÉCEPTIQNDE PHARMAGIEN*

A ROUEN,

Chez P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture du Jury me'dical , rue de la Yicomte' , 3q.

Octobre i8i5*_

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M, Châussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris i Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polythecnique , President du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres, et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’Humanilé , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , ( en remplacement de M. L AU MON 1ER malade ) , à Ptouen.

M. Remy Tailleeesse , Membre de l’Ordre de la Réunion , Adjoint au Maire , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelïer , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles « Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes ; Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de V Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts f à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SIROP D’ÉCORCE D’ORANGES;

Ecorce d’oranges fraîches 62grammesi

Eau bouillante . . 5oo

Sucre purifié . . . . ,1100.

On met l’écorce d’oranges dans un ballon avec l’eau, et on laisse infuser pendant douze heures à la température de l’at¬ mosphère; on tire la liqueur à clair, et on y ajoute 1e sucre jpour en former un sirop.

(4)

PASTILLES DE TOLU.

Sucre très-blanc en poudre .

Gomme adragant en poudre . )

Infusum alcooliquedebaumede Tolu| Suc de'puré de limons. .

....... 5oo grammes.

de chaque 2 . S. O.

Après avoir exactement mélangé le sucre et la gomme , on y ajoute l’infusum alcoolique de Tolu ; puis on y verse peu-à-pcu du suc de limons pour faire une pâte , que l’on divise en ron¬ delles ou en quarrés du poids d’un gramme.

INFUSUM VINEUX D’AMANDES COMPOSÉ,

dit Eau Céleste.

Amandes amères. . 92 grammes.

Anis .... 1 ^ chaque . i5

Coriandre J 1

Canelle de Ceyïan. . . 1

Noix muscade . . . jf

Girofle . . . , . vj

Vin blanc d’Espagne 1

Eau pure de fontaine > de chaque . 980

Sucre blanc. ..... . J

On pile les amandes, on concasse l’anis, la coriandre ,, la muscade, la canelle et les girofles, on pulvérise le sucre; on met toutes ces substances dans un ballon avec la quantité pres¬ crite de vin blanc et d’eau , et on laisse infuser pendant quarante- huit heures à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; on filtre ensuite , et on conserve pour l’usage,

(5)

POUDPÆ SALINE EFFERVESCENTE.

Carbonate de potasse. . 1 5 grammes.

Sucre . . . . . i5

Acide tartareux. . . 22

On pile séparément chacune des substances , on les mélange ensuite pour une dose que l’on met dans une grande verrée d’eau, que l’on aromatise si l’on veut avec de l’huile volatile de citron.

NITRATE DE MERCURE AMMONIACAL.

Mercure très-pur . . . . 60 grammes.'

Esprit de nitre à 36 degrés. ...... . . . . 76

Faites une dissolution à l’aide d’une légère chaleur , mettez^ la dans un verre allongé ; instillez quelques gouttes d’ammoniaque très-fort et quantité suffisante d’eau distillée. Lavez le précipité à plusieurs eaux et faites sécher.

SULFATE DE CUIVRE AMMONIACÉ. Capiwn ammoniatum. ( Ph. Lond. 1809. )

Sulfate de cuivre. . . . . . . 16 grammes;

Sous-carbonate d’ammoniaque . 2/f

On pile ces deux substances dans un mortier de verre ÿ jusqu’à ce que l’effervescence soit passe'e ; puis on enveloppe cette préparation dans un papier poreux ? et on la fait sécher; à une douce chaleur.

(6)

INFUSUM ALCOOLIQUE DE NOIX YOMIQUE.

On prend vingt-cinq grammes de nohc. vomique en poudre grossière , on verse dessus 2000 grammes d'alcool à 3o degrés ,■ et on fait infuser à une douce température , en agitant de temps en temps; on tire ensuite la liqueur au clair, que l’on conserve pour l’usage.

EXTRAIT ALCOOLIQUE DE NOIX YOMIQUE.

©n prend une quantité déterminée d’infusum alcoolique de noix vomique que l’on place , soit dans une capsule de verre , soit dans une cornue ’, et on procède à l’évaporation S. A. jusqu’à consistance pilulaire.

EXTRAIT D’ESTRAGON,

Dracunculus horlensis; abroçanum Lenui folio acrioriet odorato:

On prend une quantité déterminée d’estragon frais; on le coupe ; pn le hache grossièrement; on verse dessus de l’eau de rivière pure à une température de 36 à degrés ; et , après douze ou quinze heures d’infusion, on passe avec expression; on met sur le résidu une nouvelle quantité d’eau également tiède , que l’on laisse également infuser pendant quelques heures, puis on passe; on réunit les colatures , on les, filtre , et on procède S, A, à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire,.

POMMADE DE SCILLE ET DE DIGITALE.

Scille en poudre très-fine. . : 3o grammes;

Digitale pourprée. . 4

Graisse de porc . 60

Bile de bœuf purifiée . . . . 3o

Alcoolat de serpolet . 9g gouttes.

Pour faire selon l’art un mélange jexact que l’on employé en frictions à la dose de 7 à 8 grammes , et que l’on répète deux fois, par jour.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , le 7 octobre i8i5, par Louis-Henry GE R HAIS , natif d’Auberville- la-Renault , département de la Seine-Inférieure , domicilié à Goder ville.

V. '

k.tàtï.'j •• ko / " -■/: y- '''

■am •■••••• y; 11

C '-1 : ' '

'

'

PROGRAMME (X°f.)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE;

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN 7

ClIEZ P. PERIAUX 7 Imprimeur du ROI 7 de la Pre'fecture et du Jury me'dical , rue de la Vicomte' , 3o.

O C T O B~R E I 8 I 5.

JURY MÉDICAL

DD DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. ChàüSSïER , Professeur de la Faculté de Médecine de Paiis , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytkecnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur, en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , a Rouent

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , ( en remplacement de M. LAUMONIER

m&ldMe ) , à Rouen.

l’Ordre de la Réunion , Adjoint

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles- Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes ; Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hosjjice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences., des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INFÉRIEURE.

SIROP DE CAPILLAIRE COMPOSÉ.

Capillaire du Canada. ;

Figues grasses. .

Réglisse concassée. . . . Eau de fleurs d’oranger.

Eau bouillante. . .

Sucre blanc .

45 grammes.

-3o

7

1000

1900

On hache grossièrement le capillaire ; on le met dans un vase convenable avec la réglisse et les figues grasses , qui doivent être coupées en deux ; on verse par-dessus l’eau bouillante ; on coüvrfe le vase et on laisse infuser pendant vingt-quatre heures à une douce température ; on passe ensuite en exprimant légèrement le marc ; on laisse déposer la colature , on la filtre ; puis on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger et le sucre concassé que l’on laisse fondre à froid , ou à une douce température,

(4)

EAU DE CANELLE , dite ORGÉE.

Aqua cinnamomi , aqua cordiaca minor , sive aqua china-*, momi tenais. Fueler.

Canelle de Ceylan , fine et choisie. . . 1 25o grammes;

Eau de rivière . ' . . . 3ooo

On casse , on brise la canelle en petits morceaux ; on la met dans le bain-marie d’un alambic , avec la quantité d’eau prescrite , et , après vingt-quatre ou trente-six heures d’infusion à la température de l’atmosphère; on procède à la distillation , et on retire à-peu près i5oo grammes d’une eau odorante , légèrement laiteuse , que l’on conserve dans un flacon bien bouché.

Füeler conseille de faire fondre dans chaque livre d’eau de canelle distillée une once de sucre candi , afin que la portion huileuse ne se sépare pas de l’eau.

PASTILLES DE CACHOU,

Cachou . . .

Sucre bien blanc Canelle. .

Après avoir réduit ces substances en poudre impalpable, on en fait le mélange exactement ; alors , on ajoute quantité suffi-; santé de mucilage fait avec la gomme adragant et l’eau de fleurs d’oranger pour en faire une masse bien lisse et bien homogène que l’on divise en tablettes ou en rondelles.

aSgrammes,

123

(5)

EXTRAIT DE BOTRYS , OU AMBROISIE,

Chenopodium ambrosioïdes.

On prend une quantité quelconque de botrys frais , on le contuse légèrement dans un mortier de marbre , en l’humectant avec de l’eau ; on le met ensuite dans une terrinç de grès ; on le délaye en y versant une suffisante quantité d’au chaude , à la tempé¬ rature de 36 à 4o degrés , et après vingt-quatre heures d’infusion , on passe avec une légère expression ; on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau chaude , que l’on laisse également infuser vingt-quatre heures ; alors on presse ; on réunit les colatures ; on filtre , et on fait évaporer selon l’art jusqu’à consistance d’électuaire mol propre à faire des pilules.

EXTRAIT DE BAYES DE SUREAU,

Ho b de Sureau.

On prend une quantité quelconque de bayes de sureau bien mûres , on les met dans une terrine de grès, on les écrase avec les mains , et on les laisse pendant quarante-huit heures à une tempe'-; rature de 1 5 à 20 degrés ; apres ce temps , on tes met dans un sac de toile claire que l’on soumet à la pressé. Lorsqu’on en a tiré le suc , on le laisse déposer pendant deux ou trois heures , on le décante on le passe à travers un linge fin , puis on le fait évaporer dans une terrine vernissée , sur un feu très-doux , jusqu’à ce qu’il soit réduit à la consistance d’un extrait mol. Mais avant de terminer l’évaporation, il convient , comme le prescrivent quelques pharma¬ copées, d’y ajouter du sucre en poudre dans la proportion d’un sixième sur la quantité du suc que l’on a employée ; d’autres y ajoutent du miel, ce qui est beaucoup moins convenable,

INFUSUM HUILEUX DE CANTHARIDES.

Cantharides en poudre. Soo grammes.;

Huile d Vlives. -r ...... lt i . ^ ■rj&o

Faire infuser pendant trois a quatre jours à upe tempérai ure d’environ degrés ; soupiettre à la presse pour en exprimer l’huile que l’on filtrera ensuite.

ONÇUENT DE CANTHARIDES.

Infusum huileux de cantharides . . 100 grammes.

Cire jaune. ) . .

Résine.,,. . . l5°

Liquéfier à une douée chaleur et étendre sur de la peau de la toile ou du tafetas.

CÉRAT DE BLANC DE BALEINE.

Ceratufn cetaçei, ( Ph. Lond. 1809 );

Blanc de baleine. . . 16 grammes?

Çire blanche. . » . . . . 61

Huile d’olives. . 123

Liquéfier ensemble la cire et le blanc de baleine , puis y ajouter l’huile en remuant jusqu’à l’entier refroidissement.

NITRATE DE MAGNÉSIE.

1 Nitrate à base de Magnésie. Bergman.

On met dans un ballon de la magnésie pure ou cai’bonate'e ; on y verse peu-à-peu de l’acide nitrique affaibli par une certaine quantité d’eau et en quantité suffisante pour en faire la dissolution. Lorsque la saturation est complète , on filtre ; on met la liqueur filtrée dans une capsule que l’on place sur un bain de sable échauffé ; et , par une évaporation conve¬ nable , on obtient le nitrate de magnésie , sel neutre d’une saveur âcre , très-amère , qui crystallise en prismes quadrangu- laires. Il est déliquescent , saluble dans l’alcool , et se décompose entièrement par l’action du feu.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , le 7 octobre i8i5 , par Jacques-An t o i ne-F ra n ç o i s- ls idor BOURCIER , natif de Montmlliers , département de la Seine - Inférieure , demeurant à Godeiville.

'

'

wat ; icq 'sujiriliji ■•■•':> "

'

: ' o: '!]’ •’ /' :> ;• : ' - . ; !.<$!. H i

■iïiioo l ;:i.--!oq(;vn on.1.- , »•> ; ' »Mc« ci oisd

.

9V.0 ;Riovi;j Ojs i > 5 (üc.-)i6:i'-.'é^ui!) •. . !*■>

,? -

SVOCl\-cV:-vVv.< s '] K' r- \,<VÏ . V . , >vl, ; :

.

*

PROGRAMME (^7- DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’EURE;

POUR

RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A É V R E U X,

An celle fils, Imprimeur de la Préfecture, du Jury Médical, de la Société de Médecine , etc. , etc.

OCTOBRE I 8 I 5.

JURY. MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE L’EURE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de ï Hospice de la Maternité et de l Ecole Royale Polythecnique , Président du. Jury.

M. Brouakd , Docteur en Médecine , M. Goulliart , Docteur en Chirurgie M. Letellier , Pharmacien ,

M. L.-H, Delarue , Pharmacien ,

M. Castel, Pharmacien à Verneuil. M. Pelvey , Pharmacien à Bernay.

à Evreux. à Evreux.

A

MON PÈRE,

J Et à Monsieur D U M E S N I L , Curé de Guerbctville .

Vous ayez daigné prendre soin de mon enfance ; c’est à vous que je dois l’éducation solide qui m’a été si utile dans la carrière que j’avais à parcourir 5 permettez que je vous offre ce faible témoignage de ma vive reconnaissance.

B.-V. Cottard.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT DE L’EURE.

mil -rai . .

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE SASSAFRAS.

On met dans la çucurbite d’un, alambiu 1,000 grammes de sassafras odorant , haché , coupé en petits morceaux ; on verse dessus 6,ooo gramme^ d’eau distillée ou de rivière, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant quelques heures ; puis après avoir luté les jointures de l’appareil , on procède à la distillation, en se bornant à retirer 1,000 grammes d’une eau odorante légèrement laiteuse , que l’on conserve pour l’usage.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic , on passe à travers un tamis et on fait évaporer S. A. lacolature jusqu’à consistance molle propre à former des pilules.

.-i -

SIROP DE SASSAFRAS.

Eau distilléé de sassafras. . . . 3oo grammes.

Sucre blanc concassé. .... .• 56o

On met ces deux substances dans un ballon de verre que l’on bouche avec un parchemin percé de deux ou trois trous d’épingle; puis on plonge le balon dans un bain-marie rempli d eau chaude, jusqu’à la parfaite solution du sucre, et lorsque le mélange est refrojdi on le coule dans des bouteilles bien sèches.

(6)

PASTILLES DE CACHOU AMBREES.

Cachou purifié et pulvérisé. . . 34 grammes.

Sucre en poudre . i85

Ambre gris.. . . ~

Mucilage de gomme adragant préparé à l’eau

de roses . . .... S. Q.

Former une pâte lisse, homogène , que l’on diyisera en ron¬ delles.

PASTILLES DE CACHOU A LA FLEUR D’ORANGER.

Cachou en poudre . ; . 34 grammes.

Sucre en poudre . . . i85

Huile volatile de fleur d’oranger . 4 gouttes.

Mélanger et incorporer S. A. avec suffisante quantité de gomme adragant préparé à l’eau de fleur d’oranger , pour en former une pâte molle , lisse , homogène , que Ton divisera en rondelles.

onguent de benjoin.

Benjoin. . .

"Ëlemi .

Cire jaune. . .

Huile de noix, . . 180.

Colophone. ..... . 24o.

On met toutes ces substances dans une bassine que l’on place sur un feu très-doux , et lorsqu’elles sont liquéfiées , on coule à travers un linge et on remue continuellement jusqu’à ce que le mélange ait acquis , par le refroidissement , une consistance épaisse et uniforme.

j de chaque îoo grammes.

SOLUTUM NITRIQUE DE CAMPHRE.

Communément Huile de camphre.

Camphre concassé. . . . i 7 60 grammes.

Acide nitrique . îao.

Qn met le camphre avec l’acide nitrique dans un matras que l’on bouche bien , et on laisse le tout infùser à la température de l’atmosphère , ou si l’on est pressé , à une douce chaleur ; le camphre se liquéfie peu à peu , nage à la surface de l’acide sous forme d’huile ; et lorsque la solution est complète on sé¬ pare la partie qui surnage et que l’on conserve dans un flacon bien bouché.

Si on verse de ce solulum dans de l’eau , le camphre réparait sous forme pulvérulente , cependant l’eau en retient en solu¬ tion une certaine quantité.

DIS SOLUTUM NITRIQUE D’ARGENT.

Ou Nitrate d' argent liquide.

On met dans un ballon i5 grammes d’argent de coupelle coupé en grenaille , et on y verse 20 à 3o grammes d’acide nitrique pur : la dissolution commence aussitôt par une effervescence plus ou moins vive , continue et s’achève peu à peu , avec le tems ; mais s’il est nécessaire de l’obtenir en peu de tems , on place le ballon sur un bain de sable à une douce température, et , lorsqu’elle est achevée, on verse la liqueur dans un flacon bien bouché que l’on place à l abri de la lumière.

- -

NITRATE D’ARGENT CRYSTALLISÉ. Autrefois Crystaüx de lune , mitre lunaire ; argèntum hydra- gogum. Boylei.

On met dans une capsule de verre du dissolutum nitrique d’argent j on fait évaporer une partie du fluide à une douce

( S )

chaleur , et on obtient ainsi , par le refroidissement et le repos , des lames crystallines , qui sont hexagonales , et qui pa¬ raissent formées d’un grand nombre d’aiguilles appliquées les unes sur les autres.

On décante la liqueur qui surnage les crystaux ; on les lave avec un peu d’eau distillée , et après les avoir fait égouter on les conserve pour l’usage.

NITRATE D’ARGENT FONDU.

Ou pierre infernale ; causticum lunare , lapis infernalis . ( Angeli salce ) ; sal metallicus ex acido nitri et argento constans.

On fait évaporer jusqu’àsiccitéledissolutumnitriqued’argent; on prend ensuite la matière concrète que l’on met dans un creuset de porcelaine ou de platine , et que l’on place au milieu d’un fourneau entre les charbons ardens ; la matière se liquéfie, et perd d’abord son eau de crystallisation en se boursouflant , elle devient ensuite plus calme , prend l’apparence oléiforme ; alors on la coule aussitôt dans une lingotière échauffée et légè¬ rement huilée , avec l'attention de frapper légèrement les parois de la lingotière , pour faciliter le rapprochement et le tassement des molécules du sel métallique ; lorsque la lingotière est refroidie, On en détache la matière qui s’y est moulée et on l’en-, ferme dans un flacon bien bouché.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Déparlement de l’Eure , par Bruno-Victor COTTARD , natif de Guerbaville , Département de la Seine-, Inférieure , dqmiciliè à Routot , Département de l’Eure

PROGRAMME .(*?*■ DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’EURE;

POUR

RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A É V R E U X,

An CE ll is fils, Imprimeur de la Préfecture , du. Jury Médical, de la Société de Médecine, etc., etc.

OCTOBRE I 8 I 5.

JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT

DE L’EURE.

M. C haussier, Professeur de la P acuité de Médecine de Paris y Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de T Hospice de la Maternité et de l Ecole Royale Polythecnique , Président du Jury.

M. Brocard , Docteur en Médecine , M. Goulliart , Docteur en Chirurgie M. Letellier , Pharmacien ,

M. L.-H . Delahue , Pharmacien,

M. Castel, Pharmacien à Verneuil. M. Pelyey , Pharmacien à Bernay.

j- àEvreux. | àEvreux.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’EURE.

PETIT LAIT VINEUX. Sérum lactis vinosum. Bebyjs.

Lait de VRche. . 5oo grammes.

Eau . 60

On fait bouillir ces deux substances , et à l’instant de l’ébul¬ lition , on ajoute 120 grammes d’un bon vin blanc du pays , et dés que la partie caseuse est coagulée et se sépare , on filtre.

1NFUSUM DE CANTHARIDES DANS LE PETIT LAIT.

Cantharides en poudre grossière. . . 100 grammes.

Sérum ou petit lait clarifié . 25o

Faire infuser pendant quelques heures à une douce tempéra¬ ture, passer ensuite avec expression.

POUDRE DE RACINES DE BELLADONA. Pubis Belladonoe. Phar. Bon. Caste.

Poudre de racines de belladona, . 1 gramme.

Sucre blanc . . . 7

Triturer et mêler exactement pour former une poudre homo¬ gène et très-fine , dont chaque dose est d’un demi-gramme a un .gramme deux ou trois fois par jour.

PILULES DE BISTORTE OPIACÉES. Pilules astringentes. PR. de Nancy.

Racines de b.'storte . 3i grammes.

Cachou .

Sang-dragon . > de chaq. 16

Coquilles d’œufs préparées. )

Mastic . xi

Sulfate d’alumine . y

Extrait d'opium . r

Sirop de coings . S. Q.

Pour former S. A. une masse pilulaire.

ONGUENT DE CANTHARIDES PRÉPARÉ AVEC L’INFUSUM

SÉREUX.

Infusum séreux de cantharides. . . i5o grammes.

Graisse de porc . .

Cire jaune . 80

Thérébentine . 60

On met d’abord la graisse avec l’infusuni séreux des cantha¬ rides que l’on place sur un bain de sable, en remuant de tems en tems , et lorsque la partie séreuse est presque entièrement évaporée on y ajoute successivement la cire et la thérébentine.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE RÉSÉDA COMPOSÉ.

Fleurs de réséda mondées . 24 grammes.;

Menthe poivrée . 7

Iris de Florence . 3

Alcool à 28 degrés. . .' . . 60

Mettre ces différentes substances dans un flacon bien bouché , et laisser infuser à la température de. l’atmosphère. .

MUCILAGE DE GUIMAUVE Mucilago althœee.

Racines de guimauve coupées en rouelles. 35 grammes.

Eau de rivière. . . 25o

Faites cuire sur un feu doux , jusqu’à ce qu’il ne reste plus que ()2 grammes : alors passez avec expression.

MUCILAGE OU GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE. Mucilago Lichenis lilandici.

Lichen d’Islande lavé et coupé. ... 35 grammes.

Eau de rivière . . ......

Faites bouillir sur un feu doux , jusqu’à ce que le tout soit

réduit à la quantité de a5o gram. : alors passez avec expression.

GELÉE DE SALE P. Mucilago salep.

Salep en poudre . 8 grammes.

Eau distillée bouillante . 36o

On verse peu à peu l’eau sur le salep, en agitant et remuant jusqu’à ce que le mélange soit intime et homogène.

POTION DE RÉSINE DE GAYAC. MUtura Guajacina.

Résine de gayac native . 8 grammes.

Gomme arabique en poudre . 4

Eau distillée . 122

Sucre blanc... . i5

Mêler S. A. en triturant , puis tirer au clair et conserver pour l’usage.

(6)

POMMADE DE ROMARIN AMMONIACEE. Unguenlum nemnum , roris marini compositum.

Graisse de porc. . 92 grammes.

Cire jaune. . . 5i

Huile volatile de romarin , ) . . _

^ . > de chaque. . 10

Carbonate d ammoniaque , ) 1

On fait liquéfier sur un feu très-doux la cire avec la graisse, et lorsque le mélange esta demi refroidi on y ajoute et on y mêle exactement l'huile volatile , puis le carbonate d'ammoniaque.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE CANELLE.

Canelle de Ceylan. ... 76 grammes.

Alcool rectifié . 667

Infuser S. À. à une douce température, en agitant de tems en tems, puis passer et filtrer.

DISSOLUTUM MURIATIQUE DE FER.

Oxyde noir de fer . 32 grammes.

Acide muriatique . S. Q.

Pour dissoudre complètement le fer.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE MURIATE DE FER. Tinctura ferri muriatici , seu, martis salita.

On fait évaporer le dissolutum muriatique de fer ci-dessus indiqué jusqu’à ce qu'il soit réduit à 60 grammes ; alors on y ajoute 184 grammes d’alcool rectifié, et après quelques jours d’infusion à une douce température , on filtre et on conserve pour l’usage.

POTION CAMPHRÉE. Mixtura camphorata.

Camphre . 4 grammes.

Gomme arabique en -poudre. . 8

Sucre blanc . . 12

Eau distillée chaude . i85

On triture d’abord le camphre avec cinq ou six gouttes d'alcool rectifié pour le bien diviser ; on y ajoute ensuite peu à peu et en triturant le sucre et la gomme ; enfin on y verse par parties et en continuant la trituration , l’eau chaude.

ACÉTATE DE POTASSE, TERRE FOLIÉE DE TARTRE.

On met dans une bassine d’argent une quantité quelconque de vinaigre distillé ; on y ajoute peu à peu et en remuant avec une spatule de bois du sous carbonate de potasse très pur jusques près la saturation de l’acide, et on fait évaporer à un feu très-: doux , en y ajoutant de tems en tems un peu de vinaigre dis¬ tillé , afin que la liqueur soit toujours acide : lorsqu'elle a acquis 20 degrés de concentration , on y ajoute à peu près un dixième de son poids de charbon préparé ; on mêle en agitant avec une spatule de bois, puis on passe ^plusieurs fois à travers une toile serrée, jusqu’à ce que la liqueur soit limpide ; alors on fait évaporer, en remuant continuellement , jusqu’à ce que la subs¬ tance devienne sèche, blanche, légère , foliacée, et on la met dans un bocal de verre bien sec, que l'on bouche et que l’on expose pendant quelques jours au soleil pour lui donner plus de blancheur.

PASTILLES D’ANIS.

Sucre très -blanc.* . 1 kilogramme.

Eau distillée d’anis . 128 grammes.

On triture le sucre, on le passe à travers un tamis large de crin , on sépare au tamis de soie la poudre la plus fine de la

m -

poudre grosse et granulée. Cette poudre fine est fondue sur un feu doux avec l’eau d’anis , dans un poêlon à queue , ayant un bec à droite pour verser. Au premier bouillon du sucre on y mêle la poudre granulée de sucre , on agite promptement et on verse par goutte sur des tables d’ardoise ou de métal très-unies. On aide l’écoulement en gouttes par une lame ou un fil de métal. Çes gouttes se figent en hémisphères. Si l’eau d’anis ne donnait pas assez d’odeur on ajouterait au sucre fondu un peu d’huile volatile d’anis.

PASTILLES DE BAUME DE TOLU.

Baume de tolu en poudre fine . 16 grammes.-

Sucre blanc en poudre. . ... . . 1 kilogramme. Mucilage de- gomme adragant. . .. S. Q.

Mêlez bien exactement le baume avec le sucre et faites ces tablettes S. A.

PASTILLES DE GUIMAUVE.

Racine de guimauve en poudre fine. . 3a grammes.

Sucre très-blanc en poudre . 128.

Mucilage de gomme adragant. ... S. Q.

Ces racines doivent être mondées avant qu’on les pulvérise. Qn en fait une pâte avec le sucre et le mucilage. Cette pâte sur un marbre saupoudré de sucre est étendue au moyen d’un rou¬ leau. On la découpe par l’emporte-pièce et on fait sécher ces tablettes.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de l’Eure, pur Michel GOSSE, Jean - Baptiste - Frédéric LE COE U R et François - Robert POULAIN , du Département du Calvados.

PROGRAMME (n”9'> DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’EURE;

POUR

RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A É y R E U X ,

As celle fils, Imprimeur de la Préfecture, du Jury Médical, de la Société de Médecine , etc. , etc.

OCTOBRE I 8 I 5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE L’EURE.

- - . .

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chej de l'Hospice de la Maternité et de l Ecole Royale Poly thecnicjue , Président du Jury.

M. Brouakd , Docteur en Médecine ,

M. Goulliart , Docteur en Chirurgie ,

M. Letellier , Pharmacien ,

M. L.-H. Delarue, Pharmacien,

M. Castel, Pharmacien à Hemeuil.

M. Pelyey , Pharmacien à Bernay.

à Evreux. à Evreux.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’EURE.

EXTRAIT D’ÉCORCE DE CHENE. Extractum corticis quercûs. Ecorce de chêne en pondre fine, , . 5oo grammes.

Eau bouillante . 6000.

Laissez infuser pendant 24 ou heures , en agitant de tems en tems , passez et évaporez S. A. jusqu’à consistance pilulaire.

PILULES DE MYRRHE OPIACÉES. Pilules de cjnoglosse. Pharmac. de Nancy.

Myrrhe choisie . 46 grammes.

Racines de cynoglosse.

Graines de jusquiame.

Extrait d’opium. . . .

Safran .

Castoreum. . .

Sirop de capillaire . S. Q.

Mêlez S. A. pour faire une masse pilulaire.

de chaque 16. j. de chaque 5.

INFUSUM HUILEUX DE MASTIC. Huile de mastic.

Mastic en larmes, en poudre grossière. . . 12-gr.

Huile d’olives . . 370.

On met ces deux substances dans une bassine que l’on chauffe

( 4 )

légèrement et en remuant de tems en tems jusqu’à l’entière solution du mastic.

INFOSUM ALCOOLIQUE DE VIOLETTES. Eau de violettes. Baumé.

Iris de Florence. . ........... 65 grammes.

Alcool rectifié . . . . 5oo.

Infuser pendant quelques jours à une douce température , en agitant de tems en tems ; puis filtrer.

PATE DE RÉGLISSE NOIRE. Posta glyzyrrhizæ nigrœ.

Extrait de réglisse purifié. . . . . . i4o grammes.

Gomme arabique choisie . i85.

Sucre . 25o.

On fait fondre ces trois substances dans suffisante quantité d’eau de rivière , et .après avoir passé on évapore à la chaleur du bain-marie , jusqu’à consistance d’un extrait ferme , alors on aromatise la préparation avec quelques gouttes d'huile vola¬ tile de citrons et on verse la masse encore chaude sur un marbre légèrement huilé , et lorsqu’elle est froide , on la coupe en rondelles ou en carrés.

- iasr>tceCg;€cce<s=aE= -

POUDRE DE CHENE COMPOSÉE.

Pulvis quercûs compositus. Pharm. Bor. Castr.

Ecorce de chêne en poudre . x gramme.

Racine de calamus aromaticus .1 , , ..

. . r de chacr. . \ de gramme,

de gentiane rouge. . . .J u 4 D

- gssB-'ccecfDPe** - 1

INFUSUM ÉTHÉRÉ DE CANTHARIDES.

Cantharides en poudre . 126 grammes.

Ether sulfurique . 4 go

EMPLATRE DE CANTHARIDES.

Graisse purifiée. ...N Cire jaune.

Résine . } de chaque 100 grammes.

Cantharides . J

F. S. A.

- - -

[ INFUSUM ALCOOLIQUE D’ANGELIQUE. Tnictura Angelicœ.

Racines d’angélique . 76 grammes.

Alcool rectifié . . 367

Infuser S. A. à une douce température, puis tirer au clair et filtrer.

BOLS DE S CILLE NITRÉS.

Scille en poudre très- fine) , ,

r [ de chaque 4 grammes.

Nitrate de potasse desséché . 6

Mellitum de Scille . S. Q.

Pour faire S. A. une masse que l’on partagera en bols du poids de demi-gramme chacun.

INFUSUM THÉRÉBENTINÉ DE CANTHARIDES.

Cantharides en poudre . xoo grammes.

Huile volatile de thérébentine. . . . i5o.

Infuser pendant trois â quatre jours à une douce température , passer avec expression.

ONGUENT THÉRÉBENTINÉ DE CANTHARIDES. Iiifusum thérébentiné de cantharides. . . a 00 gr.

Cire jaune . 200.

Chauffer au bain-marie en remuant de tems en tems pour

favoriser l’évaporation de la plus grande partie de l’huile yolatiie.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE COLCHIQUE.

Racines de colchique d’automne. . . 62 grammes.

Alcool rectifié . . 122.

On coupe les racines en tranches minces , ou mieux encore on les pile , on les écrase dans un mortier de verre , on les met dans un ballon avec l’alcool , et on fait infuser S. A. à la tempé¬ rature de l'atmosphère , on tire au clair et on filtre ; et c’est ainsi, dit M. J. Waxjt , que se prépare cette fameuse Eau médicinale , si recommandée contre la goutte.

EMPLATRE DE CANTHARIDES. ( Pharmac. de Lond. )

Cire jaune. .

Poix de Bourgogne .

Thérébentine .

Cantharides .

Euphorbe. . .

A.

DECOCTUM DE SERPENTAIRE AVEC L’ACÉTATE

D’AMMONIAQUE.

Serpentaire de virginie concassée. . . a3 grammes.

Racines d angélique. . . 8.

Acétate d’ammoniaque . 62.

Sucre . 62,

Canelle . . . 5.

Eau . 735.

On fait bouillir les racines de serpentaire et d'angélique dans

la quantité d’eau prescrite jusqu’à la réduction à 5oo grammes; en retirant la bouilloire du Teu on 7 fait infuser pendant demi- heure la canelle ; on passe ensuite, puis on y ajoute le sucre et F acétate d’ammoniaque.

SIROP DE CAPILLAIRE.

Capillaire du Canada . 52 grammes.

Faites infuser pend. 12 h. dans eau bouillante. 2 kilogram.

Coulez avec expression , dissolvez cassonade. 2 Clarifiez le tout avec quelques blancs d’œufs , faites cuire en consistance de sirop ; passez au travers d’un blanchet et mettez le sirop dans des bouteilles qu’il faut bien boucher.

Lorsque ce sirop est aux trois-quarts refroidi, on l’aromatise si l’on veut avec de l’eau de fleurs d’oranger.

SIROP D’ÉCORCES DE CITRONS.

Ecorces récentes de citrons mûrs , sans la partie blanche. 160 gr.

Eau bouillante . 760

Sucre blanc . 1 kil.

Faites infuser à vaisseau clos les zestes de citrons dans l'eau pendant 6 heures , passez sans expression : faites le sirop à l’ordinaire , ajoutez -y après être refroidi , un peu de teinture alcoolique de citrons.

SIROP DE GUIMAUVE.

Racines de guimauve récente. . . 192 grammes.

Eau . Q. S.

Cassonade . 3 kilogrammes.

On prend des racines de guimauve récentes et bien nourries ; on les lave à plusieurs reprises pour ôter la terre ; on les essuie avec un linge neuf et rude , afin d’emporter l’écorce, on les coupe par tranches , on les fait bouillir sept à huit minutes dans environ deux kilogr. d’eau , on sépare les racines delà décoction, on ajoute la cassonnade, on clarifie le tout avec quelques biancs

m

d’oeufs et on fait cuire fusqu’à consistance convenable \ ayant soin d’écumer. On passe le sirop au travers d’un blanchet, lorsqu’il est clair et suffisamment cuit.

Il faut avoir attention de ne pas faire bouillir trop long-,tems les racines de guimauve , parce qu’elles fournissent un mucilage considérable qui rendrait ce sirop trop visqueux , sans augmenter sa Vertu.

PASTILLES D’IRIS.

Iris de Florence en poudre. . / , ,

,, , >de chaque 8 grammes.

Gomme arabique blanche. . . V x D

Réglisse en poudre fine . 24

Sucre en poudre . y5o

Mucilage de gomme adragant à l'eau de

fleurs d'oranger. . . S. Q.

F. S. l’art.

PASTILLES DE VANILLE.

Vanille en poudre très fine . 23 grammes.'

Sucre en poudre . . 125

Mucilage de gomme adragant. . . S.Q.

On mêle selon l’art , pour former une pâte que l’on étend également et que l’on partage en lamelles rondes ou carrées , du poids d’un demi gramme.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du département de l'Eure, par François LES AULX-; D’ANCREVILLE , natif de Mamers , Département delà Sarthe; Jean-François REGIS-LAFFON, natif de V ille franche , Dépar¬ tement, de la Haute-Garonne , et Pierre - Louis - Clament MAZURIER , natif de Vernon , Département de /’ Eure.

PROGRAMME J;

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Citez I. Jacob , Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8:5.

J Ü R Y MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’Honneur , Médecin en chef de ï Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texîer , Docteur èh Médecine , Chevalier de la Légion - d’Honneur et de S é-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot . A

M. Cizos . C Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy. . i . . .J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

TABLETTES ou PASTILLES AD CITRON.

Sucre blanc, 5oo grammes ; Eau, suffisante quantité -, faire cuire le sucre en consistance d’électuaire mol , d’autre part on a un oleo-saccharum préparé avec une portion de sucre que l’on frotte sur l’écorce de citron, et on a aussi du sucre granulé , et lorsque le sucre a la consistance indiquée , on y ajoute le sucre aromatisé et le sucre granulé jusqu’à ce que ^e mélange se brise ; remettez sur un feu doux ; faites les pastilles par le moyen du poêlon à manche et à long bec ; vous faites tomber les gouttes sur u<n papier uni , étendu sur un marbre, en vous servant de l’aiguille ou de la spatule d’argent.

Ces sortes de pastilles doivent toujours se conserver dans un lieu sec.

INFUSUM VINEUX D’OPIUM COMPOSÉ,

Ou Laudanum liquide de Sydenham.

Opium choisi. . 33 gramm.

Safran gatinois . gramm.

(4)

Canelle . . . )

Girofles. . . } de chaïUe ' ' ' ' 2 S^m.

Yin d’Espagne . . 1245 gramm.

Après avoir coupé l’opium en petites tranches , concassé la canelle, le girofle, on incise le safran; on met le tout dans un bocal ;'on y ajoute le vin et on laisse infuser à froid pendant une quinzaine de jours, en agitant de temps en temps : puis on passe et on filtre la liqueur, que l’on conserve pour l’usage.

EXTRAIT D’OPIUM.

Opium choisi coupé en petits morceaux. . 1 partie.

Eau . . 8 parties.

On verse d’abord sur l’opium une petite quantité d’eau pour l’amollir , et après clouze heures de repos, on y verse peu à peu le restant de Peau , en pilant et triturant jusqu’à çe que l’opium soit entièrement délayé, alors on laisse re¬ poser le mélange pour en séparer les fèces ; on filtre la liqueur, puis on fait évaporer jusqu’à consistance conve¬ nable.

CÉRAT AMYGDALIN.

Cire blanche . . 77 gram.-

Huile d’amandes douces récente . 245 gram.

Faites fondre à la chaleur du bain-marie; coulez ce mé¬ lange liquide dans un mortier de marbre échauffé avec de

(5)

l’eau bouillante ; agitez circülairemént avec un pilon de bois pareillement échauffé , jusqu’à ce que le cérat soit tout-à-fait refroidi et bien uni dans ses molécules divisées. Alors on introduit dans ce cérat l’eau de fleurs de roses ou de l’eau distillée, i84 grammes, qu’on ajoute peu à peu.

D’autres laissent refroidir le mélange , le ratissent ensuite avec une spatule d’ivoire et introduisent l’eau dans ce cérat avec les soins ci-dessus détaillés.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB ET DE ZINC , Communément diapalm &.

Oxyde de plomb demi-vitreux. . )

Huile d’olives . > de cbaq. 5oo gram.

Graisse de porc purifiée. . . . . J

Sulfate de zinc. . . . . 8 gram.

Cire blanche . 92 gram.

On met toutes ces substances dans une bassine de cuivre avec un peu d’eau; on fait bouillir en agitant continuel¬ lement le mélange avec une spatule de bois, et en ajoutant de temps en temps un peu d’eau bouillante , afin que le mélange ne brûle pas; on reconnaît que l’emplâtre est cuit à des petites bulles qui s’élèvent en l’air et qu’il se laisse facilement malaxer entre les doigts ; alors on ajoute la cire blanche coupée par petits morceaux et le sulfate de zinc dissous dans une petite quantité d’eau ; on laisse le mélange sur un feu doux jusqu’à ce que l’humidité soit évaporée , après quoi laissez refroidir ; malaxez et réduisez en mag- daléons.

(6 )

On a donné à cet emplâtre le nom de diapalme , parce qu’on le préparait avec l’huile de palmier ; d’autres disent que cette de'nominaïion vient de la spatule qui était de bois de palmier, avec laquelle on agitait l’emplâtre pendant $a cuite.

POTASSE CAUSTIQUE,

Pierre a Cautere.

On prend poids égal de potasse et de chaux vive ; on met l’une et l’autre dans une marmite de fer; on y verse une suffisante quantité d’eau, et on fait bouillir ce mélange pendant environ demi - heure ; on coule ensuite à travers une toile serrée et fixée sur un châssis; puis après avoir nettoyé la marmite , on fait évaporer jusqu’à siccité la liqueur filtrée; alors on la met dans un creuset placé au milieu- des charbons, et lorsqu’elle est parvenue à un état de fluidité visqueuse, oléiforme, onia coule sur des plaques de cuivre échauffées; enfin, lorsqu’elle est devenue solide, on la brise en petits morceaux, et on l’enferme dans des flacons secs et bien bouchés.

ACÉTATE DE POTASSE,

Terre foliée de Tartre.

On fait dissoudre une quantité de potasse blanche, du commerce, dans suffisante quantité d’eau; on filtre, on sature le solutum avec le vinaigre, distillé bien clair, et on met

( 7 )

à évaporer dans une bassine d’argent ou un vase de por¬ celaine; lorsque la liqueur et prête à bouillir, on ajoute du vinaigre distillé en quantité suffisante pour que le vinaigre soit sensible au goût ; on en remet pendant l’évaporation pour que l’acide soit dominant ; on évapore jusqu’à pelli¬ cule, et on laisse refroidir jusqu’au lendemain , pour laisser cristalliser les sels étrangers qui se trouvent dans la potasse du commerce ; on décante, on ajoute du vinaigre distillé, et on évapore jusqu’à fusion aqueuse ; alors on plonge promp¬ tement dans la liqueur une spatule d’argent, pour retirer à chaque fois des portions d’acétate de potasse, qui se for¬ ment en lames, et qu’on projette sur les bords de la bassine.

On obtient, par ce moyen, de l’acétate de potasse blanc, saturé, et qui devient très-blanc, exposé aux rayons du soleil pendant quelques jours.

ÉTHER ACÉTIQUE,

Suivant le procédé de M. Duroziez, Pharmacien de Paris.

On prend parties égales d’acide sulfurique concentré , et d’alcool à 37 degrés ; l’appareil est le même que pour l’éther sulfurique ; on introduit dans la cornue une double quan¬ tité d'acétate de cuivre en poudre ; on verse peu à peu , par la tubulure, le mélange d’acide sulfurique et d’alcool , et on conduit l’opération jusqu’à ce qu’on ait obtenu les quatre cinquièmes de l’alcool qu’on a employé ; ensuite on rectifie le premier produit sur une petite quantité de potasse , dis¬ soute dans une très-petite quantité d’eau distillée.

(8)

OXYDE RODGE NITRATÉ DE MERCURE,

Ou Précipité rouge.

Pour faire cette opération, on fait évaporer jusqu'à siccité le dissolutum nitrique de mercure -, on pulvérise la masse restante dans un mortier de verre -, on la place dans plusieurs matras, ou fioles à médecine, que l’on place sur un bain de sable, et que l’on chauffe par degrés, jusqu’à ce que la matière devienne d’une couleur jaune orangée en dessus j on pulvérise ensuite la masse rouge que l’on con¬ serve pour l’usage.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise, par Jean Candebat, natif d’ Aureilhan , Département des Hautes - Pyrénées , y demeurant.

N.» xr.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Jacob, Fils, Imprimeur la Pre'fecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C-haussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc. , Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de Sé-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. CoLOMBOT .

M. Cizos . V Pharmaciens, à Versailles.

M. Frémy . j

M. Gaxlot, Pharmacien à Etampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE SASSAFRAS.

On met dans la cucurbite d’un alambic , ou mieux en¬ core dans une cornue de verre , 1,000 grammes de sassafras odorant, haché, coupé en petits morceaux; on verse dessus <3,ooo grammes d’eau distillée ou de rivière , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant quelques heures ; puis après avoir luté les jointures de l’appareil, on procède à la distillation, en se bornant à retirer t,ooo grammes d’une eau odorante légèrement laiteuse , que l’on conserve pour l’usage.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’a¬ lambic , on passe à travers un tamis, on filtre, et on fait évaporer s. a. la colature jusqu’à consistance molle propre à former des pillules, dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE SASSAFRAS.

Eau distillée de sassafras., . . . 3oo grammes.

Sucre blanc concassé.. . . 56o

On met ces deux substances dans un ballon de verre

(4)

que l’on bouche avec un parchemin percé de deux ou trois trous d’épingles; puis on plonge le ballon dans un bain- marie rempli d’eau chaude , jusqu’à la parfaite solution du sucre, et lorsque le mélange est refroidi on le coule dans des bouteilles bien sèches.

PASTILLES DE MENTHE, dites ANGLAISES.

Sucre royal pulvérisé . a.5o grammes.

Huile volatile de Menthe . 4

Gomme adraganl . 3

Eau de Menthe . s. q.

On mêle exactement le sucre avec l’huile de menthe ; on fait , avec la gomme adragant et l’eau de menthe , un mu¬ cilage épais, puis on forme, du tout, une pâte ferme que l’on étend et que l’on divise en rondelles.

N. B. Il faut employer peu d’eau pour faire le mucilage, parce que ces pastilles doivent être dures.

EAU D’AMANDES AMÈRES ALCOOLISÉE.

( Pharm. Borussica. )

Amandes amères . iooo grammes.

Alcool rectifié . 62

Eau de rivière. . . . 3ooo

Distiller dans une cornue de verre , en se bornant à re¬ tirer 1200 grammes d’eau.

(5)

EXTRAIT D’ARNICA.

( Pharm . B or us s. )

Fleurs d’arnica . 5oo grammes.

Alcool . . 75o

Eau de rivière . 2000

Faire infuser pendant douze heures , à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps, passer avec expression, puis distiller pour retirer l’alcool; et lorsque l’appareil est refroidi, on filtre la liqueur qui reste dans la cucurbite de l’alambic , et on fait évaporer s. a. jusqu’à consistance d’extrait mol dont on aura soin de déterminer exactement la quantité obtenue.

SAVON ACÉTIQUE ÉTHÉRÉ.

( Journal de Méd. Fèv. i8i5.).

Savon animal . 6 grammes.

Ether acétique . 3i

Faire dissoudre le savon dans l’éther, à la chaleur du bain-marie, et filtrer.

SAVON ETHÉRÉ CAMPHRÉ (ilid). Baume acétique camphré.

Savon animal . . 4 grammes.

Camphre . 4

Huile volatile de thym . xo gouttes.

Ether acétique. . . . 3i grammes.

Mêler dans un flacon et exposer à la température du bain- marie jusqu’à parfaite solution , et filtrer.

EMPLATRE GRAS DE PLOMB,

Communément onguent brun , oxide la Mère, onguent émollient , Saviard ; Unguentum fuseum.

Graisse de porc . .

Beurre frais, fondu et purifié.

Suif de mouton .

Cire jaune... . '. .

Oxyde de plomb demi-vitreux

Huile d’olives. . .

On met dans une bassine, sur le feu, la graisse, le beurre, le suif, l’huile , et on les y laisse jusqu’à ce qu’ils commencent à fumer, c’est-à-dire, jusqu’à ce que, parla chaleur , ces substances éprouvent un commencement de décomposition j alors on. y ajoute, peu à peu et par parties, l’oxyde de plomb, qui doit être réduit en poudre très-fine , bien desséché et même un peu chauffé , pour éviter le boursouflement^, et ne pas retarder la combinaison ; on agite continuellement la matière jusqu’à ce qu’elle ait acquis une couleur brune noirâtre ; puis on retire la bassine du feu, on y met la cire coupée en petits morceaux; on agite jusqu’à ce qu’elle soit liquéfiée; enfin, on coule cet emplâtre dans des carrés de fort papier.

N. B. Pour mieux mélanger l’oxyde de plomb avec les graisses chaudes, on met cet oxyde dans un tamis que l’on

i de chaq. 2.44 gram.

( 7 )

place au-dessus de la bassine , et que l’on secoue doucement et par intervalles.

EMPLATRE GRAS DE PLOMB,

Avec l’huile de Ricin.

Graisse de porc préparée .....

Suif de mouton . . .

Blanc de baleine .

Huile de ricin .

Cire jaune . .

Oxyde de plomb demi-vitreux..

Huile d’olives . 4oo

Procéder à cette préparation comme pour la préparation de l’emplâtre communément nommé Onguent de la mère.

EMPLATRE GRAS DE PLOMB,

Avec l’huile de Cacao.

Graisse de porc préparée . \

Beurre frais, fondu et purifié. . . j Huile sébacée de cacao . [

Suif de mouton . > de chaï- 200 S"™-

Cire jaune . 1

Oxyde de plomb demi-vitreux. . )

Huile d’olives . 4oo

Procéder comme ci-dessus, en observant les différences qui pourraient se présenter dans le cours de l’opération , ainsi que dans ses résultats.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean Le Doyen , natif de Dalinenesche , département de l’Orne , et y demeurant.

de cbaq. 200 gram.

A- r. 'r . . ' *.

•Uj'.y . '.’A.i : ;

PROGRAMME .

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils aîné. Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chàtjssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de F Hospice de la Maternité et de V École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S S-LVladimir de Russie, Médecin en chef de l'Hospice royal, à Versailles.

IL Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. COLOMBOT . )

M. Cizos. . . Pharmaciens, à Versailles.

M. Frémt . )

M. Gallot, Pharmacien, à Étampes.

■■H I . . . lin II . . . . . . .

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES.

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE TOLU,

Suivant le procédé de M, Frémy. ( Bul. de ph. )

On fait dissoudre 3a grammes de baume de tolu dans la plus petite quantité d’alcool, à 3o degrés ; on triture ce solutum avec 4°o grammes de sucre de la plus grande pureté , et cette opération doit être faite avec beaucoup de soin; d’autre part, on agite un blanc d’œuf dans gram. d’eau pure ; puis on met le tout dans un vase d’ai'gent , et on chauffe jusqu’à l’ébullition, ce qui suffît pour volatiliser l’alcool , employé pour dissoudre le baume -, on passe à la chausse, et on obtient ainsi un sirop incolore , très-beau, très- suave.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE TOLU,

Ou Teinture de baume de Tolu.

Baume de tolu . . 200 gram.

Alcool à 3o degrés . . . 5oo

Infuser, s. a., à une douce chaleur , puis filtrer et con¬ server pour l’usage.

(4)

PASTILLES DE T O L U.

Sucre très-blanc en poudre . 3oo gram.

Infusum alcoolique de tolu . 3

Gomme adragant en poudre . a

Suc dépuré de limons . s. q.

Après avoir exactement mêlé le sucre avec la gomme , on y ajoute l’infusum alcoolique de tolu; puis on y verse, peu à peu , du suc de limons pour faire une pâte lisse homogène, que Ton divise en rondelles ou en carrés du poids d’un gramme.

SUCRE AU BAUME DE TOLU,

Ou tablettes de baume de Tolu.

On met dans un poêlon . d’argent et à bec, i5o gram. de sirop de tolu, et on le fait cuire promptement jusqu’à ce qu’il forme le filet; on l’agite avec une spatule pour déterminer, et en même temps troubler la cristallisation; et alors on le coule, sur un marbre,, légèrement couvert de sucre en poudre , ou ce qui est plus ordinaire, et en même temps plus agréable , on le coule par gouttes que l’on fait successivement tomber, par le bec du poêlon , sur le marbre couvert de sucre.

(5)

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC L’HUILE DE CACAO.

Huile sébacée ou beurre de cacao . 200 gr.

Oxyde de plomb demi-vitreux. . . . . too

Eau de rivière . s. q.

Après avoir porpliyrisé l’oxyde de plomb, on le mettra dans une bassine avec l’huile sébacée de cacao et une cer¬ taine quantité d’eau ; on placera la bassine sur un fourneau allumé , et on entretiendra la chaleur en remuant conti¬ nuellement le mélange jusqu’à ce qu’il ait acquis la con¬ sistance d’emplâtre. ^

En faisant cette opération , le récipiendaire en observera les phénomènes -, il aura soin d’entretenir dans la bassine une certaine quantité d’eau , il en recueillera le restant , et le présentera au Jury médical.

SAVON D’HUILE DE RICIN.

Huile de Ricin . 3 parties.

Soude caustique . . 1 partie

On procède au mélange de ces deux substances dans un mortier de marbre ou de porcelaine , en triturant pendant plusieurs heures ; lorsqu’il commence à s’épaissir, on le

1 0 ->

coule dans des moules de fer-blanc ou dans des capsules de papier et on l’expose à l’air j on obtient ainsi , avec le temps , un savon ferme , compact , qui a une couleur blanchâtre, demi-transparente, et qui conserve l’odeur par¬ ticulière à l’huile de ricin.

PRÉPARATION DE LA FÉCULE VERTE DES PLANTES.

On prend une grande quantité d’épinards frais , dans toute leur vigueur , environ 6000 grammes ; on les pile dans un mortier de marbre , et on exprime fortement la masse pour en tirer le suc ; on met aussitôt ce suc dans une bassine , pour le porter à l’ébullition j alors on filtre la liqueur sur un linge garni d’un papier gris ; et lorsqu’elle est entièrement passée , on fait sécher le filtre à l’étuve , on en détache la masse féculente qu’il a retenue , et on la réduit en poudre fine , que l’on conserve dans un bocal sec et bien bouché.

SOLUTUM ALCOOLIQUE DE LA FÉCULE VERTE.

Fécule verte de l’épinard , sèche et pulvérisée. 16 gr. Alcool à a5° . . . xooo

Infuser dans un vase clos , pendant vingt-quatre ou trente heures , à une douce chaleur , en agitant de temps en temps ; puis filtrer.

(7)

SOLUTUM DE LA FÉCULE VERTE DANS LES HUILES VOLATILES.

Huile volatile

de chaque ... . 32 gram.

- de thym . )

Fécule verte de l’épinard, sèche et pulvérisée. 32

Infuser s. a. à une douce température pendant vingt- quatre heures , passer par un linge avec expression , puis filtrer et conserver pour l’usage.

COLORATION DE LA GRAISSE PAR LA FÉCULE VERTE.

Solutum de la fécule verte par les huiles volatiles . 32 gr.

Graisse de porc purifiée . igo

On fait liquéfier la graisse à une douce température , on la retire du feu , et lorsqu’elle est presque froide ; on y ajoute et on y mêle exactement le solutum de fécule par l’huile volatile.

COLORATION DES HUILES FIXES PAR LA FÉCULE VERTE.

Solutum de la fécule verte par les huiles volatiles . 32 gr.

Huile d’olives

igo

(8)

Infuser s, a, à une douce température , clair.

puis tirer au

JY, B. Le récipiendaire essayera la même coloration aveç l’huile sébacée ou beurre de cacao,

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Pascal-Benjamin SiuotteAu, natif de Giseux , département d’Indre et Loire , domicilié dans le département de Seine et Oise,

N. i3.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

J U*R Y DIC AL

DU DÉPARTE ME N|T

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de , l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S é-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à V ersailles.

M. Colombot .

M. Cizos . y Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémï. . J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR JURY MÉDICAL.

SIROP DE RAIFORT COMPOSÉ, Communément anti-scorbutique.

Racines fraîches de raifort sauvage I Feuilles fraîches de cochlearia . . I

- - de cresson . , . > de chaq. 5oo gram.

- - - - de becabunga . I

Oranges amères ou bigarades. . J

Canelle de Ceyjan. . 16

Yin blanc généreux . 2000

Sucre blanc . s. q.

On met dans une cucurbite d’étain le vin blanc , les bi¬ garades coupées en tranches , et on y ajoute successivement les racines de raifort coupées en tranches -, puis les plantes mondées et légèrement contusées ,• enfin la canelle ; on adapte aussitôt à la cucurbite son chapiteau, et on procède, selon l’art, à la distillation, en se bornant à retirer 700 gr. d’un liquide alcoolique , d’une odeur pénétrante , d’une couleur lactescente, dans lequel on ajoute suffisante quan¬ tité de sucre pour en faire un sirop,, à la simple chaleur du bain-marie.

(4)

D’autre part , on prend ce qui reste dans l’alambic ; on 'exprime fortement ; on décante, on filtre, et avec suffi¬ sante quantité dq sucre on en forme un second sirop ; et lorsque ces deux sirops sont à demi-i'efroidis on les mé¬ lange , et on conserve pour l’usage.

Nota. Il serait à désirer que l’on fit la distillation des plantes dans un alambic, ou une cornue de verre.

PASTILLES DE MACIS.

Macis . . 12 gram.

Sucre blanc . 3oo

Mucilage de gomme adragant . s. q.

On réduit le macis en poudre très-fine, en le pilant avec une portion du sucre ; on le mélange ensuite avec le res¬ tant du sucre qui a été réduit en poudre , et avec le muci¬ lage de gomme adragant, on forme du tout une pâte lisse homogène, que l’on divise en rondelles.

1NFUSUM ALCOOLIQUE DE SANTAL.

Santal rouge . . . 7 . ,

> de chaque . . . . jaune ... J 1

Canelle de Ceylan . . .

Bois d’aloës râpé .

Calamus aromaticus. . }

Galanga . > de chaq . .

Absynthe . 3

Alcool . .

i3 grammes.

4

3

63

(5 )

Infuser s. a. à une douce température, pendant trente-six heures , passer ensuite avec forte expression.

PASTILLES AROMATIQUES DE SANTAL, Connues sous le nom de Cachundé,

Magnésie •*«•*). i

, . . > de chaque . 3o gram.

Ivoire brûle. . . >

Sucre de vanille . 4

Succin . 3

Macis . 2

Ambre gris. . . 7

Musc . I âe chatlUe' ' '

Huile de roses . 6 goutt.

Sucre blanc. . . . . . 123 gram.

Infusum alcoolique de santal . 60

Mucilage de gomme adragant . s. q.

Après avoir réduit en' poudre fine les substances suscep¬ tibles d’être pulvérisées , on les mêle exactement , on les humecte avec l’infusum alcoolique de santal , et on incor¬ pore le tout avec s. q. de mucilage de gomme adragant, pour en former une pâte fine , homogène , que l’on divise en rondelles et que l’on fait sécher à une douce chaleur pour ne point volatiliser les principes aromatiques qui entrent dans cette composition.

(6)

EAU DISTILLÉE D’AMANDES AMÈRES,

Amandes amères . 1200 grammes.

Eau de rivière. . 35oo

Distiller s. a. dans une cornue de verre , en se bornant t retirer 2000 grammes de liqueur.

EAU DISTILLÉE ET COHOBÉE D’AMANDES AMÈRES.

Amandes amères . . 4°° gr.

Eau d’amandes amères de la première distillation . 1 5oo

Distiller s. a. dans une cornue de verre , en se bornant à retirer 800 grammes de liqueur,

N. B. En faisant ces deux opérations , le récipiendaire recueillera l’eau qui reste dans la cornue après chacune de ces opérations ; il la passera , la filtrera , et fera évaporer convenablement jusqu’à consistance visqueuse.

PRUSSIATE DE CHAUX,

Préparé avec Veau cV amandes amères.

Eau distillée et cohobée d’amandes amères . . , . 5oogr. Chaux délayée dans l’eau en consistance de bouillie . 5o

On met ces deux substances dans un ballon , on les mêle , on les agite de temps en temps , et après douze à quinze heures de repos , on filtre à travers un papier , et on

( 7 )

conserve la liqueur dans un flacon, que l’on a soin de bien boucher et de mettre à l’abri de la lumière.

EXTRAIT DE GASCARILLE.

Cascarille concassée . 5oo grammes.

Eau de rivière . s. q.

Après avoir choisi et concassé la cascarille , on la met dans une terrine avec environ 1200 grammes d’eau fraîche, et après quelques heures d’infusion on tire la liqueur au clair -, on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau que l’on laisse également infuser , ce que l’on réitère plu¬ sieurs fois , puis on réunit les colatures , on les filtre , et on procède s. a. à l’évaporation , jusqu’à consistance d’un extrait mol dont on 'déterminera la quantité que l’on aura obtenue.

SAVON DE JALAP.

( Pharm. Borus. )

Résine de jolap , de _ 3, gram

Savon médicinal, J

Alcool . s. q.

Faire dissoudre à une douce chaleur , dans l’alcool , pour filtrer et faire évaporer jusqu’à consistance de pilules.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB , AVEC L’HUILE DE RICIN.

Huile de Ricin

3oo gram.

( 8 )

Oxyde de plomb demi-vitreux. . . . . i5o gram. Eau de rivière . s. q.

On procédera à la confection de cet emplâtre, en ob¬ servant les mêmes attentions que pour la préparation de l’emplâtre ordinaire que l’on fait avec l’huile d’olives et l’oxyde de plomb.

En terminant son opération, le récipiendaire aura soin de conserver l’eau qui restera dans la bassine , et il la pré¬ sentera au Jury médical.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées aie Jury médical du Département de Seine et Oise , par François-Zacharie Voisin, natif de Tessy , Département de la Manche , et y demeurant .

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3..

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

_ DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. ChAXJSSIER , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. TexieRj Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S é-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin , Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion - d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot. M. Cizos . . M. Frémy . .

Pharmaciens , à Versailles.

M. Gallot } Pharmacien Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE RACINES DE FENOUIL COMPOSÉ, (Par Distillation et Décoction).

Racines sèches de Fenouil. . . 1 - ; - d’Ache. . . . /

- de Persil. . . > de chaq. 125 gram.

- de petit Houx. I

- d’Asperges. . . J

Eau de rivière.. . . 3ooo

On met dans la cucurbite d’un alambic les racines mondées et coupées, on verse dessus la quantité d’eau prescrite, et après quelques heures d’infusion à la température de l’at¬ mosphère, on procède à la distillation, en se bornant à retirer 245 grammes d’une liqueur aromatique , que l’on met à part pour l’usage ultérieur; on passe ensuite, sans expression, ce qui reste dans la cucurbite, et on filtre à froid.

Alors on prend 2000 grammes de sirop de sucre , on le fait cuire à la plume , et dans cet état , on y ajoute 367 grammes de la colature filtrée et 122 grammes de la

(4)

liqueur distillée , et lorsque le mélange est exact, on le laisse refroidir dans un vaisseau clos , puis on le transvase dans des bouteilles sèches que l’on conserve pour l’usage.

SIROP DE VANILLE.

Vanille en poudre . 16 grammes.

Eau de rivière . i84

Sirop simple très-blanc . 65o

On fait d’abord infuser la vanille dans la quantité d’eau prescrite, et après vingt-quatre ou trente heures d’infusion, on filtre ; d’autre part, on chauffe le sirop jusqu’à ce qu’il ait perdu, par l’évaporation, une quantité d’eau égale à celle de l’infusum de vanille ; alors on réunit les deux liqueurs et on fait un mélange exact, ce qui donne un sirop bien cuit, d’une odeur et d’une saveur agréables.

ALCOOLAT DE RAVENSARA.

Noix de Ravensara concassées. . . 1000 grammes.

Alcool à 34 degrés . 3ooo

Distiller au bain-marie pour extraire 2000 grammes d’aeool odorant.

ALCOOLAT DE RAVENSARA SUCRÉ,

OU Liqueur de Ravensara.

Alcoolat de Ravensara.

Sucre fin. . . , . , .

Eau pure. ......

de chaque 1000 grammes.

(5)

Faire fondre le sucre dans l’eau, y ajouter l’alcoolat et filtrer.

PATE DE LICHEN D’ISLANDE.

Lichen d’Islande . 5oo grammes.

Gomme arabique . 1000

Sucre . . 1 5oo

Eau de rivière . q. s.

On fait d’abord bouillir pendant quelques minutes le lichen dans 3ooo grammes d’eau, et l’on rejette ce premier décoctum ; alors on verse sur le lichen la même quantité d’eau, et on le soumet à une nouvelle ébullition , que l’on prolonge au moins une demi-heure; alors on passe avec expression , on ajoute à la colature la gomme et le sucre que l’on fait fondre à une douce chaleur ; puis on passe à travers un blanchet , et on évapore s. a. jusqu’à con¬ sistance de pâte.

EXTRAIT D’ANGÉLIQUE. ( Phar. Borus. )

Racines sèches d’angélique . 5oo grammes.

Alcool. . . >JOO

Eau de rivière . 2000

On incise , on contuse les racines d’angélique , on les met dans une cucurbite , avec l’alcool et l’eau , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant douze ou quinze heures; on passe ensuite avec expression; on met la colature dans une cornue de verre , pour en retirer l’alcool , et lorsque l’appareil est refroidi , on passe

(6)

la liqueur qui restait dans la cornue, on la filtre; puis on fait évaporer s. a. jusqu’à consistance d’extrait mol.

N. B. Le récipiendaire déterminera exactement la quan¬ tité d’extrait qu’il aura obtenue dans cette opération.

PILULES DE G A MB O GE COMPOSÉES, ou Hydragogues de Bontius.

Gamboge ou gomme gutle. . 1

Aloës citrin . > de chaq. , 2 5 gram.

Gomme ammoniaque .... J

Vinaigre blanc très- fort. , . q. s.

Pulvérisez séparément les trois gommes-résines, mêlez- les ensuite , versez dessus s. q d’acide acéteux ; faites fondre à une chaleur douce , et quand la solution sera complette , passez-la à travers un linge , placez-la sur un feu doux , et procédez à l’évaporation jusqu’à consistance de masse pilulaire.

CITRATE DE POTASSE.

Carbonate de potasse ....... 62 grammes.

Faites dissoudre dans s. q d’eau; ajoutez du suc de citron jusqu’à cessation d’effervescence, laissez reposer vingt-quatre heures, décantez, faites évaporer dans une bassine d’argent les trois quarts de la liqueur, filtrez et desséchez dans une capsule de porcelaine.

PULVÉRISATION DU PHOSPHORE.

Phosphore . i5 grammes.

Eau . 60

On met l’eau et le phosphore dans une fiole ; on chauffe jusqu’à trente degrés -, lorsque le phosphore est fondu , Sn agite continuellement la fiole jusqu’à ce qu’elle soit tout- à-fait refroidie ; on jette sur un filtre , on le comprime légè- rement entre du papier Joseph, et lorsqu’il est sec on intro¬ duit le phosphore dans un petit flacon.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC LA CIRE

JAUNE.

Cire jaune pure . 3oo grammes.

Oxyde de plomb demi-vitreux. . . . iào Eau de rivière. . s. q.

Procéder à cette préparation comme pour la confection de l’emplâtre ordinaire ou diachylon simple.

Le récipiendaire aura soin d’observer les phénomènes de cette opération ; il conservera l’eau qui restera dans la bassine et il la présentera au jury médical.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Gabriel-François-Julien' Dufour - Lefebvre , ancien Phar¬ macien-major aux Armées , natif de Falaise , département du Calvados , demeurant à Saint-Quentin, département de l'Aisne.

N.° i5.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Chez I. Jacob , Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

1

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion- d’ ' Honneur), Médecin en chef de l'Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président, du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion - d’ Honneur et de S J-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à V ersailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot .

M. Cizos. , , , i . . v Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . j

M. Galxot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PA R LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE TOLU, Suivant un second procédé de M. Frémy.

Sucre royal. . . . . . 245 grammes.

Baume de tolu . . y

Alcool à 3o degrés S ie cll"ïue/ ' 62

Sirop simple très-blanc . . . noo

Eau de rivière . . . . . . i85

On fait d’abord infuser à une douce chaleur le baume de tolu dans l’alcool , on le mêle ensuite exactement avec le sucre qui a été réduit en poudre ; d’autre part, on met dans une bassine d’argent le sirop et l’eau prescrite dans laquelle on a battu un blanc d’oeuf, puis on y ajoute le mélange de sucre et de solutum alcoolique du baume de tolu; alors on porte le tout à l'ébullition , ce qui suffît pour volatiliser l’alcool employé; enfin, on laisse refroidir, puis on filtre avec la précaution de ne verser que sur la fin de la filtration le coagulum résineux qui se trouve dans le sirop.

(4)

TABLETTES DE TOLU ACIDULÉES.

Sirop balsamique de tolu . . i5o grammes.

Acide tartarique . ~ de g.

Eau distillée. . . . . 4

Après avoir fait fondre Facide tartarique dans la quantité d’eau prescrite , on le mêle avec le sirop dans un poêlon d’argent, et on le fait cuire promptement jusqu’à ce qu’il forme le filet -, alors on l’agite avec une spatule d’argent pour déterminer un commencement de cristallisation, puis on le verse aussitôt sur un marbre légèrement saupoudré de sucre , ou mieux encore, on le coule par gouttes que l’on fait tomber sur le marbre saupoudré de sucre.

PULVÉRISATION DE L’ÉTAIN, Suivant le procédé de M. Sangiorgio , Pharmacien de Milan.

Etain pur en feuilles minces, très-beau sucre, de chaque parties égales, triturer jusqu’à ce que le tout soit bien divisé ; passer à travers un tamis de soie très- fin et faire bouillir cette poudre dans une grande quantité d’eau distillée pour en sé¬ parer le sucre.

EXTRAIT BLANC DE RÉGLISSE.

Réglisse d’Espagne ratissée et effilée. . 1000 grammes.

Eau froide . s. q.

Faire infuser à la température de l’atmosphère pendant

(5)

vingt-quatre heures, passer et évaporer s. a. en consis¬ tance d’extrait.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE CAMOMILLE.

Fleurs de Camomille romaine. . . 5oo grammes.

Eau . ' . s. q.

Distiller pour retirer 5oo grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite, on passe avec expression, on filtre, puis on procède s. a. à l’évapo¬ ration jusqu’à consistance d’un extrait mol, dont on déter¬ minera avec soin la quantité.

SIROP DE CAMOMILLE.

Eau distillée de Camomille.. . . 370 grammes.

Sirop simple . . . 2000

On fait cuire le sirop à la plume, et alors on y ajoute, on y mêle l’eau distillée, et on laisse refroidir dans un vase clos.

ALCOOLAT DE CAMOMILLE, Communément Esprit de Camomille.

Camomille romaine. . . 245 grammes.

Alcool à 27 degrés . 1000

Eau . 1000

(«)

On met ces trois substances dans la cucurbite d’un alambic ; on laisse infuser pendant vingt-quatre heures à la tempé¬ rature de l’atmosphère , on procède ensuite s. a. à la distillation, en se bornant à retirer 1000 grammes de li¬ queur alcoolique; lorsque l’appareil sera refroidi, on passe avec expression ce qui reste dans l’alambic , on filtre la çolature , et on procède s. a. à l’évaporation jusqu’à con¬ sistance d’extrait mol, dont on déterminera la quantité.

ALCOOLAT DE CAMOMILLE SUCRÉ, Communément Elixir de Camomille.

Alcoolat de camomille» . . 1

Sucre pulvérisé très-blanc . . > de cbaq. , 5oo gram. Eau pure ... % . )

Chauffer à une très - douce chaleur jusqu’à çe que le sucre soit fondu, laisser refroidir et filtrer.

HUILE VOLATILE DE CAMOMILLE, ( Pharm. Boruss. )

Fleurs de camomille romaine . 8000 gram.

Huile volatile de cédra. . . . i5

Eau de rivière . . . , . . ... . . s. q.

On mêlera avec soin la camomille avec l’huile de cédra, de manière à ce que les fleurs en. sçiejat imprégnées autant

(7)

qu’il est possible , puis on distille , en adaptant au bec de l’alambic un récipient florentin.

L’huile , qui surnagera l’eau , a généralement une couleur bleue , et toujours une odeur de camomille très- agréable.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Philippe-Nicolas Martin, natif di Abbeville , Département de la Somme, et y demeurant.

N.’ 1 6.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de V Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S .‘-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Lègion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colombot .

M. Cizos. ...... V Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . J

M. Gaelot, Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE BADIANE, ou A ni s étoilé.

Badiane choisie et concassée. . . . 5oo grammes. Eau de rivière . 4°oo

Infuser pendant quelques heures à la température de l’atmosphère , puis après -avoir bien luté les jointures de l’alambic, procéder s. a. à la distillation, en se bornant à retirer i5oo grammes de liqueur.

Lorsque l’appareil est refroidi on passe avec expression ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic, on filtre et on pro¬ cède s. a. à l’évaporation jusqu’à la consistance d’un extrait mol dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE BADIANE.

Eau distillée de badiane . 5oo grammes.

Sucre blanc . 1000

Faites fondre dans un bain-marie clos, et passez à travers un blanche t.

(4)

PULVÉRISATION DU ZINC.

On fait fondre le zinc dans un creuset que l’on a soin de bien couvrir, et lorsque le métal est dans une fusion com- plette , on le verse dans un mortier de fer que l’on a préa¬ lablement chauffé, et on triture fortement et rapidement jusqu’à ce que le métal soit refroidi ; alors on passe au tamis et on sépare les molécules les plus fines des grenailles les plus grossières.

On peut, par le même procédé, réduire en poudre le plomb , l’étain , le bismuth , etc.

SULFATE DE ZINC.

V itriolnm album , vitriolum zinci , zincum vitriolatum , sal zinci , sal vomitorium , gilla vitrioli , zincum sulphu- ricum.

Ge sel que l’on trouve dans le commerce , sous le nom de vitriol blanc, de Goslar , couperose blanche , se prépare en grand dans quelques ateliers; mais toujours il contient du fer , et pour l’usage pharmaceutique , il doit être pu¬ rifié par la solution , la filtration , la cristallisation ; on le prépare aussi directement par l’affusion de l’acide sulfurique, étendu d’eau sur du zinc en grenaille , ou sur un de ses oxydes; et on obtient par une évaporation convenable un sel pur qui cristallise en prismes , tétrahèdres terminés par des pyramides à quatre faces.

(5)

Le récipiendaire rendra compte des phénomènes de cette opération.

OXYDE DE ZINC. ( Phar. Bonus. )

Sulfate de zinc . . . 280 grammes.

Nitrate de potasse . 32

On pulvérise , on mélange ces deux substances , on les met dans un creuset que l’on chauffe fortement jusqu’à ce que le nitrate de potasse soit décomposé ; alors on fait fondre la masse dans s. q. d’eau de rivière , et on filtre ; puis on verse peu à peu dans la liqueur filtrée du sous- carbonate de soude que l’on a fait dissoudre dans suffi¬ sante quantité d’eau ,• il se forme aussitôt un précipité blanc , léger , floconeux , qu’il faut recueillir , laver , puis chauffer fortement dans un creuset , pendant quinze à vingt minutes , ou plus exactement jusqu’à ce que le précipité ne fasse plus d’effervescence avec les acides.

HUILE DISTILLÉE DE GALBANUM. (Phar. Bonus.)

Galbanum . 3oo grammes.

Eau . 2000

Distiller dans une cornue de verre à la chaleur du bain- marie , jusqu’à ce qu’on ait obtenu la moitié de l’eau em¬ ployée J puis à l’aide d’un entonnoir , on sépare l’huile qui la surnage.

(6)

GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE.

Lichen d’Islande mondé et préparé . . 3o grammes.

Eau de rivière . 3oo

On fait cuire s. a. jusqu’à ce que la liqueur ait acquis une consistance gélatineuse -, alors on passe avec forte expression , et si la coction est suffisamment faite la colature doit se prendre, en peu de temps, en une masse tenace et tremblante .

PASTILLES DE LICHEN.

Gelée de lichen (ci-dessus indiquée). . 60. grammes.

Sucre en poudre . 240

Gomme arabique . . . 7

Gomme adragant . 5

Extrait d’opium . I

Alcoolat , ou esprit de citron .... 3o gouttes.

Tour faire s. a une masse uniforme que l’on divisera en rondelles du poids d’un demi-gramme chacune.

EMPLATRE SIMPLE D’OXYDE DE PLOMB, Emplastrum simplex , communément diachjlon simplex (1).

Oxyde de plomb demi-vitreux (litharge). 5oo gram, Ôuile d’olives. ............ 1000

Eau de rivière . . 800

(1) Cet emplâtre , imaginé par Menecrate, avait été nommé Diachylon , composé du grec chylos , suc mucilage, parce qu’alors on employait pour le préparer un décoctunt mucilagineux de lin, d’althea et de fenu grec,

( 7 )

On met dans une bassine à fond cono'ide l’oxyde de plomb préparé ; ou y versé l’huile que l’on mêle bien avec l’oxyde de plomb , et on y ajoute l’eau; puis on met la bassine sur un fourneau allumé, et l’on remue continuellement, afin de favoriser le mélange et la combinaison qui doit s’opérer; le mélange qui avait d’abord une couleur rosée , devient peu à peu gris, puis blanchâtre, acquiert plus de cpnsistance, et forme à sa surface des boursouflures ou pellicules qqi ont l’apparence savoneuse ; enfin , lorsque l’oxyde de plomb est complètement dissous , ce que l’on reconnaît par la couleur blanche de la masse, par la con¬ sistance, et parce qu’en la malaxant entre les doigts, il ne s’y attache plus, on retire la bassine du feu; on malaxe la masse emplastique , et on forme des magdaléons que l’on peut conserver dans un vase plein d’eau, ou que l’on enveloppe dans un carré de papier.

N. B. i.° Comme l’oxyde de plomb demi-vitreux que l’on trouve dans le commerce est par fois altéré avec des subs¬ tances terreuses ou du mica; que d’autres fois il contient un peu d’oxyde de cuivre ou de fer, ou de petits grains de plomb, il faut, pour obtenir un bon emplâtre, choisir avec soin l’oxyde de plomb que l’on doit employer, le laver, le porphyriser et même le traiter par la lévigation.

a.° Il importe aussi d’employer de l’huile d’olive pure, qui ne soit pas mélangée avec des huiles de lin ou de pavots.

3.° Il faut aussi avoir soin que dans la cuite , il ne manque pas d’eau, et en ajouter avec précaution, lorsqu’on s’aperçoit qu’elle est prête à manquer.

Sans ces attentions, l’emplâtre aura une couleur jaunâtre, verdâtre, et n’aura pas la consistance qu’il doit avoir.

(8)

Cet emplâtre peut servir d’excipient aux différentes subs¬ tances salines , pulvérisahles , à quelques huiles volatiles que l’on désirerait y incoi’porer pour augmenter ses propriétés ou lui en donner de nouvelles ; ainsi Mésué y incorporait de la poudre d’iris ; dâmtres y ajoutaient de l’oliban, du sang-dragon , de l’oxyde rouge de fer , du mercure ou quelques-uns de ses oxydes. Souvent le professeur Chaussier, après avoir fait malaxer cet emplâtre avec quelques gouttes d’huile volatile de thym , de spic ou de mqpthe, en fait saupoudrer la surface avec du muriate d’ammoniaque, de la myrrhe , du camphre , du tartrate de potasse antimonié , ou quelqu’autre substance saline ou aromatique, suivant l’ohjet particulier qu’il se propose dans l’application de ces sortes d’emplâtres.

Ces differentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Charles- Adrien Dieudonné, natif de Loisemont , Département de la Somme , demeurant à Abbeville , même Département .

N." Vf.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Lêgion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École P olj technique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion - d’ Honneur et de S J-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

COLOMBOT .

M. Cizos .

M. Frémy .

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR L E*J U R Y MÉDICAL.

SIROP DE RÉGLISSE.

Réglisse d’Espagne mondée. . . 12 5 grammes.

Eau de rivière . 5oo

Sirop simple . i5oo

Eau de roses . 32

Après avoir mondé, nettoyé la racine de réglisse, onia concasse soigneusement, on la met dans une cucurbite , on verse dessus la quantité prescrite d’eau de rivière et on laisse infuser à la température de l’atmosphère en agitant de temps en temps : après vingt-quatre heures d’infusion , on passe avec une légère expression , on filtre la colature et on y ajoute l’eau de roses : d’autre part on chauffe le sirop de manière à lui enlever , par l’évaporation , une quantité d’eau égale à celle de l’infusum de réglisse; alors on mêle, on remue ces deux liqueurs et on donne au mélange un léger bouillon.

PATE DE RÉGLISSE.

( Pharm . Boruss. )

Réglisse d’Espagne mondée et concassée 125» gram;

Eau froide . l5oo

(4)

Faire infuser à la température de l’atmosphère pendant douze heures , passer par un tamis et faire fondre dans cette liqueur :

Gomme arabique concassée '

Sucre blanc ....

de chaqui

5oo gram .

Passer par une étamine et laisser reposer pendant douze heures, décanter, puis faire évaporer jusqu’à ce que la liqueur soit assez dense pour être mise dans des moules de fer-blanc légèrement huilés; avant de couler on ajoute trente-deux grammes d’eau de roses , on achève la dessication dans une étuve.

Nota. Cette pâte doit avoir la consistance de la pâte de jujubes.

EXTRAIT D’ENULA CA MP AN A.

Racines d’énula campana .... 5oo grammes.

Alcool . 900

Eau . 2000

Faites infuser pendant douze heures , passez avec expres¬ sion , filtrez , puis distillez pour retirer l’alcool et faites évaporer dans une capsule jusqu’en consistance d’extrait mol dont on déterminera exactement la quantité.

VINAIGRE DISTILLÉ. ( Pharm . Boruss.)

Vinaigre. . . 2000 grammes.

Charbon en poudre lavé. . . . 5oo

Distiller à une température modérée.

ACÉTATE DE POTASSE.

Carbonate de potasse très-blanc. . 2S0 grammes.

Vinaigre distillé soigneusement. . q. s.

On dissoute carbonate dans s. q. d’eau , puis on verse ce solutum dans le vinaigre , jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’effervescence j on chauffe légèrement, et on s’assure si la liqueur est acide ; si elle ne l’était pas, on ajouterait une s. q. de vinaigre ; on fait évaporer dans une bassine d’argent, en ayant soin de conserver toujours la liqueur avec excès d’acide ; lorsqu’elle est en consistance siropeuse, on la laisse* refroidir pour séparer les sels étrangers que contient le carbonate ; on décante, et on fait évaporer par petites portions ; lorsqu’il se manifeste à la surface du liquide une légère pellicule , on la rejette sur les bords de la bassine avec une spatule d’argent, et on continue jusqu’à ce que tout le liquide soit déssécbé 5 on renferme cet acétate dans des vases bien bouchés, et dans cet état il est déjà très-blanc : il suffit de l’exposer quelques jours au soleil pour l’obtenir de la plus grande beauté.

On observe que ce n’est pas du vinaigre radical, ou acide acétique qu’il faut ajouter dans la liqueur pendant tout le temps de l’évaporation, mais du vinaigre distillé; jamais par ce moyen l’acétate n’est alcalin, très-souvent même il est acide.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB SIMPLE.

Huile d’olives . 5oo grammes.

Oxyde de plomb demi-vitreux ou

(6)

lilharge porphyrisée . u5o grammes.

Eau de rivière . q. s.

On met ces deux substances dans une bassine de cuivre avec s. q. d’eau, on porte le tout à l’ébullition, en remuant sans discontinuer avec une spatule de bois, on y ajoute de l’eau chaude de temps en temps pour remplacer celle qui s’évapore , et on retire la bassine du feu lorsque rem- plâtre est suffisamment cuit.

EXTRACTION DE L’HUILE SAPONIFIÉE, Par l’Oxyde de plomb.

Emplâtre simple , d’oxyde de plomb . . . 5oo gram.

Acide acétique . . . . q. s.

On fait d’abord liquéfier l’emplâtre dans de l’eau chaude; puis on le décomposera en y ajoutant de l’acide acétique ; on lavera soigneusement pour séparer l’acétate de plomb, et on chauffera légèrement l’huile, qu’on coulera dans une capsule de papier.

HYDRATE DE PLOMB OXYDÉ,

Acétate de plomb cristallisé . 25o gram.

Potasse pure . q. s.

On fait dissoudre l’acétate de plomb dans de l’eau dis¬ tillée ; on versera dans le solutum de la potasse pure , jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de précipité ; on décantera ; on lavera à plusieurs reprises, et on filtrera; on portera le

< 7 )

filtre dans une étuve; enfin, on desséchera } et on réduira en poudre dans un mortier de marbre.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB,

Avec l’huile saponifiée.

Huile retirée de l’emplâtre d’oxjde de plomb. a5o gram.

Hydrate de plomb oxydé . ia5

On mettra ces deux substances dans une bassine de cuivre avec s. q. d’eau chaude, quelques instans d’ébullition suf¬ firont pour opérer la combinaison, et former l’emplâtre.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Charles-Pbilbert Qüehet, natif de Rheims , département de la Marne et y demeurant.

N. 18,

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils , Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc. , avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Ciiaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion-d1 Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de Sé-Wlâdimir.de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal', à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Gàrdedu Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colombot. . . .

M. Cizos . >- Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . j

M. Gallot, Pharmacien, à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP ÉMULSIF DE CACAO.

Cacao caraque mondé .

90 grammes.

Cacao des îles .

3o

Vanille givrée .

25

Eau de roses . ■) ,

Eau de fleurs d’oranger. 3 60 a^ue’

20

Sucre blanc .

9

Eau de rivière . .

5oo

Après avoir choisi les cacao , on les plonge pendant deux ou trois heures dans de l’eau légèrement tiède, puis on les monde , on les dépouille de leur enveloppe membra¬ neuse ; alors on met les amandes mondées dans un mortier de marbre, on les écrase, on les pile en y ajoutant peu à peu une petite quantité d’eau fraîche et une portion du sucre ; lorsque les amandes de cacao commencent à être comminuées et à former masse , on les met sur la pierre ordinaire à chocolat, et on les broyé avec le cylindre, etfy ajoutant successivement et par portions la vanille que l’on a réduite en poudre en la pilant et tri¬ turant avec une certaine quantité de sucre , et on con-* tinue le broyement sur la pierre, jusqu’à ce que le tout soit réduit en une pâte fine et homogène; alors on re¬ porte cette pâte dans le mortier de marbre, on la pile

C 4)

de nouveau, en y ajoutant une partie du sucre et en y versant peu à peu la quantité d’eau prescrite ; puis on passe avec expression à travers un blanchet ; enfin on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre seulement à la chaleur du bain-marie , puis on y mélange les eaux de roses et de fleurs d’oranger.

PATE D’ACHE.

Racine d’ache. . . 25o grammes.

Eau . . i,5oo

Faire infuser à la température de l’atmosphère pendant douze heures , passer sans expression , puis faire fondre dans la colature à une douce chaleur, gomme arabique et sucre , de chaque , 5^o grammes : alors on passe par une étamine , on laisse reposer pendant douze heures , on décante , 'puis on fait évaporer jusqu’à ce que la liqueur puisse être coulée dans des moules de fer-blanc huilés ; enfin on achève la dessication dans une étuve.

Nota. Cette préparation doit avoir la consistance de la pâte de jujubes.

EXTRAIT DE CHELIDOINE.

Feuilles sèches et racines de chelidoine. i ooo grammes.

Eau bouillante . . . s. q.

On fait infuser pendant quelques heures à une douce température , puis on passe avec expression , on filtre la colature, et on procède , s. a. , à l’évaporation jusqu'à consistance molle propre à faire des pilules.

Soude caustique (ou Lessive des Savonniers).

Soude d’alicante . i,5oo grain.

Chaux vive . 800

Eau. . . cj. s.

Ôn éteint la chaux avec s. q. d’eau, on la mêle dans une marmite de fer avec la soude concassée et l’eau ; on fait bouillir le mélange jusqu’à ce que la liqueur filtrée ne précipite plus sensiblement par l’eau de chaux; on laisse reposer, on décante, on lave jusqu’à ce que la liqueur n’ait plus de saveur alcaline ; on réunit toutes les eaux de lavage , et on fait évaporer jnsqu’à 38° de l’aréomètre de Beaumé.

SAVON MÉDICINAL.

Solutum de soude caustique on lessive des savon¬ niers . . . 2S0 grammes.

Huile d’olives . 5oo

On mêle ces deux substances dans une capsule de por¬ celaine ; lorsqu’elles commencent à s’épaissir, on les coule dans des capsules de papier et on les expose à l’air.

HUILE saponifiée;

On prend 4oo grammes de savon médicinal , on le délaye , on le fait fondre dans une certaine quantité d’eau distillée , et lorsque la solution est compleile on y verse , soit de l’acide sulfurique étendu d’eau, soit du vinaigre ou un autre acide. Aussitôt l’acide s’empare de la soude du savon

(6)

et l’huile qui en formait une partie constituante nage à la surface de la liqueur : lorsque la décomposition est complelte , et après quelques instans de repos , on recueille l’huile Saponifiée , on la lave avec soin , puis on la fond à une douce chaleur et on la coule dans une capsule de papier.

EMPLATRE D’OXYDE MERCURIEL.

Huile saponifiée . ioo grammes.

Oxyde rouge par l’acide nitrique , ou

précipité rouge . 5o

On met l’huile saponifiée dans une petite capsule de grès que l’on place sur un feu très-doux ; lorsqu’elle commence à Se liquéfier, on y mêle l’oxyde de mercure , puis on y ajoute de l’eau et on entretient la chaleur en remuant continuel¬ lement avec une spatule de verre , jusqu’à ce que l’oxyde de mercure soit combiné avec l’huile saponifiée et prenne la consistance emplastique.

SAVON MÉDICINAL, AVEC L’HUILE SAPONIFIÉE.

Huile saponifiée . . 180 grammes.

Solutumde soude caustique, ou lessive

des savonniers . 70

On mélangera ces deux substances dans un mortier de marbre ou dans une capsule de porcelaine , et lorsque le mélange aura pris une consistance convenable, on le coulera dans une capsule de papier, puis l’exposer à l’air.

Nota. Le candidat observera soigneusement ce qui se passe dans cette opérai on $ il examinera sur-tout combien est prompte, dans cette, circonstance, la saponification.

( 7 )

CHARBON ANIMAL ou CHARBON DES OS.

On prend la partie la plus compacte des os de Boeuf ou de mouton, que l’on casse en petits morceaux; on en remplit un creuset_dont on lute le couvercle , en laissant seulement une petite ouverture à la partie supérieure ; ce’ creuset ainsi préparé est placé dans un fourneau de forge et chauffé graduellement jusqu’à le faire rougir ; lorsque la flamme qui est produite par la combustion des parties huileuses et gélatineuses des os a cessé , on di¬ minue l’ouverture du couvercle, on donne un bon coup de feu, il se dégage du gaz hydrogène carburé ou oxy- carburé : après avoir laissé refroidir, on délute le creuset, et on porphyrise le charbon, que l’on conserve pour l’usage.

Pour avoir ce charbon parfaitement pur et exempt de phosphate , on verse dessus de l’acide muriatique , et après douze heures d’infusion, on ajoute une certaine quantité d’eau., on fait bouillir le mélange, puis on filtre, on lave le charbon restant avec * de l’eau distillée , et on le fait sécher à l’air. {Ann. de Chim. Juillet 1811.)

DÉCOLORATION DU VIN ROUGE.

On met dans une bouteille de vin rouge 45 grammes de charbon d’os, on la bouche, on agite le mélange de temps en temps, et après deux ou trois jours, on filtre et on obtient ainsi un vin décoloré qui conserve son odeur et sa

saveur.

(8)

On peut décolorer de la même manière les vinaigres rouges } le résidu de l’éther sulfurique , les teintures de tournesol. D’après des expériences faites depuis tiès-long- temps parle Professeur Chaussier, l’alumine produit éga¬ lement la décoloration des différentes liqueurs , se charge du principe colorant, et forme une sorte de laque : ainsi, en mettant de l’alumine dans du vin rouge, dans le suc exprimé des violettes, des roses, du chou rouge, etc., non - seulement la liqueur se décolore entièrement , mais encore l’alumine reste combinée avec la matièi-e colorante , et peut ainsi être employée à divers objets d’arts -, il faut cependant remarquer que les liqueurs dé¬ colorées par ce procédé , retiennent toujours une certaine quantité d’alumine ; mais cette combinaison peut être fort utile dans quelques cas -, ainsi le suc des pétales de la rose rouge , décoloré par l’alumine , forme une eau très-odo¬ rante , peu altérable , et qui a été employée avec avan¬ tage dans le traitement de quelques maladies des yeux et des paupières.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jacques-Joseph-Gabriel Montagnier , natif d’Orléans , Dépars tement du Loiret , et y demeurant.

N-° i9*

PROGRAMME .

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob , Fils, Imprimeur <le la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- Honneur et de S é-JVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot. . M. Cizos.

Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy. . j

M. G allô T , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE FLEURS D’ORANGER.

Eau de fleurs d’oranger . a45 grammes.

Sucre très-blanc. . 4^o

Blanc d’oeuf. . . . n.° i.

Pour avoir ce sirop bien clair , incolore , et très-suave » on y délaye un blanc d’œuf j on le met ensuite avec le sucre concassé , dans un matras à long col que l’on bouche avec un morceau de papier percé d’un trou d’épingle ; on fait ensuite fondre le sucre en plongeant le ballon dans l’eau échauffée à 70 ou 75 degrés , et lorsque le sucre est fondu et le sirop refroidi, on le passe à travers une étamine et on le conserve dans une bouteille bien bouchée.

On désigne aussi ce sirop sous le nom de (Sirupus Naphoe). Ce mot, dérivé de l’italien naufa , signifie eau odorante agréable.

PASTILLES OU MIEUX TABLETTES A LA ROSE.

Eau distillée de roses pâles. ... 61 grammes.

Huile volatile de roses . n.° 8 gouttes.

Sucre blanc . 245 grammes.

Infusum alcoolique de cochenille , suffisante quantité pour donner aux pastilles une couleur agréable.

(4)

On met dans un petit poêlon à long bec et à manche court, que l’on place sur un feu doux, 120 grammes de sucre, avec l’eau de roses pâles, et on fait cuire jusqu’à consistance d’électuaire mol ; alors on -retire du feu , et on ajoute le restant du sucre , l’huile volatile de roses et l’infusum de cochenille qu’on a primitivement mêlé ; on remue pour former un mélange exact ; lorsqu’il est fait et encore fluide, on fait tomber la matière goutte à goutte par le bec du poêlon, et à l’aide d’une spatule ou d’une aiguille d’argent sur des plaques bien sèches ou sur du papier bien tendu , . on les laisse refroidir et on les ren¬ ferme dans un bocal sec; pn a soin de les conserver dans un lieu sec,

EXTRAIT DE GENTIANE.

On prend des racines de gentiane sèches et coupées en lames bien minces, on les fait infuser dans de l’eau bouillante en prolongeant l’infusion jusqu’à ce que les racines aient fourni tout leur principe extractif; on passe ensuite l’in- fusum, on le laisse dépurer par le repos , on décante et on fait évaporer jusqu’à consistance convenable.

POMMADE et COMMUNÉMENT ONGUEJïT MERCURIEL DOUBLE.

On prend parties égales de graisse de porc préparée et de mercure purifié , on fait liquéfier la graisse , et lorsqu’elle commence à se figer, on la met sur un marbre, et avec la molette onia divise, en ajoute alors le mercure , qu’on a introduit dans une fiole à médecine , on recouvre l’orifice avec un linge serré, on secoue la bouteille ainsi

disposée sur le marbre qui contient la graisse, on agite la molette, et lorsque le mercure ne paraît plus, on rejette du nouveau mercure jusqu’à ce qu’on soit parvenu à l’y tout introduire ; on ajoute ensuite le reste de la graisse, et on continue à remuer la molette pendant quatre heures, alors l’onguent est terminé.

On abrège encore l’opération, si on emploie en com¬ mençant de la pommade de mercure préparée depuis quelque temps.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB,

Avec les gommes , ou dlachy Ion gommé.

Emplâtre simple . 5oo gram.

Cire jaune . \

Poix résine . . J de cliaq. 23

Térébenthine . )

On fait liquéfier ensemble ces matières à une chaleur modérée ; alors on ajoute les gommes résines suivantes , que l’on a préalablement réduites en poudre fine, ou qui ont été dissoutes, purifiées par le moyen du vin, et épaissies en consistance de miel.

Ammonium ou gomme ammoniaque

ïdellium .

Galbanum .

Sagapenum .

On agite le tout jusqu’à ce que le mélange soit exact ; et lorsqu’il est suffisamment refroidi , on en forme des roagdaléons. -

ACIDE ACÉTIQUE.^

Acétate de cuivre en poudre grossière, la quantité qu’on

de chaq. 16 gram.

(6)

voudra; on l’introduit dans une cornue de grès bien lutée’; on place la cornue dans un fourneau de réverbère ; on y adapte une allonge et un récipient; l’appareil monté et les luts secs , on chauffe la cornue par degrés : il passe d’abord une fluide aqueux d’une faible acidité, qu’il faut séparer en continuant la distillation et en augmentant le feu; l’acide qui distille est fort pénétrant, et prend une teinte verdâtre ; lorsque la distillation cesse , on laisse re¬ froidir l’appareil ; il reste au fond de la cornue un oxyde de cuivre de couleur brune foncée, et dans le récipient l’acide acétique qu’il faut rectifier en le distillant au bain de sable ; l’acide qu’on obtient, par cette rectification, est diaphane, incolore, d’une odeur très-vive, et susceptible de devenir concret; de prendre , par le froid, une forme cristalline.

NITRATE D’ARGENT FONDU,

ou Pierre infernale.

On fait évaporer jusqu’à siccité le dissolutum nitrique d’argent ; on prend ensuite la matière concrète , que l’on met dans un creuset de porcelaine ou de platine , et que l’on place au milieu d’un fourneau , entre les charbons ardens; la matière se liquéfie , se boursoufle , et entre dans une fusion complette ; on la coule aussitôt dans une lin- gotière échauffée et légèrement huilée , avec l’attention de frapper légèrement les parois de la lingotière , pour faci¬ liter le raproche'ment et le tassement des molécules de sel métallique ; lorsque la lingotière est refroidie , on en détache la matière qui s’y est moulée , et on l’enferme dans un flacon bien bouché.

PHOSPHATE DE SOUDE.

On prend une quantité quelconque d’os calcinés à blanc et pulvérisés , on les met dans une grande capsule de grès , on verse dessus de l’acide sulfurique, affaibli à ip dégrés ; on en ajoute une assez grande quantité pour délayer la poudre , et après avoir agité le mélange , on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant vingt « quatre heures ; on décante la liqueur que l’on rejette comme inutile , mais on conserve le résidu pulvérulent , pour servir aux opérations ultérieures; on lave d’abord ce résidu avec de l’eau distillée , et lorsqu’il est suffisamment des¬ séché , on verse dessus de l’acide nitrique en assez grande quantité pour en faire la dissolution.

Lorsque la dissolution est faite , on décante la liqueur, on la verse dans une cornue , en y ajoutant une certaine quantité de solutum de sulfate de soude , et on place la cornue sur un bain de sable que l’on échauffe assez for¬ tement, pour séparer l’acide nitrique et le recueillir par la distillation.

Alors on verse dans une capsule la liqueur qui reste dans la cornue , on la fait évaporer , et on sépare le sulfate de chaux qui s’y trouve encore , à mesure qu’il se précipite.

Enfin , lorsque la liqueur commence à former à sa sur¬ face une pellicule saline , on met à cristalliser , et on obtient ainsi le phosphate de soude ; pour avoir ce sel plus pur et plus beau , on le fait fondre dans de l’eau , et on pro¬ cède selon l’art à une nouvelle cristallisation.

ÉTHER SULFURIQUE.

On q>rend parties égales d’acide sulfurique à 66 dégrés.

C 8 )

alcool rectifié à 36 degrés ; on met l’alcool dans une grande cornue de verre , on y verse peu à peu , et par partie , l’acide en l’agitant avec précaution, afin que les liqueurs mêlent ; il se fait un dégagement de chaleur très-re¬ marquable. Lorsque le mélange est fait , on place la cornue sur un bain de sable échauffé , on y adapte , on y lute une allonge et un grand récipient , et on procède à la distil¬ lation , avec l’attention d’entretenir la liqueur dans une légère ébullition.

Il passé d’abord un alcool odorant, qui coule par stries oléiformes, et on Continue la distillation jusqu’à ce qu’il commence à paraître une vapeur blanchâtre d’une odeur sulfureuse. Si on veut continuer l’opération, on adapte promptement un autre récipient , et on obtient ainsi un fluide aqueux, acide, sulfureux, et une liqueur légère, huileuse , que l’on nomme huile éthérée, et communément huile douce de vin ou de vitriol. Enfin , il reste dans la cofhue la plus grande partie de l’acide sulfurique qui est dèvenu noir, et que l’on peut encore employer à une nou¬ velle préparation d’éther, mais en y ajoutant une moindre quantité d’alcool.

Pour obtenir l’éther pur , il faut rectifier le second produit de l’opération , en ÿ ajoutant un peu de carbonate de potasse ou fie l’oxyde noir de manganèse, en le distillant à 'unè très-douce chaleur, et en retirant seulement les quatre cinquièmes de la liqueur que l’on a employée.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean- Antoine Pons , natif Toulouse , Département de la la Haute-Garonne , domicilié même Département,

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. CiiAtissiÉR , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine > Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S .‘-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Ver s'ailles.

M. Voisin, Docteur ren Chirurgie , Chevalier de la Légion - d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colomeot . V

M. Cizos. . Pharmaciens, à Versailles.

M. Frémy . -3

M. Gàllot , Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE SAFRAN,

Sirupus croci. (Pharm. Wurtemb.)

On met dans un ballon 3o grammes de safran gâtinais , on verse dessus 3oo grammes d’eau de rivière, pu mieux encore d’eau distillée de safran ; et après avoir bouché le vase , on laisse infuser à une douce chaleur pendant vingt-quatre heures en remuant de temps en temps -, et lorsque l’infusum est refroidi , on le passe avec expression ; on filtre la liqueur, puis on y fait fondre , à la chaleur du bain-marie , près du double de son poids de beau sucre blanc.

ÉLECTÜAIRE DE SAFRAN COMPOSÉ, Communément confection d’hyacinthe. (Avicenne.)

Safran en poudre, . . . i5 gram,

Canelle. . . . . 3o

(4)

Santal citrin . j

Feuilles de dictame de Crète \ de ch. . n gram.

(origan, die.) . }

Myrrhe choisie. .-...■ . . » . 7

Terre sigillée (bol blanc de Blois) 1

Pierres d’écrevisse . > de ch. . 7

Miel de Narbonne . )

Sirop de Safran V . . 486

Après avoir pulvérisé séparément et avec soin les substances végétales et terreuses qui entrent dans cette composition, on met le safran dans un mortier de verre , on le délaye avec le sirop de safran en se servant d’un pilon de bois , et après avoir laissé ce mélange pendant trois ou quatre heures, ont y ajoute les autres substances qui ont été pulvérisées et mêlées, puis on y met le miel de Narbonne qui a été liquéfié, écumé, et on agité sans discontinuer jusqu’à ce que le mélange soit exact.

D’après Avicenne et Mésué , les anciennes pharmacopées faisaient entrer dans cette composition les hyacinthes , les topazes , les émeraudes , les rubis , les grenats , . la soie crue ; mais on les a supprimés comme inutiles à l’objet qu’on se propose; d’autres, pour la rendre complette , y ont fait entrer l’ambre et le musc ; quelques pharmacopées modernes prescrivent d’ajouter à cette composition i4» centigrammes de camphre , six gouttes d ''huile volatile de citrons , et des feuilles d’or et d’argent; mais la formule indiquée est la plus généralement adoptée et suivie. On prescrit ordinairement, pour la préparation de cet électuaire , le sirop de limons; mais ce sirop acide agit sur les pierres d’écrevisse, et pro¬ duit un gonflement, une sorte d’effervescence à la compo- sition qui altère la couleur, ce qui avait engagé quelques

(5)

pharmaciens à employer le sirop simple ou le mellitum simple que l’on appelle communément sirop de miel ; mais il vaut beaucoup mieux employer le sirop de safran.

ALCOOLAT DE FEUILLES DE LAURIER CERISE. ( Esprit de laurier cerise ).

Feuilles de laurier cerise .... 1000 grammes.

Alcool à 24 degrés. ....... i5oo

On fait infuser les feuilles de laurier cerise pendant vingt- quatre heures ,- dans le bain - marie d’un alambic , à la température de l’atmosphère ; puis on distille pour séparer 1000 grammes de liqueur -, on réserve le résidu pour en faire l’extrait alcoolique de feuilles de laurier cerise.

EXTRAIT ALCOOLIQUE DE FEUILLES DE LAURIER CERISE.

Prenez le résidu de la distillation de l’alcoolat de laurier cerise, passez sur un tamis avec expression, portez à l’é¬ bullition et coulez sur une étamine ; puis faites évaporer jusqu’en consistance sirupeuse, et terminez l’extrait au bain-marie.

N. B. Le Récipiendaire déterminera exactement la quan¬ tité d’extrait qu’il obtiendra.

(6)

INFUSUM AGÉTEUX DE CA5T0REUM COMPOSÉ ,

Acetum hjstericum.

Castoreum . 1 ,

Asafœtida . S de dMï- iS"""'

Galbanum . 8

Feuilles de rhue . 16

"Vinaigre fort . a5o

Infuser s. a. , filtrer et conserver pour l’usage.

EMPEATRE DE RÉSINE ET D’EEEMI,

E mp lâtre agglutinatif, ou d’André de la Croix , Andreœ à Cruce.

Résine jaune . a4 5 grain.

Elemi . 6a

Térébenthine de Venise. 0

}. de cbaq. . 3i

Huile de laurier . S 1

Riquéfier s. a. à un feu très-doux.

OXYDE D’ANTIMOINE HYDRO-SULFURÉ, Par la soude. (Kermès minéral.)

Sous carbonate de soude cristallisé. . 673 gram.

Sulfure d’antimoine en poudre .... 82

Eau pure . . 8000

On porte à l’ébullition dans une capsule de fer la quantité d’eau indiquée ; alors on ajoute le sous carbonate et le

(7)

sulfure ; on entretient l’ébullition pendant une demi-heure ; on laisse déposer , puis on filtre sur une étamine , et on reçoit la liqueur filtrée dans une terrine de grès, dont on a préalablement élevé la température avec un peu d’eau ehaude qui doit rester dans le vase.

Au bout de vingt-quatre heures, on décante et on lave le kermès avec de l’eau désaérée froide -, on réitère le lavage- jusqu’à ce que la liqueur soit insipide.

On verse le kermès sur un filtre -, on comprime avec du papier Joseph , et enfin on achève la dessication dans une étuve et sans le contact de la lumière.

Le Récipiendaire tiendra rigoureusement compte de la quantité de kermès qu'il aura retiré par ce moyen.

OXYDE D’ANTIMOINE HYDRO - SULFURÉ, Par la soude. ( Kermès minéral. )

Sous carbonate de soude cristallisé. . 1876 gram.

Sulfure d’antimoine pulvérisé .... 32

Eau pure . . 8000

Cette formule ne diffère de la précédente que par la proportion de sous carbonate : cette différence est égale à la quantité d’eau de cristallisation contenue dans le sous carbonate de soude ( ) Il est important de savoir si la

soustraction de cette eau de cristallisation , qui portera le sel sec dans la proportion de 22 parties pour une de sulfure d’antimoine, donnera une plus grande quantité de kermès, et s’il aura les mêmes propriétés physiques que le pré-

(8)

cèdent. Celle préparation demande donc toute l’attention du candidat.

Comme on recommande de décanter avant de filtrer , on pourra , dans l’une et l’autre expériences , recueillir le sulfure d’ antimoine restant au fond de la capsule, et en déterminer le poids.

SOUS CARBONATE DE POTASSE.

Nitrate de potasse Tartre blanc . . .

^ de chaq. part. égal.

Réduire en poudre , et projetter peu à peu , dans un creuset préalablement rougi; solver dans s. q. d’eau, et évaporer la solution à siccité.

OXYDE D’ANTIMOINE HYDRO- SULFURÉ, Par la potasse (Kermès minéral ).

Sous carbonate de potasse. . . . 673 grammes.

Sulfure d’antimone . 32

Eau pure. ... * . 8000

Le Récipiendaire suivra le menie procédé que pour la pré¬ paration de V oxyde d’antimoine par la soude ; il observera les phénomènes de cette opération , et en déterminera exacte¬ ment le produit.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Joseph- Joachim Orange, natif de Grandville , Département de la Manche , et y demeurant .

N.° 21.

P R O G R AM M E

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Cbez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de laMairie, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICA L

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chatjssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S é-FFladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgieri-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde: du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à V ersailles.

M.

M.

M.

COLOMBOT. ClZOS . . . Frémy . . ,

Pharmaciens , à Versailles.

M. Gallot , Pharmacien, à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE, HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DE BOIS DE RHODES, ou ROSE,

On met dans la cucurbite d’un alambic , ou mieux encore dans une cornue de verre , 1000 grammes de bois de Rhodes odorant, haché , coupé en petits morceaux ou râpé ; on verse dessus 6,000 grammes d’eau distillée ou de rivière , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant quelques heures ; puis après avoir luté les jointures de l’appareil , on procède à la distillation , en se bornant à retirer 1,000 grammes d’une eau odorante légèrement laiteuse, chargé^ d’une quantité plus ou moins grande d’huile volatile.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’a¬ lambic , on passe à travers un tamis, on filtre, et on fait évaporer s. a. la colalure jusqu’à consistance molle propre à former des pilules, dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE BOIS DE RHODES.

Eau distillée de bois de Rhodes.. 3oo grammes. Sucre blanc concassé..., . 56o

(4)

On met ces deux substances dans un ballon de verre que l’on bouche avec an parchemin percé de deux ou trois trous d’épingles; puis on plonge le ballon dans un bain- marie rempli d’eau chaude , jusqu’à la parfaite solution du sucre, et lorsque le mélange est refroidi on le coule dans des bouteilles bien sèches.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE BOIS DE RHODES.

Bois de Rhodes râpé . 60 grammes.

Alcool à 3o degrés . 3oo

Infuser s. a. à une douce température, puis tirer au clair et filtrer dans un entonnoir fermé.

ALCOOLAT DE BOIS DE RHODES.

Bois de Rhodes râpé ...... 5oo grammes.

Alcool à 3o degrés . 900

Eau de rivière . 1200

Après quelques heures d’infusion la température de l’atmosphère , distiller s. a. , en se bornant à retirer 900 grammes de liqueur alcoolique; lorsque l’appareil est démonté , passer avec expression ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic, filtrer, puis procéder s. a à l’éva¬ poration, jusqu’à la consistance d’un électuaire mol.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’IRIS, Eau de Violettes , Baumé.

Iris de Florence. Alcool rectifié. .

65 grammes. 5oo

(5)

Infuser pendant quelques jours à une douce température en agitant de temps en temps, puis filtrer.

GELÉE DE SALE P.

Mucilage Salep. (Ph. Boruss.)

, Salep en poudre. ........ 8 grammes.

Eau distillée bouillante. ...... 36o

On verse peu à peu l’eau sur le salep, en agitant et re¬ muant jusqu’à ce que le mélange soit intime, homogène, et qu’il ait pris la consistance d’un mucilage propre à former des pastilles.

PASTILLES D’EXTRAIT DE QUINQUINA.

Extrait sec de quinquina . 7 grammes.

Sucre blanc en poudre . 45

Huile volatile de menthe poivrée. . 1 goutte.

Mucilage de gomme adragant, préparé

avec l’eau de menthe poivrée. . . quantité suffis.

Pour former une pâte mole et homogène, que l’on divi¬ sera en rondelles du poids de 5o centigrammes.

PASTILLES DE QUINQUINA.

Quinquina en poudre très-fine .... 1 a grammes.

Canelle de Ceylan. ........ 1

Sucre blanc . . 45

Mucilage de gomme adragant ... quantité suffis.

(6)

Pour faire selon i’ârt une masse que l’on divisera en rondelles du poids de £k> centigrammes.

MAGNÉSIE CÀRBONATÉE,

Suivant le procédé de RüdiI^uff. (Bulletin de Pliarm.)

Sulfate de magnésie. . i partie.

Carbonate de potasse. ...... i partie.

>Eàü . . quantité suffis.

D’un côté , on dissout une partie du sulfate de magnésie dans quarante parties d’eaü ; de l’autre , une partie de carbonate de potasse dans douze parties d’eau , ayant soih de filtrer l’une et l’autre , afin qu’elles soient bien claires et sans dépôt : alors on chauffe la solution de sulfate de magnésie , et lorsqu’elle a acquis la température de 60 de¬ grés, on verse la solution de carbonate de potasse , qui doit également être chaude , et on en continue l’affusion jusqu’à ce qu’il ne" se forme plus de précipité; on tient ensuite le mélange environ un quart d’heure sur un feu assez fort pour le faire bouillir, puis on y ajoute pfcu à peu, et en remuant bien , cinquante à soixante parties d’eau , pour opérer la solution du sulfate de potasse qui s’est formé pendant l’opération; enfin, lorsque le précipité est formé on décante , on lave à plusieurs reprises la magnésie car- bonatée, puis on la fait sécher rapidement en l’étendant sur des briques poreuses et chauffées , que l’on place dans un four. On obtient ainsi une magnésie carbonatée qui est très-blanche, très-légère , entièrement soluble dans l’acide sulfurique, et qui ne change ni en brun ni en rouge la rhubarbe que l’on délaye dans de l’eau.

POMMADE DE ROMARIN AMMONIACÉ, Unguentum nervicum, roris mariai composilum.

( Pharm. Borus Cas. )

Graisse de porc . 92 gram.

Cite jaune . . 3i

Huile volatile de romarin. .

Carbonate d’ammoniaque . .

On fait liquéfier sur un feu très-doux la cire avec la graisse , et lorsque le mélange est à demi-refroidi , on y ajoute et on mêle exactement l’huile volatile , puis le car¬ bonate d’ammoniaque.

| de cbaq. . 16

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par François-Louis Leclerc, natif de Gaulet , département de V Orne , domicilié dans le département du Calvados.

N.® 22.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils , Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Ciiaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de Sé- Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmés de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot .

M. Cizos . >- Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . j

M. Gàxlot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury médical le produit des dif¬ férentes opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera spécialement des moyens propres à faire reconnaître V arsenic mêlé , dissous ou délayé dans différentes subs¬ tances , et comme on vend indistinctement chez le plus grand nombre des épiciers, sous le nom de poudre aux mouches- ou mine de plomb, tantôt une mine arsenicale de cobalt, tantôt un oxyde noir d’arsenic , quelquefois un carbure de fer , le Récipiendaire traitera spécialement des moyens propres à reconnaître et distinguer d’une manière exacte ces différentes substances.

SIROP DE GUIMAUVE PAR INFUSION-

Racines de guimauve . 190 grammes.

Eau de rivière . 5oo

Sirop simple très-blanc . 1 5oo

Eau de fleurs d’oranger . 35

Après avoir mondé , coupé et concassé les racines sèches de guimauve, on les met dans une terrine, on verse dessus

(4)

l’eau de rivière froide , et on laisse infuser à la tempé¬ rature de l’atmosphère -, après vingt-quatre heures d’infusion, on passe avec une très-légère expression ^ sur un tamis, on filtre la colature , et on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger j d’autre part, on fait chauffer le sirop de manière à lui enlever par l’évaporation une quantité d’eau égale à celle de l’infusum de guimauve ; alors on ajoute cet infusum au sirop, on le remue , et on porte séulemient à l’ébullition.

TABLETTES AU VINAIGRE FRAMBOISE.

Sucre fin. . . . 1000 grammes.

Vinaigre de framboises distillé. . . s. q.

Faire cuire s. a. dans un poêlon d’argent à bec, et couler à la goutte.

EAU DISTILLÉE , HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DE SEMEN CONTRA.

Semen contra concassé . 2000 grammes.

Eau de rivière. . s. q.

On met dans la cucurbite d’un alambic le semen contra contusé avec une suffisante quantité d’eau, on adapte au col de l’alambic le récipient florentin , et on procède selon l’art à la distillation en ayant soin de cohober les premières portions de. l’eau, après en avoir séparé l’huile volatile.

On prend ensuite ce qui fige dans la cucurbite de l’alambic , on passe avec expression , on filtre la colature et on procède s. a. à l’évaporation jusqu’à consistance

d'un extrait mol dont il faudra noter exactement le1 poids.

GRAISSE OXYGÉNÉE.

Graisse de porc préparée . 1000 gram.

Acide nitrique. . . . . .

Pour faire facilement et promptement cette préparation, on pulvérise de l’acide arsénieux, on en met dans l’acide nitrique tant qu’il peut en dissoudre ; alors on fait fondre la graisse dans une terrine vernissée , et lorsqu’elle est fondue et encore chaude, on y verse l’acide nitrique, qui a été préparé comme il vient d’être indiqué.

Aussitôt que cette affusion est faite , l’acide arsénieux qui , par la combinaison , était passé à l’état d’acide arse- nique , cède à la graisse une partie de . son oxygène , redevient acide arsénieux et se précipite sur-le-champ sous forme de poudre blanche.

Lorsque cette précipitation est faite, on coule grkissé dans une capsule de papier.

Le Récipiendaire s’assurera par différens moyens si la graisse préparée par ce procédé ne contient plus d’ar¬ senic.

EXTRAIT AQUEUX DE NOIX VOMIQUE,

PAR INFUSION.

Noix vomique râpée . . . . ... 5oo grammes. Faites infuser pendant vingt-quatre heures dàns 6ôoq gr. d’eau fraîche, à la température de l’atmosphère, passer,

exprimer fortement, faire évaporer la ligueur claire jus¬ qu’en consistance d’électuaire mol.

EXTRAIT AQUEUX DE NOIX VOMIQUE,

BAR. HÉCOCTIO».

Noix vomique râpée . . '5oo grammes.

Faites bouillir dans 6000 grammes d’eau pendant une demi-heure, réitérez la décoction avec 4ooo gr. d’eau, réu¬ nissez les décoctum, passez par un blanchet, et faites éva¬ porer jusqu’en consistance d’électuaire mol.

EXTRAIT ALCOOLIQUE DE NOIX VOMIQUE.

Noix vomique râpée . 25o gram.

Faire infuser dans s. q. d’alcool à 36 degrés , passer avec expression, filtrer et faire évaporer jusqu’en consis¬ tance d’électuaire mol , et dont, on déterminera exactement la quantité.

SÉPARATION DU PRINCIPE AMER DE LA NOIX VOMIQUE , PAR L’ALCOOL.

Extrait aqueux de noix vomique par décoction. 100 gr.

Faites dissoudre dans s. q. d’alcool à 36 degrés, filtrez et lavez avec de l’alcool ce qui restera sur le filtre , jusqu’à ce que l’alcool passe sans saveur , faites évaporer le so.lutum, alcoolique jusqu’à consistance d’extrait.

( 7 )

Le Récipiendaire présentera la substance mucilagineuse qui sera restée sur le filtre.

POTION DE NOIX VOMIQUE.

( Ph. Parus. )

Extrait aqueux de noix vomique .... i gram. ~

Eau de menthe poivrée . 3oo

Gomme arabique . 38

Infusum alcoolique d’opium . 5o gouttes.

Nota. Cette potion paraît être employée avec succès contre le toenia et quelques cas de dyssenterie.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Louis- Jacques Garnier, natif de Vibrais , Département de la Sarthe , et y demeurant.

. 1 S O

'

.

'

.

; . , .■.fnipifî»-;.? çïaaioD _

liiwüv;. --

... ' ■'

'

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils , Imprimeur de la Préfecture , de la Mairie, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

g g g

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. ChAussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys Médecine, Chevalier de la Légion-d’ Honneur , Médecin en chef de ÏHospice de la M aternité et de U École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légioti- d’ Honneur et de S S-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l1 Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de V Hospice royal , à Versailles.

M. COLOMBOT .

. Cizos .

. Frémy .

. Gallot, Pharmacien, à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE, HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DE BADIANE.

Badiane concassée . 1000 grammes.

Eau de rivière. . . 3ooo

Faire infuser pendant quelques heures à la température de l’atmosphère, puis procéder s. a. à la distillation, en adaptant au bec de l’alambic un récipient florentin , et en se bornant à retirer 1200 grammes de liqueur odorante.

Lorsque l’appareil distillatoire est refroidi, on prend ce qui reste dans la cucurbite , on passe avec expression , on filtre la eolature, puis on procède à l’évaporation jusqu’à consistance d’extrait mol, dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE BADIANE.

Eau distillée de badiane . 3io grammes.

Sucre blanc.. . 600

On met ces deux substances dans un ballon, que l’on bouche avec un parchemin percé de deux ou trois trous d’épingle j

(4)

on plonge le ballon dans de l’eau chaude et on entretient la chaleur jusqu’à ce que le sucre soit entièrement fondu et uni à l’eau.

TABLETTES AU CITRON.

Sucre fin . 1000 grammes.

Acide citrique . 16

Infusum aqueux de safran. ... s. q.

Faire fondre s. a dans un poêlon d’argent à bec , et couler à la goutte.

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre fin . 1000 grammes.

Vanille en poudre . i5

Mucilage de gomme adrag. ... s. q.

Pour faire s. a. une masse que l’on divise en rondelles.

EXTRAIT DE GENTIANE.

Racine de gentiane sèche et concassée . . 4°°o grammes.

Eau. r . . s. q.

Pour faire une décoction que l’on passe avec expres¬ sion , et évaporer en consistance d’électuaire mol , dont on déterminera exactement la quantité.

PILULES DE MERCURE ET DE SCAMMONÉE. Pilules mercuriales. Cod. par.

Mercure purifié . ) , .

Scammonée d’Alep . .3 e c aq. ->o gram.

(5)

Résine de jalap. . Rhubarbe choisie . Sucre en poudre . Miel de Narbonne.

i5 gram. 7

On triture, dans un mortier de fer ou de marbre, le mercure avec le sucre et le miel , jusqu’à ce qu’il soit par¬ faitement divisé j on y ajoute peu à peu la scammonée , puis la’ résine de jalap , et la rhubarbe que l’on humecte, s’il est nécessaire , avec quelques gouttes d’eau que l’on y instille par intervalle j et on bat fortement et long-temps , jusqu’à ce que le mélange forme une masse lisse homo¬ gène , et qui se détache facilement du mortier.

INFUSUM ALCOOLICO-ÉTHÉRÉ DE QUINQUINA.

Quinquina gris choisi et concassé. i5o grammes.

Cascarille. . . . * . 45

Canelle de Ceylan . 25

Safran gâtinais. . . . 6

Vin de Malaga . 1600

Alcool rectifié . 1200

Sucre blanc. . . . 4oo

Éther sulfurique rectifié. .... 10

On met dans un ballon le quinquina , la cascarille , la canelle concassée et le safran coupé avec l’alcool et le vin de Malaga, et on laisse infuser pendant vingt-quatre ou trente heures à la température de l’atmosphère^ on y ajoute ensuite le sucre ^cassé en morceaux, et oh laisse infuser de nouveau en agitant de temps en temps -, puis ou passe avec expression , on filtre , et après avoir mis la

.(G)/

ligueur dans un grand flacon, o.n y ajoute l’êther et on l’y mêle exactement.

Cette liqueur, dont la préparation a été faite en grand à la Pharmacie centrale de Paris , et dont la formule a été imprimée en r8i3 , par. ordre de l’Administration des Hospices civils de Paris, a spécialement été recommandée à ceux qui par état fréquentent journellement les hôpitaux, comme moyen propre à soutenir les forces, à entretenir les sécrétions, et à prévenir l’aptitude à la; contagion du typhus ou fièvre nosocomiale.

HUILE D’OEUFS.

Œufs . n.° L.

Faites durcir les oeufs , séparez les coquilles et les blancs , portez les jaunes dans une capsule eu fer, chauffez-les en remuant continuellement jusqu’à ce qu’ils commencent à se liquéfier; mettez-les alors dans un sac de coutil et ex¬ primez fortement entre deux plaques de fer chauffées ; on peut réitérer cette opération pour retirer encore un peu d’huile.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC L’HUILE D’OEUFS,

Huile d’oeufs par expression . .... 80 grammes.

Oxyde de plomb demi-vitreux. ...

Eau de rivière . . s. q.

On met l’huile avec l’oxyde de plomb dans un petit poêlon, on y ajoute une certaine quantité d’eau, et on

( 7 )

procède à la confection de cet emplâtre avec les attentions généralement connues et employées pour la préparation de l’emplâtre simple ou diachylon.

Le récipiendaire présentera au jury médical Veau qui aura servi d’intermède dans cette préparation.

SULFURE DE FER.

Limaille de fer . 1000 grammes.

Soufre en poudre . . . 5oo On fait d’abord rougir la limaille dans un creuset, et on y projette peu à peu le soufre ; on agite avec une baguette de fer : on a Me cette manière une masse très- fluide qui ne contient presque plus de limaille de fer ; on couvre ensuite le creuset, et on donne un fort coup de feu. On coule le sulfure sur une plaque de fonte préalable¬ ment cbauffée -, et on le renferme aussitôt qu’il est froid dans un vase qui bouche bien.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean - Baptiste Maillard , natif de Gray , Département de la Haute-Saône , et y demeurant.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob , Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

j'uift’Y médical

RM K’É'PAll'TÉMÎN*

DE S Ë I S E ET OISE.

M- Chaussier , Professeur de la Faculté , de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Pu/y s de Médecine j Chevalier de Légion- d’ H onneur , Médecin en chef de l’Hçspice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- Honneur et de S é-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

par le jury médical.

SIROP DE CANELLE, PAR INFUSION.

Canelle de Ceylan , en poudre .... 46 gram.

Sucre en poudre . 6a

Eau de rivière . . . i85

Sirop simple ............ 1000

On mêle d’abord la canelle avec le sucre ; on verse peu à peu, sur le mélange, la moitié de l’eau indiquée, qui Roit être bouillante ; après avoir bien mélangé ee& issubs- tances, on y verse le restant de l’eau bouillante , et après quinze ou vingt heures d’infusion, on passe aveeueAppossion. et on filtre la colature ; d’autre part , on chauffe le sirop de manière à évaporer une quantité d’eau égale à l’eau de l’infusum de canelle; alors on mêle, on réunit les deux liqueurs, et on forme ainsi un sirop- qui a toutes les pro¬ priétés qui caractérisent cette préparation.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE FËNU GREC.

Feriu grec , choisi , légèrement concassé. . xoq gram. Alcool à 3q degrés . . 4oo

(4)

Infuser s. a. à la 'température de l’atmosphère, passer en¬ suite avec expression et filtrer.

INFUSUM HUILEUX DE FENU GREC, Huile de Fenu grec.

Fenu grec choisi et légèrement concassé . ioo gram.

Huile d’olives . . 4o°

Infuser s. a. à une douce chaleur, passer ensuite avec expression.

EXTRAIT DE RACINE D’ÉNULA CAMPANA. Racine d’énula campana. sèche et réduite

en poudre grossière . 3ooo gram.

Eau froide . s. q.

Laisser en macération pendant vingt - quatre heures , passer et exprimer. Évaporer en consistance d’électuaire mol dont on aura soin de déterminer la quantité.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC L’ADIPOCIRE.

Adipocire ou blanc de baleine. . . 200 grammes.

Oxyde de plomb demi- vitreux. . . xoo

Eau de rivière . . . s. q.

On met l’adipocire dans une capsule de fer que l’on placé sur un feu très-doux ; lorsqu’elle est liquéfiée, on y mêle l’oxyde de plomb porphyrisé , et on y ajoute de l’eau pour

faire une sorte de bain à la préparation emplastique ; enfin , on procède avec les attentions que bon observe dans la con¬ fection de l’emplâtre simple d’oxyde de plomb, ou diachylon simple.

Le Récipiendaire recueillera Veau qui a servi dans la pré¬ paration, de cet emplâtre } et il la présentera au Jury mé¬ dical. .

DISTILLATION DU COPAHU.

On met dans une cornue de verre 1000 grammes de copahu , on la place sur un bain-marié , et on obtient à ce premier degré de chaleur une eau odorante , sur laquelle nagent 26 grammes d’une huile volatile diaphane, incolore et fort odorante.

On transporte ensuite l’appareil sur un bain de sable à une plus forte chaleur , et on obtient 700 grammes d’une nouvelle huile légère , très-combustible , d’une couleur verdâtre, mais moins odorante que la première, et il reste pour résidu 23o grammes d’une résine d’un rouge brun , très-transparente, solide, élastique, peu odorante, peu soluble dans l’alcool.

D’après cette expérience le copahu n’est donc pas un baume, comme on l’appelle vulgairement, mais une sorte de térébenthine ou d’huile volatile résineuse^

SAVON DE GOPAIIU.

Solutum de soude décarbonatée. . "> ,

Copahu. . . . . S «fccBa* part, égalé.

(6)

Triturer selon l’art dans un mortier de porcelaine, et on obtient ainsi un savon très - blanc qui acquiert peu à peu de consistance et est très- soluble dans l’eau.

PATE D’AMANDES AVEC LE SUCRE, Confectio amygdalœ. (Ph. Lond. 1809).

Amandes douces . 3o grammes.

Gomme d’acacia (arabique). ... 3

Sucre très-blanc . 367

On fait d’abord tremper les amandes pendant quelques heures dans de l’eau fraîche , et après les avoir dépouillées de leur peau, on les écrase , on les réduit en une pâte molle, fine et homogène, en y ajoutant peu à peu et successivement le sucre et la gomme, qui doivent avoir été réduits en poudre très-fine.

PILULES BENZOÏQUES D’AMMONIUM, Pilules Balsamiques de Morton.

Acide benzoïque sublimé . 7 gram.

Baume sec du Pérou. . .

0 r A . . > de chaque. . 1

Sairan gatmais . 3

Cloportes . 22

Ammonium ( gomme ammoniaque ) . . . ï 1 Baume de soufre anisé . . s. q.

(7)

On pulvérise séparément chacune des substances , on mêle ensuite toutes les poudres et on les incorpore par la trituration avec suffisante quantité de baume de soufre anisé pour en former une masse pilulaire.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Antoine-Victor Gréhan , natif de Vic-sur-A isne , Dépar¬ tement de l’Aisne , domicilié dans le Département de l’Oise.

'■ -tVics; Sb -v.W.v,^ - > v.\w\w\t> .<• > > v ^ /■' ;

V>' ' --v' ùW -A>i3‘.;;^yi ,i>V» V.'îÏ'yw’. X-' -- v

'

N.° a5.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Octobre i8i5.

J ü R Y MEDIC A L DO DÉPARTEMENT DE SEINE ET OIS E.

M. G haussier, Professeur- de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurjs de Médecine, Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l'Hospice de la Maternité et de V École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion - d’ Honneur et de Sé-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l'Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d' Honneur , Chirurgien-Major de la. Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l'Hospice royal, à Versailles.

M. COLOMBOT .

M. Cizos . C Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . J

M. Gallot, j Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP TARTARIQUE AROMATISÉ.

Sirop simple très-blanc . 1000 gram.

^.cide tartarique . 12

Citron . . . . n.® 1.

On rapera l’écorce de citron avec un morceau de sucre , et on le fera fondre à une douce chaleur dans s. q. d’èau avec l’acide tartarique ; lorsque la liqueur sera froide , on la filtrera , puis on chauffera le sirop de manière à lui enlever une quantité d’eau égale à celle du solutum d’acide tartarique ; alors on réunira les deux liqueurs , et on don¬ nera un léger bouillon.

PASTILLES DE CHOCOLAT A LA VANILLE.

Pâte de cacao caraque , et des îles , sucrée à parties

égales. . 2000 gram.

Vanille réduite en poudre . . . 16

Mêler s. a. pour faire des pastilles.

(4)

EAU DISTILLÉE , HUILE VOLATILE , ET EXTRAIT DE VALÉRIANE.

Racines de Valériane . 8000 gram.

Eau de rivière. . q. s.

On incise , on contuse les racines de valériane , on les met dans la cucurbite d’un alambic , avec suffisante quan¬ tité d’eau ; on adapte au bec de l’alambic un récipient florentin , et après quelques heures d’infusion , on procède à la distillation , avec l’attention de cohober plusieurs fois les premières quantités de l’eau distillée , après que l’on en aura séparé l’huile volatile qui surnagera.

Lorsque l’on aura obtenu une certaine quantité d’eau , on laissera refroidir l’appareil , on passera avec expression ce qui reste dans la cucurbite , on filtrera , et on procédera s. a. à l’évaporation , jusqu’à consistance d’extrait mol, dont on aura soin de déterminer la quantité.

N. B. Comme cette racine fournit peu d’huile volatile , il est nécessaire , pour en obtenir , d’opérer sur la quantité indiquée.

EXTRAIT DE CHICORÉE.

Feuilles de chicorée sèche . 3ooo gram.

Versez dessus eau bouillante. . . . 6000

Laissez refroidir , passez avec expression , et évaporez en consistance d’électuaire mol ; en ayant soin de filtrer avant son épaississement.

Benjoin en poudre grossière . 4o gram.

Huile d’olives . 3oo

On met ces deux substances dans un ballôn, on le place sur un bain de sable que l’on chauffe légèrement en re¬ muant de temps en temps jusqu’à l’entière solution du benjoin, alors on passe à travers un blanchet, et on con¬ serve pour l’usage.

ACIDE SÜCCINIQUE.

Succin . 600 grammes.

On introduit le bitume lavasse dans une cornue de verre ou de grès munie d’une allonge et d’un récipient , on pro¬ cède à la distillation en ménageant le feu. On obtient d’abord un liquide légèrement coloré , ensuite il se vola¬ tilise 'de l’acide succinique qui se condense sous forme d’aiguilles dans le col de la cornue et dans l’allonge.

Le Récipiendaire présentera la cornue dans laquelle il aura opéré, il indiquera aussi la quantité d’acide qu’il aura retiré de cette opération.

SUCCINATE D’AMMONIAQUE CONCRET.

Acide succinique . 3o grammes.

Carbonate d’ammoniaque purifié. . q. s.

On fait dissoudre l’acide s.uccijiique dans l’eau chaude.

( 6 )

lorsque la liqueui' est presque -froide, on sature avec le carbonate d’ammoniaque , on fait évaporer à une douce chaleur pour obtenir des cristaux.

SUCCINATE D’AMMONIAQUE. (Phar. B or.)

Carbonate d’ammoniaque concret. 3o grammes.

Eau . 180

Saturer avec acide succinique. . . q. s.

Filtrer.

Nota. Le carbonate d’ammoniaque demandé, est celui qu’on retire de la corne de cerf ou des os ; il faut l’employer sans être purifié.

SUCCINATE D’AMMONIAQUE LIQUIDE.

Acide succinique . 3o grammes.

Carbonate d’ammoniaque pyro-huileux, q. s.

On fait dissoudre l’acide succinique dans l’eau chaude, et lorsque la liqueur est presque froide , on la sature avec le carbonate d’ammoniaque.

ÉTHER MURIATIQUE.

Acide sulfurique ........ 754 grammes.

Muriaté de soude desséché. . . . 1000 Alcool très-rectifié . 4oo

( 7 )

On introduit le sel dans une cornue tubulée , munie d’un tube de Welter, dont on dirige l’extrémité dans une éprouvette contenant l’alcool ; on entoure celle-ci d’eau froide , on verse l’acide sur le sel et on chauffe conve¬ nablement pour faire dégager l’acide muriatique. Lorsque le dégagement est terminé , on verse ce que contient l’é¬ prouvette dans une cornue tubulée placée à feu nud sur un petit fourneau ; on adapte à la cornue un tube de Welter qui se rend dans un flacon à deux tubulures ; à moitié plein d’eau, de la deuxième tubulure, on fait partir un autre tube de sûreté qu’on fait arriver dans une éprouvette sèche entourée de glace -, on introduit quelques charbons sous la cornue pour faire dégager l’éther , jusqu a ce qu’on en ait obtenu à peu près 48 grammes.

Le Candidat prendra les précautions nécessaires pour présenter le résultat de cette opération au Jury. La tem¬ pérature à employer en dernier lieu doit être très-légère, car le mélange entre en ébullition à 3o®, et l’éther mu¬ riatique se volatilise à io°.

- Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jurjr médical du Département de Seine et Oise , par François- Julien Rault , natif d’ Avr anches , Département de la Manche , et y demeurant.

v ; ' ' ' J

*

: . J- ' •! . : ' t;v -V '■ ? /

:

, i .

A MONSIEUR BISSON- JARDIN;

PHARMACIEN A CAEN -,

Daignez agréer , Monsieur , le fruit de mes premiers travaux comme un faible gage de ma reconnaissance.

MONDEHARD.

N.° 26.

, T" a ' A l- PIOBSI ! , JTJ3Ï RrÆO ' A

; K3A0 A KàLOAMilMI'I

«'.'Oîhid'/ca 8Dm ëj> Jiu'ü a{ ç 7üW3nol/[ , ipî'/igr, m: v.ÀîQ .9 jflGaeiû0£fOO9i cm oF> agbg aî-Jùô rui èmr'-n rrcvfi'-à

-Cil^ :i."UL/IO Tr

N.» 2 6.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils , Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury ipédical, etc.. Avenue de S.-CIoud, n.° 3.

Octobre z8i5.

JURY MÉDICAL du département DE SEINE ET OISE.

M. Çhatjssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d’Honneur et de S S-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgièn-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colombot .

M. Cizos .

M. Frémy .

M. Gallot, Pharmacien, à Étarapes.

OPÉRATIONS

CHIMIQÜES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT D’ABSYNTHE.

Sommités d’absynthe récente . . i5oo grammes.

J)àu . s. q.

Distiller pour retirer 5oo grammes d’eau.

Lorsque l’appareil distillatoire sera refroidi, on passera avec expression ce qui reste dans la cucurbite, et on pro¬ cédera s. a. à l’évaporation jusqu’à consistance d’un extrait mol dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP D’ABSYNTHE PAR DISTILLATION.

Eau distillée d’absynthe. . . . 25o grammes.

Sirop de sucre très-blanc . . 1000

Faire cuire le sirop- à la plume, ajouter l’eau distillée d’absynthe , et laisser refroidir dans un vase clos.

SIROP D’ABSYNTHE PAR DÉCOCTION ET DISTILLATION.

On distillera d’abprd i5qo grammes de. sommités d’ab-

(G.)

synthe récente avec 2000 grammes d’eau de rivière, en se bornant à retirée seulement 5ûp grammes d’eau distillée.

Alors on prend 2000 grammes de sirop simple que l’on fait cuire à la plume , et , dans cet état , on y mêle exacte¬ ment 367 grammes de décoetum d’absyntbe, qui était resté dans la cucurbite de l’alambic, et que l’on a soin de filtrer; et 1 22 grammes de l’eau que l’on a obtenue par la distillation. Lorsque le mélange est fait, on le laisse refroidir dans un vaisseau clos , et on conserve pour l’usage.

HUILE VOLATILE D’ABSYNTHE,

. 6000 grammes.

Sommités d’absyntbe sécbe Eau .

q. s.

Distiller avec le récipient florentin , et cobober à plu^ 6ieurs fois les premières portions d’eau séparées de l’buile volatile.

INFUSUM HUILEUX DE BENJOIN.

Benjoin en poudre grossière. ... grammes,

Huile d’olives, . . 3oo

On met ces deux substances dans un ballon que l’on place sur un bain de sable,

CARBONATE DE SOUDE. ( Pharm. Lond. 1809. ) Sous carbonate de soude . . 367 grammes,

Sous carbonate d’ammoniaque. Eau distillée. . .

92

490

On fait fondre dans l’eau le sous carbonate de soude , on y ajoute le sous carbonate d’ammoniaque , puis on met le vase sur un bain de sable à une température de i8ô degrés de Fahrenheit , et on entretient celte chaleur pendant trois heures , ou jusqu’à ce que l’ammoniaque soit dissipée -, enfin , on met la liqueur en repos pour obtenir des cristaux que l’on sépare j on soumet le restant de la liqueur une nouvelle évaporation , pour recueillir les cristaux qui s’y forment successivement.

EAU ÉTHÉRÉE CAMPHRÉE.

Eau distillée . 796 grammes.

Éther sulfurique rectifié .

Camphre purifié. . . . i5

On met dans un flacon l’éther et le camphre, on le bouche bien et on agite de temps en temps -, lorsque la solution est faite, on la verse dans un bocal qui contient l’eau distillée \ on le bouche aussitôt , on l’agite trois ou quatre fois dans l'espace de deux heures , et on conserve pour l’usage la liqueur préparée.

Comme quelques portions .d’éther et de camphi’e viennent nager à la surface de la liqueur, il convient de faire le mélange dans un flacon qui ait un robinet par le bas, afin que l’on puisse toujours en retirer l’eau parfaitement claire et saturée.

Ainsi préparée, l’eau est limpide, incolore, a une saveur mixte d’éther et de camphre , et sur 3a grammes contient à peu près un demi-gramme de camphre et un gramme d’éther.

(8)

ÉTHER CAMPHRÉ.

Ether sulfurique rectifié . 4$ grammes.

Camphre purifié. . i5

Mettre ces deux substances dans un flacon de cristal que l’on, bouche bien et que l’on agite de temps en temps jusqu’à Solution.

ÉTHER SULFURIQUE ALCOOLISÉ, Spiritus œtheris sulphurici. ( Ph. Lond. 1809. )

Ether sulfurique . 125 gram.

Alcool rectifié . 1 5o

Mêler et conserver dans un flacon bien bouché.

INFUSUM ÉTIIÉRÉ DE CANELLE COMPOSÉ , Spiritus œtlieris aromaticus. ( Ph. Lond. 1809)

Canelle concassée . 6 gram.

Graines de cardamome concassées. ... 3

Poivre-long . . .

Gingembre . \ de chaî“e »'

Éther sulfurique alcoolisé . 245

Infuser, selon l’art ,. à la température de l’atmosphère,, tirer au clair et conserver dans un flacon bien bouché.

Ces différentes Préparations seront exécutées- et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par François-Charles Mondehard >, natif de Caen , Département du Calvados , et y demeurant.

N.° 27.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de laMairie, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de V Ecole Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Téxier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de SJ- Wladimir de Russie, Médecin en c hef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du. Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colombot. ...

M. Frémy .

M. Gallot , Pharmacien , à Étampes.

M. Cizos

Pharmaciens , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDJCAL.

SIROP DE CAPILLAIRE COMPOSÉ.

Capillaire du Canada . 45 grammes.

Figues grasses . 3o

Réglisse concassée . 7

Eau de fleurs d’oranger . 90

Eau bouillante . 1000

Sucre blanc. . . 1900

On hacbe grossièrement le capillaire ,, on le met dans un vase convenable avec la réglisse et les figues grasses, qui doivent être coupées en deux; on verse par-dessus l’eau bouillante ; on couvre le vase et laisse infuser pendant vingt-quatre heures à une douce température ; on passe ensuite en exprimant légèrement le marc ; on laisse dé¬ poser la colature, on la filtre, puis on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger et le sucre concassé que l’on laisse fondre à froid ou à unp douce, température.

(O

ALCOOLAT DE MYRRHE COMPOSÉ, Elixirium cordiale et stomachicum , Valgo de G A R us.

Elixir de propriété, Paracelse, communément Elixir de G A R u s;

Myrrhe choisie .

Aloës citrin (succotrin). . . > G C a<^‘ 22 §rarn’

Safran . . 7

Canelle . . « . . )

Girofles . > de chaq. . 1

Muscades. . . j

Alcool rectifié. . 980

On concasse les substances qui sont susceptibles de l’être , on les fait infuser s. a. dans l’alcool pendant trente - six heures , puis on distille au bain - marie jusqu’à près de siccité j on x’ectifie ensuite par une seconde distillation et à une douce chaleur, la liqueur que l’on a obtenue , et on la conserve pour l’usage , ou bien , comme on le fait ordinairement pour rendre agréable cette liqueur aroma¬ tique, on en pèse 49° grammes que l’on mêle avec 980 grammes de sirop de capillaire composé et bien cuit ; et après quelques jours on tire la liqueur au clair, et on la conserve dans des bouteilles bien bouchées, en y ajoutant un peu d’eau de fleurs d’oranger.

N B. Pour retirer de cette préparation tous les produits utiles , il faut , suivant l’avis de M. Baston , pharmacien à Laon , verser sur le résidu de la distillation 5oo grammes d’eau bouillante , et après dix-huit ou vingt heures d’infusion à une douce température, on filtre la liqueur, on la fait

(5)

évaporer à la chaleur du bain-marie jusqu’à consistance d’électuaire , et on obtient ainsi un extrait lisse d’une couleur brune , d’une saveur amère , aromatique , très-efficace dans quelques cas ; Malouin le nomme Elixir de Garus sec; mais que d’après ses principes constitutifs, il faut appeler Extrait de Myrrhe aloesé.

TABLETTES A LA ROSE on SUCRE ROSAT.

Sucre . . . 1000 grammes.

Eau de roses . s. q.

Pour opérer la solution , on y ajoute aussi s. q. d’infusum aqueux de cochenille ; faire cuire à la grande plume , et couler sur un marbre légèrement huilé.

EXTRAIT DE FUMETERRE.

Fumeterre sèche. . .. . . . . i3oo grammes. Verser dessus eau bouillante. . 3ooo Laisser refroidir, passer avec expression, et évaporer en consistance d’extrait , en ayant soin de filtrer avant son épaississement.

CÉRAT DE BLANC DE BALEINE,

Ceratum cetacei (Ph. Lond. 1809. )

iG grammes.

61 123

Blanc de baleine Cire blanche. . . Huile d’olives. . ,

f <u

Liquéfier ensemble la cire et le blanc de baleine, puis y ajouter l’huile en remuant jusqu’à l’entier refroidisse-' ment.

INFUSUM HUILEUX DE MASTIC,

Huile de mastic.

Mastic en larmes en poudre grossière 12 grammes.

Huile d’olives . 870

On met ces deux substances dans une bassine que l’on chauffe légèrement et en remuant de temps en temps jus¬ qu’à l’entiere solution du mastic.

ACÉTATE D’AMMONIAQUE,

Esprit de mindererus. Mixtura salina volatilis succorum.

On prend une quantité quelconque de vinaigre distillé et très. -fort, on y ajoute du carbonate d’ammoniaque jusqu’à saturation , avec l’attention cependant que l’acidé y soit un peu en excès, attendit que la combinaison se fait avec quelque lenteur ; on filtre ensuite au travers d’un papier placé dans un entonnoir de verre , et on. enferme la liqueur filtrée dans des petits flacons qui doivent être remplis, bien bouchés et conservés dans un endroit frais.

Quelque soin que l’on apporte , l’acétate d’ammoniaque ne peut pas rester long-temps neutre -, aussi le pharmacien ne doit jamais l’employer sans s’assurer de l’état de la composition , et toujours il faut la préparer en petite quantité.

C 7 )

Quelques-uns, au lieu de vinaigre distillé, ont conseillé d’employer seulement le vinaigre blanc ordinaire , mais il s’y forme bientôt des flocons muqueux, et la composition s’altère.

D’autres, dans ces derniers temps, ont proposé de pré¬ parer cet acétate par décomposition et échange de base , ou d’ajouter à la préparation de l’acide acétique ou vinaigre radical mais pour l’usage médical , il convient de suivre exactement la formule prescrite , ainsi que les attentions indiquées pour sa conservation.

MAGNÉSIE CxlLGINÉE OU DÉCARBONATÉE.

On met de la magnésie carbonatée dans un creuset que l’on bouche légèrement avec son couvercle ; on le place dans un fourneau au milieu des charbons, et on l’entre¬ tient rouge pendant environ deux ou trois heures , en remuant de temps en temps ; pendant cette opération , l’acide carbonique se dégage en faisant une sorte d’effer¬ vescence ou de bouillonnement très-remarquable , et la magnésie perd un peu plus de la moitié de son poids. On diminuera de beaucoup la longueur de cette opération, si on a d’abord eu soin de mouiller la magnésie : l’eau, en se vaporisant , entraîne l’acide carbonique et facilite son dégagement : quarante à cinquante minutes de chaleur suffisent pour obtenir la magnésie pure , ce que l’on re¬ connaît, parce que l’affusion d’un acide n’en dégage aucune bulle -, mais pour avoir de la magnésie très-blanche et très-belle , il faut l’avoir séparée d’un sel qui ne contienne point quelqu’oxyde de fer.

NITRATE DE MAGNÉSIE,

Nitrate a base de ]\Lagnésie. ( Bergman. )

On met dans un ballon de la magnésie pure ou car- bonatée , on y verse peu à peu de l’acide nitrique affaibli par une certaine quantité d’eau et en quantité suffisante pour -en faire la dissolution. Lorsque la satu¬ ration est complette , on filtre ; on met la liqueur filtrée dans une capsule que l’on place sur un bain de sable échauffé, et par une évaporation convenable , on obtient le nitrate de magnésie , sel neutre d’une saveur âcre , .très-amère , qui cristallise en prismes quadrangulaires ; il est déliquescent , soluble dans l’alcool , et se décompose entièrement par l’action du feu.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par François Husson , natif de Loulay-V Abbaye , département de l'Orne , domicilié dans le département d’Ille et Vilaine .

PROGRAMME J;

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob , Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5».

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion- Honneur , Médecin en chef de T Hospice de la Maternité et de l’ École Polytechnique , etc ., Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- Honneur et de S é-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion- d’Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot.

M. Cizos. . .

M. Frémy. .

M. G Allô t , Pharmacien , à Étampes.

, ^ Pharmaciens , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

SIROP ÉMÜLSIF PISTACHES.

Pistaches choisies et mondées. ... i3o gramme .

Eau de rivière . 5oo

Sucre blanc . 1000

Eau de roses . 36

Alcoolat citrique ( esprit de citron ) . 4

Après avoir mondé , nettoyé les pistaches , on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre , en y ajoutant quelques grammes d’eau. Lorsqu’elles com¬ mencent à se réduire en pâte , on les broyé sur la pierre à chocolat, en y ajoutant encore un peu de sucre, et lorsqu’elles sont réduites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier en les triturant ; on y ajoute peu à peu le restant de l’eau , alors on passe avec expression à travers un blanchet, puis on ajoute à la colature le restant du sucre , que Ton fait fondre à la chaleur du bain-marie ; enfin , on aromatise ce- sirop avec l’eau de rose et l’alcoolat citrique.

(4)

EXTRAIT DE CHIENDENT.

Racines de chiendent ratissées et concassées. 2000 gram.

Eau. . . q. s.

, Pour faire une décoction qu’on a soin de passer , de filtrçr et d’évaporer en consistance d’extrait.

SOLUTUM ALCOOLIQUE ET SAYONEUX D’OXYDE D’ANTIMOINE,

Soufre doré liquide , Tinctura antimonii Jacobi.

(Pharm. Borus).

Savon médicinal . 92 grammes.

Oxyde d’antimoine hydro-sulfuré jaune (soufre doi’é d’antimoine). . .

Solutum de potasse décarbonatée (potasse caustique liquide) . .

Alcool à 32 degrés, f

Eau distillée. ... S dG Cha<ï- Faire dissoudre d’abord l’oxyde d’antimoine dans suffi¬ sante quantité de solutum de potasse décarbonatée que l’on facilite par une légère température ; lorsque la so¬ lution est faite, on y ajoute le savon que l’on a râpé, puis l’alcool et l’eau distillée , et on entretient une douce chaleur, jusqu’à ce que la solution soit complette.

3i s. q.

184

OXYDULE NOIR DE MERCURE.

Mercure coulant rt purifié. 1 , , , ,

, , f de chaq. parties égalés.

Oxyde rouge de mercure. . j. ^ 1

(5)

Triturer dans un mortier de marbre, en y ajoutant quelques gouttes d’eau , jusqu’à ce que les deux substances soient réduites en une poudre noirâtre, homogène, et dans laquelle on n’aperçoive plus aucun globule de mer¬ cure -, l’extinction est plus prompte, en broyant ces deux substances sur un porphyre un peu concave.

SULFURE DE SOUDE. ( Bulletin de Phar. i8i3.)

Soufre en canon pulvérisé . i partie.

Carbonate de soude désséché .... a Après avoir bien mélangé ces deux substances, on les met dans un creuset que l’on place au milieu d’un four¬ neau allumé -, on entretient la fusion pendant quelque temps , et on chauffe fortement.

SULFURE HYDROGÈNE DE SOUDE.}

( Bulletin de Pharmacie i8i3.)

On met dans une petite marmite ou capsule de fonte 3io grammes de liqueur de soude caustique ( lessive des savonniers ), marquant 3o degrés à l’aréomètre, on la chauffe jusqu’à ébullition , que l’on entretient pendant quelques minutes ; et alors on y ajoute 80 grammes de soufre sublimé qui ne tarde point à se dissoudre complettement , et augmente la densité de la liqueur qui marque alors 35 degrés.

(6,)

Comme il est extrêmement important que l’alcali soit complètement saturé de soufre , il faut pour s’en assurer y ajouter du soufre jusqu’à ce qu’il cesse dfe se dissoudre , ou qu’il y en ait excès.

On prépare de la: même manière le sulfure hydrogéné de potasse.

SAVON SULFURÉ DE SOUDE.

Savon médicinal . . 62 grammes.

Alcool très-rectifié . . . . 122

Sulfure hydrogène de soude à 35

degrés . 3 1

On met l’alcool dans un flacon avec le savon, qui doit être râpé ; on expose le vase à une douce chaleur, et lorsque la solution du savon est complette , et le mélange à demi-refroidi , on y ajoute .et on y mêle exactement le sulfure hydrogéné de soude ; en se refroidissant com¬ plètement, ce savon prend la consistance d’une pâte de gelée solide ,, à demi- transparente et d’une belle couleur citrine.

ÉTHER ACÉTIQUE ET SULFATÉ DE CUIVRE. Acide sulfurique concentré V

Alcool à 3y degrés,. . . . ? de chaque, parties égales. Acétate de cuivre . ... '

On met l’acétate de cuivre pulvérisé dans une cornue tubulée , à laquelle on adapte une allonge et l’appareil .ordinaire pour la préparation de l’éther sulfurique. Lors-

( 7 )

que l’appareil est bien disposé , on introduit , par la tu¬ bulure de la cornue , le mélange d’acide sulfurique et d’alcool , et on procède s. a. à la distillation jusqu’à ce que l’on ait retiré les quatre cinquièmes de l’alcool qu’on a employé, puis on rectifie ce premier produit en le dis¬ tillant, à un feu très-doux, sur de la potasse dissoute dans une petite quantité d’eau, ou en le lavant dans de l’eau distillée-.

On prend ensuite ce qui reste dans la cornue , on l’é¬ tend avec de l’eau distillée , on filtre , puis on fait éva¬ porer convenablement , et on obtient , par le repos et le refroidissement , le sulfate de cuivre en beaux cris¬ taux.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean-Baptiste-Anne Galtayries , natif de Maurs , Dépar¬ tement du Cantal } y demeurant.

. , ' .

1 t v\', < 83I>! 7 AT. J V '

"'l.' "•

N.° 29.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob , Fils , Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine L* Chevalier de la Lègion-d’ Honneur , Médecin en chef de VHospicè de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Tbxier, Docteur en Médecine, Chevalier de la. Légion - d’Honneur et de S é-TFladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

JÆ. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Legion- d’ Honneur , Chirurgien-M ajor de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi , Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. COIÇMBPT . V

M. Cizos.-'. . > Pharmaciens, à Versailles.

M. F rémy . )

M. Galrot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLEE ET EXTRAIT DE MENTHE.

Menthe poivrée sèche. .... 1000 grammes.

Eau de rivière. ....... 25ooo

Infuser s. a. pendant quelques heures à la température de l’atmosphère , puis procéder à la distillation, en se bornant à retirer 1200 grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic, on passe avec expression, on filtre la colature, et on procède à l’évaporation jusqu’à consistance d’un électuaire mol dont on déterminera exactement la quan¬ tité.

SIROP DE MENTHE.

-Eau distillée de menthe. . ... 5oô grammes.. Sucre concassé . . .. . tooo.

eo

Faire fondre dans un bain-marie clos et passer au blan- chet.

POUDRE D’IPÉCACUANA OPIACÉ,

Poudre de Dowar, pulvis alexiterius , diaphoreticus.

Ipécacuana en poudre fine ....... 2 gram.

Extrait d’opium desséché . 1

Nitrate de potasse desséché. ) .

Sulfate de potasse . 5 e c a<î' 1

Mêler exactement et conserver dans une bouteille bien bouchée.

Cette poudre dont l’usage est très - avantageux dans quelques cas, est diversement décrite dans les formulaires. Quelques-uns prescrivent de faire fondre dans un creuset rougi au feu le nitrate et le sulfate de potasse , de verser ensuite ces sels fondus, dans un mortier de fer et d’y ajouter l’opium et l’ipécacuana 5 mais ce procédé complique l’opération , sans rien ajouter aux propriétés médicamen¬ teuses. Il faut aussi remarquer que dans la plupart des formules qui sont décrites , la proportion d’opium est portée à une trop haute dose, ce qui mérité une grande attention de la part du médecin.

EXTRAIT DE HOUBLON, Extraction humuli. ( Ph. L. 1809. )

Sommités de houblon ( humuli slroBili). 1 partie. Eau . ao parties.

(3)

On fait bouillir jusqu'à réduction à la moitié, on passe ensuite la liqueur bouillante, puis on fait évaporer jusqu’à consistance convenable.

INFUSUM ACÉTEUX DE COLCHIQUE.

Bulbes sèches de colchique . . . . . 3o grammes.

Vinaigre distillé . 49°

Alcool faible . . 3o

On coupe , on çontuse les bulbes de colebique , on les met dans un ballon de verre avec le vinaigre, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; on passe ensuite avec expression ; on laisse déposer les fèces; et après avoir filtré liqueur , on y ajoute l’alcool. obtient ainsi un infusum plus amer et plus énergique qu’avec les bulbes fraîches

«coT

iâttoo 01 no Ji . *i9tqç

ü si a l

EMPLATRE

RÉSINEUX SIMPLE, -

enr.b

Ceratum resinoe (Ph. Lond. 1809. )

dc'I 4 nbxà

Résine jaune. . > Cire jaune. . . S Hurle d’olives. . .

de chaque. . i85 grammes.

. A- . ... ,43 "J ;

On fait fondre ensemble et à un feu deux, I&cire et la résine, puis on y ajoute l’huile et on passe à travers un linge.

<*)

DISSOLUTUM NITRIQUE DE BISMUTH.

Ou met dans un ballon fle. verre ioo à i5o grammes d’a¬ cide nitrique, et on y projette successivement et par inlei,-> valles des petits morceaux de bismuth, et on attend que la dissolution soit achevée avant d’en ajouter; lorsque la satu¬ ration. est çomplette , on tire au clair et on conserve pour l’usage. .

OXYDE BLANC I)E BISMUTH, Magistère . de Bismuth.

On.prçnd. une quantité; quelconque de dissolutum nitrique fle bis,mlxth , on le verse peu à peu et par parties dans une grande, quantité d’eani; il se fait; aussitôt ùn.précipjté, blanc , léger, que l’on laisse déposer. $> ion fdtre ensuite la liqueur, on recueille le pi’écipité, on le lave plusieurs fois avec de l’eau distillée, jusqu’à^ce qu’il -soit insipide ; ensuite, on le fait sécher entre deux feuilles de papier , et on le conserve dans un flacon que l’on bcfilohè: bien et' qu’il faut mettre à l’abri des rayons du scdeil et des émanations sulfureuses hydi’ogénées-.

- ; ,■ ■;

SULFATE DE FER. (Ph. L. 1809.)

Fer. . . . 1 t|e chaque. a/t5 grammes. Acide sulfui’ique. 3 Eau. . .

2000

(7 )

On met l’acide et l’eau dans un vase, puis on y ajoute le fer, et lorsqu’il ne se dégage plus de bulles on filtre, puis on fait évaporer suffisamment pour obtenir, par le refroidissement, des cristaux que l’on sèche en les plaçant sur un papier poreux.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean-Marie Nassans , natif de Masseube , Département du Gars , et y demeurant.

.

î-tnoj. 7 no -eiàicj , ; •,? t/ici» /.>:/! •> . -:i lau 70

. ,'Ulil c o i'Alud ol> J.l<j ; i i.'psiof .'■> . . {

y' î:-<; , •îihf3;(;u * ; •. i v.uiiii xMiit . ./. •’

infini --0 i 2; / xrufiî iv. )!> ,»:■ ihio

.ïii.viow 'lOffjiîtj ru/

7 'i'

r.3:,y.VV'. . V. ..v.» ?.7 v A %f.‘ 'J .

, «*\0 ’> » SÏ<V,G V,mviV\'yy>X\ ''»& «»•

'

.',RU-uviW.r>h x. V) •.

N.° 3o.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTilQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Octobre i8i§.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de M édecine , Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’ École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légiûn- d’ Honneur et de S .‘-PF lad imir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Colombot .

M. Cizos .

M. Frémy .

M. Gallot, Pharmacien à Étampes.

Pharmaciens , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE QUINQUINA PAR INFUSION.

On prend ioo grammes de quinquina mondé choisi, on les pulvérise grossièrement, on les met dans une tei’rine de grès avec 900 grammes d’eau fraîche , et après douze ou quinze heures d’infusion, à la température de l’atmosphère, ôn tire la liqueur au clair, puis on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau fraîche qu’on laisse également in¬ fuser et que l’on réitère jusqu’à ce que l’eau cesse de se charger des principes solubles du. quinquina; alors on réunit les colatures, on filtre et on fait évaporer jusqu’à ce que la liqueur soit réduite à environ 4oo grammes; on laisse refroidir la liqueur, on la filtre , puis on y fait fondre près du double de son poids de sucre, et on obtient ainsi un sirop limpide qui conserve l’odeur et les propriétés du quin¬ quina.

INFUSUM ACÉTEUX DE COLCHIQUE, Acetum colchici. (Ph. Lond. 1809.)

Racines fraîches de colchique coupées . . 3i gram.

Vinaigre. . . 490

Alcool faible . . . 3r

( 4 )

On met la racine de colchique avec le vinaigre dans un ballon de verre que l’on bouche, et on laisse infuser pen¬ dant vingt-quatre heures à la température de l’atmosphère ; on passe ensuite avec expression ; on laisse déposer les fèces; enfin, après avoir tiré la liqueur au clair , on y ajoute l’alcool.

EXTRAIT D’ELLÉBORE NOIR.

On prend des racines d’ellébore noir sèches, on les met dans un vase d’infusion , on verse par-dessus de l’eau bouillante , jusqu’à la hauteur de quatre doigts ; on pro¬ longe l’infusion pendant douze heures ou environ , on passe ensuite avec expression ; on verse de nouvelle eau bouillante sur ce qui est resté dans le linge, on fait infuser de nouveau, et on passe une deuxième fois avec expression; on réunit ensuite les deux liqueurs , on filtre à travers un drap de laine , jusqu’à ce que la liqueur soit claire ; on procède ensuite selon l’art à l’évaporation, jusqu’à consistance pilulaire.

PILULES ELLÉBORÉES,

Ou Toniques de Bâcher.

Extrait d’ellébore noir. , .

i i . . > de chaq. 3o grammes.

Myrrhe choisie. ... 3 1 °

Chardon-bénit en poudre . . . . . 33

L’auteur, pour la formation de ces pilules, indique ainsi la préparation de l’extrait d’ellébore.

On prend de l’ellébore noir de Suisse 5oo grammes, on le concasse, on le met dans un matras avec 2000 grammes

C5)

d’alcool faible et 180 grammes d’eau, qui tiennent en solution i5 grammes de potasse carbonatée ; après vingt- quatre heures d’infusion on coule à travers un linge, on filtré la colature , et on la conserve à part. D’autre part , on prend le marc qui reste dans le linge, on le met dans le même matras avec du vin du Rhin ou de Grave, jusqu’à ce qu’il surnage de deux travers de doigts -, on laisse in¬ fuser p'endant quarante-huit heures, après ce teipps on passe la liqueur, on exprime le marc, on réunit les li¬ queurs et on fait évaporer jusqu’à consistance pilulaire ÿ c’est avec cet extrait, et en* y ajoutant le chardon-bénit et la myrrhe réduits en poudre très-fine , que l’auteur composait ses pilules qui sont encore très-renommées et méritent bien de l’être.

EMPLATRE DE MÉLILOT SIMPLE.

Fleurs dejnélilot récemment séchées

et très-odorantes . . . a44 grammes.

Eau . 91

Suif de boeuf. . i83

Poix-résine . 3o5

Cire jaune . 367

On met dans une bassine le mélilot , le suif et l’eau ; on place la bassine sur un feu doux pour faire liquéfier le suif sans le faire bouillir, et on entretient cette tem¬ pérature en remuant souvent , jusqu’à ce que l’eau soit presqu’entièrement dissipée ; on passe à travers un linge serré , on l’exprime fortement , et on laisse déposer le suif par le repos ; on le sépare ensuite des fèces et de l’humi¬ dité ; alors on le fait liquéfier de nouveau à une douce

(6)

chaleur ; on y ajoute la poix-résine et la cire , et on agile la masse jusqu’à ce qu’elle se refroidisse ; enfin , on la malaxe , et on en forme des magdaléons.

RÉS IN O ID E D’INDIGO,

Résine de l’Indigofhre. ( Brugnatelli. )

On met dans une capsule de verre une partie d’indigo grossièrement pulvérisé ; on verse dessus quatre parties d’acide nitrique , et on distille au bain de sable jusqu’à presque siccité ; il reste dans la cornue une substance tenace , très-amère , qui constitue environ la moitié du poids de l’indigo employé , et qui , comme les résines , est entièrement soluble dans l’alcool; ce qui l’a fait désigner sous le nom de Résinoide, c’est-à-dire, semblable aux résines par plusieurs propriétés.

SOLUTUM ALCOOLIQUE DE LA RÉSINOIDE D’INDIGO ,

Alcool avec la résine d’indigo. (Brugnatelli.)

Résinoide d’indigo. ... 4 grammes.

Acool à 3o degrés. ... s. q.

Dans un ballon de verre que l’on place sur un bain de sable légèrement chaud, et dont on entretient la tempé¬ rature jusqu’à l’entière solution de la résinoide, on obtient ainsi une couleur d’un beau jaune rouge , qui , appliqué sur les ongles , les os , etc. , leur donne une belle teinte jaune qui s’altère difficilement.

TARTRATE AMMONIACAL DE POTASSE,

Cremor tartari volatilis , Tartams solubilis. ( Tromsdorff. )

On prend une quantité quelconque de tartrate acidulé de potasse porphyrisée ; on verse dessus de l’ammoniaque liquide,’ un peu au-delà d’une saturation parfaite, et après quelques heures de repos, on filtre, et on fait évaporer à un feu très-doux ; on obtient ainsi un trisule qui n’est pas déliquescent à Pair, et se dissout facilement dans l’eau, mais se décompose à la longue , et redevient tartrate aci¬ dulé de potasse.

CÉRAT DE CANTHARIDES, Ceratum Lyttœ. ( Ph. Lond. 1809. )

Cerat de blanc de baleine . 2 5 gram.

Cantharides en poudre, très-fine . 4

On amollit le cérat en le chauffant légèrement, et on y incorpore la poudre de cantharides.

NITRATE DE SOUDE,

Anciennement Nitre cjuadrangulaire , Nitre cubique.

On fait dissoudre du carbonate de soude dans suffisante quantité d’eau chaude , puis on y verse peu à peu de

(».)

l’acide nitrique jusqu’à parfaite saturation , et après avoir filtré la liqueur saturée , on procède à l’évaporation , et on obtient par le repos et le refroidissement un sel qui cristallise en prismes rhomhoïdaux ; il est composé de 29 parties , sur zoo d’acide nitrique , de 5o de soude et de 21 d’eau.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean-Louis Renou , natif de Blois , Département de Loir et Cher , y demeurant.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils, Imprimeur de la Préfecture, de laMairie, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

J Ü R Y MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion- d’Honneur, Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’Honneur et de S é-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la Légion - d’Honneur , Chirurgien- Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot. . . . ' . V.

M. Cizos . / Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . )

M. Gallot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIKOP D’ORGE.

Orge mondé . 38o grammes.

Sucre . 2000

Faire bouillir l’orge dans suffisante quantité - d’eau , et ' lorsqu’il sera crevé , passer avec expression , y ajouter le sucre , clarifier avec le blanc d’oeuf , et évaporer en con¬ sistance de sirop.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE SAVON.

Savon blanc . o.5o grammes.

Alcool à 28°. . . . . 5 00

Sous carbonate de potasse .... 4

On fait dissoudre le savon et la potasse dans l’alcool à la chaleur du bain-marie , en agitant de temps en temps ; lorsque la solution est faite , on retire du feu et on y ajoute quelques gouttes d’huile volatile de lavande.

ONGUENT DE PIERRE CALAMINAIRE , Ceratum calaminœ. (Ph. L. 1809.) Pierre calaminaire préparée. )

Cire jaune . j de cl“1- 92

Huile d’olives . . 245

(4)

On fait liquéfier la cire avec l’huile , on retire la bassine du feu, et lorsque le mélange commence à s’épaissir, on y ajoute la pierre calaminaire, en remuant jusqu’à l’entier refroidissement de la masse.

ALCOOLAT AMMONIACAL HUILEUX, Esprit volatil huileux et aromatique de Silvias.

Ecorces récentes de citrons, }

_ d’oranges, S de ^ 23 §ram-

Vanille . > , ,

Macis... . j-dechaq. 8

Canelle . . . . 4

Girofle . 2

Muriate d’ammoniaque . 125

Eau de canelle simple . . . *) , ,

Alcool à 36 degrés. .... S ie ^ "5

Potasse carbonatée (sel de tartre) . 25o

On met dans une cornue de verre les écorces de citrons, d’oranges, le macis , le girofle , la canelle, la vanille et le muriate d’ammoniaque , qui ont été préalablement incisées, concassées ou pulvérisées, on y ajoute l’eau de canelle et l’alcool; et on laisse infuser pendant quelque temps à la température de l’atmosphère ; on distille ensuite à la chaleur du bain-marie , et on obtient, i.° quarante-six grammes d’un carbonate ammoniacal concret, qui est chargé d’une por¬ tion huileuse et aromatique ; 2.0 deux cent trente grammes d’un alcool aromatique tenant en solution du carbonate ammoniacal.

SULFURE DE CHAUX ET D’ARSENIC,

Liqueur probatoire.

Sulfure d’arsenic jaune (orpiment) i5 grammes.

Chaux vive pulvérisée . 3o

Eau distillée . 186

On pulvérise le sulfure d’arsenic et la chaux , on les mé¬ lange bien intimement , on les met dans une fiole , et on fait bouillir jusqu’à dissolution complette du sulfure d’ar¬ senic 5 alors on filtre et on conserve cette liqueur dans de petites bouteilles qu’il faut remplir et bien bou¬ cher

Cette liqueur est spécialement employée comme réactif pour découvrir le plomb dans le vin et autres liquides ; pour s’en servir, on étend le vin suspect avec un peu d’eau distillée , et on y verse quelques gouttes de sulfure de chaux et d’arsenic , et il se fait aussitôt un précipité qui est d’un brun noir si le vin contient du plomb , et qui est seulement jaune rougeâtre si le vin ne contient point de plomb ; mais , pour prononcer avec assurance , il faut faire un examen ultérieur du précipité qui s’est for¬ mé.

SULFURE DE CHAUX. ( Pioche. )

Chaux vive pulvérisée . 2 parties.

Soufre sublimé . 1

Eau très-chaude . i5

Après avoir exactement mélangé la chaux avec le soufre, on les met dans un matras , et on y verse peu à peu l’eau chaude -, on couvre l'ouverture du matras avec un parchemin

(6)

mouillé ; on fait bouillir pendant quinze minutes , puis on laisse refroidir et on tire au clair; on obtient ainsi une liqueur d’un rouge verdâtre , qui est très - chargée de soufre , et qu’il faut conserver dans des flacons pleins et bien bouchés. M. Boullay prépare de même un très-bon sulfure de chaux , en stratifiant dans une terrine de grès une partie de soufre- avec une partie et demie de chaux, qu’il arrose d’abord avec un peu d’eau, pour faciliter l’extinc¬ tion de la chaux , et à laquelle il ajoute ensuite vingt- quatre parties d’eau bouillante.

SULFATE DE CUIVRE ET D’ALUMINE NITRATÉ , Pierre divine ou ophtalmique. Cod. Paris.

Sulfate de cuivre .... 1

Sulfate acide d’alumine. . s de ch. . i5o gram.

Nitrate de potasse . . . . ]

Camphre . 8

Après avoir réduit les sels en poudre , on les mélange , on les met dans un ballon que l’on place dans un bain de sable sur les charbons , et lorsque les sels sont com¬ plètement liquéfiés , on y ajoute le camphre que l’on a divisé ou mieux encore dissous dans une petite quantité d’alcool à 36 degrés, on agite fortement et l’on coule aus¬ sitôt la matière encore fluide sur un marbre légèrement huilé , et avant qu’elle soit entièrement refroidie , on la divise en carrés plus ou moins grands , et on l’enferme dans une bouteille que l’on bouche bien.

Il faut, dans cette préparation, avoir soin de prendre un sulfate d’alumine, et sur-tout un nitrate de potasse très-

(7)

pur ; sans cette attention , la combinaison n’a point une belle couleur verte et devient déliquescente par le contact de l’air.

MURIATE D’ANTIMOINE PAR SUBLIMATION.

Muriate de mercure sur-oxydé. ... 8 parties.

Antimoine (régule ) . . 3

On pulvérise séparément chacune de ces substances, on les mélange , on les introduit dans une cornue de verre à large goulot , et après y avoir adapté un récipient , on chauffe par degrés, il s’élève d’abord une petite quan¬ tité d’un liquide acide et blanchâtre qu’il convient de séparer, puis le muriate d’antimoine paraît sous forme d’un liquide huileux, incolore, qui se concrète et prend l’apparence cristalline.

On peut , dans cette opération , employer le sulfure d’antimoine , mais pour obtenir un muriate d’antimoine incolore et parfaitement beau, il faut s’assurer si, comme il est très-ordinaire , le sulfure d’antimoine ne contient pas un peu de fer.

ÉTHER BENZOÏQUE.

Acide benzoïque . 120 grammes.

Alcool rectifié . 240

Acide muriatique concentré.. . . 60

On introduit le tout dans une cornue à laquelle on adaptera un récipient tubulé, on chauffera pour retirer

( 8 )

à peu près les deux tiers du liquide , qu’on exposera à une température de 20 à 25 degrés , pour faire volatiliser le peu d’éther muriatique qu’il pourrait contenir.

La cornue contiendra encore de l’acide benzoïque, de l’alcool, de l’eau, de l’acide muriatique et de l’éther benzoïque, on séparera ce dernier en versant dans la cornue de l’eau chaude à plusieurs reprises, l’éther ben¬ zoïque seul ne se dissoudra pas.

On réunira l’éther de la cornue et celui du récipient , on saturera l’acide benzoïque qu’il pourrait contenir avec de la potasse à l’alcool, et on rectifiera dans une cornue munie d’un récipient, à une température égale à celle 4e l’eau bouillante.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury; médical du Département de Seine et Oise , par Clément-Victor Malgouyré , natif de Cordes , département du Tarn , y demeurant.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob, Fils , Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion-d’ Honneur, Médecin en chef de V Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de la Légion- d’ Honneur et de S é- FF ladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal y à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Chirurgie , Chevalier de la' Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Colombot . "Y

M. Cizos . >- Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE QUINQUINA A L’EAU FROIDE.

On prend quinquina concassé. . . a5o grammes.

Eau pure . 4°°°

Sucre blanc . 5oo

On met le quinquina dans l’eau froide , on laisse infuser pendant vingt-quatre heures , on réitère trois fois l’infusion , on ajoute le sucre, on clarifie, et on fait cuire en consis¬ tance de sirop.

PASTILLES DE VANILLE COMPOSÉES, Ou Pastilles corroborantes.

Sucre blanc pulvérisé . yoo grammes.

Vanille en poudre fine . 22

Canelle de Ceylan . 8

Musc . 3

Ambre gris. . , . A

Huile volatile de canelle . \ 1 1

de "irofle J de chaq. 10 gouttes.

Mucilage de gomme adragant. ... s. q.

Après avoir mélangé le sucre avec le mucilage de gomme adragant pour en faire une pâte molle , on la

(4)

retire du mortier et on achève de la pétrir sur le marbre garni de sucre et d’amidon ; alors on y ajoute peu à peu la vanille, la canelle, puis le musc, l’ambre gris; enfin les huiles volatiles de canelle et de girofle, que l’on mêle exactement.

Lorsque la pâte est bien faite on l’étend sur le marbre, et on la divise en rondelles ou en carrés plus ou moins volumineux,- quelques-uns roulent cette pâte dans les doigts, et lui donnent la forme de grains d’orge.

PATE DE GUIMAUVE.

On prend parties égales de gomme arabique blanche et choisie et de sucre blanc , on fait fondre la gomme et le sucre ; on passe à travers un blanchet , on met dans la bassine , on fait évaporer jusqu’à consistance con¬ venable j on fouette des blancs d’œuf , on les introduit avec soin dans la pâte , et on fait cuire jusqu’à parfaite consistance.

PETIT-LAIT CLARIFIÉ.

On prend du lait de vache une pinte, on le met sur le feu , et lorsqu 'il bout , on y ajoute une cuillerée ou une et demie de vinaigre blanc ; on sépare le caillé , on fouette un blanc d’œuf dans un verre d’eau, on verse le tout dans la bassine; lorsque la liqueur a fait' deux ou trois bouillons, on ajoute deux cuillerées d’eau et on filtre la liqueur à travers un filtre de papier gris , sur lequel on a eu la précaution de verser de l’eau bouillante.

D’autres préparent le petit-lait en ajoutant au lait tiède, en hiver , un peu de présure délayée dans deux cuillerées

(5)

d’eau. L’opération est la même pour la clarification, sinon qu’il faut ajouter quelques grains de tartrate acidulé de potasse ou crème de tartre, au moment du premier bouillon, et de suite un demi-Terre d’eau , et ne plus laisser bouillir la liqueur.

INFUSUM DE CANTHARIDES DANS LE PETIT-LAIT CLARIFIÉ.

On prend : cantharides en poudre grossière , ioo grammes ; sérum ou petit-lait clarifié , a5o grammes. On fait infuser pendant quelques heures à une douce température , on passe ensuite avec expression.

POMMADE FAITE AVEC LA GRAISSE ET LTNFUSUM DE CANTHARIDES DANS LE PETIT-LAIT.

On prend : graisse de porc préparée , 60 grammes ; on y ajoute 1 2ogrammes d’infusum de cantharides dans le petit-lait, et on fait évaporer sur un feu doux l’excédent du petit- lait; on passe et on met dans un pot ; on peut augmenter la consistance de la pommade, en y ajoutant un gros de cire blanche.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC LES GOMMES-RÉSINES,

Ou Diachylon Gommé.

On prépare d’abord l’emplâtre diachylon simple avec huile d’olives ou le mucilage ; graisse de porc préparée , litarge en poudre , de chaque, 5oo grammes; décoctum de racines de glaïeul : on fait en consistance d’emplâtre.

%

(6)

Alors on ajoute emplâtre diachylon simple, ioo gram., cire jaune , poix-résine , térébenthine , de chaque , 4^ grammes.

On fait liquéfier ces matières ensemble sur un feu doux , puis on ajoute les gommes-résines suivantes, qu’on a dis¬ soutes et purifiées par le moyen de l’alcool affaibli , et épaissies en consistance de miel très - épais. On agite le tout jusqu’à ce que le mélange soit exact , et on en forme des magdaléons.

ONGUENT G I T R I N.

Graisse de porc préparée. . . . 1000 grammes.

Mercure coulant . 91

Acide nitrique pur ...... 122

On fait d’abord dissoudre le mercure dans l’acide ni¬ trique ; d’autre part, on fait liquéfier la graisse sur un feu doux, puis on y ajoute peu à peu le dissolutum nitrique de mercure , en remuant continuellement jusqu’à ce que le mélange soit intime.

Il faut , dans cette opération , se servir de verre , soit PQur remuer la composition , soit pour la diviser.

SOUS CARBONATE DE POTASSE, ou Nitre fixé par les charbons.

On prend du nitrate de potasse bien pur , on le met dans un grand creuset y on le fait liquéfier sur le feu , et on y ajoute un morceau de charbon dans l’état d’ignition ,• il se fait une déflagration qu’on entretient en y ajoutant, par cuillerée , du charbon en poudre grossière , ce que l’on

( 7 h

continuera jusqu’à ce qu’il ne déflagre plus ; on verse la matière dans de l’eau chaude , on filtre à travers le papier et on fait évaporer jusqu’à siccité.

SULFURE DE POTASSE.

Soufre lavé . une partie.

Sous carbonate de potasse. . deux parties.

On mélange exactement ces deux substances, on les met dans un creuset que l’on bouche et que l’on place au milieu d’un fourneau allqmé , et dont on entretient la chaleur jusqu parfaite fusion. On coule sur un marbre légèrement graissé ; on introduit le mélange encore chaud dans un vaisseau convenable , on bouche exactement , on le tient dans un lieu sec et à l’abri du contact lumière.

TARTRATE DE SOUDE POTASSÉ,

Ou Sel de Seignette.

On prend du carbonate de soude cristallisé une quantité quelconque veut ; on le fait dissoudre dans une suffisante quantité d’eau , dans un vase de terre vernissée ou dans une marmite de fer : on place le vaisseau sur le feu ; lorsque la dissolution est chaude, on ajoute par parties du tartrate acidulé de potasse , jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus d’ef¬ fervescence et que la saturation soit parfaite : alors on filtre la liqueur, on fait évaporer sur un feu très-doux tout près de l’ébullition.

On obtient par le refroidissement des cristaux qui re¬ présentent des prismes à six pans.

OXYDE D'ANTIMOINE HYDRO-SULFURÉ BRUN, Ou Kermès minéral pur.

On prend sous carbonate de potasse ou nitre de potasse

fixé par les charbons . xooo gram.

Sulfure d’antimoine en poudre grossière. ia5 Eau pure. ......... . i5 à 20,000

On porte à l’ébullition, dans une capsule de fer la quantité d’eau indiquée , alors on ajoute le sous carbonate et le sulfure d’antimoine ; on entretient l’ébullition pendant une demi-heure, on laisse déposer, puis on filtre sur une étamine , et on reçoit la liqueur filtrée dans une terrine de grès , dont on a préalablement élevé la température avec un peu d’eau chaude qui doit rester dans le vase.

On décante au bout de vingt-quatre heures, et on lave le précipité avec de l’eau désaérée froide , on réitère ce lavage jusqu’à ce que la liqueur soit insipide.'

On verse le kermès sur un filtre, on comprime avec du papier Joseph , et enfin on achève la dessication dans une étuve , et sans contact de lumière,

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentée . au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Frédéric Letaillandier , natif de S. t-E Hier, Département é la Mayenne , et y demeurant.

N.° 33.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez I. Jacob , Fils, Imprimeur de la Préfecture, de la Mairie, du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Octobre i8i5.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M- CiiAussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la gion-d’ Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion - d’ Honneur et de S t-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur, en Chirurgie, Chevalier de la Légion- d’ Honneur , Chirurgien-Major de la Compagnie des Gen¬ darmes de la Garde du Roi, Chirurgien en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQDES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉ ES

PAR LE JURY MÉDICAL-

SIROP DE GOMME ADRAGANT.

Gomme adragant mondée ..... 12 grammes.

Sucre royal . 61 5

Eau . 3a

Eau de fleurs d’oranger . 20

Verser par petite quantité une partie de l’eau sur la gomme ; lorsque celle-ci sera par-faitement ramollie et ré¬ duite en mucilage , ajouter le reste de l’eau et passer par un linge serré.

Faire fondre à une douce cRaleur dans le mucilage le sucre cassé par morceaux ; donner un bouillon et ajouter l'eau de fleurs d’oranger.

- PASTILLES AU BEURRE DE CACAO.

Beurre de cacao récent . 125 grammes.

Sucre royal pulvérisé . a5o

Solutum alcoolique de baume de tolu . . q. s.

Faire fondre le beurre de cacao dans un poêlon à bec, ajouter successivement le sucre en poudre très- sec, aro¬ matiser avec le solutum de baume de tolu , maintenir à une douce température pour faire évaporer l’alcool et ternir le mélaoge liquide , cotder alors par goutte sur un papier.

(4)

CORNE DE CERF EN POUDRE.

Après avoir nettoyé la corne de cerf que l’on veut ré¬ duire en poudre , on la râpe , on la lime ; puis on pile cette rapure dans un mortier de fer, et on la passe par un tamis de soie.

DÉCOCTUM ET GELÉE DE CORNE DE CERF.

Corne de cerf râpée . 60 grammes.

Eau de rivière . 1000

Faire bouillir doucement dans un vaisseau couvert , jusqu’à réduction à 600 grammes 5 alors on passe à travers un blanchet, et on y ajoute, suivant la prescription du médecin , du sucre , de l’eau de canelle , etc.

Pour faire la gelée , on prolonge, la décoction jusqu’à ce que la liqueur soit réduite à 3oo grammes , alors on passe, on ajoute à la colature 60 grammes de vin blanc, autant de sucre et un blanc d’oeuf battu, puis on remet le décoctum sur le feu, et lorsqu’il a bouilli et qu’il est parfaitement clair , on le passe à travers un blancbet sur lequel on a mis auparavant un peu de canelle et d’écorce de citron, et la liqueur, en se refroidissant, prend la consistance d’une gelée limpide , incolore et tremblante.

DISTILLATION DE LA CORNE DE CERF,

Eau ammoniacale , carbonate d’ ammoniaque , huile pyrogénée , charbon animal.

On prend une quantité déterminée de corne de cerf coupée en petit morceaux, on en remplit les deux tiers d’une cornue

(S )

que i’on place dans un fourneau de réverbère à laquelle on adapte une allonge et un récipient, puis on procède à la distillation en augmentant le feu peu à peu,

On obtient d’abord une eau diaphane qui a une odeur particulière, dont la quantité forme plus du quart du poids de la corne de cerf, et que l’on peut recueillir à part ; il se dégage ensuite des gaz, une vapeur blanche très-expansible qui se condense dans le récipient ; aussi , pour prévenir la rupture de l’appareil , on doit avoir eu soin de disposer une série de flacons tubulés, et il faut entourer le récipient de linges mouillés, il passe aussi un carbonate d’ammoniaque qui se sublime et s’attache en partie à l’allonge, en partie au récipient j enfin, une huile noire , visqueuse, d’une odeur très-fétide; et la corne de cerf qui reste dans la cornue est réduite en un charbon noir et très-léger.

Lorsque les vaisseaux commencent à se refroidir, on dé- lute aussitôt l’appareil et on en sépare les différens pro¬ duits , ou bien on mêle , on agite , avec l’eau que l’on a obtenue , tout ce qui est contenu dans le récipient , puis on passe à travers un filtre de papier pour séparer, de la li¬ queur aqueuse et ammoniacale, l’huile pyrogénée.

CITRATE AMMONIACAL.

Carbonate ammoniacal retiré de la corne

de cerf . i5 gram.

Suc de citrons dépuré . s. q.

Jusqu’à saturation complette; il est nécessaire, dans cette préparation , d’employer le carbonate d’ammoniaque tel qu’on l’obtient de la distillation, sans avoir été purifié ou dissous dans l’acool, et c’était ainsi que Minderer prépa¬ rait cette liqueur que l’on a désignée sous le nom d’acétate d’ammoniaque ou esprit de mindererus.

C6)

INFUSUM HUILEUX DE VANILLE.

Vanille . 60 grammes.

Huile d'olives . . 200

Infuser s. a. à une douce température dans un vaisseau clos.

SAVON DE GRAISSE ou DE SUIF.

Graisse ou suif . 5oo gram.

Lessive des savonniers . . 25o

Faire fondre le suif ou la graisse à une douce tempé¬ rature , le maintenir dans cet état et ajouter successi¬ vement la lessive alcaline , en agitant continuellement jusqu’à ce que la combinaison soit achevée y couler dans une capsule de papier et exposer à Pair..

LINIMENT SAVONEUX CAMPHRÉ,

Opodeldoch. ( Pharm. Borus. )

Savon commun de graisse ou de suif. . 80 gram.

Alcool rectifié . i55

Eau . 3a

Camphre . 4

On liquéfiera le savon avec l’eau , on ajoutera l’alcool dont on aura réservé à peu près une demi-once pour dissoudre le camphre y on chauffera légèrement pour fa¬ voriser la dissolution du savon , on filtrera et on ajou¬ tera alors

Le solutum de camphre.

Ammoniaque. . 4 grana.

Huile de romarin . . 2

Et on laisse refroidir dans un vase clos.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB ET DE CUIVRE , Communément Onguent vert ou des douze apôtres.

Oxyde de plomb demi-vitreux . grammes.

Oxyde acétate de cuivre (vert de gris) io

Huile d’olives . 960

Cire jaune . 80

Térébenthine . )

Poix -résine . f , ,

. . , > de ch. 56 grammes.

Ammonium (gomme ammo- (

niaque ) . J

Aristoloche ronde . 1

Bdelium . . > de ch. 32

Encens . J

Myrrhe . )

Galbanum . > de ch. 16

Opopanax . )

On met d’abord l’oxyde de plomb dans une bassine avec l’huile et une certaine quantité d’eau, et on fait cuire s. a. jusqu^à la dissolution de l’oxyde de plomb ; alors on y ajoute la térébenthine, la poix -résine, la cire, puis successivement les autres substances qui ont été pulvé¬ risées, et à la fin on y mêle exactement l’oxyde de cuivre, qui donne à la composition une couleur verdâtre.

POUDRE

Pour préparer extemporanément la Tisanne ordinaire.

Sucre blanc bien sec . a5o grammes.

Extrait sec de chiendent. ) i , *.

_ ... \ de chaque . 12 5

- sec de reghsse. , J

( 8 )

Extrait de graine de lin , ou gomme

arabique . 60 gram.

Nitrate de potasse desséché . 4

Après avoir desséché les extraits , ainsi que le nitrate de potasse, on les réduit en poudre , on y ajoute le sucre , et l’on en fait un mélange exact que Ton conserve dans une bouteille bien bouchée.

Pour se servir de cette poudre , on en délaye 35 grammes ou deux cuillerées ordinaires, dans une bouteille ordinaire d’eau de rivière, fraîche, ou légèrement tiédie ; ou, ce qui est plus commode lorsqu’on est en voyage , on en délaye une cuillerée à café dans une grande verrée dJeau , et l’on a ainsi , sur-le-champ , une boisson adoucissante , agréable , et convenable dans un grand nombre de cas.

Suivant les indications parti culi ères que présente l’état du malade , le médecin peut sur la totalité de la dose , ci- devant marquée , ajouter un gramme camphre et un demi-gramme d’extrait d’opium désseché , que l’on mélange exactement avec les autres substances.

On peut ainsi avec différens extraits desséchés et diverses espèces de sels former des poudres composées, propres à rem¬ placer les tisanes que l’on fait ordinairement par décoction.

Ce mode de préparation simple , facile et peu dispen¬ dieux aurait l’avantage de ne point dépouiller l’eau de l’air qui s’y trouve dissous , comme il arrive toujours en pré¬ parant les boissons des malades par l’ébullition, et cet objet paraît mériter l’attention des médecins.

Ces différen tes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Auguste- César Lesage, natif d’Etainhus, Département de la Seine- Inférieure, actuellement a V Hôpital militaire du Val-de- Grâce.

&50-5&

RECUEIL

DES PROGRAMMES

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

QUI ONT ÉTÉ EXÉCUTÉES AUX JURIS MÉDICAUX

Pendant l’année 1816, sous la présidence du Professeur. C hau s s I ER.

%

A PARIS,

BARROIS, LIBRAIRE, rue hauté-feuïlle. GABON , LIBRAIRE , place de l’école de médecine.

On trouve chez les mêmes Libraires quelques exemplaires Recueils des années précédentes.

TABLE

Des Formules et principaux Objets contenons les Programmes chimiques et pharmaceutiques de l’année 1816.

AbsyntHE : eau , huile et extrait . . . Prog. N°. 46

ACÉTATE d’ammoniaque , . .... . . . . ^4» 7^

- - considérations générales suT les . 66

_ de fer . . 6i

_ de mercure . . 3o

_ de plomb liquide . 5g

_ _ de potasse . 19, 4^

- - - de soude . . . 76

Acide acétique . . 16

- benzoïque huileux ou par sublimation .... 1 1

- muriatique oxygéné . . . . . 20.33

nitrique . 22

- nitrique affaibli . 22

- - purifié . 63

- ; oxalique . 77

- - phosphorique . 1 1

- sulfurique aromatique . 29

Alcool camphré . 37,5g

Albumine desséchée . . 25

Alcoolat d’absynthe composé . 63

- ammoniacal . 10

- - huileux , . 19

- d’angélique acidulé . 56

« - - - - - composé ........ 56

. - de badiane . . . 17

« _ _ _ sucré 1 7

- café torefié 21

(4)

Alcoolat de canelle Prog. N*. 45

- - opiacé 7 4

- de genièvre composé . . 76

- - de myrrhe composé . i3, 4°, 78

- de raifort composé . 78

- de ravensara . . 7

- sucré . . . . 7

- sucré de cacao . 11,82

- de vanille . . 3a

Alumine . 52

- par précipitation ......... 76

Alun desséché . 07

Ammoniaque liquide . n

AMMONIURE de cuivre .... 2

ANTIMOINE . 58

ArsenIATE de soude . . 65, 27

Arsenic, considérations sur r . i4

AxONGE emplastique . . .68

Baryte crystallisée . . 54

- pure . 54

Baume anodin de Baies . 69

- d’arceus ou de arce . 9

- de .genevieve . 69

- opodeldqc . 64

- <■ de soufre de Rutand . 5i

Beurre lavé . 22

Bois de cerf ou corne de cerf ......... 20

Carbonate de fer . . n, i3

- de magnésie . y ï

- de soude . 21

Catholicum double . . . . 30

CÉRAT d’acétate de zinc .......... 66

- amygdalin . . . 3e

- de blanc de baleine . 25

- olivin ou de Galien .......... 83

- savorieux . . . . . 84

- de thérébentine . 83

Charbon animal ou des os . 44

purifié . 4

tiré du sang ........ 4

Chocolat . i5,65

(5)

CITRATE ammoniacal Prog. N°.

CONDITUM de pétales d’œillets . . . . . . . .

Confection d'hyacinthe .

CORNE de cerf en poudre ..........

Conserve de roses ............

- - de scilie .

DèCOCTUM acéteux de plomb .

- - - - - aqueux de la noix d’acajou .

- et gelée de corne et de cerf. ....

_ de genièvre . . .

_ - huileux de garou ........

_ d’ipécacuanha . .

_ . _ de pavot nitré .

- de polygala . .

- - - et de lichen. .

- de squine. .

Décoloration du vin rouge ...... .

Diachylon simple . , . .

Diascordium . '.

DISSOLU TUM acétique de fer . . . . . . ; .

- de zinc . . . . . . . .

- ammoniacal de cuivre . . .

- . - muriatique de fer .

- - nitrique de bismuth .

- de mercure .

Distillation du copahu .

- - de la corne de cerf .

- et pulvérisation de la jonbarbe . . .

Eau de baryte . , .

- de canelle. ' . , . . . . ... . . . .

_ éthérée camphrée ..........

_ de fenouil . .

_ _ i. hydro sulfurée . .

- saline alcoolisée. ..........

- -de-vie camphrée . - .

Eau distillée et alcoolisée d’opium. . . . . . .

- - - d’amandes amères . . . .

- de badiane . .

- de baume de tolu . .

- - et cohobée d’amandes amères .

- - de coriandre. . .

!9

3

53

77

77

. 20 59 75 83

55

56

57

. 58, 62

44

. 5, 80

28

. 20, 61, 71 59 55

. 20, 6l, 71

34

2

3r

39 5 4

. 16, 44

21 38

14 1 9

59

70

, 36, 43

5,17

.' 36, 43

: 53, 83

E;VU - d enula campana ..... Prog. N°.

•• - et extrait de genièvre . . . . . . . .

_ ; _ de menthe .

- ; - - - de myrrhe . .

- de souehet long. . . . . . .

- - de fenouil, . »

_ distillée, huile volatile et extrait d’absinthe . . .

_ _ _ _ de girofles .

_ _ et, extrait du laurier amandier.

- de tanaisie, , . .

- - - - d’iris . . .

- - - d’opium.

- - de pêchers .

- - - de sapin .

- - - de sauge .

- de thé

Eaux distillées, considérations sur les . ......

- minérales, généralités sur les . , ... . .

. - - ; - table synôptique des. ......

- - - 2e. 3e. 4e. classes des .

ElECTUAIRE aromatique opiacé. ........

- de benoîte. . , . . . .

_ _ , _ de canelle opiacé . .

- de corail composé. ........

- - huileux de quinquina .

- - de jalap composé .

- de kino .

- - - de poivre opiacé .

- - de Quarin, contre Thydropisie. , . .

- - - de safran composé . . . . . ...

- - - de scammonée .

- - scillitique d’hiéble, . .

- - de scordium opiacé . . , . . . . .

- - de senné et de rhubarbe . . . . . .

Elixir contre le tœnia. . .

. - de Garas . .

- de propriété . .

- viscéral d’ÜOFFMAN .

- - de ZANETTI . . .

Emplâtre adhésif

_ _ - d 'André de la Croix . . .

67 80

28, 34 60 69 48 46 26, 33 17,61 23

8, 0 1

52 74

39

1

53

2

3

4, 5,6 10 4q, 53

68

34 84

35

57,

40

69 12, 75

&

3o 4o 1 3, 40 75 4o 26 68 46

( 7 )

EMPLATRE de blanc de baleine. . . : î ï Prog. N»;

- - de cacao et d’oxyde de plomb .

- - de cantharides . . . 27,29.

- céracé arsenical. ..........

- extracto résineux de plomb. .

- gras de plomb .

- de mélilot simple.

- de mercure. ...........

- - d’oxyde plomb. . . 11,

- - avec l’huile de ricin. . .

_ _ _ , - 1 - saponacé ..... ~.

- de plomb avec le galbanum. . .

- - la graisse. . . . . . . . '

- - résinacé. . .

- de poix de Bourgogne. * ...... .

- de pyrèlhre . . . , . .. .

- de résine et d’élemi . .

- - de savon . . . . .. .. .

- - - 1 simple d’oxyde de plomb. . . .

_ de soufre et d’euphorbe. . . . . . . . 35,

Emulsion d’amandes douces et amères i . •*< . . . 10,

- . - - - - de pêchers. . .

- - de noisettes. . . : . . . . . . . .

Esprit volatil huileux de SlLVius . . . . . . .. .

Etain , sa pulvérisation .

Ether acétique. . . ... . . .• . .• . . .’

- camphré . 26,

- sulfurique. ............ 6,

Extrait d’ache des marais . . . . . . .

- alcoolique d'ail . . .

- d’écorces de sureau. .... :

- - de gayac. ........

- de noix vomique

- - d’alliaire.-

- d’angélique . 19,

_ aqueux et alcoolique de quinquina .

- de gayac . .

- - - d’arnica. ...... ï 20,

_ de badiane . - . 5,

EXTRAIT de bayes de bella dona . »... 6, 3 4,

_ _ _ _ de sureau.

Prog. N°.

i (8 )

Extrait de bella dona. : .

- de bile de mouton.

_ de bois de carfipèche ...

- - de botrys ambrosioïdes. . .

- de cantharides .

- de capsieum ou poivre d’Inde.

- de cascarille ......

- de chélidoine. ......

- de chiendent .

- de coriandre par décoction.

- infusion . .

_ de cresson . . .

_ de douce amère .

_ d’énula campana .

_ _ d’estragon .......

_ _ _ d’eupatoire. ......

_ ! _ de fenouil , par décoction . ,

- - - par infusion. .

_ _ de feuilles de bella dona. .

- - - de pêchers . . .

_ _ de fumeierre . , . .

_ de gentiane ......

___ _ d’hellébore noir .

_ _ _ de houblon .

- d’iris.

_ de jaiap. .......

_ de jusquiame. . . . . .

_ noire , , , .

_ _ de laurier amandier , . . .

- de mouron rouge ....

. - de la noix d'acajou ....

. - de nerprun alçalîsé . . . .

- d'opium. .......

, - de persicaire qcre. ....

- de quinquina. . t . . .

- - - , r sucré. , . .

- - de racines d’asperges . . .

- - - - - de fenouil. . . ,

- - de houblon . . .

- - - résineux de quinquina . .

rhubarbe de la Chine . .

47

a3

. 64

. . 53,83

. . 53, 83

. . 63

- 29

26, 3o, 33, 67

12

48

48

35

52

25

2r,38

28

i4

47

4, 36 16 45 59

77 70 7°, 73

69

3o, 78

27

8r

i'5

44

(9)

Extrait ,de rhubarbe indigène . . . . Prog. N».

- - de Moscovie . . . *

- - - de salsepareille ... . ' . . . . .

de sapin

- de sauge . .

- saturne de Goulard . .

- de scille . . . . . . . , .

- - de scordium .

- _ de senné . . ... . . . . *

- de sqùine . ... . . . ...

FÉCULE verte du cresson . . ... . . . . .

- - - dés plantes, sa préparation . . . . .

Fleurs de benjoin . . . . . .

Framboises : suc , sirop , pastilles de . . . . . .

Gelée de corne de cerf à l’absynthe .... . . .

- - de lichen d’Islande . . . .

- de salep . . . .... .

Gouttes blanches de Word . . . .

- - - hydragogues . ... . .. . ' . ~

GRAISSE considérations générales . . . . . -

- oxygénée. > . ... . .... r

HuilE d’amandes douces .... . . . . . .

- - ou beurre de cacao ..........

- - -camphrée . . . . ... . ... . .

. caustique de camphre ... . . . .

- - - concrète ou beurre de cacao . .

distillée de galbanum. .

- de lénu grec . . ... . . . . . . i

- - de muscades , par expression .

- d’œuf . . . ..... . . . . .

- pyrogénée de cire . . . .

___ sulfurée . ..... .... . r . v

- de thérébentine rectifiée . . . . . . . .

- volatile de citrons , par expression. . . ." . .

- - - rectifiée . .... . .

- de sauge . > -

ÏNFUS.UM acéteux de castoreum composé . . . . .

- - - - de colchique . . . .

: - ! - - - de romarin . . .

»- - - - - de scille . . . . . . . . . .

- - alcoolico-éthéré de canelle .

-44

44

ii

74

'P

P

4a 49 71 58, 6a 63 3i

5a, 65 83

5*7

42 64 21, 55 1, 4r 65, 73 37 83 8 23

Ü

$

82

i3

i3

I

3i

i3

42

58

( ïp )

INFÜSUM alcoolico-sulfurique de candie

« - alcoolique d’aü . . .

- d’aloës et de myrrhe

- d’ammonium ou gomme

- - d’angélique

. d’arnica .

- de benjoin . de benoîte . de canelle

. - acidulé

composé

du eapsicum

_ de colchique .

_ de digitale .

d’écorce de sureau

d’eupatoire . .

de fenu grec

de fougère composé

yanthe composé de muriate de fer .

- de la noix d’acajou

- de noix vomique

_ de pimprenelle.

- et résineux d’euphorbe

- de santal . . .

- de sassafras composé

- de sauge composé

- de scille .

de squine

de tolu

alcoolisé de rhubarbe .

aqueux de café torréfié .

- - - vert

68

?5

74

3?

55

8t

'4g, -53 2? 58

55 ■4 7

20

45

4*

12

39

26, 33, 8 6 47 38

P

, 59

20

77

72

56

78

54

61

57 3o

69

38

62

18, 35, 84 49

21, 37 20

ÎNFUSUM aqueux d'opium ...... Prog. N°. 5i

_ , _ - de squine . . . . . . . 62

_ - de thé . . 1

_ _ de digitale . 45

- éthéré d’acétate de fer . 78

- - - camomille composé . 22

- - de la noix d’acajou . 77

_ . _ de squine . . 62

- huileux fenu grec . 3g

- - - de la noix d’acajou . . . . . . 77

- de raifort composé. . 5o

- 1 vineux d’amandes composé ....... 72

- de colomb o . . 4o

- de gayac composé . . 5i

- - d’opium . ... r .... 12

- d’oranges amères . 4.0

- - de scille . 42

IRIS de Florence , eau , extrait, pastilles, sirop ... 4?

Kermès minéral , divers procédés ...... * 67

Laudanum liquide de Sydenham ....... 12

Laurier amandier, eau, extrait . 61

Lessives des savoniers . 49

Limonade sèche . 46

Liqueur de soude caustique ......... 4g

Looch marmelade . . 35

MAGISTERE de bismuth . . 34

Magnésie calcinée ou décarbonatée ...... 24,71

- carbonatée . . <jx'

MÉLLITUM acéteux de cuivre . 76

- - de fer . 6i

- de plomb . . 5g

- - de scille . . . 43

- acétique de zinc .......... 66

- de nerprun . . . n 0

- de roses . 60

- vineux de jaunes d’œuf . : 64

Mercure retiré du sulfure .

Mixture d’huile de thérébentiue et d’éther ....

* - oléo gommeuse . . . 35

Mucilage ou gelée de lichen . . . 2 ^

- - - - de salep ........ , 34

( œ )

Mucilage de guimauve : . . . .

MURIATE ammoniacal de fer . . .

- - - - de mercure . .

- d’antimoine .

. - - - - par sublimation.

_ de fer en déliquium. . .

_ desséché . . .

- de mercure ferré ....

. - par précipitation

- - sur oxydé . .

. - mercuriel doux . . . .

, - sur oxygéné de chaux .

- vert de cuivre .....

Musc artificiel. ......

Nerprun suc , sirop , extrait . . .

Nitrate ammoniacal de mercure. .

- d’ammoniaque .

- - d’argent crystallisé . . .

- fondu . . . .

- - de baryte .

- considérations sur les . ,

- - de magnésie.

- - de mercure ammoniacal. .

- crystallisé. . .

- de potasse fixé . . . .

- - - fondu ....

- - de soude .

Noisettes émulsion , pâtes , sirop . Noix d’acajou, examen sur la . . .

OlEo sacharum de citrons .

Onguent basilicum . . . . . .

. - détersif . .

- égyptiac . .

_ delemi . .

_ émollient de JANIN. . .

_ de plomb camphré . . .

_ _ _ - de poix noire. . . . .

_ _ _ _ _ sèche .

_ _ _ _ sulfuré ....

Prog. N°. 29

. . . . 11.60

.

. . . . 12.

-9

. . . . 7 1

. . . . 7 1

. . . . 60

. . . . -, 43, 78

. . . . 26,33

. , . . 43

77

. . . .

. . . . 57

. . . . i5

.... 3>

3

. . . . '5j

. . . . 4i

. . . . 1

. , . . . 72

. . . . 2

. . ; . 25

. . . . 79

. . . . 3i

. . . .... 60

.77

. . . . i3

. . . . 2 9

. . . . 64

. . . . 76

7?

10

29

22

70

42

5!

scillitique Je styrax

( i3 )

ONGUENT thérébentiné de santal .... Prog. N°.

OpîAT dentifrice .

Opium en poudre . : .

Opodeî DoC , note sur ce mot . .... . . .

OXALATE acidulé de potasse . . . . . . ...

- - considérations sur les . . . ....

- - de^ potasse et de soude. . .

Oxyde d’antimoine hydrosujfuré brun . ... . .

- blanc dp bismuth . .

- caébonaté de ctriÿre, .

- de cuivre ammoniacal - .

- de fer brun . % . .

- gris de mercure ammoniacal. . ...

- hydrosulfuré d’antimoine , par divers procédés. .

- muriaté d’antimoine. . . ...... . .

- de mercure .

- noir de fer . .

- potassé d’antimoine demi vitreux .

- rouge de fer . .

- - de mercure par l’acide nitrique. ...

- - de zinc. , . . . .

69 34 8, 73 . 64

77

79

34

55 62 61

45

67

15 7

56

16 56 10 18

- - par précipitation

OxYDULE noir de mercure . . .

Pastilles aux amandes . . . .

- de pêchers

_ benzoïques .

_ . au beurre de cacao . .

- de cacao. . . . . .

- de canelle . . . ...

- de chocolat à la vanille

- - : - corroborantes . . . .

- à l’épine-vinette . . .

- à la fraise . . . . .

_ - à la framboise . . . .

- de groseilles .

- de guimauve . .

_ _ . d’ipécacuanha . . . .

- à l’iris . .

- - - de lichen . . . .

_ _ de menthe . .

_ _ ■— ». d’opium ......

. . 48

. . 32

. . io,36.46

, . 66

. . 42

. . 8, t3

. . 65

. . 28

. . 23

. . 2 4

. . 19

. . 3

. . 9, 24

. ; 81

. 6, 84

. . 2g

. . 32, 65

25, 34, 76, 84

. . 8,76

( U )

Pastilles de santal . : : :

- ou tablette à la rose . . . .

- - de tolu ...... '. . .

- - de vanille . . . . . . . 8,

Pâte d'ache . . . .

- d’amandes sucrée. . . " . . . . .

de cacao sucrée . . . .. . .

- de guimauve. . . . . . . .

de jujubes . ........

- de lichen d’Islande. . . . . ,

. . - de noisettes sucrée . ..

- de réglisse1 . .

- - - - blanche. ......

A- - - - noire .......

__ _ _ _ sucrée d’amandes de pêchers. . . .

Pilules d’aloës et de cainboge .

. - - aloëtiques ferreuses . .

- - - mercurielles .....

_ d’Anderson. . , . .

- d’arnica antimoniées. . . . ' . .

- - astringentes . . . . . . .

- balsamiques de morton. ....

I - - benzoïque d’ammonium ....

- - de historié opiacées. . . . . .

- - de cynoglosse. . .

- - - desobstruentes de ïtlCHTER. .

- de gamboges composées ....

- de fer avec myrrhe. ....

- - helléborées . .

- hydragogues de Bontius . , . .

; - - mercurielles de Keyser . . , .

- - de mercure et de scammonée . .

- - mercurielles antimoniées . . . .

- - de myrrhe et de castoreum opiacées.

- - de plummer .composées . . . .

- résolutives de Selle . ,

—, - sayoneustes de gayac et de mercure .

- - - de styrax opiacées ......

- toniques de BACHER . . . .

PdiMMADE d’ail .

«rr de la coque d’acajou . . . . .

Prog. N*. 54

. . . . 6 ; 62

. . i3,35,64,72

12, i5, 24, 36, 43*82 . . . . 45-

.... 16, 36

.... i5, 55

26, 33, 48, 53, 69, 79

20 €0 4, 38 3o 3t 66 56 68

76

56

54

20

18

18

20

6

54

1, 27, 39 5r 28

1

3q 1 4 63 6 63

8r

8i

57

28

68

7.9

( <5 )

Pommade de garou ........ Prog. N°. 76

- de genièvre . 81

- mercurielle arnmoniacée et camphrée ... i5 -

- - - au cacao. ........ 4, 46

_ ou onguent de cantharides opiacé . ^ . .63.

- avec l’oxyde rouge de mercure. . ... . . . 26, 33

- - - - de peuplier. . . . . . . . . . . 80

- populeum simple. ......... 80

- de romarin ammoniacé ........ 22

- de scille et de digitale 72

- de veratrum . 12

PER-OXYDE de fer . 9

Petit-lait clarifié. . 5o

Phosphate de chaux et d’antimoine . . 17

- - - de mercure . 3o

- de soude. . 17,30

PIERRE divine ou ophtalmique . . . 1 4

- infernale . 3

Potion amandée ou émulsion simple. ...... 36

POUDRE amère .vermifuge. . 76

- d’albumine . 2

- de canelle composée . . . . . . . 44> 55, 68

- de chardon béni et de séné . 75

- de corail composée . . 34, 55

- de coraline composée . . . . . . . . 40, 7 4

. - de craie composée . 80

- - - opiacée . . . 80

- de DOWAR . . 3i

_ de gentiane composée . 7 4

_ d’Ipécacuanha opiacée . ........ 3i

_ de james ........ . iG

_ de jonbarbe . . ... . 48

_ _ saline effervescente. ......... 72

- de scammonée composée ........ ^5

- scillitique saline . . 42

- de soufre et d’oxyde de plomb. ..... 77

Précipité blanc . . 7

Préparation de la graisse de porc . 27

- de la fécule verte des plantes . 3x

Protosulfate de fer . q

Protoxyde de fer . xjj

(,i6 )

PrüSSIATE de chaux ........ Prog. N°. 17, 36

- de chaux avec I’cau d’amandes amères . . . 36, 43

- de cuivre . . . . 43

- - de fer . . 4

- de mercure . 12

- de potasse et de fer . 4

PuLPE.de casse sucrée. ...........

- et conserve de cynorrhodon . . °o

Pulvérisation du zinc. . . 4*1

Quinquina , extrait de . ®

- saçcharin . ^

Remède de DüRANDE , fondant des calculs biliaires. . 82

RÉSINE d’ammonium . . > 7^

» - de gayac. . .

RÉSINOÏDE d’indigo . .

_ , - de succin . 77

RHUBARBES, caractères et différences . 44

RoOB de bella dona ^ 34

- de nerprun .

- de sureau .

Savon ammoniacé et camphré . . , . - 87

- antimonié ou stibié .......... 87

, - aromatique ammoniacé 64

- de blanc de baleine . . 43

- de cacao, . . 49» 64

•— - de camboge . 43

- de copahu ......... f . . 84

- de graisse ou de suif. ......... 49

- d’huile de ricin. . . 19,38,64

- de jalap a3

- médicinal. . 49

, de scammonée , 47

Sirop d’absynthe et de tanaisie ........ 80

- d’amandes d’acajou. .......... 79

, - - - ou émulsif .... . 65

- - de pêchers ....•••■•• 60, 66

- - anti-scorbutique . . . r 20, 5o

f - de badiane .,....••••••• 5, 17

- de café torréfié. . . » . 21,37

- - - vert a3

r_r_._ de . canelle par infusion . .... , . 16, 43, 44i 88

de capillaire. I

- composé .

de chiendent . . .

de choux rouges . .

des cinq racines . . .

de douce amère . ,

à l’eau alcoolisée d’opium. * de coriandre . .

- - distillée d’opium .

- de tolu .

- - de roses. . . .

d’écorces d’oranges. . .

émulsif de cacao . . .

émulsif de noisettes . .

- de pistaches . .

d’épine vinette ....

d’éther . .

de fenouil .

de figues. . . . . .

de fleurs d’oranger . .

de fraises .

de frambroises . . . .

de gomme adragant . .

- arabique . .

de groseilles .

- - blanches

de guimauve par infusion, d'huile d’amandes douces.

- - de ricin. . . .

d’iris de Florence . . .

de jujubes composé . ,

- opiacé . . .

de mauves .

de menthe . , . . .

- poivrée. . .

de mou de veau . . .

de mousse de Corse . de nerprun ..... de noisettes . . . .

d’orgeat .

Prog. Nc

8, 52,

3i

i3, 40, 78

64

74

27

29 70 53 73 79

37, 69, 71

73

10

46

32

48

25

6, 39 !9 3

20, 5o 32 9

24

14

1, 4i 61 47

52 83 26, 33

28

34 8 80 54, 59

( i«)

Sirop pectoral de MaloSt. . . . : . Prog. N°.

- de quinquina et de raifort composé . ,

- de racines d’ache composé . .

- de raifort pomposé . . . . . 20,

_ - par distillation . . . .

- - par expression des sucs . .

- de réglisse . .

- de rhubarbe composé . .

- de safran . 12,491

- de scille fraîche . .

_ de serpentaire de Virginie .

- - de squine . t58,

- de storax . 45,

- de thé. ; . . . . 1,

- de tolu . . . 18,

- de vanille. . . . . - . . . 22, 3o,

- vineux de quinquina . i5,

- de seille . .

SoLUTUM alcoolico éthéré de muriate de fer ... .

- alcoolique de la fécule de cresson .....

- de la résinoïde d’indigo ....

- éthéré de muriate de fer . .

- de nitrate ammoniacal de mercure ....

1 - nitrique de camphre .

- potassé de camboge . . .

- de potasse décarbonatée ou caustique . . .

SOUCHET long, eau , extrait .

Sous CARBONATE de plomb .

- de potasse .

SQUINE, examen de la . . .

- sa pulvérisation .

Sublimé corrosif .

Suc de choux rouges. . . . . . .

- de citron . .

- d’épine vinette . . . . .

- de fraises récent . .

- à conserver . .

de framboises pour conserver

83

56

63

5o

84

84

38

57

5cj

,67

53

Ü

55

35

,81

36

76

42

63

28

71

5?

83

42

17

69

3

25

62

62

78

7<

i3

2

J9

19

3

( 19 )

Suc de framboises récent.

- gommeux de réglisse . .

- de grosseilles blanches .

- à conserver . .

- - rouges . .

- à conserver . .

- de nerprun .

SUCRE à l’acide du citron .

- au baume de tolu .

- caudi .

- d’ipécacuanha .

- d’orge .

- ou pastilles aux noisettes . . . .

- rosat .

Sulfate d’ammoniac .

- ammoniacal de cuivre ....

- considérations sur les ... .

- de cuivre .

- - ammoniacé. ....

- - et d’alumine nitraté. .

- de zinc . .

Sulfure d’antimoine arsénié ..... - - mercurisé rouge et noir

- - - arsenical antimonié .

- _ de baryte ........

- . - deTer. ..........

- - - vert .

- - hydrogéné de soude ....

- de potasse .

Tablettes de baume de tolu ....

- au citron .

r - ou pastilles de café ....

- - à l’eau d’opium. .

- à la rose . < .

- sucrées d’acide tartarique . .

- ou sucre à l’eau de canelle. .

- toniques . .

- au vinaigre framboisé. . . .

Tartrate ammoniacal de potasse . . .

. - == de baume de tolu . , . . »

Prog. N°. 3

. . . . 7.84

.... 2-4

. . . . 24

.... 9‘

. 9

. . . .

. . . . 7

. . . 18, 35

.... 36

.... 6-

... 3s

. . 6o

.... 37, 47

. . . . 75

. . . . 2, 55

.... 49

. 3i

. . . . 72

. . . . i4

. . ; io, 24i 48 . . . . 47

. . . . 58

. . . 14, 47,65

. . . . 54

. . . . 35

. . . . 59

. . . . i4

. . 7, 20, 25, 52

. . . . 18

. . . . 5o

. . . 32

. . . . 5i

. . . . 35, 80

.... 48

.... 44

.... 22

*4

.... 32

.... 35

( 20 j

Tartrate de mercure i ..... . Prog. N°.

- - de potasse . 7 . . .

- de soude et de potasse .

- potassé . . .

Teinture éthérée d’acétate de fer. . * . . . . .

- de gayac .

- de jalap . . . .

Terre foliée- de tartre . .

Thé , infusum , sirop , eau distillée et extrait . .

TROCHISQUES sucrés ou pastilles d’iris ......

Vert de vessie. * . .

Vin scillitique .

Vinaigre aromatique .

- distillé . . ; . . . . . . . . . '

- scillitique . . .

32

16

16

24

7t

38

19, 45

47

70

42

i3

25

42

FIN.

VALADE , Imprimeur du Roi et de S. A, R. Madame.

m

TABLE SYNOPTIQUE DES EAUX MINÉRALES.

EAUX MINÉRALES MÉDICINALES.

Aquœ médicatœ , naturales , des Latins, hydata pharmacodé , ou autophyé des Grecs.

Celles qui, sortant du sein de la terre, sont natu¬ rellement cliarge’es de substances propres à déter¬ miner la guérison de quelques maladies. Comme les effets salutaires de'ces eaux dépendent non-seulement du temps, du mode de leur administration, mais encore de leur composition , il faut , pour les bien apprécier, considérer i.® la disposition delà source, la quantité d’eau qu’elle fournit , la manière dont elle s’écoule ; sa direction , les dépôts qui se forment à son fond ou sur ses bords, la nature du terrein en¬ vironnant, les plantes qui y croissent; 2.® les qua¬ lités physiques ou sensibles de l’eau, telles que la température , l’odeur , la saveur , la limpidité , les phénomènes qu’elle présente en la puisant , en la faisant bouillir , en la conservant , etc. ; 3.° après ces premières considérations générales , on fait usage des réactifs, qui ne sont que des moyens d’essai, pour appercevoir la nature de ces eaux; 4-° on pro¬ cède ensuite à la distillation , k l’évaporation de ces eaux, dans des vases convenables ; on en observe les phénomènes , on en recuille les produits , on les soumet à un examen ultérieur , par le moyen des dif- férens acides ou alcalis appropriés; 5.° enfin, on pèse, on compare les différens produits que l’on a ob¬ tenus; on en détermine la quantité, les proportions respectives , et l’on essaye de former une eau artifi¬ cielle , semblable , par ses propriétés , à celle que / l’on examine.

Comme ces eaux sont eu très-grand nombre et diffèrent beaucoup par leur composition , on les a divisées, d’après leur température, eu chaudes ou thermales , et en froides : d’après leurs qualités ap¬ parentes , on les a nommées gazeuses , salines , alca¬ lines •, sulfureuses , terreuses , savonneuses , etc. Fourcroi en distingue neuf classes, savoir : r.° aci¬ dulés froides ; a,® acidulés chaudes ; 3.° sulfuriques salines ; 4-° muriatiques salines ; 5.° sulfureuses simples; 6.® sulfureuses gazeuses; 7. 0 ferrugineuses simples ; 8.° ferrugineuses acidulés ; 9.° sulfuriques ferrugineuses. Saunder en fait douze classes , savoir :

i.° eaux froides simples, Malvern, Hofywell; 2.® ther¬ males simples , Bristol , Maltock , Buxton ; 3.° sali¬ nes simples, Sedlilz , Epsom , La mer ; 4-° fortement carboniques alcalines, Seltzer ; 5.° simplement car¬ boniques chalybées , Tunbridge ; 6.® carboniques chalybées chaudes , Bath; 7.0 fortement carboni¬ ques chalybées; Spa , Pyrmont) 8°. salines carbo¬ niques chalybées , Cheltenham ; Scarbourough ; 9.® chaudes salines carboniques chalybées , Vichy , Carlsbad ; io.» vitrioliques chalybées , Hartfell ; 11.0 sulfureuses froides , Harrowgatt , Moffal ; 12.0 sulfureuses chaudes alcalines, Aix, Borset, Barrèges.

Mais, quelques nombreuses que soient ces divisions, elles ne peuvent comprendre exactement les variétés des eaux minérales; on se borne donc à les rappro¬ cher par leurs caractères principaux , et on les di¬ vise généralement en quatre classes , savoir ;

CLASSE PREMIÈRE.

EAUX HYDRO-SULFUREUSES. Sulfureuses , hépatiques.

Toutes ont une odeur fétide d’œufs couvés , une saveur nauséeuse , et contiennent du gaz hydrogène sulfuré, ou des sulfures hydrogènes, terreux, salins, souvent associés à différens sels ; toutes noircissent l’argent, l’acétate de plomb; forment, avec le nitrate de mercure, un précipité noir; dégagent du gaz hy¬ drogène, ou précipitent du souffre par l’addition de l’acide muriatique oxygéné, sulfureux; presque toutes sont chaudes ; quelques-unes froides.

CLASSE DEUXIÈME.

ACIDULES, GAZEUSES, Spiritueuses , Carboniques.

Toutes sont inodores, pétillantes, avec une saveur aigrelette , piquante , qui se dissipe par l’ébullition , le contact de l’air; elles rougissent généralement l’infusum de tournesol; forment un précipité blanc avec de l’eau de chaux ; toutes contiennent du gaz acide carbonique ; souvent plusieurs sels alcalins , terreux ou martiaux : les unes sont chaudes , les autres froides.

CLASSE TROISIEME.

EAUX FERREUSES ou FERRUGINEUSES.

Martiales ou Chalybées.

Ces eaux , qui sont en grand nombre , ont une saveur métallique acerbe, styptique. Parle contact de l’air ; elles se couvrent d’une pellicule irisée; bru¬ nissent par l’infusum de galles : elles contiennent du fer qui, le plus ordinairement, est tenu en disso¬ lution par l’acide carbonique ; on y trouve aussi plu¬ sieurs sels , et quelquefois un peu de gaz hydrogène sulfuré : on les divise en chaudes et en froides.

CLASSE QUATRIÈME.

EAUX SALINES.

Ces eaux minérales, qui tiennent en solution une ou plusieurs espèces de sels, sont plus pesantes que les autres ; elles ont une saveur amère, piquante , fraîche; elles sont inodores , à moins qu’elles tiennent un gaz sulfuré: la soude, la potasse, l’ammoniaque y forment des précipités; et elles fournissent, par l’évaporation , les différens sels qu’elles contenaient ; on les divise en thermales et en froides,

§. I. Sulfureuses, Chaudes ou Thermales.

On en connaît un grand nombre. Les principales de France se trouvent aux endroits ci-désignés :

1. ° Bareges, village des Hautes-Pyrénées , trois sources principales dont la température est de 3o à degrés.

2. ® Saint-Sauveur, bourg près deBarèges, source analogue, mais moins abondante et moins chaude.

3. ® Bonnes, village des Basses-Pyrénées , à 7 lieues de Pau, dans lequel il y a trois sources dont la tem¬ pérature est de 26 a 37 degrés.

4. ° Cauteretz, village des Basses-Pyrénées , à 7 lieues de Barèges, dix sources abondantes d’une tem¬ pérature de 22 à 63 degrés.

5. ® Cambo, village idem, à 3 lieues de Bayonne, deux sources sulfureuses à 21 degrés de température, une source d’eau froide ferrugineuse.

6. ® Arles, Pyrénées-Orientales , village près Arles, eaux simplement sulfureuses de à 60 degrés de température.

7. ® Bagnères de Luchon , Haute- Garonne , bourg, cinq sources sulfureuses principales d’une température de 3o à 62 degrés et deux d’eaux salines froides.

8. ® Evaux , Creuse , plusieurs sources dont la température est de à 60 degrés.

9. ® Ax, Ariège, ville à 4 lieues de Tarascon, trois sources principales dont la température est de 22 à 70 degrés et qui varient dans leur nature.

10. ° Digne, Basses-Alpes , ville à 7 lieues d’Embrun, eaux sulfureuses salines de 27 à 38 degrés de tem¬ pérature.

11. ° Greoux, Basses- Alpes , bourg à 1 3 lieues de Marseille, eaux sulfureuses salines de 3o à 3i degrés de température.

12. ® Bagnols, Lozère, village à 2 lieues de Mende, température de 43 degrés.

13. ° Saint-Amand, Nord, ville à 3 lieues de Valenciennes, température de 18 à 27 degrés.

14. ® Bourbon-Lancv , ville de Saône et Loire ,. à 7 lieues de Moulins.

îfi.® Evaux, Creuse , petite ville à 9 lieues de Guéret, de à 5o degrés de température.

§. II. Sulfureuses froides.

1. ® Enghien ou Montmorency, Seine et Oise, à 4 lieues de Paris.

2. ® Rocheposai, département de la Vienne, ville à 5 lieues de Châtellerault.

A cet ordre des eaux sulfureuses, qui sont le plus fréquemment employées en France, on peut ajouter celles d 'Aix-la-Chapelle , dont la température est de 75 degrés; celles à’ Aix, au Mont-Blanc; de Bade en Suisse; de Bade en Souabe; de Lenck ,dans le Valais; de Wisbaden , près de Mayence; d 'Acqui tn Italie.

§. I. Acidulés thermales.

1. ® Néris, Allier, bourg à une lieue de Mont-Luçon, quatre sources dont la température est de à 5a degrés.

2. ® Chaudes-Aigues , Cantal, petite ville k une lieue de Saint-Flour, douze sources d’une température de 57 à 64 degrés.

3. ® Mont-d’Or, Puy-de-Dôme , village à 8 lieues de Clermont, quatre sources différentes par la compo¬ sition et par la température , qui est de 10 à 43. degrés.

4*° Clermont-Ferrand , capitale du Puy-de-Dôme , deux sources k une température de 25 degrés.

5. ® Saint-Marc, Puy-de-Dôme , k un quart de lieue de Clermont, deux sources k la température de 24 k 28 degrés.

6. ® Dax, Landes , ville k 10 lieues de Bayonne, quatre principales sources peu gazeuses, dont la tempé¬ rature est de 25 k 66 degrés.

7. ° Encausse, Haute- Garonne , village k 3 lieues de Saint-Gaudens , trois sources dont la température est de 19 degrés.

8. ® Bagnoles, Orne, eau gazeuse, saline, dont la température est de 22 degrés.

9. ° Ussat , Arriège, village près de Tarascon, une source dont la température est de 3o k 35 degrés.

§. II. Acidulés froides.

1. ® Pougues, Nièvre, bourg k 2 lieues de Nevers.

2. ® Chateldon, Puy-de-Dôme , ville k 3 lieues de Cusset, deux sources principales.

3. ® Bar, idem, village kg lieues de Clermont , trois sources principales.

4. ® Sain t-Myon , idem , village k 2 1 lieues de Riom , plusieurs sources semblables.

5. ® Medague, idem, village k 3 lieues de Clermont, deux sources k-peu-près identiques.

6. ® Vicq-le-Comte, idem, ville k fi lieues de Clermont, deux sources.

7.0 Mont-Brison, Loire, trois sources un peu différentes par leur composition.

o.® Saint-Gaui.mier , Loire , ville k 3 lieues de Mont-Brison, eau fortement chargée de gaz carbonique. 9.0 T.angeac, Haute-Loire , ville k 7 lieues du Puy, deux sources principales.

icv® Chatelguyon, Puy-de-Dôme, village k une lieue de Riom, cinq sources d’une température de 3o degrés.

ii.® Bagnoles, Orne, petit bourg a ia lieues d’Alençon.

On peut ajouter k cette section les eaux de Seltz, qui sont fréquemment employées; celles Ville- Franche aux Basses-Pyrennées; d e Roisdorff', village k une demie lieue de Bonn, l’on trouve deux sources , l’une gazeuse saline, l’autre fortement martiale.

§. I. Ferrugineuses acidulés thermales.

1.® Vichy , Allier , ville k i5 lieues de Moulins , sept sources , qui diffèrent un peu par Ta composition et dont la température est de 22 k 46 dégrés.

a.® Bourbon-Larchambault , idem , ville k 7 lieues de Moulins , plusieurs sources dont la température est de 58 à 60 degrés.

3.® Rennes , Aude , village k 7 lieues de Carcassonne , sources d’une température de 37 k 4g degrés , et deux froides.

§. II. Ferrugineuses acidules froides.

I. ® Forges , Seine-Tnféricure , bourg k 4 lieues de Rouen, cinq sources qui différent un peu les unes des autres.

а. ® Aumale , idem , ville k 14 lieues de Rouen , trois sources k peu près identiques.

3.® Rouen, idem , trois sources principales , dites de la Maréquerie.

4-° Bussang , Vosges , village k 10 lieues de Plombières, cinq sources plus ou moins chargées de gaz car¬ bonique et de fer.

5.® Contrexville, idem , village k 6 lieues de Bourbonne, eau très-légère.

б. ® Saint-Pardoux , Allier, hameau k 3 lieues de Bourbon-Larchambault, source pétillante , ayant une odeur vineuse , tenant en solution du carbonate de fer.

7. ° Tongres , Meuse-Inférièure , deux sources différentes en proportion.

8. ® Ferrières , Loiret, fontaine tenant du sulfate de fer.

Saint-Gaudon , 1

Noyers , > idem , eaux martiales peu chargées de principes médicamenteux.

v Segray , J

i.° Vals, Ardèche , six sources qui diffèrent un peu par leur nature, et tiennent du sulfate de fer et quelques sels alcalins et terreux.

I I. ® Cransac, Aveyron, deux sourees principales , dont l’une tient du sulfate de fer et de magnésie.

12.0 Alais -, Gard, deux sources tenant du sulfate de fer , etc.

13. ® Provins , Seine et Marne, une source tenant du fer oxydé et de l’acide carbonique.

14. ° Passy , près Paris , deux sources principales tenant du sulfate acidulé de fer.

15. ® Laifour , Ardennes , dans les bois de Revin , k 4 lieues de Mézières.

On peut rapporter k cette Section les Eaux de Spa , qui sont fréquemment employées , et un grand nombre d’autres plus ou moins chargées de fer et de différents sels, qui se trouvent en France.

§. I. Eaux salines thermales.

1. ° Balaruc, Hérault , quatre bains principaux, dont la température est de 5o degrés.

2. ® Bagnères-Adour , Hautes-Pyrénées , deux sources principales dont la température est de 43 k 58 degrés.

3. ® Aix, Bouches-du-Rhône , plusieurs sources dont la température est de 32 k 34 degrés, qui contiennent des carbonates de chaux, de magnésie, du sulfate de chaux, de l’oxygène, et même une matière que l’on dit végéto-animale.

4-® Plombières , plusieurs sources différentes par leur composition, les unes sulfureuses, d’autres ferru¬ gineuses , enfin d’autres tiennent une sorte de gélatine animale.

5. ® Bains, Vosges , plusieurs sources approchant de celles de Plombières.

6. ® Luxeuil, Haute-Saône , trois sources principales dont la température est de 23 k 4 2 degrés.

7.0 Bourbonne-les-Bains , Haute-Marne , source salée , amère , dont la température est de 46 k 69 degrés. 8.® Sylvanès, Aveyron, eau d’une saveur salée, acerbe, ferrugineuse, chaude k degrés.

9.0 Lamotte , Isère , eau dont la ehaleur approche dit-on de 84 degrés.

10. ® Caevern , source saline k 19 degrés de température.

§. II. Salines froides.

î.° Pouillon , Landes , source considérale, saline et un peu martiale»

2. ® Jouhe , Jura , source peu chargée de sels.

3. ® Merlange , près Monlereau , eau saline dite savoneuse»

On doit rapporter k la première section de cet ordre les eaux de Lucques, en Italie, un grand nombre d’autres qui se trouvent en Sicile, près de Naples; et k la seconde section on doit ajouter les eaux de Sedlilz ou Seydschutz eu Bohême; à’ Epsom en Angleterre , etc.; on doit sur-tout y ajouter Veau de mer, qui non-seulement contient de l’acide carbonique, des carbonates de chaux et de magnésie, des sulfates de chaux et de magnésie , des muriates de soude et de magnésie , mais encore , comme l’a observé M. Cizos, membre du Jury médical, une matière particulière dont il n’a point encore déterminé la nature.

A Versailles, de l’Imprimerie de I. JACOB, Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical , etc., etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3, près la Place d’ Armes.

.A MESSIEURS

BLONDEL, Ex-Pharmacien à Coutance ,

ET

LEBOURGEOIS, Pharmacien de la Maison militaire du Roi , à Y ersailles ,

Comme un faible témoignage de respect et de la plus vive reconnaissance s

MAGNY.

N°. i.

N.» i.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

( 6 )

sur le thé j lutter soigneusement et distiller pour retirer 5oo grammes d’eau distillée.

Passez par un linge ce qui restera dans la cucurbite -, faites évaporer en consistance d’extrait.

HUILE D’AMANDES DOUCES.

Amandes douces récentes . 4°oo gram.

Frotter les amandes dans un linge neuf et rude ; les piler dans uja mortier de marbre , jusqu’à ce qu’elles soient réduites en pâte ; les enfermer dans un sac de toile de coutil, et les soumettra ^ la presse.

Nota. Le candidat présentera J.e marc dont il aura sé¬ paré l’huile.

SIROP D’HUIDE D’AMANDES DOUCES.

Huile d’amandes douces Gomme arabique.

‘Sticpe très-blanc . . Eau. ........

] , dp çhaq.,

Oleo-saccharum de citron. . . . .

12 5 gram.

xboo gram. 6oo gram. q. S.

On mêle avec^ soin dans lin mortier dq marbre, l’huile, la gomme et le sucre ; on ajoute l’eau par petites pointions et en agitant fortement -, , ou .chauffe légèrement , et au moment d’intrpduire Je. sirop .chaud. dans des bouteilles, on ajoute l’oleo-sftceharum.

HUILE DE SASSAFRAS.

Sassafras coupé . 4ooo gram.

Mettez dans la cucurbite d’un alambic 2000 grammes de sassafras avec suffisante quantité d’eau -, distillez pour retirer l’huile volatile, et tenez compte de la quantité produite.

Versez sur les 2000 grammes de sassafras restant, l’eau de la première distillation ; distillez , retirez l’huile et dé¬ terminez la quantité qui aura été produite dans cette deuxième opération.

EXTRAIT DE BOIS DE CAMPÉCHE.

Bois de Campêche . . . . ; 2ppo gram.

Faites infuser , à la température de l’atmosphère , pen¬ dant douze heures , dans suffisante quantité d’eau , puis assez par une étamine et faites évaporer en consistance d’extrait. v

PILULES DE GAMBOGE COMPOSÉES,

ou Tljdragogues de Bontius.

Gamboge ou gomme gutte. . V

Aloës citrin. . . ... . . Ç de ch. 25 gram.

Gomme ammoniaque. . . . )

Vinaigre blanc très-fort. ...... q. s.

Pulvérisez séparément les trois gommes résines, mêlez-les

(8)

ensuite, versez dessus sufisante quantité d’acide acéteux; faites fondre à une douce chaleur, et quand la solution sera complette passez-fe. 4 travers. VU linge , placez-la sur un feu doux et procédez à l’évaporation, jusqu'à consistance de masse pilulajre.

NITRATE DE MAGNÉSIE. ffîtrm à base. de magnésie. (Derian..)

On met. dans un ballon de la magnésie pure ou çarbonatée, on y verse peu à peu de l’acide nitrique affaibli par une certaine quantité d’eau, et en quantité suffisante pour en faire la dissolution. Lorsque la saturation est complette , on filtre , on met la liqueur filtrée dans une capsule que l’on place sur un bain de sable échauffé ,• et , par une évaporation convenable, on obtient le nitrate de magnésie, sel neutre, d’une saveur âcre, très -amère, qui crystallise en prismes qüadraugulaires -, il est déliquescent, soluble dans l’alcool, et se décompose entièrement par l’action du feu.

Ces differentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Magny , de Versailles , Département de Seine et Oise ,

A LA MEILLEURE

DES MÈRES,

Comme un témoignage sincère de Reconnaissance et de l’Amour filial.

PANNETIER.

N°. a.

' ,■?. ,i ;r ;i ' ' ï

-

Z

N.» 2.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Ghaussier , Professeur de Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur \, Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de S Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d' A griculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse .

M. Colombot. .... 1

M. Cizos . -> Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . j

M. Gallot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury Médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire trai¬ tera des généralités des Eaux Minérales.

SUC D’ÉPINE -VINETTE.

Épine-vinette très-mûres. . 2000 gram.

Égrapper soigneusement les épine-vinette , les écraser dans un vase de grès; passer sur un tamis de crin avec légère' expression; filtrer et renfermer dans des bouteilles bien bouchées.

SIROP d’ÉPINE - YINETTE.

Suc d’épine-vinette . . 5oo gram.

Sucre blanc. ............ 1000

Faire fondre à une douce chaleur dans un poêlon d’argent.

PASTILLES A L’ÉPINE-VINETTE.

Sucre blanc. . 5oo gram.

Suc d’épine-vinette . s. q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent et couler à la goutte.

ALBUMINE DESSÉCHÉE ou POUDRE D’ALBUMINE.

On met dans des assiettes de faïence ou de porcelaine trois ou quatre blancs d’oeufs frais dont on a séparé le jaune et les chalases; on expose ces assiettes à la chaleur du soleil, ou bien on les place dans une étuve dont la température n’excède pas 3o degrés ; et , par l’évaporation graduée de la partie aqueuse, les blancs d’oeufs se réduisent bientôt en une substance concrète, cassante, incolore, qui a l’apparence, cornée , s’enlève facilement des assiettes , et que l’on réduit en poudre en la pilant dans un mortier de marbre et la passant au tamis.

Cent grammes de blancs d’œufs frais se réduisent par la dissécation à 45 grammes ou environ.

La poudre d’albumine triturée avec de l’eau est facilement soluble , et elle peut être employée comme M. Chaussier l’a indiquée depuis long-temps (Encyclopédie , article Albumen ), non-seulement dans quelques collyres, mais encore dans des potions, des bols et autres préparations médicinales extem¬ poranées. Triturée avec le camphre , la poudre d’albumine en facilite la solution dans l’eau, et altère ou décompose plus ou moins complètement différens sels ou oxydes mé¬ talliques.

Pour s’en assurer , le récipiendaire fera les expériences suivantes, dont il présentera les produits au Jury médical, en rendant compte des phénomènes qu’il aura observés.

x.° On triturera dans un mortier de verre 3 grammes de muriate de mercure sur-oxydé avec 6 grammes d’albumine desséchée, et en y versant peu à peu i5o grammes d’eau ;

( 7 )

2.° On fera la même opération avec l’acétate de cuivre crystallisé ; 3.° avec l’acétate de plomb ; 4-°avec le sulfate de zinc; .5° avec le sulfate de fer; 6.° avec le muriate de mercure crystallisé; 7.0 avec l’oxyde rouge de mercure ; 8.° on essayera aussi l’action de l’albumine sur la résine de gayac , et on rendra un compte exact des phénomènes de ces diffère ns essais.

SULFATE AMMONIACAL DE CUIVRE, ou AMMON1URE DE CUIVRE. (Pharm. d’Édimb. )

Sulfate de cuivre . . 64 gram.

Carbonate d’ammoniaque . 96

Mêlez soigneusement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’effer-» vescence ; filtrez et comprimez le résidu sur des feuilles de papier Joseph ; desséchez à une douce chaleur, et conservez dans un vase bien bouché.

DISSOLUTUM NITRIQUE DE MERCURE.

Mercure . 90 gram.

Acide nitrique . . i5o

On met le mercure dans un matras de verre, on verse dessus l’acide ; il s’excite un mouvement d’effervescence jusqu’à l’entière dissolution du mercure, dissolution que l’on peut hâter en exposant le matras à une douce chaleur.

Lorsque la dissolution du mercure est complète, on la conserve dans un flacon bien bouché.

U)

Mais lorsque cette préparation est destinée à de nouvelles ■combinaisons, il faut employer un acide nitrique pur, affaibli par une petite quantité d’eau, et faire la dissolution à froid et très-lentement.

Étendu d’une certaine quantité d’eau , ce dissolutum forme Y Eau mercurielle de Charas, YEssence anti-vénérienne.

NITRATE DE MERCURE GRYSTALLISÉ.

On prend le dissolutum nitrique de mercure ; on l’expose dans une capsule de verre à une douce chaleur , pour faire évaporer seulement une portion du fluide -, on laisse ensuite refroidir, et il se forme itne çrystallisation saline, qui est le nitrate de mercure que l’on sépare du fluide restant.

Pour obtenir ce sel parfaitement neutre , et dans sa plus grande pureté, la dissolution doit avoir été faite à froid, seulement , et avec un acide nitrique pur , mais affaibli par une petite quantité d’eau ; lorsque ce sel est crystallisé, on le fond dans de l’eau distillée , et on procède à une nouvelle évaporation et çrystallisation.

Lorsque la dissolution a été faite à chaud, elle contient un excès d’oxyde de mercure , et y fournit un précipité jaunâtre lorsqu’on y verse de l’eau distillée.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jacques-Spire Pannetier , natif de Corbeil , Département de Seine et Oise.

A MONSIEUR FRÊMY

PHARMACIEN A VERSAILLES,

Gomme un témoigage çle ma reconnaissance,;

TESNIÈRE.

N°. 3.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys \de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de S é-TVladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

H. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royale de la Légion-d’Honneur et de l’Ordre royal de Prusse..

M-. COLOMBOT. . . .

•JÆ. Cizos . >- Pharmaciens, à Versailles,.

M. Frémt. . .... .J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury Médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire expo¬ sera les caractères distinctijs de la première Classe des Eaux minérales.

SUC DE FRAMBOISES RÉCENT.

Framboises très-mûres. ...... 2000 grami

Écraser les framboises dans un vase de grès et passer par une étamine sans exprimer.

SUC DE FRAMBOISES POUR CONSERVER.

Frambroises très-mûres. . . . . . . 2000 gram.

Écraser ces fruits dans un vase de grès ; passer; par une étamine avec légère expression introduire dans des bouteilles qu’on ne remplira pas tout à fait, boucher exactement; et ficeler -, tenir les vases dans l’eau bouillante pendant deux heures , et ne les retirer que lorsqu’ils seront refroidis.

SIROP DE FRAMBOISES.

Sucre blanc . 1000 gram.

Suc de framboises récent . 5oo

Faire fondre à une douce chaleur et renfermer dans des bouteilles bien sèches.

PASTILLES A LA FRAMBOISE.

Sucre très-blanc en poudre demi-fine. 5oo gram.

Suc de framboises récent . s. q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent et couler à la goutte.

CONDITUM DE PÉTALES D’OEILLETS.

Pétales d’oeillets rouges , récents ,

odorans et mondés . xa5 gram.

Sirop simple très-blanc . 280 gram.

On met le sirop dans une bassine très - propre , on le cuit à la grande plume ; alors on y projette les pétales d’oeillets; on les mêle exactement, et on continue pendant quelques instans la coction , en agitant continuellement ; et lorsque le sirop a acquis une grande consistance , on retire le vase du feu, on remue avec une spatule, jusqu’à parfaite dessication ; alors on jette le mélange sur un tamis clair, pour séparer l’excès du sucre , et on conserve dans un bocal que l’on bouche exactement.

On prépare de la même manière les pétales de la violette simple, et on peut ainsi en conserver l’odeur, la couleur et la saveur.

SOUS -CARBONATE DE PLOMB.

Acétate de plomb cristallisé . 25o gram.

Sous-carbonate de soude . s. q.

On fait dissoudre séparément l’acétate de plomb et le sous» carbonate dans suffisante quantité d’eau distillée, on filtre et on verse de ce dernier jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de précipité dans le solutum d’acétate de plomb ; on lave soigneusement , on filtre et on fait sécber dans une étuve.

EMPLATRE DE SAVON.

Oxyde de plomb rouge (minium). . . 61 gram.

Sous-carbonate de plomb (blanc de

céruse). . . 3i

Huile d’olives . i56

Savon blanc . 16

Cire jaune . 12

Eau . s. q.

On réunit l’oxyde de plomb , le blanc de céruse et l’huile d’olives, on porte le tout àl’ébulition avec suffisante quantité d’eau; on agite continuellement jusqu’à ce que l’oxyde de plomb et le sous-carbonate soient totalement combinés avec l’huile, et on ajoute de temps à autre de l’eau chaude ; lorsque la combinaison est faite , on ajoute la cire et le savon , on fait évaporer toute l’humidité, on malaxe et on forme des magdaléons.

C 8 )

NITRATE D’ARGENT CRISTALLISÉ.

Argent de coupelle. . . 125 gram.J

Acide nitrique à 34 degrés . i45

On fait dissoudre à une douce chaleur dans une capsule de porcelaine l’argent dans l’acide nitrique; on laisse re¬ froidir, on décante au bout de vingt-quatre heures, pour séparer les cristaux d’avec l’eau mère; on fait évaporer de nouveau, pour obtenir des cristaux, qui doivent être aussi purs que les premiers, si l’argent ne contenait pas de cuivre.

NITRATE D’ARGENT FONDU (Pierre Infernale).

Nitrate d’argent crystallisé. . ..... 55 gram.

Faites fondre à une douce chaleur dans un creuset d’ârgént ou dans un creuset de Hesse. Le sel éprouvera deux espèces de fusion. La première , appelée fusion aqueuse, est produite par l’évaporation de l’eau de crystallisation ; à celle-ci succé¬ dera la fusion ignée : c’est alors qu’il faut couler dans une lingotière qu’ona préalablement huilée. Lorsque les cylindres sont refroidis, on frappe légèrement sur la lingotière pour détacher les crystaux, qu’on renferme dans un bocal exac¬ tement bouché.

Ces' différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de Seine et Oise, par Pierre Tesnière, natif de Raffetot , canton de Bolbec , dépar¬ tement de la Seine Inférieure,

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre i8x6.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

M. Chaus sier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal delà Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc., President du Jury.

M. Texier , Docteur en M édecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de SJ-FVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’H ospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la la Légion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot .

M. Cizos . > Pharmaciens, à Versailles.

M. Fréjviy . J

M. Gallot, Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL:

Avant de présenter au Jury Médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées, le Récipiendaire ex¬ posera les caractères distinctifs de la seconde Classe des Eaux Minérales.

SIROP DE RÉGLISSE.

Réglise d’Espagne mondée.. . . . 125 gram.

Eau de rivière. . . . . 5 oo

Sirop simple . i5oo

Eau de roses . 32

Après avoir mondé, nettoyé la racine de réglisse, on la concasse soigneusement, on la met dans une cucurbite, on verse dessus la quantité prescrite d’eau de rivière , et on laisse infuser à la température de 1’atmosphère , en agitant de temps en temps : après 'vingt-quatre heures d’infusion, on passe avec une légère expression -, on filtre la colature, et on y ajoute l’eau de roses : d’autre par’t, on chauffe le sirop de manière à lui enlever, par l’évaporation , une quan¬ tité d’eau égale à celle de l’infusum de réglisse, alors on mêle , on remue ces deux liqueurs, et on donne au mélange u nléger bouillon.

(4)

PATE DE RÉGLISSE. ( Pharm . Boituss.)

Réglisse d’Espagne mondée et concassée grain.

Eau froide . i5oo

Faire infuser à la température de l’atmosphère , pendant douze heures , passer par un tamis , et faire fondre dans cette liqueur :

Gomme arabique concassée*)

Sucre blanc . J- de chaque 5oo gram.

Passer par un étamine et laisser déposer pendant douze heures, décanter, puis faire évaporer jusqu’à ce que la li¬ queur soit assez dense pour être mise dans des moules de fer-blanc légèrement’ huilés ; avant de couler, on ajoute 32 grammes d’eau de roses -, on achève la dessication dans une étuve.

Nota. Cette pâte doit avoir la consistance de la pâte de jujubes.

EXTRAIT DE JUSQUIAME. j Extractum Hyoscyami. ( Ph. Lorid. 1809.)

Feuilles fraîches de jusquiame. . . 1000 gram.

On les pile dans un mortier de terre, en les humectant avec un peu d’eau distillée ; on en exprime ensuite forte¬ ment le suc , et , sans le clarifier , on l’expose à une

/

( 5; >

chaleur douce pour en faire évaporer l’humidité, jusqu’à ce qu’il ait acquis une consistance convenable.

On doit, suivant cette pharmacopée , préparer de la même manière l’extrait d’aconit , de ciguë ( conium ) , de belladona -, mais comme les qualités les plus énergiques des plantes vineuses résident dans l’albumine végétale , ainsi qu’on le remarque expressément dans le Bulletin de Phar¬ macie' ( septembre i8i3), il faut préférer le procédé sui¬ vant : Après avoir exprimé le suc , et l’avoir passé par une . étamine, on le met dans une bassine que l’on place sur un feu modéré -, et lorsque la liqueur a atteint le 3o.° degré du thermomètre , on verse le suc dans une terrine pour laisser déposer l’albumine et la fécule que ce degré de chaleur a fait séparer. Le lendemain , on décante avec précaution, dans une bassine, le suc clarifié, et on le fait évaporer jusqu’à siccité; alors on y ajoute le dépôt obtenu , et lorsque le mélange est exact , on le porte à l’étuve , et on l’amène à la consistance requise.

HUILE D’OEUFS.

Jaunes d’oeufs cuits au dur.' . N.° XXV.

Mettre les jaunes d’œufs dans une poêle de fer -, chauffer en agitant continuellement , jusqu’à ce que la pâte devienne semi-liquide,- mettre dans un sac de coutil -, porter à la presse , dont on aura préalablement chauffé les plaques j exprimer fortement, et recueillir l’huile, que l’on conservera dans Un flacon bien bouché.

(G)

POMMADE MERCURIELLE AU BEURRE DE CACAO.

( Journal de Pharmacie. )

Mercure purifié . .

Beurre de Cacao . Ç ie chaï' 63 8ram'

Huile d’œufs récente . 6

On triture l’huile d’œufs et le mercure dans un petit mortier de marbre pendant un quart d’heure; on met le beurre de cacao dans un mortier de porcelaine qu’on a préalablement chauffé, ainsi que son pilon. Aussitôt que le beurre est liquéfié , on ajoute le mercure et l’huile d’œufs et on triture pendant une demi-heure, sans interruption, en entretenant le mortier à une température suffisante pour que le beurre reste liquide ; alors on laisse refroidir le mortier en agitant cependant encore pendant un quart d’heure. Si on appercevait quelques globules de mercure, on nettoyerait le pilon , on le chaufferait pour ramollir le beurre sans le liquéfier; après quelques minutes d’une nou¬ velle agitation , le mercure disparaît totalement.

CHARBON ANIMAL Provenant du sang.

On prend une certaine quantité de sang de bœuf ou d’un autre animal ; on le dessèche dans une capsule de fer ; on augmente la température , pour le décomposer tout à fait et le réduire en charbon,

( 7 )

Le charbon , dans cet état , peut être employé pour la préparation du prussiate de fer.

CHARBON ANIMAL Provenant du sang ; purifié.

Dessécher suffisante quantité de sang ; calciner dans une capsule de fer ; le réduire en poudre , le laver d’abord avec de l’acide muriatique étendu d’eau , puis avec de l’eau pure ; enfin, décanter et faire sécher au soleil.

PRUSSIATE DE FER.

Charbon animal . . Potasse carbonatée.

de chaq. aooo gram.

Mêler ces deux substances ; les chauffer fortement dans une capsule de fer, jusqu’à ce qu’elles éprouvent une fusion pâteuse -, retirer le vase du feu -, ajouter suffisante quantité d’eau pour délayer et séparer l’excès du charbon ; filtrer et ajouter du sulfate de fer jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de précipité bleu dans la liqueur -, décanter ; laver soigneusement , filtrer et mettre sécher dans une étuve.

Nota. Si on ajoute un peu de chaux à la potasse , la fusion sera beaucoup plus prompte, et on obtiendra tine plus grande quantité de prussiate de fer.

Si on emploie du sulfate de fer préalablement calciné, ou si on lave le précipité bleu avec du chlore, le prussiate de fer sera beaucoup plus beau.

PRUSSIATE DE POTASSE ET DE FER.

Prussiate de fer . 25o gram.

Potasse pure . ioo gram.

Eau . s. q.

Délayer le prussiate dans suffîante quantité d’eau; ajouter la potasse dissoute dans l’eau; faire bouillir dans une capsule de fer, jusqu’à ce que le prussiate soit décoloré; décanter, laver , réunir les liqueurs; faire évaporer jusqu’à pellicule; laisser refroidir pour obtenir des cristaux qu’on conserve dans des flacons bien bouchés et à l’abri du contact de la lumière.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise } par Marchai. (Jean-Baptiste), de Raon-V Étape } département des Vosges.

A MON PÈRE ET A MA MÈRE,

Puisse ce tribut de mes premiers essais les dédommager en partie des soins que je leur ai coûté !

A Monsieur CAYLUS,

PHARMACIEN A PARIS,

Dont les sages conseils ont dirigé mes études en pharmacie.

Hommage, Respect et Reconnaissance,

P. M. LEBRETON,

N 5.

N.8 5.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OIS E.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de' Paris , Commissaire- Président des' Jurys de Médecine r Chevalier de l’Ordre royal delà Légion-d Honneur , Mé¬ decin en chef de' l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal' de la Légion - d’ Honneur et de S .t-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin- de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la» Légion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

H. Colomeot . *\

Bl. Cizos. ...... V Pharmaciens , à Versailles^

51. Frémy . . J

M. Gallot ; Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury Médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire ex¬ posera les caractères distinctifs de * la troisième Classe des Eaux Minérales.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE BADIANE ,

ou Anis étoilé..

Badiane choisie et concassée . 5oo gram.

Eau de rivière.. ......... 4°°o

Infuser pendant quelques heures à la température de l’atmosphère -, puis, après avoir bien luté les jointures de l’alambic, procéder s. a. à la distillation, en se bornant à retirer i5oo grammes de liqueur.

Lorsque l’appareil est refroidi, on passe avec expression ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic > on filtre et on pro¬ cède s. a. à l’évaporation jusqu’à la consistance d’un extrait mol dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE BADIANE.

Eau distillée de badiane.. . . . . . 5oo gram. Sucre blanc . . . 1000

Faites fondre dans un bain-marie, clos, et passez à travers un blancbet.

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre fin. > . . . . . 1000 gram.

Vanille en poudre. . . i5

Mucilage de gomme adragant .... s. q.

Pour faire s. a. une masse que l’on divise en rondelles-

QUINQUINA SACCHARIN.

Quinquina concassé. ' 3a gram.

Alcool à 20 degrés. ........ 235

Divisez l’alcool en quatre parties; faites quatre infusions successives de quinze à dix-huit heures chacune, à une douce chaleur, dans un vase clos ; réunissez les liqueurs et filtrez. ,

Mettez le quinquina dans un bain-marie avec 62 grammes, d’eau; faites infuser à vase clos, pendant six heures, dé¬ cantez ; ajoutez 46 grammes d’eau ; après une nouvelle

( 7 )

infusion de trois ou quatre heures , passez avec expression ; réunissez les deux infusions et filtrez.

Mettez dans un vase de porcelaine 25o grammes de sücre en poudre ; ajoutez successivement l’infusum alcoolique et l’infusum aqueux ; faites évaporer dans une étuve ou au bain de sable, en agitant de temps en temps.

Lorsque cette préparation sera desséchée on la réduira en poudre , et on en formerai des pastilles avec suffisante

quantité de mucilage de gomme âdragante.

EXTRAIT AQUEUX ET ALCOOLIQUE DE QUINQUINA.

Quinquina concassé, i. 10 qualité.. . . 125 gram.

Alcool à 20 degrés . . g3y

Divisez l’alcool en quatre parties; faites infuser à une douce chaleur le quinquina dans chaque partie d’alcool, pendant dix-huit heures, en agitant de temps en temps; décantez à chaque fois , réunissez les liqueurs , et filtrez.

Mettez alors le quinquina dans un petit bain-marie avec. 25o grammes d’eau ; couvrez le bain-marie , et entretenez une- douce chaleur pendant six heures; décantez cette liqueur; ajoutez 187 grammes d’eau, mettez à infuser de nouveau -, passez avec expression ; réunissez l’infusum aqueux avec Finfusum alcoolique , et faites évaporer en consistance d’extrait.

Nota. Le candidat fera dessécher le quinquina ainsi épuisé, et le présentera au Jury.

(■*)

EMPLATRE SIMPLE D’OXYDE DE PLOMB.

Emplastrum simplex , communément Diachjlon simplex (i),‘ Oxyde de plomp demi-vitreux (li-

tharge) . , . 5oo gram,

Huile d’olives. . . 1000

Eau de rivière . 800

On met dans une bassine à fond conoïde l’oxyde de plomb préparé , on y verse l’huile que l’on mêle bien avec l’oxyde de plomb, et on y ajoute l’eau ; puis, on met la bassine sur un fourneau allumé , et on remue continuellement afin de favo^ riser le mélange et la combinaison qui doit s’opérer ; le mé¬ lange qui avait d’abord une couleur rosée, devient peu à peu gris, puis blanchâtre, acquiert plus de consistance, et forme , à la surface , des boursuflures ou pellicules qui ont l’apparence savoneusej enfin, lorsque l’oxyde de plomb est complettement dissous, ce que l’on reconnaît par la couleur blanche de la masse , par la consistance et parce qu’en la malaxant entre les doigts il ne s’y attache plus, on retire la bassine du feu, on malaxe la masse emplastique, et on forme des magdaléons que l’on peut conserver dans un vase plein d’eau, ou que l’on enveloppe dans un carré de papier.

( 1 ) Au lieu de l’eau prescrite pour la confection de cet emplâtre , on employait autrefois un de’coctum mucilagineux de lin, d’althea et de fenu grec , ce gui l’avait fait nommer Diachylon du grec Chylos , , suc , mucilage,

(g)

ÏÏ. B. i A Comme l’oxyde de plomb demi-vitreux que Ton trouve dans le commerce est parfois altéré avec des substances terreuses ou du mica, et que d’autrefois il contient un peu d’oxyde de cuivre ou de fer, ou de petits grains de plomb, il faut, pour obtenir un bon emplâtre, choisir avec soin l’oxyde de plomb que l’on doit employer, le laver, le por- phyrîser, et même traiter par la lévigation ;

2. ° Il importe aussi d’employer de l’huile d’olives pure, qui ne soitfpas mélangée avec des huiles de lin ou de pavots j

3. ° Il faut aussi avoir soin que dans la cuite il ne manque pas d’eau, et en ajouter avec précaution lorsqu’on s’aperçoit qu’elle est prête à manquer»

Sans ces attentions l’emplâtre aura une couleur jaunâtre , verdâtre , et n’aura pas la consistance qu’il doit avoir.

Cet emplâtre peut servir d’excipient aux différentes sub¬ stances salines , pulvérisables ; à quelques huiles volatiles que l’on désirerait y incorporer, pour augmenter les pro¬ priétés ou lui en donner de nouvelles ; ainsi , Mésuê y incor¬ porait de la poudre d’iris -, d’autres y ajoutaient de l’oliban , du sang-dragon, de l’oxyde rouge de fer, du mercure ou quelques-uns de ses oxydes; souvent le professeur Chaussier, après avoir fait malaxer cet emplâtre avec quelques gouttes d’huile volatile de thym, de spic ou de menthe, en fait saupoudrer la surface avec du muriate d’ammoniaque , de la myrrhe, du camphre, du tartrate de potasse antimonié,. ou quelque autre subtance saline ou aromatique, suivant l’objet particulier qu’il se propose dans l’application de ce» sortes d’emplâtres.

CÉRAT OLIVIN, ordinairement CÉRAT DE GALIEN, Ceratum refrigeraces , Emplastrum ad fonticulos.

Huile d’olives . 120 gram.

Cire blanche . 32

Eau de roses . . . . . 90

On fait liquéfier sur un feu très-doux la cire et l’huile, on les coule dans un mortier de marbre légèrement échauffé, en y versant d’abord de l’eau chaude ; on agite le mélange avec un pilon de bois, jusqu’à ce que le tout soit refroidi,- alors on ajoute, peu à peu et en triturant, la quantité d’eau prescrite, etlorsqu’elle est bien incorporée, on retire le cérat que l’on conserve dans un endroit frais.

POUDRE DE SCAMMONÉE COMPOSÉE,

Communément poudre Comachine de Tribus ou du comte de Warwick. Pulvis Cornachini , sen Cerberus triplex.

Scammonée d’Alep .

Tartrate acidulé de potasse

(crème de tartre) .

Oxyde d’antimoine potassé, lavé (antimoine diaphorétique).

Pour réduire selon l’art en poudre très-fine.

de chaque , parties égales.

( II )

AMMONIAQUE LIQUIDE,

ESPRIT VOLATIL DE SEL AMMONIAQUE, ALKALI VOLATIL, FLUOR, PUR OU CAUSTIQUE.

Spiritus salis Àmmoniacicum calce vivâ paratus , aqua Àmmo- niœ purœ seu causticœ , liquor ammonii caustici.

Chaux vive . . i4oo gram.

Muriate d’ammoniaque . / 900

On pulvérise séparément ces deux substances, on les mêle ensuite et on les introduit promptement dans une cornue de verre ou de grès , dont la surface extérieure a été soigneu¬ sement lutée j on la place dans un fourneau de réverbère ; on y adapte un ballon tubulé et l’appareil de Woulf, com¬ posé d’une série de trois flacons , dont le premier contient 4oo grammes d’eau distillée ; le second, 3oo grammes; et le troisième , 200 grammes ; après avoir luté exactement toutes les jointures et tubulures, on met le feu au fourneau, et on le conduit par degrés successifs jusqu’à faire rougir le fond de la cornue.

Pendant cette opération l’ammoniaque se dégage sous la forme du gaz qui se dissout successivement dans l’eau des fla¬ cons , ce que l’on reconnaît facilement par les bulles qui s’y montrent, la chaleur qu’ils acquièrent et l’augmentation du volume de l’eau : lorsque l’opération est achevée, et qu’il ne se dégage plus de gaz, on laisse refroidir les vaisseaux, on débite avec précaution , on verse , dans un flacon bouché

( )

à Témeril , l'ammoniaque qui est contenu dansées deux pre¬ miers flacons de l’appareil , et on réserve pour des opérations particulières l'eau du troisième flacon qui est ordinairement faible.

La masse qui reste dans la comue est un muriate de chaux, avec excès de base.

iV. B. Il importe, dans cette opération, de purifier d’abord le muriate d’ammoniaque qui, dans commerce, est presque toujours sali par des substances charbonneuses et empyreumatiques ; il convient aussi que la chaux soit pure , sèche.

Pendant le cours de l’opération , il se dégage une certaine quantité de gaz qui traverse l’eau des flacons sans s’y dis¬ soudre , et on reconnaît par ses propriétés que ce gaz est de Fazote, ce qui indique que dans l’opération il y a décompo¬ sition d’une partie de l'ammoniaque.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de\Seine et Oise , par P. M. Le Breton.

A MON PÈRE ET A MA MÈRE,

Comme un faible gage de mon amour et de ma recon¬ naissance.

ROLLAND.

iCÜVi Ai1.

N°* 6.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné. Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., Avenue de S.-CIoud, N.° 3.

Septembre 1816 .

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET O I SE.

M. ChAussier , Professeur de la Faculté de Médecine Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine ,, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé- decin en chef de ï Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury,

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal' de la gion-d’ Honneur et de S é-Wladimir de Russie , Mé- decin en chef de l’Hospiee royal à Versailles.

RL Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin- de la Vénerie du Roi, premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise r Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de F Ordre royal de Prusse.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury Médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées, le Récipiendaire expo¬ sera les caractères distinctifs de la quatrième Classe des Eaux minérales.

SIROP DE FLEURS D’ORANGER.

Eau de fleurs d’oranger . 245 gram.

Sucre très-blanc. . 45o

Blanc-d’oeuf . n.° i.

Pour avoir ce sirop bien clair, incolore et très-suave, on y délaye un blanc -d’oeuf, on le met ensuite avec le sucre concassé, dans un matras à long col que l’on bouche avec un morceau de papier percé d’un trou d’épingle ; on fait ensuite fondre le sucre , en plongeant le ballon dans l’eau chauffée à qo ou q5 degrés; et lorsque le sucre est fondu et le sirop refroidi, on le passe à travers une étamine, et on Le conserve dans une bouteille bien bouchée.

(6)

On désigne aussi ce sirop sous le nom de (Sirupus Napha). Ce mot, dérivé de l’italien naufa , signifie, eau odorante agréable.

PASTILLES , ou mieux TABLETTES A LA ROSE.

Eau distillée de roses pâles .... 61 gram.

Huile volatile de roses ...... n.° 8 gouttes.

Sucre blanc . . 245 gram.

Infusum alcoolique de cochenille , suffisante quantité pour donner aux pastilles une couleur agréable.

On met dans un petit poêlon à long bec et à manche court, que l’on place sur un feu doux, 120 grammes de sucre, avec l’eau de roses pâles, et on fait cuire jusqu’à consistance d’électuaire mol; alors on retire du feu, et on ajoute le restant du sucre , l’huile volatile de roses et l’infusum de cochenille qu’on a primitivement mêlé ; on remue pour former un mélange exact ; lorsqu’il est fait et encore fluide , on fait tomber la matière goutte à goutte par le bec du poêlon, et à l’aide d’une spatule ou d’une aiguille d’argent sur des plaques bien sèches ou sur du papier bien tendu ; on les laisse refroidir et on les renferme dans un bocal sec ; on a soin de les conserver dans un lieu sec.

EXTRAIT DE BELLA-DONA.

Sucus spissatus Bella-donœ.

On prend une quantité quelconque de feuilles fraîches et sommités de bella-dona ; on les pile dans un mortier de

( 7 )

marbre, en les humectant avec une petite quantité d’eau distillée ; et, lorsqu’elles sont réduites en une sorte de pulpe fine et homogène , on les met dans un sac de toile que l’on soumet à la presse pour en tirer le suc, et aussitôt on l’expose, à la chaleur du bain-marie pour le faire évaporer jusqu’à consistance d’un miel épais, en ayant l’attention, sur la fin, de remuer continuellement.

On prépare de la même manière les extraits d 'aconit, de juscjuiame , stramonium , Jlammula-jovis , etc.

On prépare aussi de la même manière l’extrait de Ciguë •, mais, lorsqu’il a acquis la consistance de miel, on le retire du feu j et lorsqu’il est refroidi, on y ajoute de la ciguë en poudre fine , pour lui donner la consistance propre à faire des pilules

EXTRAIT DES BAYES DE BELLA-DONA.

Eool bella-donœ.

On prendra une quantité déterminée de bayes de bella- dona à leur maturité , on les écrasera ; puis , après les avoir laissées reposer pendant vingt- quatre ou trente heures, on en exprime le suc que l’on fait évaporer à la chaleur du bain-marie, jusqu’à la consistance convenable, c’est-à-dire, d’un électuaire mol.

Le récipiendaire aura soin d’observer la quantité d’extrait que lui fournira le suc exprimé de la plante.

(8)

INFUSUM ALCOOLIQUE / ou Teinture d’Ipêcacuanha . (Bulletin de pharmacie.)

Ipécacuanha concassé . ioo gram.

Alcool à 20 degrés ......... 240

Faites infuser à une douce chaleur pendant vingt-quatre heures ; décantez et versez sur le résidu 120 grammes d’al¬ cool; faites infuser de nouveau pendant vingt-quatre heures, décantez et ajoutez 160 grammes d’alcool après une nouvelle infusion de vingt-quatre heures, passez avec expression, réunissez les liqueurs des trois infusions ; complétez , s’il est nécessaire , 5oo grammes de teinture en ajoutant suffisante quantité d’alcool à 20 degrés, et filtrez.

SUCRE D’IPÉCACUANHA.

( Bulletin de pharmacie.')

Teinture d’ipécacuanha . u5o gram.

Sucre blanc en poudre . 200

Mêlez exactement dans une capsule de porcelaine ; placez à l’étuve, et faites évaporer jusqu’à siccité, en remuant de temps en temps avec une spatule d’ivoire; triturez légère¬ ment dans un mortier de marbre ; granulez en passant au travers d’un tamis de crin peu serré , et conservez dans un flacon bien bouché.

Nota. 1 20 Grammes de ce sucre représentent 3o grammes

(9)

êe la substance de l’ipécaenanha soluble dans l’alcool à 20? degrés.

PASTILLES D’ÏPÉCACUANHA.

Sucre d’ipécacuanbà.. ....... ia5 gram.

Mucilage de gomme adragant .... s. q.

Faites des pastilles du poid9 d’un quart de gramme , qui contiendront ainsi chacune à-peu-près un 65.e de gramme de la substance d’ipécacuanha soluble dans l’alcool à 2& degrés.

PILULES DE MYRRHE ET DE CASTOREUM OPIACÉES. ( Pilules de Cynoglosse de Mésüé. )

Myrrhe en larmes.. .......... a4 gram.

Encens en larmes . . 20

Racines de Cynoglosse. ..... y

Graines de jusquiame blanche . . \ de ch. 16 Extrait sec d’opium à l’eau. . . . J

Castoreum. ..........

Safran ............

Sirop de Cynoglosse ou d’opium .

6

s. q.

Après avoir pulvérisé séparément toutes les substances qui sont susceptibles de l’être , on les mélange , on les incorpore avec le sirop en les battant fortement et long¬ temps dans tin mortier } et pour les conserver on les en¬ veloppe dans un parchemin que l’on a le plus ordinairement la coutume d’huiler : procédé vicieux parce que l’huile est sujette à rancir -, mais lorsque cette masse pilulaire commence

( 10)

à devenir trop dure, il faut la rebattre nouveau en V ajoutant une petite quantité de sirop,

ÉTHER SULFURIQUE,

Autrefois Ether vitriolique, Æther seu liquor manchini , liquor frabenii, naphta vitrioli,

On met dans une grande cornue de verre 1000 grammes d’alcool rectifié très-pur 36 degrés ); on y verse peu à peu et par parties 1000 grammes d’acide sulfurique concentré 66 degrés) ; on agite la cornue avec précaution, parce qu’en se faisant, le mélange produit un dégagement consi¬ dérable de chaleur ; on place alors la cornue sur un bain de sable échauffé, on y adapte une alonge, un grand récipient, et on lute ; alors on procède à la distillation avec l’attention de porter promptement la liqueur a une légère ébullition, qu’il faut entretenir sans outre-passer.

Il passe d’abord un alcool odorant et presque pur, puis l’éther coule par stries oléifoi’mes qui s’attachent au sommet de la corpue, à son col, et se rassemblent dans le récipient, qu’il faut avoir soin d’entourer de linges mouillés dans l’eau froide ) et, en continuant l’opération, il se forme de l’acide sulfureux qui se dégage sous la forme d’une vapeur blan¬ châtre , d’une odeur vive, pénétrante -, enfin on obtient une liqueur légère, huileuse, que l’on nomme huile éthérée ou pjrogénée, et plus communément huile douce de vin ou de vitriol. Mais comme pour l’usage médical il importe d’avoir un éther pur, exempt d’acide sulfureux, on doit arrêter l’opération avant d’avoir obtenu ces produits secondaires )

( 12 )

ainsi , lorsque des doses indiquées on a retiré 8 ou 900 gram. de fluide éthéré , au lieu de pousser l’opération plus loin , on laisse éteindre le feu', on délute le récipient, et on met à part ce premier produit pour procéder ensuite à la rectification ; opération qui a pour objet de dépouiller l’éther des portions d’alcool -qui y sont mêlées, ainsi que de l’acide sulfureux ou de l’huile éthérée qui, malgré ces attentions, pourraient s’y trouver mêlés et lui donner une odeur, une saveur étrangère. Dizé avait proposé, pour cet objet, de distiller l’éther sur l’oxyde noir de manganèse; d’autres ont indiqué la chaux, la magnésie, les carbonates terreux ou alkalins; mais comme l’ont très-bien observé MM. Henry et Vallée, le meilleur moyen de rectifier l’éther est d’y mêler un peu de soude ou de potasse que l’on a dissous dans un peu d’eau; on agite le mélange , on le distille ensuite à une très-douce chaleur , et on se borne à retirer seulement les quatre cinquièmes du fluide qu’on a employé : on obtient ainsi un éther très-pur à 55 degrés du pèse-liqueur.

On doit encore observer que l’éther le plus pur s’altère avec le temps, s’il est fermé dans un flacon à demi rempli ; il est donc important de renfermer l’étber dans des petits flacons bien bouchés, à l’abri de la chaleur, de la lumière, et que l’on tiendra remplis autant qu’il sera possible.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Rolland (Jean-Marie-Gabriel), de Maugevin , département du Gers.

7*

PROGRAMME*

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine d& Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine > Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin. en chef de l’Hospice de la Maternité et de l Ecole- Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de S é-Wladimir de Russie Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin: de la Vénerie du Roi; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal? de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse ..

M. CoLOMBOT. . "Y

M. Cizos. ... . . . L Pharmaciens, à Versailles..

M. Frémy. . . . . . .J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP D’IRIS DE FLORENCE.

Iris de Florence concassée .... i48 gram.

Eau bouillante . 2000 gram.

Fleurs de mauve mondées de leur

calice . . 64 gram.

Faites infuser avec l’iris jusqu’à ce que l’infusum soit bien coloré ; ajoutez le double de sucre à cet infusum ; faites un sirop à une douce chaleur.

SUCRE A L’ACIDE DU CITRON , dit encore Sponga , ou Limonade sèche.

Sucre fin. . . . 2000 gram.

Suc de citron. .......... 5oo gram.

Faites cuire le sucre à la nappe t et ajoutez deux blancs

2

(4)

d’œufs fouettés, et suffisante quantité d’oléo-saccharura , fait avec du sucre et l’écorce fraîche de citron.

Lorsque ce mélange est arrivé au degré de coction convenable ; on le coule sur un marbre légèrement huilé.

ALCOOLAT DE RAVENSARA.

Noix de ravensara . 1000 gram.

Alcool à 34 degrés . 4°o° gram.

Distiller au bain-marie pour extraire 3ooo grammes.

ALCOOLAT DE RAVENSARA SUCRÉ , ou Liqueur de Ravensara.

Alcoolat de ravensara. \

Sucre fin . > de ch. . 2000 gram.

Eau pure . *

Faire fondre le sucre dans l’eau ; y ajouter l’alcoolat , et filtrer.

SUC GOMMEUX DE RÉGLISSE.

Gomme arabique concassée.

i5oo gram.

(5)

Suc de réglisse dépuré . 3a

Sucre . i5oo

On fait fondre la gomme et le suc de réglisse dans une suffisante quantité d’eau, ayant soin d’agiter le mélange, pour empêcher qu’il ne brûle au fond de la bassine ; on ajoute à cette solution la quantité de sucre prescrite ; on le fait fondre, et on passe le tout à travers un blanchet; on procède ensuite à l’évaporation et coction , jusqu’à ce que ce suc gommeux n’adhère plus à la main; on le coule sur un marbre légèrement huilé.

ALCOOLAT DE RAIFORT COMPOSÉ.

Racines de raifort sauvage. .... 3ooo gram.

Cochléaria . 4°oo

Alcool à 34 degrés . 6000

Oh incise les racines de raifort, après les avoir bien nettoyées; on contuse les feuilles de cochléaria, et on pro¬ cède à la distillation au bain-marie, pour obtenir près de 6000 grammes d’alcool.

SULFURE DE POTASSE.

Soufre lavé,, une partie.

Sous-carbonate, de potasse , deux parties.

On mélange exactement ces deux substances; on les met

m

dans un creuset que Ton bouche, que l’on place au milieu d’un fourneau allumé ; et dont on entretient la chaleur jusqu’à parfaite fusion; on coule sur un marbre légèrement huilé; on introduit le mélange encore chaud dans un vaisseau convenable, on le bouche exactement, on le tient dans un lieu sec et à l’abri du contact de la lumière.

MURIATE DE MERCURE SUR -OXYDÉ.

Sulfate neutre de mercure réduit en poudre, et de muriate de soude éga- ment pulvérisé et desséché, de chaque. 1000 gram.

On mélange exactement ces deux substances; on les intro¬ duit dans un ballon, et on procède selon l’art à la subli¬ mation.

OXYDE MURIATÉ DE MERCURE, Précipité blanc.

Oxy - muriate de mercure. .1 Muriate d’ammoniaque. . . . j ecia<3ue* Solutum de sous-carbonate de potasse. . . Eau distillée. .

184 gram, a45

200

On fait d’abord la solution du muriate d’ammoniaque <kn$

C 7 )

Peau distillée , on ajoute l’oxy - muriate de mercure, et lorsque la solution est complète, on y verse le solutum de potasse carbonatéej ensuite on lave la poudre qui s’est précipitée jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de saveur , et on la- dessèche.

€es différentes Préparations seront exécutées et' présentées ; au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Nicolas - Frédéric Poingelet , natif de Houdan r susdit' Département.

f, >0 J il

‘fi

A MON VERTUEUX PÈRE,

E T

A LA MEILLEURE DES BELLE-MÈRES,

Comme un Gage de mon amour filial, de ma recon¬ naissance, et l’expression de mes remerciemens pour les bienfaits dont ils n’ont cessé de me combler.

P. S. DUPUY.

. #

N.° B,

PROGRAMME ^

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aine. Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc.. Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Septembre 1816,

S

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de V Ordre royal de la Légion-d’Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’Honneur et de S J—Wladimir de Russie , Mé¬ decin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine èt en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , président de la Société d’agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion- f Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . .

M. Cizos. . .... . ( Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . 3

M. Gallot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Onium du commerce . is5 gram.

Eau bouillante . 2000

Incisez l’opium; introduisez dans la cucurbite d’un petit alambic et arrosez avec la cjuantité d’eau bouillante prescrite. Laissez infuser vingt-quatre heures et distillez pour retirer 5oo grammes d’èau.

SIROP a L’EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Eau distillée d’opium . 25o gram;

Sucre blanc. . 5oo

Faites fondre dans un vase clos à une douce chaleur,

PASTILLES D’OPIUM,

Sure blanc . . , 5oo gram.

Eau distillée d’opium . . . . q. s.

(.6).

Faites fondre dans un poêlon d’argent à une très-douce chaleur et coulez à la goutte.

Nota. Le candidat indiquera la quantité d’eau qu’il aura employée.

OPIUM EN POUDRE.

Opium du commerce . 125 gram.

Incisez et desséchez convenablement dans une étuve; pulvérisez, passez par un tamis de soie et conservez dans un flacon bien bouché.

SIROP DE MOU DE VEAU.

( Bullet. de Pharmac. )

Prenez un poumon de veau ti'ès-frais, enlevez soigneu¬ sement la membrane externe ; coupez par petits morceaux ; ajoutez une égale quantité de sucre blanc ; mettez le mé¬ lange dans un vaisseau d’étain , luttez exactement , chauffez au bain-marie pendant douze heures ; laissez refroidir , coulez , exprimez légèrement ; lavez le marc avec très-peu d’eau tiède ; réunissez le lavage à la colature ; clarifiez avec un blanc d’oeuf, dans un vase clos, et au bain- marie.

Lorsque le sirop est refroidi, on le passe à travers une étamine ; on le conserve dans des bouteilles bien sèches et légèrement chauffées ; on bouche exactement et on mastique,

HUILE CONCRÈTE, ou Beurre de Cacao.

Cacao des îles , mondé . i5oo gram.

Pilez le cacao dans un mortier de fonte convenablement chauffé ; broyez sur une pierre cbaude , versez dans une bassine d’argent qui contiendra de l’eau bouillante -, faites bouillir pendant une demi-heure , laissez refroidir -, enlevez avec une écumoire la portion concrète qui sera à la surface ; faites-la fondre à une douce chaleur , et versez sur un filtre qui aura été préalablement placé dans une étuve chauffée à 4o ou 5o degrés.

PASTILLES AU BEURRE DE CACAO ET AU BAUME DE TOLU.

Beurre de cacao . iz5 gram.

Sirop de baume de Tolu . . 3^5 gram.

Faire cuire le sirop à la plume , ajouter le beurre de cacao, et couler à la goutte.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE GA Y AC , ou TEINTURE DE GAYAC.

Bois de gayac râpé . 5oo gram.

Alcool rectifié . i5oo gram.

Faites infuser sur le gayac iooo grammes de l’alcool

(8) .

rectifié pendant vingt-quatre heures $ décantez ; ajoutez les 5oo grammes d’alcool restant ; faites infuser de nouveau * pendant vingt-quatre heures ; passez avec expression , réu¬ nissez les deux liqueurs , et filtrez.

RÉSINE DE GAYAC.

Teinture de gayac . j5o gram.

Introduisez dans une cornue munie d’un récipient ; distillez pour retirer 5oo grammes d’alcool , étendez d’eau ; recueillez la résine précipitée , malaxez-la dans suffisante quantité d’eau, et desséchez dans une capsule.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Pierre-Sébastien Dupuy , natif de Rochefort , Département de la Çherente Inférieure.

ÀU MEILLEUR

DES PÈRES,

Comme un témoignage sincère de Reconnoissance et d’ Amour filial.

RODRIGUE DUPLESSIS, Pharmacien 4

PROGRAMME

N

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aine, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MED I C A/L

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

KL C haussier., Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine -, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de V École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

3YI. Texier , Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de Sl-Wladimir de Russie r Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. V oisiN , Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . . .

M. Cizos. ....... y- Pharmaciens , à Versailles,

M. Frémy. . . . . . .J

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

m.

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SUC DE GROSEILLES ROUGES RÉCENT.

Groseilles rouges très-mures. . . . 4ooo gram.

On égrappera soigneusement les groseilles, on les écrasera dans un vase de grès, et on les passera par une étamine avec; une légère expression.

SUC DE GROSEILLES ROUGES POUR CONSERVER- Groseilles rouges très-mûres. . . . . 4ooo gram..

Égrapper soigneusement les groseilles, les écraser dans un rase de grès ; passer par une étamine avec légère expression j introduire dans des bouteilles qu’on ne remplira pas tout à fait, boucher exactement et ficeler -, tenir les vases dans l’eau bouillante pendant deux heures, et ne les retirer que lorsqu’ils seront refroidis.

SIROP DE GROSEILLES ROUGES.

Suc de Groseilles récent . 5oo gram.

Sucre blanc . 1000

Faire fondre à une douce chaleur le sucre dans le suc de groseilles , et le renfermer dans des bouteilles bien sèches.

Nota. Ce sirop, qui est très-agréable, a l’inconvénient de se coaguler. On y obvie en employant du suc de groseilles préparé avec des groseilles demi-mûres ; ou bien encore on ajoute aux groseilles un vingtième de cerises, et on abandonne le suc pendant cinq ou six heures avant de le passer.

Quelques personnes font fermenter le suc, mais le sirop est moins agréable que celui qui est fait avec le suc préparé par les moyens précités.

PASTILLES A LA GROSEILLE ROUGE.

Sucre très-blanc en poudre demi - fine . 5oo gram.

Suc de groseilles rouges récent .... s. q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent et couler à la goutte.

EXTRAIT ALCOOLIQUE DE GAYAO.

Gayac râpé. . 5 oo gram,

Alcool . i5oo

On fera infuser le gayac dans la moitié de l’alcool indiqué, pendant 24 heures, en asitant de temps à autre ; on décante

et on ajoute le reste de l’alcool. Après une nouvelle infusion de vingt-quatre heures, on passe avec expression, on réunit les liqueurs, on filtre, on introduit dans une cornue munie d’un récipient, on chauffe pour retirer par la distillation les deux tiers de l’alcool employé, on verse le résidu dans une capsule et on fait évaporer en consistance d’extrait.

EXTRAIT AQUEUX DE GAYAC.'

Gayac râpé . 2000 gram.

Faites deux décoctions successives dans suffisante quantité d’eau, décantez, réunissez les liqueurs, faites évaporer convenablement en consistance d’extrait.

ONGUENT D’ÉLÉMI,

Communément Baume d’Arceus ou de Arce.

Suif de mouton. . . . z5o

Térébenthine. . . ?

t >'• C de chaque. . . . 18 o

Résiné d elemi. . . 3 u

Graisse de porc préparée . . 120

On fait liquéfier toutes ces substances sur un feu doux, on passe ensuite au travers un linge serré, et on agite cet on¬ guent dans une terrine vernisssée ou dans un mortier de marbre, jusqu’à ce qu’il soit entièrement refroidi.

PROTO-SULFATE DE FER.

Acide sulfurique ) , .

Limaille de fer. . \ de ^ 3000 Sram-

Eau . . 16,000 gram.

Mélanger l’acide sulfurique avec l’eau , verser le mélange

(3 )

sur la limîlle placée dans un vase d’une grande capacité. Lorsque l'effervescence aura cessé , faites évaporer dans une capsule de fer , jusqu’à sjccité , sans cependant calciner , en maintenant dans la liqueur un excès de limaille de fer; redissolvez dans suffisante quantité d’eau, filtrez par un linge serré; faites évaporer jusqu'à degrés, et mettez à crystalliser dans un lieu frais. Lorsque les crystaux seront bien égouttés, conservez-les dans un bocal bouché, à l’abri de la lumière,

PER-OXYDE DE FER.

Proto-sulfate de fer. ....... iooo gram.

Dessécher dans une capsule de fer; chauffer fortement en agitant continuellement avec une spatule de fer , jusqu’à ce qu’il ne se dégage plus d’acide sulfureux; faire redissoudre dans suffisante quantité d’eau ; décanter , laver le précipité jusqu’à ce que l’eau soit insipide ou ne pré¬ cipite plus par la teinture "de noix de galles : filtrer çf dessécher dans une étuve.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise, par Rodrigue Duplessis , natif de Nevers , département de Ici, Nièvre.

N-. io.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.o 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

PU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier ; Professeu. r de Ici Faculté de Médecine de Pqris , Cominissqire- Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la gion^cl’ Honneur , Mé¬ decin en chef de J Hospice, de La. Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et cle S .t-TVladimir de Russie r Médecin en chef de l’Hospice royèj , à Y çr faille s.

M*. Voisin , Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie ' du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture etr des Arts de Seine et Oise \ Chevalier de l’Ordre royal la gion-d’ Honnçur et de V Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . . .

M. Cizos. ......

M. F RÉMY. . . . . . .

M. Ga.llot; Pharmacien , à Étainpes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR' LE JURY MÉDICAL.

SIROP ÉMULSIF DE CACAO.

Cacao caraque .

Cacao des iles .

Vanille givrée .

Eau de roses .

Eau de fleurs d’oranger.

. Sram-

......... 3o

. 25

de chaq. . 20

Ap rès avoir choisi les cacao, on les plonge pendant deux ou trois heures dans de l’eau légèrement tiède , puis on les dépouille de leur enveloppe membraneuse ainsi que de leur germe ; alors on met les amandes mondées dans un mortier de marbre ; on les écrase, on les pile en y ajoutant peu après une petite quantité d’eau fraîche et une portion de sucre. Lorsque les amandes.de cacao commencent à être commi- nées et à former une masse , on les met sur la pierre ordi¬ naire à chocolat et on les broyé avec le cylindre en y ajou¬ tant successivement et par portions la vanille que l’on a réduite en poudre en la pilant et triturant avec une ceitaine quantité de sucre , et on continue le broyement sur la pierre jusqu’à ce que le tout soit réduit en une pâte fine et homo¬ gène; alors on reporte cette pâte dans le mortier de marbre de

(4)

nouveau , en y ajoutant une partie du sucre , et en y versant peu à peu la quantité d’eau prescrite ; puis , on passe avec ex¬ pression à travers un Manchet; enfin on ajoute à la colature le l’estant du sucre que l’on fait fondre seulement à la chaleur du bain-marie, puis on y ajoute les eaux de roses et de fleurs d’oranger.

EMULSION D’AMANDES DOUCES ET AMÈRES.

Amandes douces

- amères

Eau. . .

5 de chaque. .

a5S gram. 3oo

Monder les amandes en les maintenant quelque temps dans l’eau froide -, les piler dans un mortier de marbre en ajoutant peu à peu la quantité d’eau indiquée ; passer par un linge serré , avec forte expression.

PASTILLES AUX AMANDES.

Sucre très-blanc en poudre demi-fine. . 5oo gram. Emulsion d’amandes douces et amères q. s.

Oleo-saccharum de citron . q. s.

Faire fondre dans un poêlon d’argent, et ajouter l’oleo- saccharum au moment de couler à la goutte

EXTRAIT DE JALAP.

Extraction Jalapce ( Ph. Lond. 1809. ) Racines de Jalap en poudre . . . * . 1 partie

(■«)

Alcool ou esprit de vin rectifié . 5 parties

Eau . . . . . io parties

On met d’abord le jalap dans l’alcool , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère, alors l’on tire au clair cet infusum alcoolique que l’on conserve , et l’on verse sur le résidu l’eau prescrite que l’on fait bouillir jusqu’à réduction aux deux tiers; alors on filtre ce décoctum. , on le remet dans la bassine pour faire évaporer jusqu’à ce qu’il com¬ mence à s’épaissir. Pendant ce temps on distille l’infusum alcoolique jusqu’à ce qu’il commence à s’épaissir, et lorsque les deux substances ont acquis une certaine consistance, on les mélange exactement , et on continue l’opération jusqu’à une consistance convenable.

On doit conserver cet extrait sous deux formes différentes , l’une molle j propre à faire des pillules, et l’autre dure , pour pouvoir être réduite en poudre.

ÉLECTUAIRE AROMATIQUE OPIACÉ. Confectio opii. (Ph. Lond. 1809. )

Graine de carvi.

Gingembre .

Poivre long Opium desséché, Sirop .

92 gramm.

61

3o

23

s. q.

On fait chauffer le sirop, on le verse peu à peu et en tri¬ turant, sur l’opium pulvérisé jusqu’à parfaite dilution, puis on y ajoute successivement et en triturant les autres subs¬ tances qui ont été réduites en poudre très-fine.

;<■ «:)

ONGUENT DE PLOMB CAMPHRÉ.

Cernlumplumbi composition. [ Ph. Lond. 1809; ) Liqueur d’acétate de plomb ( Extrait

de SaturAe ) . 77 gram.

Cire jaune . 122

Huile d’olives . 276

Camphre . 2

On fait d’abord fondre la cire avec 244 grammes de l’huile d’olives, et après avoir retiré la bassine du feu, lorsque le mélange commence à s’épaissir, on y ajoute peu à peu la liqueur d’acétate de plomb, en remuant continuellement avec une spatule de bois jusqu’à refroidissement; enfin, on y mêle le camphre que l’on a dissous dans le restant de l’huile.

SULFATE DE ZINC. (Ph. Lond. 1809. )

Zinc en grenailles. . . . . . . . . 92 gram.

Acide sulfurique . x 53

Eau .... . . . . . . . 2009

On met ces substances dans un ballon de veri’e, et loi’sque l’effervescence est finie , on filtre , on fait évaporer jusqu'à pellicule : on met à cristalliser.

A h C O O L A T AM M O NI A C A L. ( Pharmacopée d’Edimbourg. V

Alcool à 3o degrés. . . . 5oo gram,

Chaux vive . . 200

(7 ) '

Muriate d’ammoniaque.

Eau . . S de ch' “5o

On mêle la chaux et le mui’iate d’ammoniaque après les avoir préalablement réduits en poudre séparément : on in¬ troduit le mélange dans une cornue tabulée; on verse l’alcool et on adapte à la cornue un appareil de Woulff Dans le premier flacon on met le quart de l’eau indiquée ; dans le deuxième le reste de cette eau. On place la cornue sur un bain de sable ; en lutte soigneusement l’appareil , et on chauffe jusqu’à ce qu’il ne se dégage plus d’am¬ moniaque. On laisse refroidir, on délute et pn réunit les> liqueurs.

OXYDE ROUGE DE MERCURE PAR L’ACIDE NITRIQUE, Hydrargjri nitrico 'oxjdum. ( Ph. Lond. 1809.)

Mercure purifié . . . . 55o gram.

Acide nitrique . . . . 276

Eau distillée . . , . . . . 49®

On met ces substances dans un ballon de verre que l’on chauffe jusqu’à ce que le mercure soit dissous, que l’eau soit évaporée, et qu’il reste une masse blanche et compacte ;; alors on la pulvérise , on la met dans un vase peu profond que l’on place sur un feu d’abord modéré , et que l’on aug¬ mente peu à peu jusqu’à ce qu’il cesse de sortir une vapeur rouge.

Ces différentes Préparafons seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de Seine et Oise , par Esprit Touchaleaume, natif d’Angers , département de Maine et Loire , domicilié dans le département de la Mayenne .

.

r> •. rrt ; : ' i;”:,': : . i i'<

. ... pp; ■> .i>:» ni /.

i(0 !••;■■ c))-i y:

,.> -1,1*1 KrS\K,‘r ' " ' 'T ■’ 1 ' ■' ' ' ' "

/

/ -

■. . . : r ,-ïi .iu :>-î .ti’i > '* 'f' •'

.. ' . . . '

<bQ|i . . * . v..iu3s;:i

^j'wp yi-î':-/ >h fi •••.. «r» . .a

1M, <f •);/’• . .-.a ' > .‘ff:

J:) o : * ■• » ri r; i Cl i ' - " - '

; ih>q aaarn; ; J.ym : a

- JioToiij' ; : 'f; >- .

; a

a V -n. ' - 'I '

'

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

, DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Pre'fecture , du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

D E S E I N E ET OISE.

M. Ghaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de ' Paris , Commissàire-P résident 'des Jurys de Médecine ,. Chevalier de l’Ordre royal de la Légion- d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , été.. Président du Jury.

M. Texieu , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de S J-HTladimir de Russie , Mé± decin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin , Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi, premier Chirurgien de l’Hospice royal ;de Versailles , président de la Société d’ J griculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de leu gion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. COLOMBOT. . . . .

M. Cizos. . . . . C Pharmaciens , à Versailles,.

M. Frémy. . y

M. Gallot } Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP ÉMULS1F DE PISTACHES.

Pistaches choisies et mondées ... i3o gram.

Eau de rivière . . Soo gram.

Sucre blanc . . . 1000 gram.

Eau de roses . . 36 gram.

Alcoolat citrique ( esprit de citron). 4 gram-

Après avoir mondé., nettoyé les pistaches , on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre, en y ajoutant quelques grammes d’eau ; lorsqu’elles com¬ mencent à se réduire en pâte , on les broyé sur la pierre à chocolat, en y ajoutant encore un peu de sucre ; .et, lorsqu’elles sont réduites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier en les triturant ; on y ajoute peu à peu le restant de l’eau ; alors on passe avec expression à travers un blanchet , puis on ajoute à la colature le restant du sucre , que l’on fait fondre à la chaleur du bain- marie; enfin, on aromatise ce sirop avec l’eau de roses et l’alcoolat citrique.

C4)

ALCOOLAT SCJCRÉ DE CACAO.

Cacao caraque . 1000 gram.

Canelle de Ceylan . 8

Vanille . 3

Eau-de-vie de Cognac. . . 1600

Torréfiez et. mondez soigneusement le cacao, concassez ; introduisez dans le bain-marie d’un alambic avec la canelle et la vanille incisées ; distillez pour retirer 800 grammes de liqueur; faites fondre à une douce chaleur I25o gram. de sucre royal dans ySo grammes d’eau de rivière ; réunissez les deux liqueurs et filtrez.

EXTRAIT DE S ALSEPARÈILLE .

Extraction SarsœpariLlœ ( Ph. Lond. 1809. ).

Racines de salsepareille coupées. . . 1 partie.

Eau bouillante . . . 9 parties.

Infuser pendant vingt-quatre heures à une douce tem¬ pérature, puis faire bouillir jusqu’à réduction de moitié; «lors on passe la liqueur bouillante , puis on fait évaporer la colature jusqu’à consistance convenable.

On doit, suivant celte pharmacopée, préparer de la même manière l’extrait de fleurs de camomille romain g {anthémis) , de coloquinte, de gentiane , de re'glisse , de bois de campêche ( hæmatoxilum ) , de têtes de pavots ( capsulas papaveris ) , de racines fraîches de pissenlit ( taraxacum ).

(5)

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB. Emplastrum Planebi (PL. Lond. 1809.). Oxyde de plomb demi-vitreux , en

poudre très-fine . 920 gram.

Huile d’olives . 1225 gram.

Eau . 5oo gram.

Faire cuire à un feu doux, en remuant continuellement, jusqu’à ce que l’huile et l’oxyde de plomb ayent acquis la consistance emplastique , et si l’eau que l’on mêle en commençant l’opération était évaporée , il faudrait en ajouter une certaine quantité, mais avec l’attention qu’elle soit bouillante.

ACIDE PHOSPHORIQUE.

Phosphore divisé en molécules ... 1 partie.

Acide nitrique concentré . . 5o parties.

On met le phosphore dans une cornue de verre -, on y verse l’acide nitrique j on chauffe par degrés, et on distille doucement l’acide nitrique ; ce qui reste dans la cornue est l’acide phosphorique très-pur.

ACIDE BENZOÏQUE HUILEUX OU PAR SUBLIMATION.

Fleurs de Benjoin, Sel de Benjoin ( Schræder. ).

Cet acide, qui existe dans différentes substances végétales et animales , et qu’actuellement on prépare en grand en

(G)

Suisse , peut s’obtenir par différens procédés ; mais pour l’usage pharmaceutique, il faut le préparer par sublima¬ tion , procédé qui lui conserve une portion huileuse e$ odorante qui ajoute beaucoup à ses propriétés,

Pour l’obtenir ainsi , on met une quantité quelconque de benjoin concassé dans une terrine vernissée, peu pro¬ fonde , et que l’on recouvre d’une seconde terrine percée d’un petit trou à son milieu, et dont les bords usés puissent s’adapter exactement l’un sur l’autre ; on lute cet appareil avec une bande de papier frotté de colle de farine on le place sur un fourneau allumé, capable de fournir une chaleur un peu supérieure à celle de l’eau bouillante, et que Ton entretient pendant deux heures ; après ce temps, on laisse refroidir l’appareil, on le délute avec précaution, et on sépare, avec la barbe d’une plume, l’acide benzoïque qui est sublimé et attaché à la terrine supérieure,

CARBONATE DE FER,

(Ph. L. 1809, )

Sulfate de fer ......... , . 2 45 gram.

Sous-carbonate de soude . . 3o6 gram,

Eau bouillante 4ooo gram.

On fait fondre le sulfate de fer dans la moitié de l’eau prescrite , et le cai'bonate de soude dans l’autre moitié , puis on mêle ees deux liqueurs , et on laisse reposer le mélange , et après un certain temps , on verse la liqueur «fui surnage -, on lave avec de l’eau chaude le carbonate

MURI AT E AMMONIACAL DE FER.

Flores salis ammohiaci Martialis, ens Martis.

Muriate d’ammoniaque pulvérisé. * . 3 gram.

Oxyde de fer ........ . / . i3o gram.

Après avoir bien mêlé ces deux substances , on les laisse pendant douze à quinze heures dans un endroit Rumide > on met le mélange dans une terrine de grès dont les bords soient usés, et on y adapte une autre terrine percée dans son milieu d’un petit trou, et après avoir luté la jointure des deux terrines , on procède à la sublimation par un feu gradué ; lorsque l’appareil est refroidi , on le délute , on mêle la portion sublimée avec le résidu, et on procède à une nouvelle sublimation , ce que l’on réitérera encore deux ou trois fois , et on obtient ainsi une masse saline: qui , dans sa cassure , présente une teinte jaunâtre.

Le récipiendaire observera avec soin les phénomènes de- cette opération, et en rendra compte au jury médical.

AMMONIAQUE LIQUIDE.

Esprit volatil de Sel ammoniac , . Alk ali fluor ou caustiques Muriate d’ammoniaque purifié . .. . Soo gram. Oxyde de plomb rouge ou minium. . 1000 gram.

On pulvérise séparément ees deux substances , les; mêle ensuite et on les introduit promptement dans une cornue de verre ou de grès dont la surface extérieure a été soigneusement lutée -, on la placé dans un fourneau de réverbère, on y adapte un ballon tubulé et l’appareil Woülff , composé d’une série de trois flacons , dont le-

(8)

premier contient 320 grammes d’eau distillée , le second 25o grammes, et le troisième 192 grammes. Après avoir luté exactement toutes les jointures et tubulures , on met le feu au fourneau ; on le conduit par degrés suc¬ cessifs, jusqu’à faire rougir le fond de la cornue.

Pendant cette opération , l’ammoniaque se dégage sous la forme de gaz qui se dissout successivement dans l’eau des flacons de l’appareil de Woulff, ce que l’on reconnaît facilement par les bulles qui s’y montrent et la chaleur qu’ils acquièrent -, lorsque l’opération est achevée et qu’il ne passe plus de gaz , on laisse refroidir les vaisseaux , on délute avec précaution , et on verse dans un flacon bouché à l’émeril l’ammoniaque contenu dans les deux premiers flacons de l’appareil , et on réserve pour des opérations particulières l’eau du troisième flacon qui est ordinairement faible.

La masse qui reste dans la cornue est un muriate de plomb qui est susceptible d’être fondu , coulé en moule ; de prendre une forme régulière, et qui, par un certain degré de feu, peut être amené à former une couleur jaune foncée, très- vive , qui peut devenir d’un usage important dans quelques cas.

Nota. Il importe dans cette opération de purifier d’abord le muriate d’ammoniaque , qui , dans le commerce , est presque toujours sali par des substances charbonneuses et empyreumatiques.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Élie Testard, natif de Herlay , Département de la Mayenne, et jr demeurant.

PROGRAMME A

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Gloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de S .* -TV ladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur * en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de V srsailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot .

M. Cizos . . .

M. Frémy. ......

M. Gallot, Pharmacien, h Étaiiipes.

. Pharmaciens, à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPÔSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE SAFRAN.

Sirupus croci. (Pharm. Wurtemb. )

On met dans un ballon 3o grammes de safran gâtinais, on yerse dessus 3oo grammes d'eau de rivière , ou mieux éncore , deau distillée de safran ; et après avoir bouché le vase , on laisse infuser à une douce chaleur pendant vingt- quatre heures, en remuant de temps en temps ; et lorsque l’infusum est refroidi , on le passe avec expression , on filtre la liqueur , puis on y fait fondre , à la chaleur du bain-marie , près du double de son poids de beau sucre blanc.

ÉLECTUAIRE DE SAFRAN COMPOSÉ.

Communément confection d’hyacinthe. ( Avicenne. )

Safran en poudre. . . . . . . 1 5 gram.

Ganelle . . 3o

Santal eitmn. . . . ... . . .. ;.

Feuilles de dictante de Crète (origan, die.;) . .

de ch. .

(4 )

Myrrhe choisie . . . . . 7 gram.

Tei’re sigillée (bol' blanc deblois) \

Pierres d’écrevisses . > de ch. . 7

Mieî de Nai’bonne . ;

Sirop de safran . 486

Après avoir pulvérisé séparément et avec soin les substances végétales et terreuses qui entrent dans cette composition , on met le safran dans un mortier de verre , on le délaye avec le sirop de safran, en se servant d’un pilon de bois 5 et après avoir laissé ce mélange pendant trois ou quatre heures , on y ajoute les autres substances qui ont été pulvérisées et mêlées, puis on y met le miel de Narbonne qui a été liquéfié, écumé, et on agite sans discontinuer jusqu’à ce que le mélange soit exact.

D’après Avicenne etMÉsuÉ, les anciennes pharmacopées faisaient entrer dans cette composition les hyacinthes , les topazes } les émeraudes , les rubis , les grenats , la soie écrite ; mais on les a supprimés comme inutiles à l’objet qu’on se propose ; d’autres , pour la rendre complette , y on fait entrer l’ambre et le musc ; quelques pharmacopées modernes prescrivent d’ajouter à cette composition i4a centigrammes de camphre , six goûtes (Y huile volatile de citrons , et des feuilles d’or et d’argent -, mais la formule indiquée est la plus généralement adoptée et suivie. On prescrit ordinairement, pour la préparation de cet électuaire, le sirop de limons 5 mais ce sirop acide agit sur les pierres d’écrevisses, et produit un gonflement, une sorte d’effervescence à la composition qui en altère la couleur, ce qui avait engagé quelques phar¬ maciens à employer le sirop simple , ou le mellitum simple que

(5)

l’on appelle communément sirop de miel; mais il vaut beau¬ coup mieux employer le sirop de safran.

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre . 1000 gram.

Vanille en poudre . . . i5

Mucilage de gomme adrag. ..... s. q.

Pour faire s. a. une masse que l’on divise en rondelles.

EXTRAIT D’EUPATOIRE MALE ou D’AVICENNE.

Eupatorium cannabinum (Lin.)

On prend une quantité quelconque de racines récemment séchées d’eupatoire, on les coupe, on les incise en tranches fines, on verse dessus de l’eau chaude à 4o ou 45 degrés, et après quinze ou dix huit minutes d’infusion à la température de l’atmosphère, on tire la liqueur au clair, on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau tiède, et on laisse de nou¬ veau infuser pendant quelques heures ; on passe ensuite avec expression, on réunit les colatures, on les filtre, puis on fait évaporer selon l’art jusqu’à consistance d’extrait mol.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’EUPATOIRE.

Racines sèches et pulvérisées d’eupatoire. . . 65 gram. Alcool à 20 degrés . . 5oo

m

Infuser selon l’art à la chaleur de l’atmosphère pendant quelques jours, filtrer ensuite et conserver pour l’usage.

INF US U M VINEUX D’OPIUM COMPOSÉ.

Vin d’opium ou laudanum liquide de Sidenham.

Opium . . 64

Safran . . 3i

Canelle. . . 7 _

Girofle . S dech' 4

Vin d’Espagne . 5 oo gram.

On divise l’opium et le safran , on concasse ht canelle et le girofle; on met le tout à infuser dans un mortier, avec le vin d’Espagne, pendant dix jours; on passe avec expres¬ sion et on filtre.

POMMADE DE VERATRUM. Unguenlum Veratri. (Ph. Lond. 1809).

Racines de ’Veratrum en poudre.. . . 3i gram.

Graisse préparée . 122

Huile volatile de citrons . 10 gouttes.

Mêler.

MURIATE D’ANTIMOINE par Distillation.

Sulfure d’antimoine en poudre.,. . . . 4.00 gram.

^uriate de mercure sur-oxyde. ... 80 o

(7)

Mélanger et distiller selon Fart dans une cornue de verre dont le col soit large.

PRUSSIATE DE MERCURE.

Prussiate de fer ( bleu de Prusse. ) . . . 98 gram.

Oxyde rouge de mercure par l’acide

nitrique . . ... 4-5

Eau distillée . 3oo

Après avoir pulvérisé séparément le prussiate de fer et l’oxyde rouge de mercure, on les met dans une capsule de verre., avec la quantité d’eau prescrite , et on fait bouillir ce mélange pendant trente à- quarante minutes , en remuant continuellement avec une baguette de verre, ce que l’on continue jusqu’à ce que le mélange ait acquis une: couleur jaune tirant au verd ; alors on filtre, et l’on verse sur le résidu 5oo grammes d’eau bouillante , puis on fait évaporer la colature jusqu’à pellicule , et on obtient, par le repos et le refroidissement, le prussiate de mercure.

Ce sel, qui crystallise en prismes oblongs, aplatis, coupés obliquement à leurs extrémités, a une saveur métallique, amère, piquante , et laisse sur la langue un peu de rougeur qui disparaît bientôt -, frotté sur une plaque d’or ou de cuivre , il n’y forme point de taches , à moins qu’il soit mouillé -, il décrépite sur les charbons , se décompose par le calorique, donne une vapeur mercui’ielle qui s’attache aux métaux. D’après les observations de M. le professeur Chaussier, ce sel peut être employé avec beaucoup d’avantages , soit

(8)

dissout dans l’eau, soit sous forme pilulaire dans plusieurs cas opiniâtres -, on peut le donner à plus haute dose que Foxy-muriate de mercure ou le sublimé corrosif, et son usage est moins dangereux ; il ne fait point sur l’estomac une impression aussi fâcheuse.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Charles-François Veiliion , natif d’Estivareille , département de la Loire .

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Septembre 18x6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine ,, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Lègion-d’ Honneur et de S ’f-Wladimir de Russie > Médecin en chef de l’Hospice royal , àV ersailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d Agriculture et des Arts de Seine et Oise, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de V Ordre royal de Prusse ..

M. Colombot. . . . . )

M. Cizos

Pharmaciens ,

M. Frémy . )

M. G àllo t , Pharmacien , à Étampes.

Versailles..

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE CAPILLAIRE COMPOSÉ.

Capillaire du Canada . 4-5 gram*

Figues grasses . . . 3o

Réglisse concassée . 7

Eau de fleurs d’oranger . 90

Eau bouillante . . . . . 1000

Sucre blanc . I9°°

On bacbe grossièrement le capillaire , on le met dans un vase convenable avec la réglisse et les figues grasses , qui doivent être coupées en deux -, on verse par-dessus l’eau bouillante ; on couvre le vase et laisse infuser pendant vingt-quatre heures à une douce température ; on passe ensuite en exprimant légèrement le marc on laisse déposer la colature, on la filtre, puis on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger et le sucre concassé que l’on laisse fondre à froicl ou à une douce température.

(40

ALCOOLAT DE MYRRHE COMPOSÉ, Elixirium cordiale et stomachicum, V algo de G a rus ,

Elixir de propriété, Paracelse, communément Elixir de Garus.

Myrrhe choisie . 7 . ,

.. .. . . , . . f de chaq. 22 gram.

Aloes citrm ( succotrin ). .J 1

Safran . 1 7

Canelle . 1

Girofle . > de chaq. . x

Muscades . ]

On concasse les substances qui sont susceptibles de l’être $ on les fait infuser s. a. dans l’alcool pendant trente -six heures , puis on distille au bain - marie jusqu'à près de siccité ; on rectifie ensuite par une seconde distillation et à une douce chaleur , la liqueur que l’on a obtenue , et on la conserve pour l’usage , ou bien , comme on le fait ordinairement pour rendre agréable cette liqueur aroma¬ tique , on en pèse \ç)0 grammes que l’on mêle avec 980 grammes de sirop de capillaire composé et bien cuit -, et après quelques jours on tire la liqueur au clair, et on la conserve dans des bouteilles bien bouchées, en y ajoutant un peu d’eau de fleurs d’oranger.

N. B. Pour retirer de cette préparation tous les produits utiles, il faut, suivant l’avis de M. Baston, pharmacien à Laon , verser sur le résidu la distillation 5oo grammes

< 5)

d’eau bouillante , et après dix-huit ou vingt heures d’infusion à tine douce température, on filtre la liqueur, on la fait évaporer à la chaleur du bain-marie jusqu’à consistance d’éleetuaire , et on obtient ainsi un extrait lisse d’une couleur brune, d’une saveur amère, aromatique , très-efficace dans quelques cas , que Malouin nomme Elixir de Garussec ; mais que d’après ses principes constitutifs, il faut appeler Extrait de Myrrhe aloesé.

INFUSUM ACÉTEUX DE ROMARIN COMPOSÉ. Vinaigre aromatique. ( Pharm. Edimb. )

Sommités de romarin. . . . 7 i , «

Feuilles de sauge . i de chaï' 3o 6ram'

Fleurs de lavende . i5

Girofle concassé. . 2

Vinaigre. ......... i .. . 1000

Infuser à la température de l’atmosphère pendant sept jours ; passer à travers un tamis, puis filtrer et conserver pour l’usage.

OLEO-SACCHARUM DE CITRON.

Râper un citron avec un morceau de sucre blanc très-dur ; séparer avec un couteau l’oleo-saccbarum à mesure qu’il se formera j lorsque l’enveloppe extérieure du citron sera tout à fait enlevée par ce moyen, diviser l’oleo-saccbarum dans un mortier de marbre en ajoutant du sucre, s’il est nécessaire, jusqu’à ce que celui-ci soit dàns le rapport de 60 grammes pour un citron: conserver dans un flacon bien bouché.

(6)

SUC DE CITRON..

Citrons râpés . n.° a5.

Partagez les citrons avec un couteau d’argent; enlevez soigneusement les pépins, exprimez fortement avec une pulpe à main; abandonnez le suc pendant vingt -quatre heures; filtrez et consérvez-le dans des bouteilles, en le re¬ couvrant d’une légère couche d’huile, ou mieux encore dans des bouteilles qui ont été mutées ,

huile Volatile de citron, par expression.

Citrons. n.° i5

Déchirez l’écorce des citrons sur une râpe de fer; réu¬ nissez l’éoorce ainsi divisée ; exprimez convenablement et filtrez.

Nota. Le candidat présentera au jury l’écorce d’où il aura ■retiré l’huile volatile.

HUILE VOLATILE DE CITRON, RECTIFIÉE,

Huile volatile de citron, retirée par expression 125 gr. Introduisez dans une connue que l’on place sur un bain

C 7 )

de sable , et distillez à une douce chaleur pour retirer la moitié de l’huile employée.

Nota, le candidat présentera le résidu, de la distillation.

CARBONATE DE FER.

Proto-sulfate de fer . iooo gram.

Sous-carbonate de soude . s. q.

Faire dissoudre séparément le sulfate et le carbonate dans suffisante quantité d’eau ; puis , dans la solution du sulfate , verser peu à peu la solution de carbonate r jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de précipité -, laver soigneusement jusqu’à ce que la liqueur ne précipite par la .dissolution noix de galles, ou par le prussiate de chaux -, filtrer et des¬ sécher dans une étuve sans contact d’air.

PROTOXIDE DE FER.

( Æthiops Martial de Trulson. )

Carbonate de fer . 12$ gram.

Acide acétique. . 48

On arrose le carbonate avec l’acide acétique ; on mêle avec soin ; on introduit le mélange dans une cornue de grès huilée, au col de laquelle on adapte une allonge qui se rend dans un ballon tubulé muni dJun tube, plongeant dans l’eau.

(8)

On chauffe au fourneau de réverbère , jusqu’à ce qu’il ne se dégage plus rien -, on laisse refroidir l’appareil , on retire de la cornue une masse noire pulvérulente -, qu’on porphyrise et qu’on conserve dans un flacon exactement fermé.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par François Lafontaine , natif de Villers-Bocage , demeu¬ rant à Falaise , Département du Calvados .

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Septembre i8ifi.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royçd de la gion-d’ Honneur , Mè- . decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d' Honneur et de S t-TVladimir de Russie , Mé¬ decin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi, premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , président delà Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . , .

M. Cizos . y Pharmaciens , a Versailles.

M. Frémy . J

M. Gallot, Pharmacien, à Étampest

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

Avant de présenter au Jury médical le produit des dif* fèrentes opérations qui lui ont été désignées, le Récipiendaire traitera spécialement des moyens propres à faire reconnaître ' l’ arsenic mêlé , dissout ou délayé dans différentes subs¬ tances, et comme on le vend indistinctement chez le plus grand nombre des épiciers , sous le nom de poudre aux mouches ou mine de plomb: tantôt une mine arsenicale de cobalt, tantôt un oxyde noir d’arsenic , quelquefois un carbure de fer. Le Récipiendaire traitera spécialement des moyens propres a reconnaître et distinguer d’une manière exacte ces différentes substances.

SIROP DE GUIMAUVE PAR INFUSION.

Racines de guimauve. . . 190 gram.

Eau de rivière. . , . .. . . . . 5oo

Sirop simple très-blanc. ...... ï5o o

Eau de fleurs d’oranger . 3j

(4)

Après avoir mondé , coupé et concassé les racines sèches de guimauve, on les met dans une terrine, on verse dessus l’eau de rivière froide , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère ,• après vingt-quatre heures d’infusion, on passe avec une très-légère expression sur un tamis, on filtre la colature, et on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger ; d’autre part , on fait chauffer le sirop de manière à lui enlever par l’évaporation une quantité d’eau égale à celle de l’infusum de guimauve ; alors on ajoute cet infusum au sirop, on le remue , et on porte seulement à l’ébullilion.

TABLETTES AU VINAIGRE FRAMBOISÉ.

Sucre fin . . 1000 gram.

Vinaigre de framboises distillé. ... s. q.

Faire cuire s. a dans un pëlon d’argent à bec , et couler à la goutte.

EXTRAIT DE HOUBLON.

Extraction humuli. (Ph. L. 1809).

Cônes ou sommités fleuries de houblon (humuli

Strabili) . . 1 partie.

Eau . 20 parties.

On fait bouillir jusqu’à réduction à la moitié; on passe ensuite la liqueur bouillante , puis on fait évaporer jusqu’à consistance convenable.

(5)

Le Récipiendaire préparera en même temps et séparément l’extrait de houblon par simple infusion à la température de l’atmosphère, et il notera soigneusement la quatité de plantes qu’il aura employée , et la quantité cl’extrait qu’il en obtiendra.

PILULES DE MERCURE ET DE SCAMMONÉE.

Pilulœ mercuriales. ( Cod. Par. )

Mercure purifié. . . Scammonée d’Alep . Résine de jalap. . . Rhubarbe choisie. . Sucre en poudre. . Miel de Narbonne. .

| de chaque. | de chaque. | de chaque.

. 3o gram. . i5 7

On triture dans un mortier de fer ou de marbre le mercure avec le sucre et le miel, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement divisé; on y ajoute peu à peu la scammonée, puis la résine de jalap et la rhubarbe , que l’on humecte s’il est nécessaire avec quelques gouttes d’eau que l’on y instille par intervalle, et on bat fortement et long-temps jusqu’à ce que le mélange forme une masse lisse, homogène, et qui se détache faci¬ lement du mortier.

SULFURE HYDROGÉNÉ DE POTASSE.

Soufre sublimé et lavé . 5o gram.

Solutum de potasse caustique. . . . . 200

(6)

On met ces deux substances dans une capsule que l’on place stir un bain de sable ; on porte la liqueur à F ébullition en l’agitant continuellement avec une spatule, et lorsqu’elle a acquis une couleur rouge très-foneée, on filtre et on con¬ serve dans un flacon bien bouché.

Mais comme cette préparation ne se conserve que peu de temps avec ses qualités premières, on la remplacera très-bien en faisant fondre dans de l’eau distillée chaude du solutum de potasse jusqu’à parfaite saturation.

EAU HYDRO -SULFURÉE.

On prend partie égale de limaille de fer et de soufre ; on les mélange ; on en forme une sorte de pâte avec un peu d’eau , on met cette pâte dans une phiole à médecine , puis on y verse quelques gouttes d’acide sulfurique délayé ; on adapte aussitôt à la phiple un bouchon qui porte un tube recourbé , et dont on engage l’extrémité dans un flacon rempli d’eau distillé, le gaz hydrogène sulfuré qui se dégage de la phiole passe dans le flacon, se dissout dans l’eau, et on obtient ainsi une eau limpide plus ou moins chargée de ga? hydrogène sulfuré.

EMPLATRE CÉRACÉ ARSENICAL,

Acide arsénieux. . i gram.

Cire jaune.. . id

(7)

Opium desséché et pulvérisé.. .... 2

Huile d’olives . . 8

Pour faire selon l’art.

SULFURE ARSENICAL ANTIMONIÉ.

Magnes arsenicalis , angeliscalai.

Soufre.. . . . \

Sulfure d’antimoine. . . > de chaqueL . 62 gram.

Acide arsenieux. . . . . )

On pulvérise séparément chacune de ces substances, on les mélange, on les met dans un creuset que l’on bouche et que l’on place au milieu d’un fourneau allumé; et lorsque la masse est bien fondue, onia coule sur un marbre légèrement huilé.

SULFATE DE CUIVRE ET D’ALUMINE NITRATÉ.

Pierre divine ou ophtalmique. (Cod. Paris. )

Sulfate de cuivre. . . . ]

Sulfate acide d’alumine. . > de chaq. . i5o gram.

Nitrate de potasse. ... J

Camphre . 8

Après avoir réduit les sels en poudre on les mélange, on les met dans un ballon que l’on place dans un bain de sable sur les charbons, et lorsque les sels sont complettement liqué¬ fiés, on y ajoute le camphre que l’on a divisé, ou mieux

(8)

encore dissout dans une petite quantité d’alcool à 36 degrés ; on agite fortement et on coule aussitôt la matière encore fluide sur un marbre légèrement huilé , et ayant qu’elle soit entièrement refroidie , on la divise en carrés plus ou moins grands, et on l’enferme dans une bouteille que l’on bouche bien.

Il faut , dans cette préparation , avoir soin de prendre un sulfate d’alumine, et sur-tout un nitrate de potasse très-pur; Sans cette attention , la combinaison n’a point une belle couleur verte, et devient déliquescente par le contact de l’air.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Joseph-Hyacinthe Thibault, natif de Partenay , Département des Deux Sèvres ,

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE..

M. Chaüssier, Profésseur de la Faculté cle Médecine de Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine Chevalier de V Ordre royal de l'a giori-d Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité eide V Écoles Polytechnique , etc. , Président Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre roy a y de la Légion - d Honneur et de S TVladimir de Russie Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin , Docteur en Médecine et en. Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la, Légion-d Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. CoLOMROT . "Y

M. Cizos. .... . . > Pharmaciens, à Versailles*.

M. Frémy . . . . . .J

3\I, Gallot Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

PATE DE CACAO

SUCRÉE , communément CHOCOLAT.

Cacao caraque , Theobroma cacao.'

Cacao des îles . . .

Sucre blanc . . . . .

Canelle fine . » . . s . » . . . j Vanille. . . . . . . J

ide cbaq. i5oo gram. .... 5ooo de cbaq. go

On torréfie les graines de cacao, on les monde de leur écorce et de leur germe , on les pile ensuite avec le sucre dans un mortier .de fer cbauffé, puis on les broie sur une pierre échauffée et dont on entretient la chaleur par un réchaud placé au-dessous, et lorsque la masse est réduite en une pâte fine, homogène, on la remet dans un mor¬ tier légèrement échauffé -, on y ajoute la canelle que l’on a réduite en poudre fine en les pilant avec une portion du sucre ; enfin, on remet le mélange sur la pierre , on le broie de nouveau et on le met dans des moules il prend en se refroidissant une dureté : quelques-uns suppriment ou dimi¬ nuent les doses de canelle ou de vanille pour faire ce qu’ils

(4)

appellent chocolat de santé ; mais si la pâte de cacao est privée d’aromates, elle est beaucoup moins digestible, et par con¬ séquent moins propre à la santé.

PASTILLES DE VANILLE.

Vanille en poudre . 72 gram.

Sucre en poudre. . un demi-kilog.

Mucilage de gomme adragant , suffisante quantité pour former cent tablettes carrées.

SIROP VINEUX DE QUINQUINA.

Quinquina pulvérisé . 62 gram.

Extrait sec de quinquina . 22

Vin blanc de Lunel . 490

Alcool à 20 degrés . 3o

Sucre blanc. . . 765

On met sur un porphyre la poudre de quinquina; on l’hu- mecte avec l’alcool et on broyé en y ajoutant peu à peu l’al¬ cool jusqu’à ce que le quinquina soit réduit en une sorte de pâte ou de masse pultacée d’une extrême ténuité ; on la ra¬ masse , on la met dans un flacon avec le vin, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant quarante- huit heures, en remuant de temps en temps; on filtre alors la liqueur, on y délayé l’extrait de quinquina; enfin on y ajoute le sucre , que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie.

(5)

EXTRAIT DE QUINQUINA.

Extraction cinchonœ. (PR. Lond. 1809.)

Quinquina orangé ( cinchona lancifolia^ . . 1 partie

Eau. . . , . . 8 parties.

On fait bouillir jusqu’à réduction d’un quart, et on passe le décoètum chaud à travers une étamine ; on réitère quatre fois cette décoction avec une égale quantité , puis on mêle toutes ces colatures , et on fait évaporer jusqu’à consistance convenable.

On doit conserver cet extrait en deux étajts différens , savoir : mol, propre à former des pilules , et dur, de manière à pouvoir être réduit en poudre.

EXTRAIT RÉSINEUX DE QUINQUINA.

Extractum cinchonœ resinosum. ( Ph. Lond. 1809.)

Quinquina rouge ( cinchona lancifolia ) concassé. 1 partie

Alcool rectifié . . 4 parties.

On fait d’abord infuser pendant quatre jours, on filtre en¬ suite, puis on distille au bain-marie pour retirer l’alcool et on continue l’évaporation jusqu’à ce que le résidu ait une consistance convenable.

POMMADE MERCURIELLE AMMONIACÉE ET CAMPHRÉE.

Linimentum hydrargyri. (PH. Lond. 1809.) Pommade mercurielle forte.

Graisse préparée . > de chaq. 122 gram.

Ammoniaque fluor . )

Camphre . . 3i

Alcool rectifié ............ s. q.

On pile d’abord le camphre en l’arrosant avec quelques gouttes d’alcool pour le diviser et le réduire en poudre. En¬ suite on y ajoute peu à peu la graisse , la pommade mer¬ curielle , puis, successivement, l’ammoniaque , et on continue de triturer jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé.

NITRATE D’AMMONIAQUE.

Nilre ammoniacal , sel ammoniacal nitreux.

On met dans un ballon de verre l’acide nitrique très-pur ojn y verse peu à peu de l’ammoniaque jusqu’au point de satu¬ ration ; on y ajoute même un peu d’ammoniaque en excès ; puis, après avoir filtré la liqueur, on procède à une éva¬ poration lente, graduée, et on obtient par le repos et le' refroidissement un sel neutre d’une saveur âcre, très-pi¬ quante , qui se fond et s’enflamme à une forte chaleur ,

( 7 )

crystallise en prismes à six pans , avec des pyramides à six faces.

Ce sel est composé de centièmes d’acide nitrique , 4o d’ammoniaque , et d’eau ; il faut le conserver see et dans des flacons bien bouchés.

OXYDE MURIATÉ D’ANTIMOINE. Oxjdum antimonii ( Ph. Lond. 1809. )

Sulfure d’antimoine en poudre .... 62 gram.

Acide muriatique . 54o

Acide nitrique . 3i

On met les deux acides dans un ballon de verre, puis on y ajoute peu à peu l’antimoine et l’on chauffe pendant une heure, en p ortant la liqueur à l’ébullition; alors on passe et on verse la eolature dans un vase qui contient 4000 gram. d’eau dans laquelle on a fait fondre 62 grammes de sous- carbonate de potasse : il se forme aussitôt un précipité abon¬ dant que l’on lave plusieurs fois avec de l’eau jusqu’à ce qu’il ne soit plus acide ; enfin , on le fait sécher sur un papier spongieux.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentée s au Jury médical du Département de Seine et Oise , par François-Désiré Cassau , natif de Charleville , département des > Ardennes .

N.» 1 6.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

M. C haussier. Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal delà Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École' Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de SA-Wladimir de Russie ,■ Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise y Chevalier de V Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. CoEOMBOT. .

M. Cizos. > Pharmaciens , à Versailles*

M. Frémy . . . . . .J M. Gareot? , Pharmacien à Étampês.-

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DE CANELLE cite ORGÉE. d.qua cinnamomi , aqua cardiaca rninor, &ive aqua cinna -

momi tenuis , Fvller.

Canelle de Ceylan, fine et choisie . s5o gram. Eau de rivière . . . 3ooo gram.

On casse , on brise la canelle en petits morceaux ; on la met dans le bain-marie d’un alambic, avec la quantité d’eau prescrite, et après ving-quatre ou trente-six heures d’infusion à la température de l’atmosphère , on procède à la distillation , et on retire à peu près i5oo grammes d’une eau légèrement laiteuse, que l’on conserve dans un flacon bien bouché.

Fuller conseille de faire fondre dans chaque livre d’eau de canelle distillée , une once de sucre candi , afin que la portion huileuse ne se sépare pas de l’eau.

SIROP DE CANELLE PAR INFUSION.

Canelle de Ceylany en poudre. . . 4^ grma.

Sucre en poudre . .

(4)

Eau de rivière. . i85

Sirop simple . 1000

On mêle d’abord la canelle avec du sucre ; on verse peu à peu, sur le mélangé, la moitié de l’eau indiquée, qui doit être bouillante j après avoir bien mélangé ces substances, on y verse le restant de l’eau bouillante, et après quinze ou vingt heures _ d'infusion , on passe avec expression et on filtre la colature -, d’autre part , on chauffe le sirop de manière à évoporer une quantité d’eau égale à l’eau de l’infusum de canelle j alors on mêle, on réunit les deux liqueurs, et on forme ainsi un sirop qui a toutes les propriétés qui caracté¬ risent cette préparation.

EXTRAIT DE JUSQUIAME NOIRE.

On prend une quantité déterminée de feuilles fraîches de jusquiame , on les incise , on les pile dans un mortier de marbre , en les humectant avec de l’eau distillée lé¬ gèrement tiède. Lorsqu’elles sont réduites en une sorte de pulpe, on les délaye avec une petite quantité d’eau, puis on passe avec forte expression ; alors on laisse re¬ poser le suc exprimé pendant quelques minutes, pour en séparer les portions parenchymateuses qui auraient pu être entraînées dans l’expression ; on décante la liqueur , et, sans attendre une épuration complette, on procède aussitôt à la vaporation, jusqu’à consistance d’un élecluaire mol propre à former des pilules.

(5)

ACIDE ACÉTIQUE.

Acétate de cuivre en poudre grossière , la quantité qu’on voudra.

On l’introduit dans une cornue de grès bien lutée -, on place la cornue dans un fourneau de réverbère ; on y adapte une allonge et un récipient. L’appareil monte et les luts sûrs , on chauffe la cornue par degrés : il passe d’abord un fluide aqueux d’une faible acidité , qu’il faut séparer en continuant la distillation et en augmentant le feu ; l’acide qui distille est fort pénétrant et prend une teinte verdâtre -, lorsque la distillation cesse , on laisse re¬ froidir l’appareil -, il reste au fond de la cornue un oxyde de cuivre de couleur brune foncée, et dans le récipient, l’acide acétique qu’il faut rectifier en le distillant au bain de sable. L’acide qu’on obtient par cette rectification est diaphane , incolore , d’une odeur très-vive, et susceptible de devenir concret, de prendre par le froid une forme crystalline.

TARTRATE DE POTASSE.

( Ph . L. 1809.)

Sous-carbonate de potasse. ...... 27$ gram.

Tartrate acidulé de potasse ( supej tartras ). 552

Eau bouillante . 2000

On fait la solution du sous-carbonate de potasse dans l’eau , puis on y ajoute le tartrate acidulé de potasse pulvérisé , jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de bulles -, après avoir filtré la liqueur , on fait évaporer jusqu’à

m

pellicule , et l’on met à crystalliser -, on sépare ensuite les cristaux, que l’on dessèche sur du papier.

TARTRATE DE SOUDE ET DE POTASSE. Soda tartarlsata. (Pli. Lond. 1809.)

Sous-carbonate de soude . 3o6 gram.

Tartrate acidulé de potasse en poudre. . 367

Eau bouillante . . 24Ô0

On fait la solution du sous-carbonate de soude dans l’eau j on y ajoute peu à peu le tartrate acidulé de potasse , et on filtre la liqueur ; on fait ensuite évaporer jusqu’à pellicule , et on obtient , par le repos , des crystaux que l’on dessèche sur du papier.

OXYDE POTASSÉ D’ANTIMOINE DEMI-VITREUX. Oxyde demi - vitreux d’antimoine

( fove d’antimoine ) . . 1 partie.

Potasse carbonatée . . 2 parties.

On pulvérise ces deux substances ; on les mélange , et on les met dans un -creuset que l’on expose à un’ feu suffisant pour les faire fondre et entretenir la fusion pendant quelques minutes ; on coule ensuite la matière , que l’on enferme aussitôt dans un flacon que l’on bouche bien.

PHÔSPHATE DE SOUDE.

On prend une quantité quelconque d’os calcinés à blanc et pulvérisés- ; on les met dans une grande capsule de grès; on verse dessus de Vacide snlfrique affaibli à io degrés ; on en ajoute une assez grande quantité pour délayer la poudre; et, après avoir agité le mélange, on laisse infuser à la température de l’atmosphère pendant vingt - quatre heures ; on décante la liqueur ,. que l’on rejette comme inutile ; mais on conserve le résidu pul¬ vérulent, pour servir aux opérations ultérieures; on lave d’ahord ce résidu avec de l’eau distillée , et lorsqu'il est suffisamment desséché , on verse dessus de l’acide nitrique en assez grande quantité pour en faire la dissolution.

Lorsque la dissolution est faite , on déeante la liqueur, ou la verse dans une cornue, en y ajoutant une certaine quantité de solutum de sulfate de soude , et on place la cornue sur un bain de sable que l’on échauffe assez for¬ tement pour séparer l’acide nitrique et le recueillir par la distillation.

Alors on verse dans une capsule la liqueur qui reste dans la cornue , on la fait évaporer , et on sépare le sulfate de chaux qui s’y trouve encore , à mesure qu’il se précipite ; enfin , lorsque la liqueur commence à former à sa surface une pellicule saline, on met à crystalliser , et on obtient ainsi le phosphate de soude : pour avoir ce sel plus pur et plus beau , en le fait fondre dans de l’eau , et on pi’ocède , selon l’art , à une nouvelle crys- tallisation.

(8)

PHOSPHATE DE CHAUX ET D’ANTIMOINE. Poudre de James : Pulvis antimonialis ( Ph. L. 1809.).

Stdfure d’antimoine pulvérisé .... 1 partie.

Bois de cerf râpé . 2 parties.

Après avoir mélangé ces deux substances , on les met dans une large marmite de fer chauffée au rouge , et on remue continuellement, jusqu’à ce que le mélange ait une couleur cendrée 5 alors on ramasse cette substance dessé¬ chée , on la pile, on la met dans un creuset enduit de lut -, on le recouvre avec un autre creuset renversé que l’on a eu soin de percer à son fond, et après avoir luté ces deux creusets, on les met au feu, on augmente peu à peu le degré de chaleur, de manière à les tenir rouges pendant deux heures ; et, lorsque l’appareil est refroidi, on prend ce qui reste dans le creuset et on le réduit en poudre très-fine.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise } par Élie Jacquet, natif de Sancerre , département du Cher , et y demeurant.

I

PROGRAMME

DES OPERATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en, chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

BJ. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d Honneur et de S t-Wladimir de Russie,. Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles-

M. Voisin, Docteur, eh Médecine et en CJijrupgie , Médecin de la Vénerie du. Roi premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles, , Président de la Société, d’ Agriculture et des Arts de Shçthe et, dise , Gltevalier de l’ Ordre royal de la Légion-d’ Honneur pt de. l’Ordre royal de Prusse.

M. Coeombot.;'. . . ,

M. Cizos. . . . . . .

M. Frémy. . . . .

M. Gallot, Pharhtûeiq^^lé Étampesi.

Pharmaciens, à Versailles-

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE BADIANE, ou Jnis étoilé.

Badiane clioisie et concassée.. . . . 5oo gram. Eau de rivière. . . . 4o°o

Infuser pendant quelques heures à la température de l'atmosphère , puis après avoir bien luté les jointures de l'alambic, procéder s. a. à la distillation, en se bornant à retirer x5oo grammes de liqueur.

Lorsque l’appareil est refroidi, on passe avec expression ce qui reste dans la cucurbjle de l’alambic $ on filtre et on pro¬ cède s. à. à l’évaporation jdsqu’à la consistance d’un extrait mol dont On déterminera exactement la qharitit.4

SIROP DE BADIANE;

Eau distillée de badiane . 5oo gram.

Sucre blanc . 1000

Faites fondre dans un bain-marie clos, et passez à travers un blanchet.

ALCOOLAT DE BADIANE.

Badiane concassée . 62 gram.

Alcool de vin à 3o dégrés . i65o

Distiller, selon l’art, au bain-marie.

ALCOOLAT DE BADIANE SUCRÉ.

Sucre très-fin et blanc .

Eau filtrée . 120 gram.

Alcoolat de Badiane .

Mêler à froid et conserver pour l’usage.

SO.LIJTUM DE POTASSE DÉCARBONATÉE ou CAUSTIQUE.

Liquor potassæ. (Pb. Lond. 1809.)

Sous-carbonate de potasse 1 ,

Chaux récente . S ie cl*aïue io° Sram’

Eau distillée bouillante . 4ooo

c»V

D’un coté, on fait fondre la potasse dans 900 grammes de l’eau ; d’un autre , on met la chaux dans le restant de l’eau ; puis, on mêle aussitôt, ces deux liqueurs ; on les met dans un vase bien bouché , et lorsqu’elles sont bien refroidies , on coule à travers une étamine.

Si un acide délayé , instillé dans une portion de cette liqueur , produit un dégagement de bulles , il faut ajouter une plus grande quantité de chaux, et passer ensuite à travers une étamine.

EAU DISTILLÉE, HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DU LAURIER -AMANDIER.

( Prunus lauro- ce ras us. )

On remplit la cucurbite d’un alambic de feuilles fraîches de laurier-amandier ; on y verse une assez grande quantité d’eau pure ou de rivière , pour remplir la moitié de la hauteur de la cucurbite; puis, après avoir exactement luté l’appareil, on procède à la distillation, en se bornant à re¬ tirer le tiers de l’eau que l’on a employée.

Le produit de la distillation est une liqueur qui, d’abord est laiteuses , mais s’éclaircit peu à peu, et laisse déposer une huile citrine , plus pesante que l’eau, d’une odeur suave de noyaux.

Pour obtenir l’extrait, on prend ce qui reste dans l’alam¬ bic ; on passe avec expression , on filtre , puis on fait évaporer à la chaleur du bain-marie, jusqu’à consistance de miel épais. '

C*ï

PPiUSSlATË DE CHAUX,

<

Préparé avec l’eau >distillée de iourier-ttmanâier.

Eau distillée de laurier-amandier. . . & 1000 gram.

Chaux délayée dans de l’eau en-cono sistance de bouillie. . ........ J 100

On met ces deux substances dans un bocal, on les mêle , on les agite de temps en temps; et après douze à quinze heures de repos, on filtre à travers le papier, et on conserve la liqueur dans un flacon que l’on a soin de bien boucher et de igarÊBrttir de la lumière.

La liqueur filtrée qui , d’abord était claire et limpide , ne tarde pas à se troubler; et après quelques heures, il se forme sur les parois du vase , une foule de petits crystaux , la liqueur reprend sa première transparence ; et alors , est propre à être employée comme un moyen réactif; ainsi, on prend de la dissolution de muriate de fer, on y verse de cette liqueur , on agile le mélange , et il s’y forme un pré¬ cipité plus ou moins coloré. Souvent ee précipité n’est pas d’abord d’un beau bleu, parce que l’excès de chaux précipite en même temps de l’oxyde de fer ; mais en versant sur le précipité quelques gouttes d’acide muriatique bien pur, qui dissout l’excès de chaux, le précipité prend aussitôt une belle couleur bleue.

GELÉE DE CORNE DE CERF A L’ABSYNTHE.

•On prend ioo grammes de bois ou de cornes de cerf

(7)

râpées, on les fait bouillir dans 600 grammes d’eau derivière , jusqu’à réduction à un quart, et on passe avec forte expres¬ sion; on prend ensuite la colature, on la clarifie avec un blanc d’oeuf , et 3o grammes d’infusum vineux d’absynte [vin d’absynte) ; et lorsque la liqueur est bouillante, on y ajoute douze gouttes de l’infusum alcoolique d’absynte ( teinture d’absynte) ; alors, on passe de nouveau et on ajoute dans la colature , encore chaude , 60 grammes de sirop de violette ; et lorsque le mélange est exact , on y verse peu à peuquelques gouttesde solutumde sous-carbonate de potasse, ce qui donne à la préparation une couleur verte ; enfin, on verse le tout dans un vase approprié , que l’on met dans un endroit frais, pour prendre par le temps et le refroidisse¬ ment, la consistance gélatineuse.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées f au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Bernard-Félix Espitalïé, natif de Lésignan , département de l’Aude.

'

; , , . , ;; . , îiO n ; ; t1fUI ' ;,ù ^

'

;

; . > 9 n il K au ri' ; '

ab ÿyi'H r.omuifvf cb 'v>ouS <é-tvir.lo: r:

n noq bru:; \ . 1 * of »«t^ci i‘> fJ ■>'■

ç ï-i'Eioq sb o?>; rodir/; : 'oaài' (isoliilo,: ob^Jh'C^ ?.9üpbn;ui!n: no ,fî»rv> pj-iov 1 . ... c:r iioii«'.Cqà^ fl ô Oiniob

fa'-èiinf» jour no'! ‘j»p ; iv.j !<j wm r. mu.. h " i -j; n'vf ol . ‘<\ ™<‘ M :' -:'

,Vi •.•V

. - - ,

' ' . . . I

N/

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN .

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Gloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris ,. Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Lêgioh-d’Hoiineur , Mé¬ decin en ehef de l’Hospice de la Maternité et de l’ École Polytechnique, etc., President du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de Sé-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal', à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ A griculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . . .

M. Cizos. ...... C. Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . .... .y

M. Gaiaot, Pharmacien à Étampes,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE TOLU, ou Teinture de Baume de Tolu.

Baume de tolu . 200 gram.

Alcool à 3o degrés . 5oo

Infuser, s. a., à une douce chaleur, puis filtrer et con¬ server pour l’usage.

PASTILLES DE TOLU.

Sucre très-blanc en poudre. ..... 3oo gram.

Infusum alcoolique de tolu . 3

Gomme adragant en poudre . 2 -

Suc dépuré de limon . s. q.

Après avoir exactement mêlé le sucre avec la gommé:, on y ajoute l’infusum alcoolique de tolu , puis on y verse., peu à peu, du suc de limons pour faire une pâte lisse homo¬ gène, que l’on divise en rondelles ou en carrés du poids d’un gramme.

(4)

SUCRE AU BAUME DE TOLU, ou Tablettes de Beaume de Tolu.

On met dans un poêlon d’argent à bec i5o grammes de sirop de tolu, et on le fait cuire promptement jusqu’à ce qu’il forme le "filet ; on l’agite avec une spatule pour déter¬ miner, et en même temps troubler la crystallisation; et alors on le coule sur un marbre légèrement couvert de sucre en poudre, ou ce qui est plus ordinaire, et en même temps plus agréable , on le coule par gouttes que l’on fait successi¬ vement tomber, parle bec du poêlon, sur le marbre couvert de sucre.

SIROP DE TOLU,

Suivant le procédé de M. Frémy. (Bul. de ph.)

On fait dissoudre 32 grammes de baume de tolu dans la plus petite quantité d’alcool à 3o degrés ; on triture ce solutum avec 4°° grammes de sucre de la plus grande pureté, et cette opération doit être faite avec beaucoup de soin; d’autre part , on agite un blanc d’oeuf dans 48 grammes d’eau pure ; puis on met le tout dans ün vase d’argent , et on chauffe jusqu’à l’ébullition, ce qui suffit pour volatiliser l’alcool employé pour dissoudre le baume; on passe à la chausse, et oi* obtient ainsi un sirop incolore, très-beau, très-suave.

(5)

PATE D’AMANDES SUCRÉE.

Amandes douces . 3i gram.

Gomme arabique en poudre. . . . 4

Sucre purifié . 46

On fait d’abord tremper les amandes dans de l’eau pour les dépouiller de leurs membranes , et après les avoir bien essuyées , on les pile avec les autres substances pour en faire une pâte fine et homogène.

EXTRAIT DE BOTRYS AMBROSIOIDES,

Vulgairement Thé du Mexique.

On prend une quantité déterminée de botrys frais, on le coupe, on le hache grossièrement, on verse dessus de l’eau de rivière pure à une température de 36 à 4o degrés , et après douze ou quinze heures d’infusion , on passe avec expression ; on met sur le résidu une nouvelle quantité d’eau également tiède, que l’on laisse également infuser pendant quelques heures, puis on passe -, on réunit les colatures, on les filtre, et on procède s. a. à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire.

PILULES BENZOÏQUES D’AMMONIUM. Pilules balsamiques de Morton.

Acide benzoïque sublimé . 7 gram.

(6)

Baume sec du Pérou. > , -,

Safran gâtioai». . . J -g™».

Cloportes. . . . , ...... . . . 22

Ammonium (gomme ammoniaque). . . n Baume de soufre apisé, ....... s. q.

On pulvérise séparément châcûnë des substances; on mêle ënstiitê toütës dès pdudres , èt on lés incorpore parla tri¬ turation avec suffisante quantité de baume de soufre anisé-, -pôürëft forcer 'diië maSse pilulaire.

OXYDE DE ZINC. ( Pharm . Borus).

Sulfate de zinc . . 280 gram.

Nitrate de potasse. . . 23

On pulvérise, ôn ifiélange ces deux substances, on les met dans un crëùset que l’on chauffe fortement, jusqu’à que nitrate de potasse soit décomposé; alors on fait fondrë la masse dànîs suffisante quantité d’eau de rivière, et on filtre; puis on verse peu à peu, dans la liqueur filtrée , du sous-car- ibonate de soude que l’on a fait dissoudre dans suffisante quantité d’eau; il se forme aussitôt un précipité blanc, léger, floconeux, qu’il fout recueillir, laver., puis chauffer for¬ tement dans un creuset, pendant quinze ou vingt minutes, ou plus exactement, jusqu’à ce que le précipité ne fasse plus d’effervescence avec -les acides.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB SAPONACÉ, Dit encore Emplâtre miraculeux.

Oxyde de plomb demi- vitreux. (Litharge). . . . Oxyde de plomb rouge

( minium ) .

Oxyde de plomb blanc

pur .

de chaque.. 25o gram.

Huile d’olives . 1S00

Savon blanc desséché et pulvérisé. . 128

Camphre en poudre . 32

Bayes de laurier pulvérisées . 16

Eau de rivière . . . s. q.

On fait d’abord cuire les oxydes de plomb avec l’huile d’olives et de l’eau, et lorsque la composition prend la con¬ sistance emplastique, on y ajoute le savon que l’on mélange exactement par liquéfaction, et lorsque le mélange est intime et presque refroidi, on y incorpore le camphre et les bayes de laurier.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Pierre-Paul Escalier , natif de Vierzon , département du Cher , et y demeurant.

1

&

PROGRAMME £

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PR OPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE-

M. ChauSSIer , Professeur de la Faculté de. Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine r Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de L’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de S J-Wladimir de Russie, - Médecin en chef de L’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien en chef de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Oordre royal de la Légion d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse .

M. CoLOMBOT .

M. Cizos. . .

M. Frémy .

M, Gallot, Pharmacien , à Étampes.

> Pharmaciens , à Versailles.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

UROPOEÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SUC DE FRAISES RÉCENT.

Fraises très- mûres . aooo gram.

Èc rasez les fraises dans un vase de grès et passez par une étamine sans exprimer.

SUC DE FRAISES POUR CONSERVER.

Fraises très-mûres. . . aooo gram.

Écraser les fraises dans un vase de grès; passer par une étamine avec légère expression; introduire dans des bou¬ teilles qu’on ne remplira pas tout à fait, boucher exactement et ficeler ; tenir les vases dans l’eau bouillante pendant deux heures, et ne les retirer que lorsqu’ils seront refroidis.

PASTILLES A LA FRAISE.

Sucre très-blanc en poudre demi-fine . 5oo gram.

Suc de fraises récent . s. q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent et couler à la goutte.

SIROP DE ER AISES.

Suc de fraises récent . 5oo gram.

Sucre très-blanc . 1 ooo

Faire fondre à une douce chaleur et renfermer dans des bouteilles bien sèches.

ACÉTATE DE POTASSE, TERRE FOLIÉE DE TARTRE.

On met dans une bassine d’argent une quantité quelconque de vinaigre, on y ajoute peu à peu et en remuant avec une spatule de bois du sous-carbonate de potasse très-pur, jusques pi'ès.la saturation de l’acide, et on fait évaporera un feu très- doux, en y ajoutant de temps en temps un peu de vinaigre distillé, afin que la liqueur soit toujours acide,- lorsqu’elle a acquis vingt degrés de. concenti-ation, on y ajoute à peu près un dixième de son poids de charbon, on mêle en agitant avec une spatule de bois, puis on passe plusieurs fois à travers une toile serrée jusqu’à ce que la liqueur soit limpide; alors on fait évaporer en -remuant continuellement jusqu’à ce que la substance devienne sèche, blanche, légère, foliacée, et on la met dans un bocal de verre bien sec, que l’on bouche et que l’on expose pendant quelques jours au soleil, pour lui donner plus de blancheur.

EXTRAIT D’ANGÉLIQUE. ( Pkarrhacopea B or rus sic a ).

Racine d’angélique.

5oo gram.

(5)

Alcool . . 75o gram.

Eau . . . . 25oo

Faitesinfuserpendantdouze heures, passez avec expression, distillez dans une cornue de verre pour retirer l’alcool, laissez refroidir, filtrez et faites un extrait selon l’art.

SAVON D’HUILE DE RICIN.

Huile de Ricin . 3 parties.

Soude caustique . 2

On procède au mélange de ces deux substances dans un mortier de marbre ou de porcelaine, en triturant pendant plusieurs heuresj lorsqu’il commence à s’épaissir, on le coule dans des moules de fer blanc ou dans des capsules de papier, et on l’expose à l’air. On obtient ainsi, avec le temps, un savon ferme, compact, qui a une coideur blanchâtre, demi- transparente , et qui conserve l’odeur particulière à l’huile de ricin.

ALCOOLAT AMMONIACAL HUILEUX, Esprit volatil huileux et aromatique de Silvius.

Écorces récentes de citrons.. 7 .

,, >de chaque.. 21 qran

- d oranges. . j 1

. ^.de chaque. . . .

Vanille. . . Macis. . . . Canelle . .

8

4

(6)

Girofle . . . . . .

Muriate d’ammoniaque. r . .

Eau de canelle simple. ... 7 .

Alcool à 36 degrés. . , . . Jdecllatl> Potasse carbonatée (sel de tartre). . .

2

ia5.

125

a5o

On met dans une cornue de verre les écorces de citrons, d’oranges, le macis, le girofle, la canelle, la vanille et le muriate d’ammoniaque qui ont été -préalablement incisés, concassés ou pulvérisés; on y ajoute l’eau de canelle et l’al¬ cool , et on laisse infuser pendant quelque temps à la tem¬ pérature de l’atmosphèré, on distille ensuite à la cbaleur du bain-marie, et on obtient, i.° /j.6 grammes d’un carbonate ammoniacal concret, qui est chargé d’une portion huileuse et aromatique; 2.0 23o grammes d’un alcool aromatique, tenant en solution du carbonate ammoniacal.

DISTILLATION DE LA CORNE DE CERF,

Eau ammoniacale , Carbonate d’ ammoniaque , Huile pjro gênée, Charbon animal.

On prend une quantité déterminée de corne de cerf coupée en petits morceaux, on en remplit les deux tiers d’une cornue , que l’on place dans* un fourneau de réverbère , à laquelle on adapte une allonge et un récipient , puis on pro¬ cède à la distillation en augmentant le feu peu à peu.

On obtient d’abord une eau diaphane, qui a une odeur particulière , dont la quantité forme plus du quart du poids de la corne de cerf, et que l’on peut recueillir à part ; il se dégage ensuite des ga?, une vapeur blanchâtre très-expan-

(7)

sible,qui se condense dans le récipient ; aussi, pour prévenir la rupture de l’appareil, on doit avoir soin de disposer une série de flacons tubulés, et il faut entourer le récipient de linges mouillés ; il passe aussi un carbonate d’ammoniaque qui se sublime et s’attache en partie à l’allongé , en partie au récipient ; enfin, une huile noire visqueuse, d’une odeur très- fétide, et la corne de cerf qui reste dans la cornue est réduite en charbon noir et très-léger.

Lorsque les vaisseaux commencent à se refroidir, on délute aussitôt l’appareil, et on en sépare les différens produits, ou bien on mêle ; on agite avec l’eau que l’on a obtenue tout ce qui est contenu dans le récipient , puis on passe à travers un filtre de papier pour séparer de la liqueur acqueuse et ammoniacale l’huile pyrogénée.

CITRATE AMMONIACAL.

Carbonate ammoniacal retiré de la corne de

‘cerf . . . i5 gram.

Suc de citrons dépuré . s. q.

Jusqu’à saturation complette, il est nécessaire dans cette préparation d’employer le carbonate d’ammoniaque tel qu’on l’obtient de la distillation, sans avoir été purifié ou dissout dans l’alcool , et c’était ainsi que Minderer préparait cette liqueur, que l’on a désignée sous le nom d 'Acétate d'ammo¬ niaque ou Esprit de Mendererus.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de Seine et Oise , par Louis Maigjsï, natif d’Issoudun ? département de l’Indre.

.

..t.vl

N.° 20.

PROGRAM M E

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE E T OISE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine r Chevalier de l’Ordre royal de la Lègion-df Honneur , Mé¬ decin en chef de If Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de Y Ordre royal de la Légion - df Honneur et de S f-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ A griculture et des Arts de Seine et Oise, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . .

M. Cizos. . Pharmaciens, à Versailles..

M. Frémy. ...... j

M. Gallot, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE RAIFORT COMPOSÉ,

Communément anti-scorbutique.

Racines fraîches de raifort sauvage. ]

Feuilles fraîches de cochlearia . .. . |

- de cresson .... \ de ch. 5oo gram.

- de bécabunga. . . J

Oranges amères ou bigarades. . . . J

Canelle d.e Ceylan . . 16

Yin blanc généreux . 2000

Sucre blanc . ; . . . . . . . s. q.

On met dans une cucùrbite d’étain le vin blanc , les bi¬ garades coupées en tranches, et on y ajoute successivement les racines de raifort coupées en tranches ; puis les plantes mondées et légèi’ement contuséesj enfin, la canelle -, on adapte aussitôt à la cucurbite son chapiteau, et on procède, selon l’art, à la distillation, en se bornant à retirer 5oo gram. d’un liquide alcoolique , d’une odeur pénétrante , d’une couleur lactescente , dans lequel on ajoute suffisante Quantité

(4)

de sucre , pour en faire fin sirop à simple chaleur du bain-marie.

D’autre part, on prend ce qui reste dans l’alambic; on l’exprime fortement; on décante, on filtre, et avec suffisante quantité de sucre on en forme un second sirop ; et lorsque ces deux sirops sont à demi-refroidis, on les mélange, et on conserve pour l’usage.

Nota. Il serait à désirer que l’on fît la distillation des plantes dans un alambic, ou une cornue de verre.

EXTRAIT D’ARNICA.

( Phar. Borus. )

Fleurs d’arnica . 5oo gram.

Alcool . 'jSo

Eau de rivière . 2000

Faire infuser pendant douze heures à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; passer avec expression , puis distiller pour retirer l’alcool ; et lorsque l’appareil est refroidi , on filtre la liqueur qui reste dans la cucurbite de l’alambic, et on fait évaporer, s. a. , jusqu’à consistance d’extrait mol , dont on aura soin de déterminer exactement la quantité obtenue.

CORNE DE CERF EN POUDRE.

Après avoir nettoyé la corne de cerf que l’on veut ré¬ duire en poudre , on la râpe , on la lime , puis on pile

(5)

cetle rapure dans un mortier de fer, et on la passe par un tamis de soie.

DECOCTUM ET GELÉE DE CORNE DE CERF.

Corne de cerf râpée . 60 gram.

Eau de rivière . 1000

Faire bouillir doucement dans un vaisseau couvert, jusqu’à réduction à 600 grammes j alors on passe à travers un blancbet , et y ajoute , suivant la prescription du, médecin, du sucre, de l’eau de canelle, etc.

Pour faire la gelée , on prolonge la décoction jusqu’à ce que la liqueur soit réduite à 3oo grammes ; alors on passe , on ajoute à la colature 60 grammes de vin blanc , autant de sucre , et un blanc d’œuf battu ; puis on remet le décoctum sur le feu , et lorsqu’il a bouilli et qu’il est parfaitement clair, on le passe à travers d’un blancbet sur lequel on a mis auparavant un peu de canelle et d’écorce de citron , et la liqueur , en se refroidissant , prend la consistance d’une gelée limpide , incolore et tremblante.

SULFURE DE POTASSE.

Quoique simple et facile , cette préparation exige des soins particuliers pour avoir toutes les qualités requises ,* le plus ordinairement on prend une partie de soufre et trois de potasse carbonatée ; on les mélange exactement -, on les met dans un grand creuset que l’on place au mdieu d’un fourneau allumé , et dont on entretient la chaleur jusqu’à ce que le mélange soit compleltement

<(p)

fondu; on rC ouïe ensuite sur un marbre chauffé et légè¬ rement huilé - lorsque la masse est à demi-refroidie , on la divise en morceaux que l’on renferme dans un flacon.

D’autres mettent le mélange dans un grand ballon de verre qu’ils placent sur un bain de sable, et lorsque la fusion est complette et le mélange intime, ils laissent re¬ froidir le ballon qu’ils cassent ensuite pour en retirer le sulfure de potasse ; mais dans ces modes opératoii-es., il y a un grand boursouflement , à cause de l’évaporation de ‘Dean et de l’acide carbonique contenus dans la potasse; sôuven't' aùssi le mélange des deux substances n’est point exact , la combinaison n’est point intime.

Pour preVenir ces inconvéniens, on fera fondre le soufre dans un creuset, et lorsque la fusion sera complette, on y mélangera la potasse carbonatée ; mais , comme la potasse Contient de l’eau, de l’acide carbonique inutiles à la com¬ position , il faut avoir l’attention de chauffer fortement la potasse avant d’en faire le mélange; on doit aussi avoir soin d’employer un spufre lavé et dépouillé de toute portion acide.

Le Récipiendaire exécutera comparativement ces divers procédés ; il observera les phénomènes , et en rendra compte au Jury médical.

DISSOLUTUM MURIATIQUE DE FER.

Oxyde noir de fer.. . . . 32 gram,

Acide muriatique. . . . s. q.

Pour dissoudre complettemenfc le fer.

INFUSUM ALCOOLIQUE .DE MURIATE DE FER.

Tinclura ferri muriatici , .* seu martis salila.

On fait évaporer le dissolution muriatique de fer ei- dessus indiqué, jusqu’à ce qu’il soit réduit à 60 grammes; alors on ajoute i84 grammes d’alcool rectifié , et après quelques jours d’infusion à une douce température , on filtre et on conserve pour l’usage.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE COLCHIQUE.

Racines de colchique d’automne. . . 62 gram.

Alcool rectifié. ........... 122

On coupe les racines en tranches minces, ou mieusr encore on les pile , on les écrase dans un mortier do verre ; on les met dans un ballon avec l’alcool , et on fait infuser, s. a. , à la température de l’atmosphère ; on lire au clair et on filtre ; et c’est ainsi , dit M. J. Waüt , que se prépare cette fameuse Eau médicinale si recommandée contre la goutte.

PILULES DE BISTORTE OPIACÉES, Pilules astringentes. ( Pharrn. de Nancy.)

Racines de historié. ......... 3i gram.

Cachou. . . \

Sang-dragon. ....... \ de ch. 16

Coquilles d’œufs préparées. )

( 8 5.

Mastic.' . il Bi¬ sulfate d’alumine . . 7

Extrait d’opium . 1

Sirop de coings ... ; . s* <ï*

Pour former, s. a., une masse pilulaire.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Pierre - Antoine Boudinet , natif de Nevers , département do la Nièvre , et y demeurant.

N.* 21.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc,, Avenue de S.*Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C haussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et .de S FVladimir de Russie, Médecin en chef de I Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ A gri culture

et des Arts de Seine et Oise, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse .

M. Colombot . J

M. Cizos . > Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy }

M. Gallot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

INFUSUM AQUEUX DE CAFÉ TORRÉFIÉ.

' Café torréfié . 5oo gram.

Eau bouillante . 1000

On réduit en poudre le café nouvellement torréfié; on l’arrose avec l’eau bouillante ; on le met infuser pendant quatre heures, dans un vase de terre clos, à une douce chaleur, et on filtre.

SIROP DE CAFÉ TORRÉFIÉ.

Infusum aqueux de café . 3y5 gram.

Sucre royal. . . 75o

On concasse le sucre , on le fait fondre à une douce chaleur dans un vase de terre fermé , et on introduit le sirop dans des bouteilles qu’on bouche exactement.

ALCOOLAT DE CAFÉ.

Café récemment torréfié . j5o gram.

Eau-de-vie de Cognac . 2a5o

On réduit le café en poudre , on le fait infuser, pen¬ dant vingt -quatre heures à une douce chaleur dans un bain-marie, et on distille pour retirer 1000 grammes de liquide.

ALCOOLAT DE CAFÉ SUCRÉ.

Alcoolat de café . 5oo gram.

Sucre royal . 5oo

Eau pure . 5oo

Faites fondre le sucre à une douce chaleur , dans la quantité d’eau précitée -, ajoutez l’alcoolat, et filtrez lorsque la liqueur sera refroidie.

PATE DE JUJUBES.

Jujubes. . . . 125 gram.

Gomme arabique choisie . 5oo

Sucre . . . u5 o

Eau de fleurs d’oranger . 3o

On fait cî’abord bouillir les jujubes dans suffisante quan¬ tité d’eau } on passe le decoctum ; on y fait fondre la gomme, puis on le passe à travers un blanchet e* onrpc l’avoir laissé

(5)

reposer quelques heures , on le décante , on le met avec le sucre dans une bassine sur le feu , on le fait bouillir lé¬ gèrement en l’écumant exactement , et on amène la liqueur à l’état de sirop , alors on continue l’évaporation à la cha¬ leur du bain-marie, jusqu’à consistance d’extrait mol ; enfin, on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger , et on verse cette masse sur des lames de fer blanc légèrement enduites d’huile d’amandes douces, que l’on met dans une étuve.

EXTRAIT DE GENTIANE.

On prend des racines de gentiane sèches et coupées en lames bien minces -, ou les fait infuser dans de l’eau bouillante , en prolongeant l’infusion jusqu’à ce que les racines ajent fourni tout leur principe extractif ; on passe ensuite l’infu- sum , on le laisse dépurer par le repos ,• on décante et on fait évaporer jusqu’à consistance convenable.

CARBONATE DE SOUDE. ( Ph. Lond. Ï8i5. )

Sous-carbonate de soude . 36 grammes.

Sous-carbonnate d’ammoniaque. . . 92 Eau distillée . . . 490

On fait fondre dans l’eau1 le sous- carbonate de soude -, on y ajoute le sous- carbonate d’ammoniaque -, puis on met le vase sur un bain de sable à une température de 180 degrés de Fahrenheit , et on entretient cette chaleur pen¬ dant trois heures, ou jusqu’à ce que l’ammoniaque soit dis-

(G)

sîpée; enfin on met la liqueur en repos pour obtenir des crystaux que Ton sépare ; on soumet le restant de la li¬ queur à une nouvelle évaporation , pour recueillir les crystaux qui s’y forment successivement.

EAU ÉTHÉRÉE CAMPHRÉE.

Eau distillée. . . . 79 grammes.

Éther sulfurique rectifié . 4*>

Camphre purifié 1 5

On met dens un flacon l’Éther et le camphre; on le boiiche bien et on agite de temps en temps , lorsque la solution est faite , on la verse dans un bocal qui contient l’eau distillée; on le bouche aussitôt, on l’agite trois ou quatre fois dans l’espace de deux heures , et on conserve pour l’usage la liqueur préparée.

Comme quelques portions d’éther et de camphre viennent nager à la surface de la liqueur , il convient de faire le mélange dans un flacon qui ait un robinet par le bas , afin que l’on puisse toujours en retirer l’eau parfaitement claire et saturée.

Ainsi préparée , l’eau est limpide , incolore ; a une sa¬ veur mixte d’éther et de camphre; et sur 3t. grammes, contient à-peu-près un demi-gramme de camphre et up gramme d’éther.

Graisse de Porc préparée .... 1000 grammes.

Acide nitrique . . 125

Pour faire facilement et promptement cette préparation , on pulvérise de l’acide arsenieux, on en met dans l’acide nitrique tant qu’il peut en dissoudre ; alors on fait fondre la graisse dans une terrine vernissée ; et lorsqu’elle est fondue et encore chaude , on y verse l’acide nitrique , qui a été préparé comme il vient d’être indiqué.

Aussitôt que cette affusion est faite , l’acide arsenieux qui, par la combinaison était passé à l’état d’acide arsenique, cède à la graisse une partie de son oxygène , redevient acide arsenieux , et le précipite sur le champ sous forme de poudre blanche.

Lorsque cette précipitation est faite , on coule la graisse dans une capsule de papier.

Le Récipiendaire s’assurera par différens moyens , si la graisse préparée par ce procédé ne contient plus d’arsenic.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Louis-Charles Godefroy , natif de Geffosses , département de la Manche.

N.° 22.

P R O G RAM M E

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE-

M. ChAussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris } Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc. , Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de S S-TVladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien en chef de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société à’ J gricullure et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Oordre royal de la Légion d’Honneur et de l’Ordre royal

- de Prusse.

M. COLOMBOT. . . . .

M. Cizos .

M. Frémy .

M. Gallot, Pharmacien , à É lampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE VANILLE.

Vanille en poudre . 16 gram.

Eau de rivière . i48

Sirop simple très-blanc . 65o

On fait d’abord infuser la vanille dans la quantité d’eau prescrite , et après vingt-quatre ou trente heures d’infusion, on filtre ; d’autre part, on chauffe le sirop jusqu’à ce qu’il ait perdu, par l’évaporation, une quantité d’eau égale à celle de l’infusum.de vanille; alors on réunit les deux liqueurs et on fait un mélange exact, ce qui donne un sirop bien cuit, d’une odeur et d’une saveur agréables.

BEURRE LAVÉ.

Beurre récent. . . 125 gram.

Lavez soigneusement dans l’eau froide , et malaxez jusqu’à ce que l’eau de lavage ne rougisse plus la teinture de tournesol.

Nota. Si on voulait conserver ce beurre , il serait néces¬ saire de le chauffer pour faire évaporer l’humidité.

TABLETTES ou PASTILLES DE CAFÉ , ou TABLETTES TONIQUES, (dites royales.)

Sirop de sucre clarifié . 1000 gram.

Café en poudre . 45

Beurre lavé . 3o

On met à infuser le café dans une petite quantité d’eau j on filtre , on cuit le sirop de sucre au cassé , alors on ajoute le beurre et l’infusum de café -, on cuit de nouveau au cassé, on coule sur un marbre légèrement huilé , on divise promptement avec un emporte-pièce, et on enlève soi¬ gneusement l’huile.

Nota. On reconnaît la cuite au cassé en trempant dans le sirop bouillant un petit morceau de bois humecté qu’on trempe de nouveau et promptement dans l’eau froide. Le sucre est cuit convenablement, lorsqu’il se détache faci¬ lement du morceau de bois, et lorsqu’il fait entendre un petit craquement au moment on le plonge dans l’eau froide.

INFUSUM ÉTHÉRÉ DE CANELLE COMPOS É Spiritus cetheris aromaticus. ( Pb. Lond. 1809. )

Canelle concassée . 6 gram.

Graines de cardamome concassées. . . 3

Poivre long . .

Gingemhre . } de chaq. a

Éther sulfurique alcoolisé . 245

Infuser selon l’art à la température de l’atmosphère , tirer tu clair et conserver dans un flacon bien bouché.

CONSERVE DE ROSES ,

Que l’on peut préparer en tout temps.

Roses de Provins, séchées et pulvérisées. 4^ gi’am.

Eau rose . 122

Sucre . 367

On met dans un vaisseau convenable ( une petite eucurbite d’étain ) la poudre de rose , on la délaye avec de l’eau rose ; on laisse macérer ce mélange à froid pendant cinq ou six heures, il prend la consistance d’une pulpe; alors on fait cuire le sucre à la plume ; on délaye avec un bistortier la pulpe de roses dans le sucre tandis qu’il est chaud et en¬ core liquide ; on fait chauffer un peu ce mélange , afin que le sucre pénètre bien la pulpe , et on met la conserve dans un pot.

D’après ce procédé , décrit par Baume, et généralement adopté , la conserve de roses à une couleur peu agréable et se trouve fréquemment grumelée. Pour avoir une belle conserve de roses il faut prendre les boutons de roses prêts à s’épanouir ; on en coupe l’onglet , on en fait tomber les étamines, on les enferme lâchement dans un linge que l’on plonge dans de l’eau bouillante et que l’on laisse égoutter jusqu’à ce que l’eau , qui avait d’abord une teinte jaunâtre , commence à devenir rouge ; alors on pile ces roses dans un mortier de marbre pour en faire une pulpe fine homogène , et l’on y ajoute successivement trois parties de beau sucre en poudre que l’on y incorpore en tritui’ant jusqu’à ce que le mélange soit intime. On peut employer le même procédé avec les boutons de roses secs , mais il

C 6.)

faut avoir l’attention de répéter l’immersion afin que le paren~ chyme des pétales s’amollisse , et que l’eau puisse entraîner une petite teinte jaunâtre qui se trouve principalement près l’insertion des pétales,

POMMADE DE ROMARIN AMMONIACÉ.

Uiiguentum nervinum roris marini composition.

( Pharm. Bonus Cas. )

Graisse de porc, . . 92 gram.

Cire jaune. , . ...... 3i

Huile volatile de romarin , . .

Carbonate d’ammoniaque . . } C ia<ï‘ ' 1 On fait liquéfier sur un feu très -doux avec la cire et la graisse , et lorsque le mélange est à demi-refroidi , on y ajoute et on y mêle exactement l’huile volatile , puis le carbonate d’ammoniaque.

ONGUENT DE POIX SÈCHE. ( Noire.) Unguentum picis aridœ. ( Ph. Lond. 1809.)

Poix sèche.

Cire jaune .

Résine jaune Huile d’olives.. ........... 244

Faire liquéfier ensemble toutes ces substances et passer à travers un linge,

| de chaq.. i44 gram.

EMPLATRE D’OXYDE DE PLOMB AVEC L’HUILE DE RICIN.

Huile de ricin

3oo gram.

C 7 1

Oxyde de plomb demi-vitreux . râo

Eau de rivière. . s. q.

On procédera à la confection de cet emplâtre en observant les mêmes attentions que pour la préparation de l’emplâtre ordinaire que l’on fait avec l’huile d’olives et l’oxyde de plomb.

En terminant son opération, le récipiendaire aura soin de conserver l’eau qui restera dans la bassine, et il la présen¬ tera au Jury médical.

ACIDE NITRIQUE. ( Ph. Lond. 1809. )

Nitrate de potasse desséché. > , ,

. lr . \ de chaq. jooo gram.

Acide sullunque . > * 0

On met ces deux substances dans une cornue de verre que l’on place sur un bain de sable, et on distille l’acide nitrique jusqu’à qu’il paraisse une vapeur rouge ; on met en- # suite dans une cornue 36 grammes de nitrate de potasse desséché; on y verse l’acide obtenu, et on procède à une nouvelle distillation.

La pesanteur spécifique de cet acide est à l’eau distillée comme i5oo à 1000, et 32 grammes de cet acide doivent dissoudre près de 27 grammes de pierre calcaire.

Ne serait -il pas plus avantageux de prendre , pour cette opération une cornue tubulée ; de n’y verser l’acide qu après avoir disposé le récipient? La proportion d’acide sulfurique n’est-elle pas trop grande? Quoiqu’il en soit , la masse saline qui reste dans la cornue après la première distillation , sera employée aux deux opérations suivantes :

(8)

i Sulfate acide de potasse : Potassœ super sulphas ( ibid. } On prend 367 grammes de cette masse saline ; on la fait fondre dans 1000 gram. d’eau bouillante; un filtre; on éva. pore jusqu’à pellicule, et on obtient, par crystallisation, un sel qui est plus soluble , moins amer , moins désagréable que le sulfate neutre de potasse ; mais des lotions , des cristallisa¬ tions réitérées n enlèveraient-elles pas cet excès d’acide qui parait être simplement adhérent aux surfaces et dans les porosités du sel ?

2. 8 Sulfate neutre de potasse : Potassœ sulphas ( ibid. ). On prend 490 grammes de la masse saline qui reste après la distillation de l’acide nitrique; on la dissout dans 1000 gram. d’eau bouillante, puis on y ajoute peu à peu une quantité suffisante de potasse carbonatée pour saturer l’acide ; on filtre , on évapore jusqu’à pellicule , et par le repos on obtiendra des crystaux que l’on sépare et que l’on fait égoutter sur une feuille de papier.

ACIDE NITRIQUE AFFAIBLI.

Acidum nitricum dilutum. ( Ibid. )

Acide nitrique . . 3i gram.

Eau distillée . . 275

Mêler.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de Seine et Oise , par Jean-Marie Sonchon , natif de S aint-Etienne-de-Coeze , dé¬ partement du Rhône.

N.° a3.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de Sé-Wladimir de Russie r Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et èn Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Coeombot. . .

M. Cizos .

M. Frémy. . ... . .3

M. Gallot, Pharmacien , à Ëtampes.

Pharmaciens , à Versailles..

A MON PÈRE,

Comme un témoignage d’amour, de respect et de reconnaissance.

J. BERLIER, Pharmacien.

: ' -j l'f r-

. ...

HUILE DISTILLÉE DE GALBANUM.

( Pharm. Borus. )

Galbanum . 3oo gram.

Eau . 2000

Distiller dans une cornue de verre à la chaleur du bain- marie jusqu’à ce qu’on ait obtenu la moitié de l’eau em¬ ployée j puis, à l’aide d’un entonnoir , on sépare l’huile qui la surnage.

EXTRAIT DE CA5CARILLE.

Cascarille concassée . 0oo gram.

Eau de rivière. . . s. q.

Après avoir choisi et concassé la cascarille, on la met dans une terrine, avec environ 1200 grammes d’eau fraîche, et après quelques heures d’infusion, on tire la liqueur au clair, on verse sur le résidu, une nouvelle quantité d’eau que l’on laisse également infuser et que l’on réitère plusieurs fois ; puis, on réunit les colatures, on les filtre et on procède s. a. à l’évaporation, jusqu'à consistance d’un extrait mol, dont on déterminera la quantité que l’on aura obtenue.

SAVON DE JALAP. ( Pharm . Bonis. )

Résine de Jalap. Savon médicinal Alcool .

Sr-

q-

(8)

Faire dissoudre à une douce cbaleur dans l’alcool, puis filtrer et faire évaporer jusqu’à consistance de pilules.

EMPLATRE D’OXYDE de PLOMB AVEC LE GALBANUM. j Qmplastrum galbani compositum.

( Ph. I, i8p9. )

Emplâtre d’oxyde de plomb . 5oo gram.

Galbanum purifié . ... . . . . . 245 B.ésine de pin pulvérisée ...... 46

Thérébentine ordinaire. . . . . . . 20

On fait liquéfier ensemble le galbanum et la tbérében- tine , puis on y ajoute , la résine de . pin et ensuite l’em¬ plâtre d’oxyde de plomb que l’on a fait fondre à un feu dpuç, et; on mêlé le tout exactement.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Jean Berlier , natif de Chamoin , département de la Loire,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPO-SÉKS 1

PAR LE JURY MÉDICAL,

SIROP DE CAFÉ VERT.

Infusum aqueux de c^fé vert . . . 5oo gram.

Sucre blanc ,

Faites fondre à une douce chaleur dans un vase clos.

INFUSUM AQUEUX DE CAFÉ VERT.

Café vert . Soo gram.

Eau bouillante . lood

Concassez le café; ihtroduisez-Ie dans un vase de grés j ajoutez l’eau bouillante; laissez infuser à une douce, chaleur pendant douze heures ; passez avez expression , et filtrez la liqueur lorsqu’elle sera refroidie.

PASTILLES DE CHOCOLAT A LA VANILLE,

Pâte de cacao caraque et des îles ,■

sucrées à parties égales. . ... 2000 gram. Vanille réduite en poudre. . . . . iG ;

Mêler s. a. pour faire des pastilles.

PATE DE LICHEN D’ISLANDE.

Lichen d’Islande . 5oo grain.

Gomme arabique . 1000

Sucre . i5oo

On fait bouillir pendant quelques heures le lichen dans 5ooo grammes d’eau ; on jette la première décoction -, on verse sur le lichen la même quantité d’eau -, on soumet à une nouvelle ébullition que l’on prolonge au moins une demi- heure ; on passe avec expression, et on ajoute à cedecoctum la gomme et le sucre -, on fait fondre , et l’on passe à travers un blanchet : on évapore le tout , jusqu’à consis¬ tance de pâte.

EAU PISTILLÉE, HUILE VOLATILE ET EXTRAIT DE TANAISIE.

On prend des sommités fraîches et fleuries de tanaisie , on les incise , on les pile , on les contuse dans un mortier de marbre, on les met dans la cucurbite d’un alambic avec suffisante quantité d’eau, et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère, on procède s. a. à la dis¬ tillation et on obtient une eau sur laquelle nage l’huile vo¬ latile, que l’on sépare et que l’on conserve à part.

Lorsque la distillation est faite , on passe avec expression ce qui reste dans l’alambic , on filtre cette colature , et on fait évaporer s. a. jusqu’à consistance convenable.

PROGRAMME N°A

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Ch s s 1er, Professeur de la Faculté de Médecine de’ Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et de St-Wladimir de Russie r Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture- et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot . V

M. Cizos. . . . . . . I Pharmaciens, à Versailles,.

M. Frémy . J

M. Gallot, Pharmacien , à Étainpes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SUC DE GROSEILLES BLANCHES RÉCENT. Groseilles blanches très-mûres. . . 5oo gram.

On égrappera soigneusement les groseilles, on les écrasera dans un vase de grès, et on les passera par une étamine avec une légère expression.

SUC DE GROSEILLES BLANCHES POUR CONSERVER: Groseilles blanches très-mures. . . . 4°oo gram. Égrapper soigneusement les groseilles, les écraser dans un vase de grès; passer par une étamine avec légère expression; introduire dans des bouteilles qu’on ne remplira pas tout à fait, boucher exactement et ficeler; puis tenir les vases dans l’eau bouillante pendant deux heures, et ne les retirer que lorsqu’ils seront refroidis.

SIROP DE GROSEILLES BLANCHES.

Suc de groseilles blanches récent . . 5oo gram.

(4)

Sucre très-blanc . iooo

Oleo-Sacchai’um de citron . q. s.

Faire fondre à une douce chaleur le sucre dans le suc dt groseilles ; ajouter l’oleo-saccharum au moment on intro¬ duira le sirop dans des bouteilles.

PASTILLES A LA GROSEILLE BLANCHE.

Sucre blanc en poudre demie-fine.. . 5oo gram.

Suc de groseilles blanches récent. . . s. q.

Oleo-saccharum de citron . s. q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent le sucre avec le suc de groseillles, et au moment de couler à la goutte, ajouter l’oleo-saccharum de citron.

PASTILLES DE VANILLE COMPOSÉES , ou Pastilles corroborantes.

Sucre blanc pulvérisé. Vanille en poudre fine. Canelle de Ceylan. . .

Musc . . * .

Ambre gris .

Huile volatile de canelle de girofle

700 gram.

de ch.

10 gouttes, s. q.

Mucilage de gomme adragant ....

Après avoir mélangé le sucre avec le mucilage de gomme adragant, pour en faire une pâte molle, on la retire du

(.*)

mortier et oïl achève de la pétrir sur le marbre garni de sucre et d’amidon; alors , on y ajoute peu à peu la vanille , la canelle, puis le musc, l’ambre gris; enfin, les huiles volatiles de canelle et de girofle , que l’on mêle exactement.

Lorsque la pâte est bien faite , on l’étend sur le marbre , et on la divise en rondelles ou en carrés plus ou moins volu¬ mineux. Quelques-uns roulent cette pâte dans les doigts , et lui donnent la forme de grains d’orge.

EXTRAIT D’ARNICA.

( Pharn . Boruss. )

Fleurs d’arnica . 5oo gram.

Alcool . 7^0

Eau de rivière . 2000

Faire infuser pendant douze heures , à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; passer avec expression , puis distiller pour retirer l’alcool ; et lorsque l’appareil est refroidi , on filtre la liqueur qui reste dans la cucurbite de l’alambic , et on fait évaporer s. a. jusqu’à consistance d’extrait mol, dont on aura soin de déterminer exactement la quantité obtenue.

ACÉTATE D’AMMONIAQUE.

Esprit de minderus mixtura salina volatïlis succorum.

On prend une quantité quelconque de vinaigre distillé et

Ç«)

très-fort, on y ajoute du carbonate d’ammoniaque jusqu'à saturation, avec l’attention cependant que l’acide y soit un peu en excès , attendu que la combinaison se fait avec quelque lenteur; on filtre ensuite au travers d’un papier placé dans Un entonnoir de verre ; et on enferme la liqueur filti’ée dans des petits flacons qui doivent être remplis, bien bou¬ chés, et conservés dans un endroit frais.

Quelque soin que l’on apporte , l’acétate d’ammoniaque ne peut pas rester long-temps neutre; aussi, le pharmacien ne doit jamais l’employer sans s’assurer de l’état de la compo¬ sition, et toujours il faut la préparer en petite quantité.

Quelques-uns, au lieu de vinaigre distillé, ont conseillé d’employer seulement le vinaigre blanc ordinaire; mais il s’y forme bientôt des flocons muqueux , et la composition s’altère.

D’autres, dans ces derniers temps, ont proposé de préparer cet acétate par décomposition et échange de base, ou d’a¬ jouter à la préparation de l’acide acétique ou vinaigre ra¬ dical; mais, pour l’usage médecinal, il convient de suivre exactement la formule prescrite, ainsi que les attentions indiquées pour sa conservation.

SULFATE DE ZINC.

Vitriolant album, vitriolum zinni , zincum vitriolatum , sal

zinci , sal vomitorium , gilla vitrioli , zincum sulfuricum.

Ce sel, que l’on trouve dans le commerce sous le nom de vitriol banc de Goslar , couperose, blanche , se prépare en

(7)

grand dans quelques ateliers -, mais toujours il contient du fer, et pour l’usage pharmaceutique il doit être purifié par la solution, la filtration, la crystallisation -, on le prépare directement par l’affusion de l’acide sulfurique étendu d’eau sur du zinc de grenailles ou sur un de ses oxydes -, et on obtient, par une évaporation convenable, lin sel put' qui crystallise en prismes tétra'hèdres , terminés par de3 pyramides à quatre faces-.

Le Récipiendaire rendra compte des phénomènes de eelte ôpération.

MAGNÉSIE CALCINÉE OU DÉCARBONATÉE.

On met de la magnésie carbonatée dans un creuset que l’on; bouche légèrement avec son couvercle,- on le place dans un fourneau, au milieu des charbons, et on l’entretient rouge pendant environ deux ou trois heures , en remuant de temps en temps j pendant cette opération, l’acide carbonique se dégage en faisant une sorte d’effervescence ou de bouillon¬ nement très-remarquable ; et la magnésie perd un peu plus de la moitié de son poids -, on diminuera de beaucoup la lon¬ gueur de cette opération, si on a d’abord eu soin de mouiller la magnésie ; l’eau, en se vaporisant, entraîne l’acide carbo¬ nique , et facilite son dégagement ; quarante à cinquante minutes de chaleur suffisent pour obtenir la magnésie pure ,, ce que l’on reconnaît , parce que l’affusion d’un acide n’en dégage aucune bulles ,- mais , pour avoir de la magnésie très- blanche et très-belle , il faut l’avoir retirée d’un sel qui ne contienne point quelque oxyde de fer.

(8)

TARTRATE DE SOUDE POTASSÉE. ou sel de seignette.

On prend du carbonate de soude crystallisé , la quantité qu’on veut, on le fait dissoudre dans une suffisante quantité d’eau , dans un vase de terre vernissée , ou dans une marmite de fer ; on place le vaisseau sur le feu j lorsque la dissolution est cbaude ; on ajoute , par parties , du tartrate acidulé de potasse jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus d’effervescence , et que la saturation soit parfaite -, alors, on filtre la liqueur, on fait évaporer sur un feu très-doux , tout près de l’ébullition.

On obtient, parle refroidissement, des crystaux qui re¬ présentent des prismes à six pans.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Biaise Malos , natif d’Issoire , département du Puy-de-Dôme.

N- 35.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidobe Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, N.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chatjssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de S J-JVladimir de Russie , Mé¬ decin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi, premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot .

M. Cizos. ..... , y Pharmaciens , à Versailles,

M. Frémy . \

M. Gallot , Pharmacien , à Êtampes»

A MON ONCLE;

Comme un témoignage d’attachement et de la plus vive reconnaissance.

A MON PÈRE ET A MA MÈRE,

Comme un témoignage d’amour , de respect et de reconnaissance.

LOY.NEL , Pharmacien.

(7)

Liquéfier ensemble la cire et le blanc de baleine, puis y ajouter l’huile en remuant jusqu’à l’entier refroidissement.

SOUS -CARBONATE DE POTASSE, ou Nitrate fixé par les Charbons.

On prend du nitrate de potasse bien pur, on le met dans un grand creuset; on le fait liquéfier sur le feu, et on y ajoute un morceau de charbon dans l’état d’ignilion; il se fait une déflagration qu’on entretient en y ajoutant par cuillerées du charbon en poudre grossière , ce qu’on continuera jusqu’à ce qu’il ne déflagre plus ; on verse la matière dans de l’eau chaude; on filtre à travers le papier; on fait évaporer jusqu’à siccité.

ALCOOL DE POTASSE.

Potasse caustique très-sèche ... i5o grammes.

Alcool rectifié . 1 5oo

Mettre le tout dans un matras qu'on placera sur un bain de sable légèrement chauffé pendant quelques heures.

SULFURE DE POTASSE.

Soufre lavé. . . . . . i partie.

Soüs-carbonate de potasse . 2 parties.

On mélange exactement ces deux substances , on les met dans un creuset que l’on bouche et que l’on place au milieu d’un fourneau allumé, et dont on entretient la chaleur jusqu’à parfaite fusion; on coule sur un marbre légèrement graissé; on l’introduit tout chaud dans un vaisseau convenable; on

(8)

bouche exactement , on le tient dans un lieu sec et chaud, et à l’abri du contact de la lumière.

OXYDE D’ANTIMOINE HYDRO - SULFURÉ BRUN, ou Kermès minéral par le Sous-carbonate de Potasse,

On prend nitre de potasse fine par

les charbons . xooo gram.

Sulfure antimoine en poudre grossière 1 25

Eau pure . i5,ooo à 20,000

On porte à l’ébullition , dans une capsule de fer , la quantité d’eau indiquée; alors on ajoute le sous-carbonate et le sul- fuie d’antimoine ; on entretient Eébullition pendant une demi heure ; on laisse déposer, puis on filtre sur une éta¬ mine, et on reçoit la liqueur filtrée dans une terrine de grès, dont on a préalablement élevé la température avec un peu d’eau chaude qui doit rester dans le vase.

On décante au bout de vingt-quatre heures , et on lave le précipité avec de l’eau désaérée froide ; on réitère ce lavage jusqu’à ce que la liqueur soit insipide.

On verse le kermès sur un filtre ; on comprime avec du papier Joseph , et enfin on achève la dessication dans une étuve , et sans contact de lumière.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Augustin-Urbain Loynel, natif de Bernieres-sùr-Mer , dé~ parlement du Calvados , y demeurant.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE FIGUES.

Figues fraîches choisies et bien mûres. 100 gram.

600

1000

Eau bouillante. Sucre blanc. .

On ouvre les figues, on les coupe en plusieurs morceaux 5 on verse dessus l’eau bouillante,, et on laisse infuser pendant quinze ou vingt heures à une douce température; on passe ensuite avec expression , puis on y ajoute le sucre que l’on clarifie selon l’art , et que l’on fait cuire en consistance con¬ venable.

PASTILLES DE MENTHE, Dites Anglaises.

Sucre royal pulvérisé. * . Huile volatile de menthe.

4

(6)

Gomme adragant. . . . . . 3

Eau de menthe . s. q.

On mêle exactement le sucre avec, l’huile de menthe ; on fait avec la gomme adragant et l’eau de menthe, un muci¬ lage épais , puis on forme du tout une pâte ferme que l’on étend et que l’on divise en rondelles.

N. B. Il faut employer peu d’eau pour faire le mucilage , parce que ces pastilles doivent être dures.

VINAIGRE DISTILLÉ. ( Pharm. Boruss. )

Vinaigre . . 2000 gram.

Charbon en poudre lavé . 5oo

Distiller à une température modérée.

EXTRAIT DE FUMETERRE.

Fumeterre sèche. . i3oo gram.

Versez dessus , eau bouillante . 3ooo

Laissez refroidir, passez avec expression , et évaporez en consistance d’extrait, en ayant soin de filtrer avant son épaississement,

CÉRAT DE BLANC DE BALEINE. Ceratum Cetacei. (Ph. Lond. 1809).

Blanc de baleine . 16 gram.

Cire blanche. . . 61

Huile d’olives . 123

N.‘

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

M. C h a u s s i e r , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique, etc.. Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’ Honneur et Sl-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice roy çil , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Lègion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. .... V

M. Cizos . >- Pharmaciens , à Versailles.

M. Frémy . j

M. Gallot, Pharmacien à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE MAUVES.

Fleurs de mauves mondées . 100 gram.

Eau bouillante . . 3oo

Sucre blanc. ........... s. q.

On met les fleurs de mauves dans une cucurbite d’étain ; on y verse l’eau bouillante , et on laisse infuser à la tem¬ pérature de l’atmosphère , pendant cinq à six heures ; on passe ensuite; on laisse déposer la liqueur, puis on y ajoute près le double de son poids de sucre concassé , que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie , et l’on obtient ainsi un sirop d’une belle couleur bleue et d’une saveur très-douce; mais il faut avoir soin, comme pour le sirop de violettes , de choisir du sucre pur , exempt de parties terreuses ou calcaires , ou autres substances que parfois la cupidité y introduit.

PATE DE GUIMAUVE.

Pastâ alllieœ.

Racines de guimauve mondées de leur écorce. . 61 gr.

Gomme arabique choisie et très-blanche.)

Sucre très-blanc . j de ch. 600 ,

Eau rivière. .......... .1

(4)

On fait bouillir la guimauve pendant cinq ou six mi¬ nutes dans l’eau j on passe le décoctum ; on y ajoute la gomme arabique concassée -, on remet la bassine sur le feu en remuant continuellement avec une spatule de bois, jusqu’à l’entière solution de la gomme -, on coule à travers un linge blanc , ou mieux une étoffe de laine , et après avoir nettoyé la bassine , on y remet la liqueur ; on y ajoute le sucre concassé, et on fait évaporer à une douce chaleur , en agitant continuellement , jusqu’à ce que la matière ait pris une consistance visqueuse , tenace , et qu’en la remuant , on voie le fond de la bassine bien net ; alors on la retire du feu , et lorsqu’elle est à demi- refroidie, on y ajoute peu à peu huit à dix blancs d’oeufs mêlés avec 8 à n grammes d’eau de fleurs d’oranger , et que l’on a réduits en mousse écumeuse en les fouettant avec quelques brins de bouleau ; pendant ce temps , on agite fortement et vivement avec la spatule la matière contenue dans la bassine , jusqu’à ce qu’elle ait une grande blancheur et qu’elle se détache facilement de la spatule , et on coule aussitôt la pâte sur un porphyre saupoudré d’amidon ; on l’unit avec un rouleau de bois également saupoudré d’amidon ; enfin , lorsqu’elle est re¬ froidie , on la coupe avec des ciseaux en tablettes , que l’on saupoudre aussi avec de l’amidon , pour qu’elles n’adhèrent point les unes aux autres.

Quelques-uns , pour réduire plus facilement les blancs d’œufs en une mousse écumeuse, y ajoutent, en les battant , une portion peu près un centigramme ) de sulfate acide d’alumine. '

INFUSUM ALCOOLIQUE DE FOUGÈRE COMPOSÉ.

ÉLIXIR CONTRE LES TÆNIA DE ZANETTï.

Racines de fougère mâle séchée et mondée. g5 gram. Mousse de chêne sèche . . 60

(5)

Sommités de tanaisie . . . i5 gram.

Ail écrasé . . . . 12

Scammonée d’Alep . 5

Huile animale pyrogénée rectifiée . 1

Alcool à 23 degrés . 620

On réduit en poudre grossière les différentes substances; on les met dans un ballon avec l’alcool, que l’on expose à une température de 3o à 36 degrés , pendant soixante- douze heures ; on passe ensuite avec expression , on filtre, et on ajoute à la colature l’huile animale rectifiée que l’on a triturée avec 6 grammes de sucre et 60 grammes de sirop d’écorces d’oranger.

EXTRAIT D’ENULA CAMPANA.

Racine d’énula camp . 5oo gram.

Alcool . 900

Eau . . 2000

Faites infuser pendant douze heures ; passez avec ex¬ pression ; filtrez , puis distillez pour retirer l’alcool , et faites évaporer dans une capsule , jusqu’à consistance d.’extrait mol, dont on déterminera exactement la quan¬ tité.

ÉTHER CAMPHRÉ.

Ether sulfurique rectifié . 48 gram.

Camphre purifié . i5

Mettre ces deux substances dans un flacon de crystal que l’on bouche bien , et que Ton agite de temps en temps jusqu’à solution.

EAU DISTILLÉE ET HUILE VOLATILE DE GIROFLES.

Caryophilli aromàtici , Fleurs desséchées de YEugenia caryo phillata.

On met dans une cornue de verre ioo grammes de girofles choisis et réduits en poudre, avec i5oo grammes d’eau , et on procède s. a. à la distillation : il passe bientôt une eau laiteuse , puis une huile qui se dépose au fond du vasé , et lorsque les trois quarts du liquide est passé , on cesse la distillation ; mais après un ou deux jours , et lorsqu’on a séparé l’huile qui s’est déposée , on verse l’eau distillée sur ce qui reste dans la cornue ; on procède à une nouvelle distillation , et on obtient ainsi une nouvelle quantité d’huile que l’on sépare et que l’on réunit à la première.

L’huile que l’on obtient ainsi est d’abord blanche ; mais elle se colore un peu par le temps ; elle tombe au fond de l’eau , mais sans la troubler -, elle se volatilise facilement sans laisser une tache sur le papier ; elle a une saveur très-agréable, une odeur, pénétrante. La quantité fournie par la dose indiquée est à peu près de ao grammes , non compris celle qui reste en dissolution dans l’eau.

Enfin, pôtir retirer de cette opération tous les produits, on prendra lè; résidu qui se trouve dans la cornue , et après l’avoir étendu avec une certaine quantité d’eau bouillante , on le passera avec expression , on filtrera en¬ suite la colature et on fera évaporer s. a. jusqu’à consis¬ tance d’extrait sèc.

ACIDE MURIATIQUE OXYGÉNÉ,

Acide marin déphlogistiqué de Schéele ; Eau saturée de gaz acide muriaticjue sur-oxygénée ou oxy-muriatique .

Muriate de soude purifié . 3 parties.

Oxyde noir de manganèse ...... i

Acide sulfurique» . 2

(7)

On pulvérise le muriate de soude et l’oxyde de man¬ ganèse ; on les mélange ; on les introduit dans une cornue tubulée , que l'on place sur un bain de sable ; on adapte au col de la cornue un tube recourbé qui plonge dans un grand flacon à deux goulots , à demi-rempli d’eau distillée , et l’on ajoute à ce premier flacon un ou deux autres semblables qui communiquent ensemble par un tube recourbé. Après avoir disposé convenablement cet appareil , en avoir luté les jointures , on vei’se peu à peu et en plusieurs fois successives , par la tubulure de de la cornue , l’acide sulfurique que l’on a affaibli avec de l’eau jusqu’au 55.e degré ; en même temps on cbauffe peu à peu la cornue , et on entretient la chaleur tant qu’il se dégage des bulles gazeuses qui se fondent, se dis¬ solvent dans l’eau des flacons.

Il faut avoir soin d’entourer les flacons qui servent de récipient, avec des linges mouillés, ou mieux encore avec de. la glace pilée. Avec ces attentions, l’eau des flacons se trouve plus chargée de gaz acide muriatique oxygéné ; elle a une odeur vive, pénétrante, une couleur jaunâtre; souvent même on y voit l’acide crystallisé en paillettes jaunâtres.

MURIATE SUR-OXYGÉNÉ UE CHAUX.

Oxyde muriate de chaux.

On met dans une cornue tubulée le muriate de soude et l’oxyde de manganèse , comme il est indiqué dans l’opération précédente ; on adapte au col de cette cornue un tube recourbé que l’on fait appuyer légèrement dans le fond d’un grand ballon ; On dispose au pourtour de ce tube quelques petits cailloux, pour en conserver l’ouverture libre et empêcher qu’aucune substance ne puisse s’y intro¬ duire ; puis on y ajoute de la chaux éteinte et réduite en poudre fine , avec l’attention de ne point la tasser ou comprimer. Lorsque l’appareil est ainsi convenablement

(■«)

disposé, on verse l’acide sulfurique par la tubulure de la cornue, et on procède à la distillation du gaz , qui, en se dégageant, se combine avec la chaux, et forme ainsi le muriate de cbaux sur-oxy géné ; enfin , lorsque la cbaux est saturée autant qu’elle peut l’être , on la met dans un vase que l’on ferme exactement et que l’on met à l’abri de l’hu¬ midité et de la lumière.

POMMADE AVEC L’OXYDE ROUGE DE MERCURE.

Beurre frais . 91 gram.

Cire blanche . 19

Camphre . 5

Oxyde rouge de mercure (précipité

rouge ) . 4

On fait liquéfier sur un feu doux la cire et le beurre

frais , et lorsque le mélange commence à se refroidir , on y ajoute peu à peu , et en remuant continuellement , le camphre et l’oxyde de mercure qui ont été réduits en poudre très-fine.

Quelquefois on augmente la dose du camphre et de l’oxyde de mercure 5 d’autrefois on y ajoute un peu d’oxyde de plomb rouge ou de sulfure rouge de mercure. Celte pommade , que l’on a nommée autrefois Baume de Saint-Yves , que souvent l’on débite sous le nom de Pommade de Régent, doit être conservée dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Pierre Bacheley, natif de P ont-l’ Évêque , département du Calvados , y demeurant.

PROGRAMME J!

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc., Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE,

M. Chaetssier. , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur, Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc., Président du Jury.

M. Texieh, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de S f-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin , Docteur en Médecine et Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d? Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . ... }

CIZ0S . / Pharmaciens, à Versailles.

M. Frémy . '

M. Gallot ; Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE RACINES D’ACHE COMPOSÉ, ou SIROP DES CINQ RACINES,

(Par Distillation et Décoction.)

Racines sèches d’Ache . . . . \

- - - de Fenouil. . .1

- de Persil. . . . \ de chaq. . ia5 grain.

; - : - de petit Houx. 1

- - d’Asperges, , . J

'Eau de rivière. . . . 3ooo

On met dans la cucurbite d7un alambic les racines mondées et coupées , on verse dessus la quantité d’eau prescrite , et après quelques heures d’infusion à -la température de l’at¬ mosphère, on procède à la distillation, en se bornant à retirer 9.45 grammes d’une liqueur aromatique , que l’on met à part pour l’usage ultérieur; passe enStlitè , sans expression, ce qui reste dans la cucurbite, et on filtre à froid.

(4)

Alors on prend 2000 grammes de sirop de sncre , on le fait cuire à la plume , et dans cet état , on y ajoute 367 grammes de la colature filtrée et 122 grammes de la liqueur distillée ; et lorsque le mélange est exact, on le laisse refroidir dans un vaisseau clos , puis on le transvase $ans des bouteilles sèches que l’on conserve pour l’usage.

EXTRAIT DE RACINES DE FENOUIL.

On prend une quantité déterminée de racines fraîches de fenouil, et après les avoir mondées, nettoyées, on les contuse dans un mortier de marbre, en les arrosant avec une petite quantité d’eau de rivière; on les délaye ensuite dans une plus grande quantité, et on laisse infuser à la tempéi’ature de l’at- ïnosphère pendant quinze ou dix-huit heures; on passe ensuite avec expression ; on filtre la colature , puis on procède à l’évaporation s. a. jusqu’à consistance pilulaire.

On aura soin de déterminer la quantité employée ainsi que la quantité d’extrait que l’on obtiendra.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE CANELLE.

Canelle de Ceylan. . 76 gram.

Alcool rectifié . 367

Infuser s. a. à une douce température, en agitant de temps en temps, puis passer et filtrer.

(5)

PILULES DE CAMBOGE COMPOSÉES,

ou Hidragogues de Bontius.

Camboge ou gomme gutte . "j

Aloës citrin . I de chaq. . a5 gram.

Gomme ammoniac . j

Vinaigre blanc très-fort. . . q. s.

Pulvérisez séparément ces trois gommes-résines; mêlez-les ensuite; versez dessus suffisante quantité d’acide acéteux, faites fondre à une chaleur douce , et quand la solution sera complette , passez-la à travers un linge ; placez-la sur un feu doux, et procédez à l’évaporation jusqu’à consistance de masse pilulaire.

MUCILAGE ou GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE,

Mucilago lichenis Islandiei.

Lichen d’Islande lavé et coupé. ... 35 gram.

Eau de rivière . . 375

Faites bouillir sur un feu doux jusqu’à ce que le tout soit réduit à la quantité de 23o grammes, alors passez avec expression.

EXTRAIT DE BILE DE MOUTON.

Fel ovis Spissatum.

On prend une quantité déterminée de bile de mouton ; on la met dans un flacon avec le double de son poids d’alcool

(6)

à 36 degrés; on l’agite fortement pour en faciliter le mélange; on délaye le tout avec de l’eau distillée, et on filtre : alors, on met la colature dans une capsule , et on fait évaporer len¬ tement jusqu’à consistance propre à former despillules; on obtient ainsi une masse tenace, qui a une légère odeur mus¬ quée qui augmente encore avec le temps.

En faisant cette préparation , le récipiendaire examinera la substance restée sur le filtre, et en rendra compte au Jury.

EMPLATRE DE CANTHARIDES. Graisse purifiée.

Cire jaune. . ,

Résine .

Cantharides. . ,

de chaque.

ARSENIATE DE SOUDE.

On prend 60 grammes d’acide arsenieux ou oxyde blanc d’arsenic en poudre, on le met dans un vase de terre avec 1000 grammes d’eau distillée, et l’on fait bouillir pendant quelques minutes , jusqu’à la solution complette de l’acide arsenieux; alors on y ajoute peu à peu, et jusqu’à parfaite saturation, du carbonate de soude; puis on retire le vase du feu, on laisse refroidir la liqueur, on la filtre, on fait évaporer jusqu’à pellicule, et on obtient, parle repos et le refroidissement, l’arseniate de soude crystallisé ; mais, comme dans cette préparation il importe d’avoir le sel parfaitement neutre, on le dissout dans de l’eau distillée froide; on filtre; on procède à une nouvelle évaporation et crystallisation.

PRÉPARATION DE LA GRAISSE DE PORC.

On prend la panne d’un coclion fort, bien nourri , on en détache autant qu’il est possible les membranes, les fibres, les vaisseaux sanguins; on la coupe en petits morceaux carrés; on la pile dans un mortier de marbre, on la lave, on la trempe dans de l’eau fraîche, que l’on change jusqu’à ce qu’elle sorte claire; après cette préparation, on met la graisse dans une bassine avec une certaine quantité d’eau, on lui fait jeter quelques bouillons, on l’écume, puis on la passe à travers un tamis de crin ou de fil de fer, sans trop presser les crêtons.

Après une heure de repos ou environ, et avant que la graisse se fige, on la tire au clair sans y laisser d’eau, et lorsqu’elle est refroidie , on la fait fondre une seconde fois à la chaleur du bain-marie , puis on la tire au clair , avec l’at¬ tention de ne point y laisser d’humidité, ce qui est impor¬ tant pour la conservation.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Justin Grandgvry , natif de B aine , département des Vosges,

î . /■: .1 Y un :iù •’> :n!\> :

r f ; cü| 4-i?r 'i:Içn;);fîî^;okU2r'fj' î20 . :..rrj - j : no

. i i * Yj ' ■<■:;. ..Y; ; . ' :! . - -

Y:i -• , ■; :'i :*■ : ' . : no . Y --; Yt

.

Y:'.- ; , Y .!• :

... ' T'. > v\ï

Y- Y v..

Y !Y ; Y” 'O

'jüY.:.Y üKO ...

.

PROGRAMME ^

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE.

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc., avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

g g g

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE-

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc., Président du Jury.

M.Texier, Docteur en Médecine Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur et de Sd-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en' Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien en chef de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Oordre royal de la Légion d’Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

Colombot. Cizos. . . Frémy. .

î

Pharmaciens , à Versailles*.

M. Gallot, Pharmacien , as É lampes.

«gags*

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

P ROPOSJÉ'ES

PAR LE JURY MÉDICAL.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE MENTHE.

Menthe poivrée sèche. . ioopgraut.

Eau de rivière , . . . . . . i.5pp

Infuser s. a. pendant , quelques heures , à la température de l’atmosphère pour procéder à la distillation en s<e bornant à retirer iaoo grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’alam¬ bic ; on passe avec expression ; on filtre la colature , et ou procède à l’évaporation jusqu’à consistance d’un électuaire mol dont on déterminera exactement la quantité.

SIROP DE MENTHE.

Eau distillée de menthe . 5oo gram.

Sucre concassé . 1000

Faire fondre dans un bain-marie clos , et passer au blanclret.

PASTILLES DE CANELLE.

Canelle en poudre fine. . ioo gram.

Sucre en poudre fine . 5oo

( 4 )

Mucilage de gomme adr^gant , suffisante quantité pour former ioo tablettes de forme carrées.

Ces tablettes sont employées pour aromatiser le chocolat au moment d’en faire usage.

RÉSINOÏDE D’INDIGO.

Résine de l’Indigofère. ( Brtjgnatelle. )

On met dans une capsule de verre une partie d’indigo grossièrement pulvérisé -, on verse dessus quatre parties d’acide nitrique , et on distille au bain de sable , jusqu’à presque siccité ; il reste dans la cornue une substance tenace , très-amère , qui constitue environ la moitié du poids de l’in¬ digo employé, et qui, comme la résine, est entièrement soluble dans Ealcool , ce qui l’a fait désigner sous le nom de résinoïde, c’est-à-dire , semblable aux résines par plusieurs propriétés.

SOLUTUM ALCOOLIQUE DE LA RÉSINOÏDE D’INDIGO,

Alcool avec la Résine d’indigo. (BiutgnAtelli.)

Résinoïde d’indigo . . 4 gram.

Alcool à 3o degrés . s. q.

Dans un ballon de verre que l’on place sur un bain de sable légèrement chaud , et dont on entretient la température jus¬ qu’à l’entière solution de la résinoïde. On obtient aussi une couleur d’un beau jaune rouge qui, appliqué sur les ongles, les os , etc. , leur donne une belle teinte jaune qui s’altère difficilement.

EXTRAIT D’ELLÉBORE NOIR.

On prend des racines d’ellébore noir, sèches; on les met dans un vase d’infusion ; on verse par-dessus de l’eau bouillante , jusqu’à la hauteur de quatre doigts ; on pro¬ longe l’infusion pendant douze heures ou environ ; on passe ensuite avec expression ; on verse de nouvelle eau bouillante sur ce qui est resté dans le linge ; on fait infuser de nouveau , et on passe une deuxième fois avec expression,- on réunit ensuite les deux liqueurs; on filtre à travers un drap de laine , jusqu’à ce que la liqueur soit claire ; on procède ensuite , selon l’art , à l’évaporation , jusqu’à consistance pilulaire.

PILULES ELLÉBORÉES,

Ou Toniques de Bâcher.

Extrait d’ellébore noir. . .*>

i > de chaq. 3o gram.

Myrrhe choisie . J 1 °

Chardon béni en poudre . 33

L’auteur , pour la formation de ces pilules , indique ainsi la préparation de l’extrait d’ellébore.

On prend de l’ellébore noir de Suisse 5oo grammes; on le concasse ; on le met dans un matras avec 2000 grammes d’alcool faible , et 180 grammes d’eau , qui tiennent en solution i5 grammes de potasse carbonatée ; après vingt- quatre heures d’infusion , on coule à travers un linge ; on filtre la colature, et on la conserve à part. D’autre part, on prend le marc qui reste dans le linge ; on le met

(6 )

dans le même matras avec du vin du Rliin ou de Grave, jusqu’à ce qu’il surnage de deux travers de doigts; on laisse infuser pendant quarante - huit heures ; après ce temps, on, passe la liqueur; on exprime le marc; on réunit les liqueurs , et on fait évaporer jusqu’à consistance pilulaire ; c’est avec cet extrait , et en y ajoutant le chardon béni et la myrrhe réduits en poudre très-fine , que l’auteur composait ses pilules, qui sont encore très-renommées et méritent bien de l’être.

ÉEECTÜAIRE DE SCORDIUM OPIACÉ,

Ou simplement Diascordium de Fracastor, corrigé, par J. SiLYius.

Feuilles de scordium . 46 gr.

Opium purifié et séché . 8

Bol d’Arménie préparé. . 23

Fleurs de roses rouges. ....... \

Racines de bistorte .

- de gentiane. . . .

- de tormentille .

Cassia lignea .

Rictame de Crète . .

Baume du Pérou, ou Storax calamite.

Graines de Berberis. .......

Galbanum. ....... . .

Gomme arabique . . . .

Gingembre . .

Poivre long. . .

Mellitum, ou mieux Sirop de roses . 980

C 7 )

Pour préparer cet électuaire , on fait ordinairement dissoudre l’opium et le galbanum dans une partie de vin d’Espagne ; on mêle ce solutum avec le miel ; on y ajoute peu à peu toutes les autres' substances , qui ont été ré¬ duites auparavant en poudre très- fine , et on forme du tout un mélange exact, en y ajoutant autant de vin qu’il sera nécessaire pour lui donner la consistance d’un élec¬ tuaire.

Mais par ce procédé , l’électuaire se lie mal, se dessèche bientôt , s’altère facilement ; d’ailleurs , le vin d’Espagne est souvent falsifié -, on procédera donc de la manière suivante à la confection de cet électuaire.

On fait d’abord dissoudre l’opium dans une petite quan¬ tité d’alcool faible ( environ 60 grammes) j on pulvérise ensuite séparément le scordium et les roses rouges ; les autres substances doivent être pulvérisées ensemble avec le galbanum et le storax ,* enfin on mélange toutes les substances pulvérisées y oa en forme une poudre fine et homogènej alors on mêle le solutum d’opium avec le mellitum de roses , qui doit avoir une consistance un peu plus que sirupeuse -, puis on y ajoute successivement la poudre, et on l’incorpore fort exactement avec le mellitum, pour former une masse uniforme et bien lisse, qui a une couleur rougeâtre et l’odeur du baume du Pérou.

EMPLATRE DE MÉLILOT SIMPLE.

Fleurs de mélilot récemment sécbées et très-

odorantes. . . 244 gram.

Eau. . . 91

Suif de bouc . i83 grain.

Poix re'sine . 3o5

Cire jaune . . . 367

On met dans une bassine le mélilot , le suif et l’eau ; on place la bassine sur un feu doux, pour faire liquéfier le suif sans le faire bouillir, et on entretient à cette température , en remuant souvent , jusqu’à ce que l’eau soit presqu’entièrement disssipée : on passe à travers un linge serré ; on l’exprime fortement , et on laisse dépurer le suif par le repos ; on le sépare ensuite des fèces et de l’humidité $ alors on le fait liquéfier de nouveau à une douce chaleur -, on y ajoute la poix résine et la cire, et on agite la masse jusqu’à ce qu’elle se refroidisse ; enfin, on la malaxe , et on en forme des magdaléons.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées tiu Jury Médical du Département de Seijie et Oise , par Paschal-Augustin Au b eu ville , natif de St.-Jean-des-Essarts, département de la Seine Inférieure , et y demeurant.

PROGRAMME w-'39i

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob, Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de St.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816,

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Ciiauss ie r , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur ; Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion - d’Honneur et de S é-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi; premier Chirurgien en chef de l’Hos¬ pice royal de Versailles , Président de la Société d’ Agriculture- et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse-

M. Colombot. . . . ."N

M. Cizos . >- Pharmaciens , à Versailles*

M. Frémy . J

M. Gallqt, Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE GOMME ADRAGANT.

Gomme adragant mondée . 12 gram.

Sucre royal . 6x5

Eau . 32

Eau de fleurs d’oranger . 20

Verser par petite quantité une partie de l’eau sur la gomme ; lorsque celle - ci sera parfaitement ramolie et réduite en mucilage , ajouter le reste de l’eau et passer par un linge serré.

Faire fondre à une douce chaleur dans le mucilage le sucré cassé par morceaux ; donner un bouillon , et ajouter l’eau de fleurs d’oranger.

SIROP DE DOUCES-AMÈRES. Solarium Scandens , seu dulcamara.

Tiges récemment sèches de douces-amères 3oo gram. Eau de rivière . 800

(4)

Après avoir fortement contusé les tiges de la plante ; on les fait infuser pendant quelques heures à la température de l’atmosphère ; on chauffe ensuite de manière à faire bouillir légèrement la liqueur ; alors on passe avec expres¬ sion , on filtre la colature , et on y fait fondre une quantité suffisante de sucre pour former un sirop.

EXTRAIT DE DOUCE-AMÈRE.

On prend une quantité déterminée de tiges de douce- amère récemment séchée ; on les pile , on les concasse , on verse dessus de l’eau bouillante, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , pendant quinze ou vingt heures; en remuant de temps en temps, on passe ensuite avec expression; on filtre la colature, et on fait évaporer, s. a. , jusqu’à consistance pilulaire.

On aura soin de déterminer la quantité de la plante em¬ ployée, et la quantité d’extrait obtenu.

EAU DISTILLÉE D’IRIS.

Racine d’iris de Florence . 4ooo gram.

Eau . 4ooo

Concasser l’iris , l’introduire dans un alambic et l’arroser avec l’eau; laisser macérer pendant vingt-quatre heures, distiller pour retirer 1000 grammes d’eau distillée.

(*>

PASTILLES A L’IRIS.

Sucre très-blanc en poudre demi-fine. 5oo gram.

Eau distillée d’iris . q. s.

Faire fondre dans un poêlon d’argent, et couler à la goutte.

INFUSUM ALCOOLIGO- SULFURIQUE DE CANELLE, ou ACIDE SULFURIQUE AROMATIQUE.

( Pharmacopée d’ Edimbourg. )

Alcool à 3o degrés . 3^5 gram.

Acide sulfurique . ' . . 90

Laissez en digestion pendant trois jours, ensuite ajoutez ; Canelle de Ceylan concassée ..... 45 gram.

* Gingembre concassé . 3o

Laissez de nouveau en digestion, aune très-douce cha¬ leur, pendant six jours, dans un vase clos, et filtrez.

MUCILAGE DE GUIMAUVE.

Mucilago Altheœ.

Racines de guimauve coupées en rouelles 35 gram.

Eau de rivière . . 25o

Faites cuire sur un feu doux jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 92 grammes , alors passez avec expression.

(6)

ONGUENT DE POIX NOIRE,

Communément B as ilicum, Basilicurn nigrum, Tetrapharmacum galeni, seu regiurn , ou Onguent suppuratif.

Poix noire (ou navale). . .

Poix jaune (résine de pin ou poix résjne).

Huile d’olives .

Cire jaune . .

On fait liquéfier toutes ces substances dans une bassine , à une très-douce chaleur on coule ensuite à travers un linge serré -, mais , quelque serré que soit le linge , comme la poix noire contient des substances bitumineuses, charbonnées, qui sont insolubles dans les graisses , pour bien préparer cet onguent, il faut, lorsque les substances sont liquéfiées, les couler dans un pot que Ton place sur des cendres chaudes pour entretenir la liquéfaction , et donner le temps aux substances étrangères de se précipiter peu à peu, puis on laisse refroidir lentement -, alors , on le ratisse couche par couche , jusque près du fond , pour ne pas mélanger de nouveau ces subs¬ tances charbonneuses et grenues ; puis on fait fondre sur un feu doux, la portion ratissée, et on agite jusqu’à entier refroidissement , afin que le mélange soit égal et uniforme.

Cette manipulation est nécessaire sur-tout pour les on- guens d’élémi , de styrax , et tout autre composé de subs¬ tances qui, par la coction , peuvent se granuler et rester gn suspension dans les huiles chaudes.

de chaq. 180 gram.

(7)

EMPLATRE DE CANTHARIDES.

( Pharm. de Lond. )

Cire jaune . 122 gram.

Poix de Bourgogne . 92

Thérébentine . 3o

Cantharides . 62

Euphorbe . 7

Faire suivant l’art.

MURIATE D’ANTIMOINE PAR SUBLIMATION.

Muriate de Mercure sur-oxydé. ... 8 parties

Antimoine (régule) . 3

On pulvérise séparément chacune de ces substances , on les mélange , on les introduit dans une cornue de verre à large goulot , et , après y avoir adapté un récipient , on chauffe par degrés ; il s’élève d’abord une petite quantité d’un liquide acide et blanchâtre qu’il convient de séparer ; puis le muriate d’antimoine paraît sous forme d’un liquide huileux incolore , qui se concrète et prend l’apparence crystalline.

On peut , dans cette opération , employer le sulfure' d’antimoine 3 mais pour obtenir un muriate d’antimoine

(8)

incolore et parfaitement beau , il faut s’assurer si , comme il est très-ordinaire , le sulfure d’antimoine ne contient pas un peu de fer.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées , au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Charles- Antoine Seràin , natif de Melun , département de Seine et Marne.

N- 3o.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Septembre j8i6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de V École- Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M- Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la gion-d' Honneur et de St-Wladimir de Russie , Mé¬ decin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien en chef de l’Hos¬ pice royal de Versailles , président de la Société d’ A griculture- e} des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de¬ Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse.

M. Colombot. . . .

M. Cizos. . . , . . y Pharmaciens , à Versailles^

m. Frémy. , .y

M. Galiot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE VANILLE.

Vanille en poudre . t . . 16 grain.

Eau de rivière. . i84

Sirop simple très-blanc . 65o

On fait d’abord infuser la vanille dans la quantité d’eau prescrite, et après vingt-quatre ou trente heures d’infusion, on filtre ; d’autre part, on chauffe le sirop jusqu’à ce qu’il ait perdu, par l’évaporation , une quantité d’eau égale à celle de l’infusum de vanille; alors on réunit les deux liqueurs et on en fait un mélange exact , ce qui donne un sirop bien cuit , d’une odeur et d’une saveur agréables.

ALCOOLAT DE VANILLE or LIQUEUR DE VANILLE.

2000 gramn 16

Sucre fin. Vanille. .

(4)

Alcool de vin à 34 degrés. ..... 2000

Eau pure. . . 2000

Il faut inciser la vanille et la réduire presque en poudre avec le sucre ; bien triturer ces deux, substances ensemble , et y ajouter ensuite l’alcool et l’eau; filtrer après la solution complette , qui doit se faire à froid.

PATE DE RÉGLISSE BLANCHE.

Racines de réglisse préparées. . . . 125 gram.

Gomme arabique . i85

Sucre blanc . 5oo

Eau de rivière . . . 2000

On fait bouillir l’eau , on la jette sur la réglisse; on laisse infuser pendant trois ou quatre heures , puis on passe à tra¬ vers un linge; on ajoute à la colature le sucre, la gomme; et lorsque la solution est faite, on passe de nouveau on fait cuire sur un feux doux , et en agitant continuellement avec une spatule de bois, jusqu’à ce que le mélange ait acquis une con¬ sistance tenace, pâteuse, et qu’appliquée chaude sur la main elle n’y adhère pas; alors on y ajoute quelques hlancs d’œufs fouettés, et on l’aromatise avec un peu d’eau de fleurs de roses ou d’oranger , et lorsque le mélange est exact, on coule la masse sur un marbre saupoudré d’amidon.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE SAVON.

Savon blanc. ........... 25o gram.

Alcool à 28 degrés . . . 5oo

(5)

On fait dissoudre le savon dans l’alcool à la cbaleur du bain-marie, en agitant de temps en temps ; lorsque la so¬ lution est faite , on retire du feu et on y ajoute quelques gouttes d’huile volatile de lavende.

EXTRAIT DE RACINES D’ENULA-CAMPANA.

Racines d’enula - campana sèches et

réduites en poudre grossière . 3ooo gram.

Eau froide . s. q.

Laisser en macération pendant vingt-quatre heures; passer et exprimer; évaporet en consistance d’électuaire mol, dont on aura soin de déterminer la quantité.

ÉLECTUAIRE DE SÉNÉ ET DE RHUBARBE.

Catholicum double , Catholicum duplication rheo (MïOL Prévôt); Confectio universalis (Lemert).

Séné mondé. ....

Rhubarbe .

Pulpe ou mieux extrait de

casse . . .

Pulpe de tamarin. . .

Racines de polypode .

- de chicorée. . . 1 1 .

.... ? de chaq.

- de réglisse. ... J a

Feuilles d’aigremoine. . . 1 ' ,

-, , , <■ de chaq.

- - de scalopendre . J

Graines de violettes . . .

- de fenouil .

Semences froides, de chacune des quatre. . . . . .

de chaq.

6i gram.

122

3o

45

3o

5

(6)

Eau de rivière . . , v i5oo gram.

Cassonade blanche . . 980

Pour faire cet électuaire , dont la formule est très-complexe , on fait d’abord bouillir dans la quantité d’eau prescrite les racines de poljpode et de chicorée avec i5 grammes de ré¬ glisse ; en retirant le décoctum du feu on y ajoute les feuilles d’aigremoine, de scolopendre et les graines de fenouil con¬ cassées; après quelques heures d’infusion on passe; on fait fondre dans la colature le sucre ou cassonade que l’on clarifie avec un blanc d’œuf, et que l’on fait cuire à la consistance d’un sirop épais ; et lorsque ce sirop est à demi refroidi , on y délaye peu à peu les puples ou extraits de casse et de tamarin; enfin, on y ajoute une poudre que l’on a préparée avec la rhubarbe, le séné, les graines de violettes, les semences froides et une partie de réglisse; mais comme les semences froides se pulvérisent difficilement, à cause de leur onctuosité , il faut d’abord les réduire en pâte fine sur le porphyre, et les tri¬ turer ensuite avec les autres substances, qui doivent avoir été pulvérisées chacune séparément.

ACÉTATE DE MERCURE,

Hïdrargvrum Acetatum (Berg) Mercurius, Acetatus , terra foliata mercuriafis , Pilules ou Dragées de Kejser , etc.

Oxyde rouge de mercure . 60 gram.

Acide acétique s. q. , environ . 2/jo

On met l’oxyde de mercure avec l’acide acétique dans un ballon, que l’on place sur un bain de sable légèrement chauffé , et dont on entretient la température jusqu’à ce que l’oxyde soit complettement dissous ; alors on verse le dissolutum dans

C 7 )

une capsule de verre , et on fait évaporer doucement jusqu’à siccité.

PHOSPHATE DE SOUDE.

On met dans une grande terrine une quantité quelconque de phosphate acide de chaux dissous dans l’eau, puis on y ajoute peu à peu du carbonate de soude jusqu’à parfaite saturation et même un peu au-delà, puis on laisse reposer la liqueur qui est trouble -, on décante , on filtre et on fait évaporer jusqu’à une densité convenable , enfin on porte le vase dans une étuve , et par un refroidissement graduel , on obtient le phosphate de soude en gros crystaux -, mais pour avoir ce sel plus pur, plus beau, il faut le dissoudre dans une nou¬ velle quantité d’eau , et , après avoir filtré , faire de nouveau évaporer et crystalliser.

PHOSPHATE DE MERCURE.

Hydragyrum Phosphoratum. Berg.

On prend une quantité quelconque de dissolutum nitrique de mercure ; on y instille peu à peu du phosphate de soude dont on a fait la solution dans de l’eau distillée , ce que l’on continue jusqu’à ce qu’il se fasse plus de précipité -, alors on recueille ce précipité , on le l’édulcore en le lavant avec de l’eau distillée , on le dessèche ensuite, et on le con¬ serve dans un flacoq à l’abri de la lumière.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Nicolas-Louis Thiercelin , natif d’ Angerville , département du Seine Oise , et y demeurant.

N.° 3i.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné, Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, élc., Avenue de S.-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Lègion-d’ Honneur et de S f-Wladimir de Russie, Médecin en chef de l’Hospice royal, à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien en chef de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d'agriculture et des Arts de Seine et Oise, Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur et de l’Ordre royal de Prusse

M. CoLOMBOT. . . . .

M. Cizos . . Pharmaciens, à Versailles,.

M. Frémy . )

M. Gai/lot , Pharmacien , à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR. LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE CAPILLAIRE.

Capillaire du Canada. . . 3o grain.

Eau bouillante. . . ooo

Sucre. . 700

Ou met le capillaire dans un vase de faïence , on verse dessus l’eau bouillante; et après quelques heures d’infusion, on pousse à l’ébullition pendant deux ou trois minutes ; on passe à travers un linge ; on y ajoute le sucre concassé , que l’on clarifie avec quelques blancs d’oeufs , et que l’on fait cuire à consistance convenable ; enfin , on passe le sirop à travers un blanchet, sur lequel on a mis du capillaire bien sec et bien odorant, et on l’aromatise, pour l’agrément, avec un peu d’eau de fleurs d’oranger.

PATE DE RÉGLISSE NOIRE.

Pasta Gljcyrhisæ nig'rce.

Extrait de réglisse purifié. . . . . 14.0 gram.

Gomme arabique choisie . iSS

Sucre . . . . . 25 o

(4)

On fait fondre ces trois substances dans suffisante quan¬ tité d’eau de rivière -, et après avoir passé , on évapore à la chaleur du bain-marie jusqu’à consistance d’un extrait ferme ; alors on aromatise la préparation avec quelques gouttes d’huile volatile de citron , et on verse la masse en¬ core chaude sur un marbre légèrement huilé , et lorsqu’elle est froide on la coupe en rondelles ou en quarrés.

EXTRAIT DE RACINES D’ASPERGES.

On prend une quantité déterminée de racines fraîches d’asperges -, et après les avoir mondées , nettoyées , on les contuse dans un mortier de marbre , en les arrosant avec une petite quantité d’eau de rivière ; on les délaye ensuite dans une plus grande quantité, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , pendant quinze ou dix-huit heures ; on passe ensuite avec expression on filtre la colature , puis on procède à l’évaporation s. a. , jusqu’à consistance pilulaire.

On aura soin de déterminer la quantité employée , ainsi que la quantité d’extrait que l’on obtiendra.

DISTILLATION DU COPAHU.

On met dans une cornue de verre iooô grammes de copahu j on la place sur un bain-marie , et on obtient, à ce premier degré de chaleur , une eau odorante , sur laquelle nagent 26 grammes d’une huile volatile, diaphane, incolore et fort odorante.

On transporté ensuite l’appareil sur un bain de sable à une plus douce' chaleur j et on obtient 700 grammes d’une

( 5 )

nouvelle huile légère , très -combustible , d’une couleur verdâtre , mais moins odorante que la première ; et il reste pour résidu 23o grammes d’une résine d’un rouge brun , très-transpàrerite , solide , élastique , peu odorante , peu soluble dans l’alcool.

D’après celte expérience , le copahu n’est donc pas un baume comme on l’appelle vulgairement, mais une sorte de thérébentine ou d’huile volatile résineuse.

NITRATE DE SOUDE,

Anciennement 2V itre quadr angulaire , Nitre cubique.

On fait dissoudre du carbonate de soude dans suffisante quantité d’eau chaude , puis on y verse peu à peu de l’acide nitrique jusqu’à. parfaite saturation; et après avoir filtré la liqueur saturée , on procède à l’évaporation , et on obtient par le repos et le refroidissement , un sel qui crystallise en prisme rhomhoïdaux : il est composé de 29 parties, sur 100 d’acide nitrique, 5o de soude, et 21 d’eau.

ETHER ACÉTIQUE ET SULFATE DE CUIVRE.

Acide sulfurique concentré. . \

Alcool à 37 degrés . S de ch. parties égales.

Acétate de cuivre . ;

On met l’acétate de cuivre pulvérisé dans une cornue tabulée à laquelle on adapte une allonge à l’appareil ordinaire , pour la préparation de l’éther sulfurique. Lorsque l’appareil est bien disposé , on introduit par la tubulure de la cornue le mélange d’acide sulfurique et

(6)

d’alcool, et on procède s. a. à la distillation, jusqu’à ce cjue l’on ait retiré les quatre cinquièmes l’aicool qu’on a employé, puis on rectifie ce premier produit en le dis¬ tillant , à un feu très-doux , sur de la potasse dissoute dans une petite quantité d’eau , ou en le lavant dans de l’eau distillée.

On prend ensuite ce qui reste dans la cornue ; on l’étend avec de l’eau distillée, on filtre , puis on fait évaporer convenablement, et on obtient par le repos et le refroi¬ dissement le sulfate de cuivre en beaux crystaux.

INFUSUM ACÉTEÜX DE COLCHIQUE.

Bulbes secs de colchique . 3o gram.

Vinaigre distillé . 4qo

Alcool faible . 3o

On coupe, on contuse les bulbes de colchique ; on les met dans un ballon de verre avec le vinaigre , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; on passe ensuite avec expression ,- on laisse déposer les fèces , et après avoir filtré la liqueur , oxi y ajoute l’alcool -, on obtient ainsi un infusum plus amer et plus énergique qu’avec les bulbes frais.

POUDRE D’IBÉCACUANHA OPIACÉ.

Poudre de Dowvar, Pulvis Absoiterin diaphoreticus.

Ipécacuanha en poudre fine Exti’ait d’opium desséché. Nitrate de potasse desséché. Sulfate de potasse.

} de çhaq.

a gram,

i

i5

(7)

Mêler exactement et conserver dans une bouteille bien bouchée.

Cette poudre dont l’usage est très-avantageux dans quelques cas, est diversement décrite dans les formulaires; quelques- uns prescrivent de faire fondre dans un creuset rougi au feu le nitrate et le sulfate de potasse, de verser ensuite ces sels fondus dans un mortier de fer, et d'y ajouter l’opium et l’ipé- cacuanha; mais ce procédé complique l’opération sans rien ajouter aux propriétés médicamenteuses , il faut aussi remar¬ quer que , dans la plupart des formules qui sont décrites , la portion d’opium est portée à une trop haute dose, ce qui mérite une grande attention de la part du médecin.

PRÉPARATION DE LA FÉCULE YERTE DES PLANTES.

On prend une grande quantité d’épinards frais dans toute leur vigueur, environ 6000 grammes; on les pile dans un mortier de marbre, et on exprime fortement la masse pour en tirer le suc; on met aussitôt ce suc dans une bassine pour le porter à l’ébullition ; alors on filtre la liqueur sur un linge d’un papier gris , et lorsqu’elle est entièrement passée , on fait sécher le filtre à l’étuvé, on en détache la masse féculente qu’il a retenue, et on la réduit en poudre fine que l’on con¬ serve dans un bocal sec et bien bouché.

Ces differentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Prosper-Hyppolite Lefortier, natif de Gacé , département de l’Orne.

. .

'

-

.'•'*> ' : r- •"

.

:u.O - v-1- - '

fhi

PROGRAMME ^

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PR OPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET DISE.

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES/

Chez Isidore Jacob, Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture, du Jury médical, etc. , avenue de Saint-Cloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE-

M. Chaussier Professeur de la Faculté de Médecine de- Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine ,. Chevalier de l’Ordre royal de la Légion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École Polytechnique , etc.. Président du Jury.

M. Texier, Docteur en Médecine Chevalier de l’Ordre royal! de la Légion- d’ Honneur et de S J-TVladimir de Russie,, Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin, Docteur en Médecine et en Chirurgie, Médecin de la Vénerie du Roi ; premier Chirurgien en chef de l’Hospice royal de Versailles Président de la Société d’ Agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Oordre royal de la Légion d’ Honneur et de l’Ordre royal! de Prusse .

M. Colomb ot.. . . . \

M. Cizos. . ..... S, Pharmaciens , à Versailles..

M. Frémy . )

M. Gaxlot, Pharmacien, à Étampes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE GOMME ARABIQUE.

Gomme arabique pulvérisée. . . . a45 grammes.

Sucre très-blanc . . . - 49°

Eau de fleurs d’oranger . 61

On choisit une gomme arabique diaphane , incolore ; on la nétoye bien, on la pulvérise et on la fait fondre sur un feu doux , dans la quantité d’eau prescrite , et l’on passe avec expression à travers un blancliet serré ; alors on met dans la colature le sucre concassé^ l’on chauffe jusqu’à l’é¬ bullition ; on clarifie avec un blanc d’œuf battu dans une petite quantité d’eau, et l’on passe de nouveau; l’on ajoute ensuite l’eau de fleurs d’oranger, et on verse le tout dans un flacon, on le laisse pendant cinq à six jours; alors on le décante , et on le met dans de petits flacons appro¬ priés à l’usage.

Comme ce sirop contient une grande quantité de gomme en solution , il n’est jamais parfaitement clair , malgré toutes les précautions indiquées.

SIROP D’ÉTHER,

Suivant la formule de M. Frémy, Membre du Jury Médical.

Sirop simple très-clair . 980 gram.

Eaudistilfe! .'.y. A de chaque . . .84-

On prend un sirop incolore fait avec le plus beau sucre, on le verse dans un flacon qui porte près de sa base une tubulure ; on j ajoute l’eau , l’alcool et l’étber , que l’on a préalablement mélangés -, on bouche le flacon , on l’agite pendant qninze ou vingt minutes.

Après vingt-quatre oit quarante-huit heures, le sirop est chargé d’éther ; il remplit la partie inférieure du flacon , d’où on le soutire par la tubulure, pour l’usage.

Ce sirop doit toujours être conservé à une température égale , et qui n’excède pas quinze degrés , parce qu’à une température plus élevée , l’éther se dégage , se volatilise , et le sirop se trouble.

SUCRE D’ORGE.

Orge mondée . 3o gramm.

Safran gâtinais . - gram.

Sucre . xooo

Faites la décoction selon l’art. On clarifie le sucre mêlé à la décoction 5 on fait cuire en consistance d’électuaire

(5 )

solide; on coule sur un marbre légèrement huilé; on le roule tandis qu’il est chaud , de la grosseur dn petit doigt on le coupe par morceaux qu’on étend sur du papier pour le débarrasser de l’huile qui peut y être restée adhérente ; on le met dans un lieu sec , pour le conserver.

EXTRAIT DE CHELIDOINE.

Feuilles sèches et racines de chelidoine. . 1000 gram.

Eau bouillante . suffisante quantité.

On fait infuser pendant quelques heures à une douce température ; puis on passe avec expression , on filtre la colature, et on procède selon l’art à l’évaporation jusqu’à consistance mâle propre à faire des pilules.

CÉRAT AMYGDALIN.

Cire blanche . . 77 gram.

Huile d’amandes douces récente . 245

Faites fondre à la chaleur du bain-marie ; coulez ce mélange liquide dans un mortier de marbre échauffé avec de l’eau bouillante , agitez circulairement avec un pilon de bois pareillement échauffé, jusqu’à ce que le cérat soit tout à fait refroidi et bien uni dans ses molécules divisées; alors on introduit dans ce cérat l’eau de fleurs de roses ou de l’eau ditillée i84 grammes qu^on ajoute peu à peu.

D’autres laissent refroidir le mélange, le ratissent ensuite

Cf),

avec une spatule d’ivoire, et introduisent l’eau dans ce eérat avec les soins ci-dessus détaillés,

PULVÉRISATION DE L’ÉTAIN,

Suivant le procédé de M, Sangiorgio , pharmacien de Milan.

Étain pur en feuilles minces , très-beau Sucre ; de chaque, parties égales ; triturer jusqu’à ce que le tout soit bien divisé, passer à travers un tamis de soie très-fin ? et faire bouillir cette poudre dans une grande quantité d’eau distillée pour en séparer le sucre.

TARTRATE AMMONIACAL DE POTASSE.

Cremor Tartari volatilis , Tartarus solubilis (Tromsdorf.)

On prend une quantité quelconque de tartrate acidulé de potasse porphyrisée, on verse dessus de l’ammoniaque li¬ quide un peu au-de-là d’une saturation parfaite ; et après quelques heures de repos , on filtre et on fait évaporer à un feu très-doux; on obtient ainsi un trisule qui n’est pas dé¬ liquescent à l’air , et se dissout facilement dans l’eau; mais se décompose, à la longue, et redevient tartrate acidulé de potasse.

OXYDULE NOIR DE MERCURE.

Mercure coulant et purifié, ~\ ,

j -j ? de chaq. parties égalés,

Oxyde rouge de mercure. . j * £ 0

(7 )

Triturez dans un mortier de martre, en y ajoutant quel¬ ques gouttes d’eau jusqu’à ce que les deux substances soient réduites en une poudre noirâtre , homogène , et dans la¬ quelle on n’apperçoive plus aucun globule^de mercure. L’ex¬ tinction est plus prompte en broyant ces deux substances sur un porphyre. un peu concave.

TARTRATE DE MERCURE.

Hydrargirum Tartarifarur/i.

Cette préparation peut s’obtenir soit par l’action immé¬ diate de l’ncide tartarique sur un oxyde de mercure, soit par un concours d’affinités; ainsi, on prend une quantité quel¬ conque de dissolution nitrique de mercure, et, en y portant peu à peu du tartrate de soude ou de potasse fondu dans de l’eau distillée, on obtient un précipité blanc, salin, qui est

le tartrate de mercure , ou bien ou prend :

Muriate de mercure sur-oxydé .... i partie Tartrate de potasse . . . 4 parties.

On fait la solution de ces sels dans suffisante quantité d’eau distillée ; et , par une évaporation lente , on obtient une une masse crystalline.

Ces differentes Préparations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de Seine et Oise 3 par Claude Blanc, natif de Belley} département de Vdinr

.

: ,• . .'i.': hiz ::u . i

; )! : ••• ; ; ' c: : w/: o.\

.

_

'

' -, x :* ^Jxè-ayjo'it*: .

. . ivi - . pitylor

v$AtM&r$\ ••.-vvn

\ ^ w.Q te -.S

*

3N> 33.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE SEINE ET OISE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A VERSAILLES,

Chez Isidore Jacob , Fils aîné , Imprimeur de la Préfecture , du Jury médical, etc., avenue de St.-Gloud, n.° 3.

Septembre 1816.

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE SEINE ET OISE.

M. C h A u s s j e R , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal delà gion-d’ Honneur , Mé¬ decin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Polytechnique , etc. , Président du Jury.

M. Texier , Docteur en Médecine , Chevalier de l’Ordre roya l de la Légion - d’ Honneur et de S .'-Wladimir de Russie , Médecin en chef de l’Hospice royal , à Versailles.

M. Voisin , Docteur en Médecine et en Chirurgie , Médecin de la Vénerie du Roi , premier Chirurgien de l’Hospice royal de Versailles , Président de la Société d’agriculture et des Arts de Seine et Oise , Chevalier de l’Ordre royal de la Lègion-d’ Honneur , et de l’Ordre royal de Prusse.

M. COLOMBOT. . . . .V

M. Cizos . y Pharmaciens , à Versailles»

M. Frémy . j

M. Galrot , Pharmacien à Étampes»

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL.

SIROP DE MAUVES.

Fleurs de mauves mondées . ioo gram.

Eau bouillante . . 3oo

Sucre blanc . . s. q.

On met les fleurs de mauves dans une cucurbite d’étain:; on y verse l’eau bouillante , et on laisse infuser à la tem¬ pérature de l’atmospflère , pendant cinq à six fleures ; on passe ensuite ; on laisse déposer la liqueur, puis on y ajoute près le double de son poids de sucre concassé , que l’on fait fondre à la cflaleur du bain-marie , et l’on obtient ainsi un sirop d’une belle couleur bleue et d’une saveur très-douce ; mais il faut avoir soin , comme pour le sirop de violettes , de choisir du sucre pur , exempt de parties terreuses ou calcaires , ou autres substances que parfois la cupidité y introduit.

PATE DE GUIMAUVE.

Paslu att'heæ.

Racines de guimauve mondées de leur écorce. . 6i gr. Gomme arabique choisie et très-blanche .1

Sucre très-blanc . J de oh. ■600

Eau de rivière. . I

On fait bouillir la guimauve pendant cinq ou six mi¬ nutes dans l’eau -, on passe le décoctum -, on y ajoute la gomme arabique concassée -, on remet la bassine sur le feu en remuant continuellement avec une spatule de bois, jusqu’à l'entière solution de la gomme -, on coule à travers un linge blanc , ou mieux une étoffe de laine , et après avoir nettoyé la bassine , on y remet la liqueur ; on y ajoute le sucre concassé , et on fait évaporer à une douce chaleur , en agitant continuellement , jusqu’à ce que la matière ait pris une consistance visqueuse , tenace , et qu’en la remuant , on voie le fond de la bassine bien net ; alors on la retire du feu , et lorsqu’elle est à demi- refroidie, on y ajoute peu à peu huit à dix blancs d’oeufs mêlés avec 8 à 1 1 grammes d’eau de ileurs d’oranger , et que l’on a réduits en mousse écumeuse en les fouettant avec quelques brins de bouleau ; pendant ce temps , on agite fortement et vivement avec la spatule la matière contenue dans la bassine , jusqu’à ce qu’elle ait une grande blancheur et qu’elle se détache facilement de la spatule , et on coule aussitôt la pâte sur un porphyre saupoudré d’amidon ; on l’unit avec un rouleau de bois également saupoudré d’amidon ; enfin , lorsqu’elle est re¬ froidie , on la coupe avec des ciseaux en tablettes , que l’on saupoudre aussi avec de l’amidon, pour qu’elles n’adhèrent point les unes aux autres.

Quelques-uns , pour réduire plus facilement les blancs d’œufs en une mousse écumeuse , y ajoutent , en les battant , une portion peu près un centigramme ) de sulfate acide d’alumine.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE FOUGÈRE COMPOSÉ.

ÉLIXIR CONTRE LES TÆNIA DE ZANETTI.

Racines de fougère mâle séchée et mondée. 95 gram. Mousse de chêne sèche . . fio

(5)

Sommités de tanaisie . j5 gram.

Ail écrasé . . 12

Scammonée d’Alep . 5

Huile animale pyrogénée rectifiée . 1

Alcool à 23 degrés . 620

On réduit en poudre grossière les différentes substances; on les met dans un ballon avec l’alcool , que l’on expose à une température de 3o à 36 degrés , pendant’ soixante- douze heures ; on passe ensuite avec expression , on filtre, et on ajoute à la colature l’huile animale rectifiée que l’on a triturée avec 6 grammes de sucre et 60 grammes de sirop d’écorces d’oranger.

EXTRAIT D’ENULA CAMPANA.

Racine d’énula camp . S 00 gram.

Alcool . 900

Eau . 2000

Faites infuser pendant douze heures ; passez avec ex¬ pression ; filtrez , puis distillez pour retirer l’alcool , et faites évaporer dans une capsule , jusqu’à consistance d’extrait mol , dont on déterminera exactement la quan¬ tité.

ÉTHER CAMPHRÉ.

Ether sulfurique rectifié . 48 gram.

Camphre purifié . . i5

Mettre ces deux substances dans un flacon de crÿstal que l’on bouche bien , et que l’on agite de temps en temps jusqu’à solution.

(6)

EAU DISTILLÉE ET HUILE VOLATILE DE GIROFLES.

Carfophüli aromatici , Fleurs desséchées de YEugenia carjo phillata.

: On met dans une cornue de verre ioo grammes de girofles choisis et réduits en poudre, avec i5oo grammes d’eau , et on procède s. a. à la distillation : il passe bientôt une eau laiteuse , puis une huile qui se dépose au fond du vase, et lorsque les trois quarts du liquide est passé, oii cesse la distillation ; mais après un ou deux jours , et lorsqu’on a séparé l’huile qui s’est déposée , on verse l’eau distillée sur ce qui reste dans la cornue ; on procède à une nouvelle distillation, et on obtient ainsi une nouvelle quantité d’huile que l’on sépare et que l’on réunit à la première.

L’huile que l’on obtient ainsi est d’abord blanche ; mais elle se colore un peu par le temps ; elle tombe au fond de l'eau , mais sans la troubler } elle se volatilise facilement sans laisser une tache sur le papier ; elle a une saveur très-agréable , une odeur pénétrante. La quantité fournie par la dose indiquée est à peu près de 20 grammes , non compris celle qui reste en dissolution dans l’eau.

Enfin, pour retirer de cette opération tous les produits, on prendra le résidu qui se trouve dans la cornue , et après Lavoir étendu avec une certaine quantité d’eau bouillante , on le passera avec expression , on filtrera en¬ suite la colature , et on fera évaporer s. a. jusqu’à consis¬ tance d’extrait sec.

ACIDE MURIATIQUE OXYGÉNÉ,

Acide marin déphiogistiqué de - Schéele ; Eau saturée de gaz acide muriatique sur-oxygénée ou oxy-muriatique.

Muriate de soude purifié. . 3 parties.

Oxyde noir de manganèse . i

Acide sulfurique. . 2

( 7 ')

On pulvérise le muriate de soude et l’oxyde de man¬ ganèse ; on les mélange ; on les introduit dans une cornue tubulée , que bon place sur un bain de sable ; on adapte au col de la cornue un tube recourbé qui plonge dans un grand flacon à deux goulots , à demir-rempli d’eau distillée , et l’on ajoute à ce premier flacon un ou deux autres semblables qui communiquent ensemble par un tube recourbé. Après avoir disposé convenablement cet appareil , en avoir luté les jointures , on verse peu à

5 eu et en plusieurs fois successives , par la tubulure de e la cornue , l’aeide sulfurique que l’on a affaibli avec de l’eau jusqu’au 55.e degré; en même temps on chauffe peu à peu la cornue , et on entretient la chaleur tant qu’il se dégage des bulles gazeuses qui se fondent, se dis¬ solvent dans l’eau des flacons. .

11 faut avoir soin d’entourer les flacons qui servent de récipient, avec des linges mouillés, ou mieux encore avec de la glace pilée. Avec ces attentions, l’eau des flacons' se trouve plus chargée de gaz acide muriatique oxygéné ; elle a une odeur vive, pénétrante, une couleur jaunâtre ; souvent même on y voit l’acide crystallisé en paillettes jaunâtres.

MURIATE SUR-OXYGÉNÉ DE CHAUX.

Oxyde muriaté de chaux.

On met dans une cornue tubulée le muriate de soude et l’oxyde de manganèse , comme il est indiqué dans l’opération précédente ; on adapte au col de cette cornue un tube recourbé que l’on fait appuyer légèrement dans le fond d’un grand ballon ; on dispose au pourtour de ce tube quelques petits cailloux, pour en conserver l’ouverture libre et empêcher qu’aucune substance ne puisse s’y intro¬ duire ; puis on y ajoute de la chaux éteinte et réduite en poudre fine , avec l’attention de ne point la tasser ou comprimer. Lorsque l’appareil est ainsi convenablement

(8)

disposé, on verse l’acide sulfurique par la tubulure de la cornue , et on procède à la distillation du ga? , qui , en se dégageant, se combine avec la chaux, et forme ainsi le muriate de chaux sur-oxygéné ; enfin , lorsque la chaux est saturée autant qu’elle peut l’être , on la met daïis un vase que l’on ferme exactement et que l’on met à l’abri de l’hu¬ midité et de la lumière.

POMMADE AVEC L’OXYDE ROUGE DE MERCURE.

Beurre frais . . . . . 91 gram.

Cire blanche . . . 19

On fait liquéfier sur un feu doux la cire et le beurre frais , et lorsque le mélange commence à se refroidir , on y ajoute peu à peu , et ein remuant continuellement , le camphre et l’oxyde de mercure qui ont été réduits en poudre très-fine.

Quelquefois on augmente la dose du camphre et de l’oxyde de mercure ; d’autrefois on y ajoute un peu d’oxyde de plomb rouge ou de sulfure rouge de mercure. Celte pommade , que l’on a nommée autrefois Baume de Saint-Yves , que souvent l’on débite sous le nom de Pommade de Régent , doit être conservée dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.

Ces différentes Préparations seront exécutées et présèntées au Jury médical du Département de Seine et Oise , par Prosper Lalanne, natif de Labastide-d’ Armagnac , départ, du Calvados , demeurant a Paris.

P R O GRAMME (N.034.) DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

A É V R E U X,

■•s

Ancel le fils, Imprimeur de la Préfecture , du Jury Médical, delà Société do Médecine , e£c. , etc.

SEPTEMBRE l8l6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE L’EURE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de ï Hospice de la Maternité et de l'Ecole Royale Polytechnique, Président du Jury.

M. Brouarb , Docteur en Médecine , ^ ' E

M. Goulliart , Docteur en Chirurgie , $ a vreuXm

M. Letellier , Pharmacien , ) t

M.' L.-H. Delarue1, Pharmacien , $ a

M. Castel , Pharmacien à Verneuil,

M. Pelvey , Pharmacien à Bernay.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PBOPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE MENTHE POIVRÉE.

Menthe poivrée récemment séchée. . . 5oo grammes.

Eau de rivière . 1000

Distiller S. A* en se bornant à retirer 5oo grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite , on passe avec expression , on filtre et on procède à l’évaporation jusqu'à consistance pilulaire , et on déterminera exactement la quantité d’extrait obtenue.

SIROP DE MENTHE POIVRÉE.

Eau distillée de menthe . 5oo grammes.

Sucre concassé ......... 1000

Faire fondre dans un bain-marie clos , et passer au blanchet.

(4)

PASTILLES DEMENTHE.

Huile volatile de menthe très-pure . . 4 grammes.

Jus de citrons 8

Sucre pulvérisé. 189

Mucilage de gomme adragant préparé à l’eau de menthe. : . S. Q.

MUCILAGE ou GELÉE DE SALEP. Mucilago Salep.

Salep en poudre. .. 4 .... . 8 grammes.

Eau distillée bouillante . 3&

On verse peu à peu l’eau sur le salep , en agitant et remuant jusqu’à ce que le mélange soit intime et homogène.

POUDRE DE CORAIL COMPOSÉE.

Poudre dentifrice.

Corail rouge préparé . J

Terre sigillée. . . . > de chaque . . 3o grammes.

Pierre ponce. . . . }

Sang-dragon . i5

Tartrate acidulé de potasse . 45

Canelle de Ceylan . 9

Girofle . 1

Pour faire S., A. une poudre homogène et très-fine*

(55

ELECTUAIRE DE CORAIL COMPOSÉ.

Comme Opiab dentifrice.

Poudre de corail composée . 3o

Lacque rouge . 7

Huile volatile de Girofle. . . . . . . deux gouttes.

Mucilage de salep . S. Q.

Mêler S. A. pour former un électuaire mol.

-

EXTRAIT DES BAYES DE BELLADONA.

Roob Belladones.

On prend une quantité quelconque de bayes de Belladona , à leur maturité , on les écrase en les délayant avec une petite quantité d’eau distillée. On laisse ensuite le tout reposer pendant 24 ou 3o heures , puis on en exprime le suc , que l’on évapore à la chaleur du bain-marie , jusqu’à la consistance convenable.

DISSOLUTUM NITRIQUE DE BISMUTH.

On met dans un ballon de verre , îoo à i5o grammes d’acide nitrique , et on y projète successivement et par intervales des petits morceaux de Bismuth , et on attend que la dissolution soit achevée avant d’en ajouter ; lorsque la saturation est complète on tire au clair et on conserve pour l’usage.

OXYDE BLANC DE BISMUTH.

Magùtere de Bismuth.

On prend une quantité quelconque de dis solutum nitrique de Bismuth , on la verse peu à peu et par parties dans une grande quantité d’eau , il se fait aussitôt un précipité blanc léger , que l’on y laisse déposer , on filtre ensuite la liqueur , on recueille le précipité , on le lave plusieurs fois avec de Teau distillée jusqu’à ce qu’il soit insipide , ensuite on le fait sécher entre deux feuilles de papier, et on le conserve dans un flacon que l’on bouche bien , et qu’il faut mettre à l’abri des rayons du soleil et des émanations sulfureuses hydrogénées.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de l'Eure , par Constant LE VERDIER , natif de Montreuil , Département de l’Eure.

PROGRAMME ^°35 DES OPERATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

À ÉVREUX,

■A.HCELLE fils, Imprimeur delà Préfecture, du Jury Médical, de le Société de Médecine , etc. , etc.

SEPTEMBRE l8l(>.

JURY MEDICAL

PU departement

D E L’E U R E.

1 - -

M. C n a u s s i e r , Professeur de la EacuUé de Mêdecirf.e de Paris , Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur, Médecin en ^chef de ; li Hospice de la Muternitèet de l Ecole Royale Polytechnique, Président du Jury.

M. Bkou a rd , Docteur èn Médecine , ) ,

> a Evreux.

M. Goulliart , Docteur en Chirurgie , J

M. Letellier , Pharmacien , ) ,

> a E areux.

M. L. H. Delarue , Pharmacien , )

M. Castel., Pharmacien à Hërneuil ,

M. Pelyey , Pharmacien à Bernay.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

SIROP DE THÉ.

Thé Hîsvin. . . ." . 64 grammes/

Eau bouillante. ...... . . i,5oo

Sucre . S. Q.

On met le thé- dans un bain-marie , qui ferme bien , et on y verse dessus la quantité prescrite d’eau bouillante , quand l'infusion est refroidie on la paSse avec expression et dans la colaiure , on fait fondre à une douce chaleur le double de sucre de l’infusion.

1NFUSUM ALCOOLIQUE DE TOLU. Ou teinture de baume de Tolu.

Baume de tolu. . Alcool à 3q degrés.

200 grammes. 5oo

(4)

Infuser S. A. à une douce chaleur, puis filtrer et conserver pour l’usage.

PASTILLES DE TOLU.

Sucre très-blanc en poudre ..... 3oo grammes.

Infusum alcoolique de tolu . 3

Gomme adragant en poudre. .... 2 §

Suc dépuré de Limons . S. Q.

Après avoir exactement mêlé le sucre avec la gomme on y ajoute l’infusum alcoolique de Tolu , puis on y verse peu à peu du suc de limons pour faire une pâte lisse homogène que l’on divise en rondelles ou én carrés du poids d’un gramme.

- -

SUCRE AU BAUME DE TOLU,

Ou tablettes cle baume de Tolu.

On met dans un poêlon d’argent et à bec i5ô grammes de sirop de tolu et on le fait cuire promptement jusqu’à ce qu’il forme le filet , on l’agite avec une spatule pour déterminer et en même tems troubler la crystallisation , et alors on le coule sur un marbre légèrement couvert de sucre en poudré , ou ce qui est plus ordinaire et en même tems plus agréable on le coule par gouttes que l’on fait successivement tomber par le bec du poêlon sur le marbre couvert de sucrer

extrait de belladona.

Succus spissatus Belladones.

On prend une quantité quelconque de feuilles fraîches et sommités de Belladona ; on les pile dans un mortier de marbre , en les humectant avec une petite quantité d’eau distillée, et lorsqu’elles sont réduites en une sorte de pulpe fine et home gène , on les met daus un sac de toile que l’on soumet à la presse pour en tirer le suc , et aussitôt on l’expose à la chaleur du bain-marie pour le faire évaporer jusqu’à consistance d’un miel épais , en ayant l’attention sur la fin de remuer continuellement.

On prépare de la même manière les extraits d 'Aconit > de Jusquiame , Stramonium , Flammula-Jovis , etc.

On prépare aussi de la même manière l’extrait de ciguë ; mais lorsqu’il a acquis la consistance de miel , on le retire du feu ; et lorsqu’il est refroidi on y ajoute de la ciguë en poudre fine , pour lui donner la consistance propre à faire des pilules.

EXTRAIT DES BAYES DE BELLADONA.

Roob Belladones.

On prendra une quantité déterminée de bayes de Belladona à leur maturité , on les écrasera, puis après les avoir laissé reposer pendant 24 ou 3o heures , on en exprime le suc , que

(6)

Ydn fait évaporer à la chaleur du bain-marie , jusqu’à la consis¬ tance convenable , c’est à dire d’un électuaire mol.

Le Récipiendaire aura soin d'observer la quantité d’extrait que lui fournira le suc exprimé de la plante.

MIXTURE O L E O-G O M M E U S E, ou Loock. Marmelade. ( Bullet. de Pharmac. )

Huile d’amnndes douces . 24 gram.

Huile concrète ou beurre de cacao ... 8 gram.

Sucre en poudré . 24 gram.

Gomme adragant . . 1 gram.

On divise le beurre de cacao , et on le fait fondre dans l’huile sur un leu doux , on mêle dans un mortier de marbre le sucre et la gomme , et on ajou e peu à peu la solution de beurre de cacao; on agite le tout, et on coule dans un pot.

ELECTUAIRE DE JALAP COMPOSÉ. Electuarium purgans. Rich. de hautes.

Jalap en poudre . .

Séné . .

Scammonée d’Alep ........

Tartrate acidulé de potasse. )

> de chaque. . Anis . )

Pulpe de pruneaux. . .

62 grammes. 3o 8

16

245

•- 422

(

Pulpe de tamarins ... ... ». .

Miel écumé . . S. Q..

On pile la scammonée avec quelques amandes , puis on y ajoute le jalap et les autres substances sèches , qui ont- été réduites - en poudre tri s-fine , on les mélange bien , on les incorpore exactement avec les pulpes et suffisante quantité de miel , pour former une masse molle et d’une consistance convenable.

EMPLATRE DE SOUFRE ET D’EUPHORBE

Poix noire ou navale ....... 367 grammes.

Graisse de porc. . i5

Souffre sublimé . . . 52

Euphorbe . 8

Pour faire S. A. un Emplâtre.

SULFURE DE FER.

Limaille de fer . 1000

Soufre en poudre . 5oo

On fait d’abord rougir la limaille dans un creuset , et on y projette peu à peu le souffre : on agite avec une baguette de fer , on a de cette manière une massé très-fluide , qui ne contient presque plus de limaille de fer ; on couvre ensuite le creuset et on donne un fort coup de feu ; on coule le sulfure sur une plaque de fonte préalablement chauffée.

( 8 )

On le renferme , aussitôt qu’il est froid , dans un vase qui *"• bouche bien.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au 'Jury Médical du Département de l'Eure , par Jean-Pierre- Aiexandeb C AU VET j natif de Villers-Bocage , Département du Calvados *

PROGRAMME (n.° 36. DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

A É Y R E AT X,

A n c e L l E fils j Imprimeur de la Préfecture , du Jury Médical , de la Société de Médecine , etc. , etc.'

SEPTEMBRE l8l6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE L’ E ü R E.

M. C haussier, Professeur de la Faculté cle Médecine de Paris , Commissaire Président des Jurys de Médecine , ChevaLer de la Légion d’ Honneur , Médecin en chtf .de T Hospice delà Maternité et de l’ Ecole Royale Polytechnique, Président du Jury.

M. Brouard , Docteur en Médecine ,

M. Guulliart , Docteur en Chirurgie ,

M Letellier , Pharniacien , )

M. L.-H. Delarue , Pharmacien , |

M. Castel , Pharmacien à Vemeuil ,

M. Pelyey , Pharmacien à Bernay .

à Evreux.

à Evreuv

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

- - i-gu: - -

SIROP DE VANILLE.

Vanille en poudre . . 1 6 grammes

Eau de rivière . i84

Sirop simple très-blanc . 65o

On fait d’abord infuser la vanille dans la quantité d’eau pres¬ crite , et après zi ou 3o heures d'infusion on filtre , d’autre part on chauffe le sirop jusqu’à ce qu’il ait perdu , par l’éva¬ poration , une quantité d’eau égale à celle de l’infusion de va¬ nille ; alors on réunit les deux liqueurs et on fait un mélange exact, ce qui donne un sirop bien cuit , d’une odeur et d’une saveur agréables.

- - -

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre fin . . . 1000 grammes.

Vanille en poudre, . . 1 3"

Mucilage de gomme adrag . S. Q.

Pour faire S. A. une masse que l’on divise en rondelles.

SUCRE CANDI,

Sucre blanc. . . . .... un kilogramme.

Faites clarifier et cuire en consistance de sirop un peu l’approché , mettez dans un vase pour opérer la crystallisation f aites égouter et conservez dans un lieu sec.

PATE D’AMANDES AVEC LE SUCRE.

Amandes douces. . 3o grammes.

Gomme d’acacia (arabique ) . 3

Sucre très blanc. . 367

On fait d’abord tremper les amandes pendant quelques

heures dans de l'eau fraîche , et après les avoir dépouillées de leur peau , on les écrase , on les réduit en une pâte molle , fine et homogène , en y ajoutant peu à peu et successivement le sucre et la gomme qui doivent avoir été réduits en poudre très fine.

. ir "iMeafti^6a8w«B.,i »<

POTION AMANDÉE OU EMULSION SIMPLE.

Mistura amygclalce. (Th. Lon. 180g. )

Pâte d’amande sucrée. . « . . . 3i grammes.

Eau distillée. . M5

On triture la pâte d’amande en y ajoutant peu à peu la

quantité d’eau prescrite.

EMULSION D’AMANDES DOUCES ET AMÈRES.

Amandes douces. . . ) . , _

amères S de chaque . . 200 grammes.

Eau . 3oo

Monder les amandes en les plongeant maintenant quelque tems dans l’eau froide , les piler dans un mortier de marbre , en ajoutant peu à peu la quantité d’eau indiquée , passer par un linge serré avec forte expression.

PASTILLES AUX AMANDES.

Sucre très -blanc en poudre demi dîne . . 5oo grammes. Emulsion d’amandes douces et amères . Q. S. Oleo-Sauharum de citron ...... Q. S.

Faire fondre dans un poêlon d’argent et ajouter l’oleo-sauharum au moment de couler à la goutte.

EAU DISTILLÉE D’AMANDES AMÈRES.

Amandes amères . . . 1200 grammes.

Eau de rivière . . . 35oo

Distiller S. A. dans une cornue de verre , en se bornant à retirer 2000 grammes de liqueur.

EAU DISTILLÉE ET COHOBÈE D’AMANDES AMÈRES.

Amandes amères . . . . r . 4oo grammes.

Ea u d’ amandes amères de la i.re distillation. 1 5o o

( 6')

Distiller S. A. dans une cornue de verre , en se bornant à

retirer ftoo grammes de liqueur.

JY. B. En faisant ces deux opérations , le Récipiendaire recueillera 1 eau qui reste dans la cornue après chacune de ces opérations , il la pâssera, la filtrera et fera évaporer convena¬ blement , jusqu’à consistance visqueuse.

PRUSSIATE DE CHAUX,

Préparé avec l'eau d’ amandes arriérés.

Eap distillée et cohobée d’amandes amères . 5oo gram.

Chaux délayée dans de l’eau , en consis¬ tance de bouillie . . 5o

On met ces deux substances dans un balon , on les mêle , on les agite de tems .en tems , et après 12 à i5 heures de repos , on filtre à travers un papier , et on conserve la liqueur dans un flacon que l’on a soin de bien boucher et de mettre à l’abri de la lumière.

EXTRAIT DE J U S Q U I A ME.

On prend une ^certaine quantité de feuilles fraîches de Jusquiame , on les pile dans un mortier de marbre , en les arro¬ sant avec un peu d’eau distillée; lorsque toute la masse est réduite en une sorte de pulpe , on la délaye dans suffisante quantité d’eau distillée , et après quelques heures d’infusiouà la tempé¬ rature de l’atmosphère , on passe avec forte expression , on verse ur le résidu une nouvelle quantité d’eau distillée, que l’on laisse également infuser , puis on soumet la masse à une nouvelle expression , on réunit les deux colaturës , on les filtre *

( 7 )

et on procède S. A. à l’évaporation , jusqu’à consistance d’extrait mol.

On prépare de la même manière les extraits de Belladona de Stramonium.

Ces differentes opéra’ ions seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de l Eure , par Thomas-Louis FOHT1ER, natif de Mandeville , Département de l’ Eure.

.... T-1*1: •'

luv-\..çmv .vc..

'

1

/

. ?

PROGRAMME ^°â7)

DES OPERATI ONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

A É V R E U X ,

À K ce île fils j Imprimeur de la Préfecture , du Jury Médical, de la Société de Médecine , etc. , etc.

SEPTEMBRE l8l6.

JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT

DE L’EURE.

Mi C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur, Médecin en / chef de V Hospice de la Maternité et de l Ecole Loyale Polytechnique , Président du Jury.

M. Brouard , Docteur en Médecine ,

M. Goulliàrt , Docteur en Chirurgie ,

M. Letellier , Pharmacien ,

M. L. -H. Delarue , Pharmacien ,

M. Castel, Pharmacien à Verneuil.

M. Pelyey , Pharmacien à Bernay.

[ à Evreux.

J à Evreux.

a

Monsieur ROBERT , Pharmacien en chef ae l’Hospice d’humanité de Rouen , Membre de l’Acadé¬ mie des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de la même ville , ancien Professeur de Pharmacie et de Chimie ,

Comme un témoignage de la respectueuse reconnaissance

De son Elève

L.-T. Moulin.

.

■■ v 1

"■

_ . ' . .

- ü . '•>09T

•*

9 VS: r J2 90.

i j -j •' 1:1 .T-.d

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

INFÜSUM AQUEUX DE CAFÉ TORRÉFIÉ.

Café torréfié . . 5oc grammes.

Eau bouillante . 1000

On réduit en poudre le café nouvellement torréfié , on l’arrose avec l’eau bouillante, on le met k infuser pendant quatre fleures dans un vase de terre clos à une douce chaleur , et on filtre.

SIROP DE CAFÉ TORRÉFIÉ.

Infusum aqueux de café. . . . . . . 3y5 grammes.

Sucre royal . 1 ; . . y5o

On concasse le sucre , on le fait fondre k une douce chaleur , dans un vase de terre fermé , et on introduit le sirop dans des bouteilles qu'on bouche exactement.

SIROP A L’EAU DE ROSES.

Eau de roses très-odorante . 260 grammes.

Sucre très-blanc . 5oo

Pour faire , S. A ? un sirop à la simple chaleur du bain-marie.

p>

TABLETTES A LA ROSE ou SUCRE EÔSAT.j

Sucre ....... . idoo grammes.

Eau de roses . S. Q.

Pour opérer la solution , on y ajoute aussi S. Q. d’infusum aqueux de cochenille ; faire cuire à la grande plume , et couler sur un marbre légèrement huilé.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’ANGÉLIQUE. Tinctura Angelicœ.

Racines d’Angélique . . 76 grammes.

Alcool rectifié . 367

Infuser S. A. à une douce température , puis tirer au clair et filtrer.

EXTRAIT D’ANGÉLIQUE, ( Phar. Bonus. )

Racines sèches d’Angélique . . . . . 5oo grammes.

Alcool . . . . V 700

Eau de rivière . . . . . . ... . 2000

On incise , on cautuse les racines d’Angélique, on les met dans une cucurbite avec l’alcool; et .l'eau , et on laisse, infuser à la température de l’atmosphère , pendant 12 ou 1.4 heures , on passe ensuite avec Expression , on met ia colature dans une cornue de verre pour en retirer l'alcool , et lorsquç» l’appareil est re iroidi , on passe la liqueur qui restait dans la cornue, on la filtre, puis ‘on fait évaporer S. A.’ jusqù’â Jcdfièîstance d’extrait mol,, . 1 ' ü' S’iouB

J -fiuO ÔJqiUie cl a ooiia OIT , /1 .8 . rmrd inn<T

( 7 )

N. B. Le Récipiendaire déterminera exactement la quantité d’extrait qu’il aura obtenue dans cette opération.

ALCOOL CAMPHRÉ.

Spiritus camphoræ. (Pli. L, 1809.)

Alcool ordinaire ou rectifié . . . . . 5oo grammes.

Camphre . . . . . 6a

Mêlez pour la solution du camphre.

HUILE CAMPHRÉE.

Linimenbum camphoræ. ( Ph. Laud. 1809.)

Camphre . . . i5 grammes.

Huile d’olive ... . . . 60

Faire fondre le camphre dans l’huile.

ALUN DESSÉCHÉ OU CALCINÉ. {Ph. Lu 1809 )

On met l’alun dans un creuset que l’on place au milieu de charbons allumés , et on entretient le feu jusqu’à ce que l’ébullition ait cessé.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical d,u Département de l’Eure , par Louis- Tiiéobore MOULIN , natif de Lieurey , Département de l’Eure .

Y /I :

'OÏiuS. ; -K) ;r ;;

•> . 1 -’i»p. /, :, )i i.[ riJ . Je

'

; " 1 « ' ' , î

-'V^. f \ ^ V’i;? ml: j \ p

■y. 71T\

PROGRAMME (N.-38.) DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

A É Y R E U X,

'ÀHCELXI fils , Imprimeur de la Préfecture , du Jury Médical , de la Société de Médecine , etc. , etc.

SEPTEMBRE l8l6.

a a a a .a s!

JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT

DE L> E U R E.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris y Commissaire Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur y Médecin en "chef de ï Hospice delà Maternité et de l'Ecole Royale Polytechnique, Président du Jury.

Brouard , Docteur en Médecine , ^ ' E

Goulliart , Docteur en Chirurgie , \ U vreux'

L'etellier , Pharmacien , ) ,

L.-H. Delarue , Pharmacien , j a ^vreux’

Castel , Pharmacien à V erneuil.

Pelvey , Pharmacien à Bemay.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

EAU DE FENOUIL. ( Ph. Lond. 180g, )

Graine de fenouil concassée . i85 grammes.

On verse dessus une quantité d’eau assez grande pour que dans l’opération il n’y ait point d’empyreume , et on retire par la distillation 2,000 grammes.

On prépare aux mêmes doses l’eau distillée d’ Aneth , de Carvi.

SIROP DE RÉGLISSE.

Réglisse d’Espagne mondée . 125 grammes.

Eau de rivière . 5oo

Sirop simple . . ... i,5oo

Eau de roses . 32

Après avoir mondé , nétoyé la racine de réglisse , on la concasse soigneusement , on la met dans une cucurbite , on

(4)

verse dessus la quantité prescrite d’eau de rivière, et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , en agitant de teins en tems ; après M heures d’infusion on passe avec une légère expression et on filtre la colature , et on y ajoute l’eau de roses j d’autre part on chauffe le sirop de manière à lui enlever , par l’évaporation , une quantité d’eau égale à celle de l’infusion de réglisse ; alors on remue ces deux liqueurs et on donne au mélange un léger bouillon.

PATE DE R É G LISSE.

( Fharm. Boruss. )

Réglisse d’Espagne mondée et concassée. 125 grammes.

Eau froide . i,5oo

Faire infuser à la température de l’atmosphère pendant 12 heures , passer par un tamis et faire fondre dans cette liqueur ;

Gomme arabique concassée ) ,

0 ,, > de chaque . . . 000

Sucre blanc . ) L

Passer par une étamine et laisser reposer pendant 12 heures , décanter puis laisser évaporer jusqu’à ce que la liqueur soit assez dense pour être mise dans des moules de fer-blanc , lé¬ gèrement huilés , avant de couler on ajoute 3a grammes d’eau de roses , on achève la dessiccation dans une étuve.

Nota . Cette pâte doit avoir la consistance de la pâte de Jujubes.

(5)

ALCOOLAT DE RAIFORT COMPOSÉ.

Spiritus armoranice compositus. ( Ph. L. 1809. )

Racines fraîches de raifort coupées >

_ , , , , i de chaque i84 gram.

Ecorces d oranges dessechees. . 3

Noix muscades concassées . 8

Alcool faible . . s, 000

Eau. . . . . . . Q. S.

Infuser pendant z4 heures à la température de l’atmosphère , distiller lentement en se bornant à retirer 2,000 grammes de liqueur.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE SC1LLE. Tinctura scilloe. ( Ph. Lond. 1809. )

Scille récemment séchée . 61 grammes.

Alcool faible . . 490

Infuser S. A. pendant 1 4 jours à la température de l’atmos-î phère , filtrer.

On prépare delà même manière et aux mêmes doses l’infusum alcoolique de valériane , tinctura valerianœ ; celui d’hellebore noir tinctura hellebori ingri ; de jusquiame , tinctura hios- ciami.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE J A L A P. Teinture de Jalap.

Jalap en poudre . . . 100

Alcool à 3o degrés. . 600

Infuser S. A. pendant quelques jours à une température

( 6 )

en agitant de tems en tems , passer avec expression t filtrer et conserver pour l'usage.

- - - -

EXTRAIT DE GENTIANE.

Racine de gentiane sèche et concassée. . 4 kilogrammes.

Eau . . S. Q.

Pour faire une décoction que vous passerez avec expression , et évaporerez en consistance d’électuaire mol , dont on déter¬ minera exactement la quantité.

EXTRAIT DE CANTHARIDES.

On prend une quantité quelconque d’infusum alcoolique fort de cantharides , et on le fait évaporer sur un feu doux, jusqu’à consistance sirupeuse ou d’extrait mol , que l’on peut conserver dans cét état pour l'usage ; ou bien , comme on le fait plus or¬ dinairement, on étend cet extrait en couches minces et uniformes sur un ou plusieurs morceaux de taffetas tendus sur un châssis que l’on place dans une étuve jusqu’à parfaite dessiccation.

Cette préparation, communément désignée sous le titre de taffetas vésicatoire , est uniquement employée pour l’usage extérieur.

- y— 'u»cç€>fi>C€MM TT1 -

SAVON D’HUILE DE RICIN.

Huile de ricin. . . . . 5 parties.

Soude caustique . a parties.

(7)

On procède au mélange de ces deux substances dans un mortier de marbre ou de porcelaine , en triturant pendant plusieurs heures ; lorsqu’il commence à s’épaissir on le coule dans des moules de fer-blanc ou dans des capsules de papier et on l’expose à l’air ; on obtient ainsi , avec le tems , un savon ferme , compact , qui a une couleur blanchâtre demi-transpa¬ rente , et qui conserve l’odeur particulière à l’huile de ricin.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de l'Eure , par Félix-Marin THIEBAULT , natif de Conches , Département de l’Eure.

PROGRAMME DES OPERATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE,1

POUR

RECEPTION DE PHARMACIEN.

A É V R E U X,

Ancelie fils, Imprimeur de la Pri'f sciure , du Jury Médical, de la Société, de Médecir e , etc. , etc.

SEPTEMBRE l8l6.

- - ^ r '■ ■-!

JURY MEDICAL

D ü 1) K J> A R ..T-RAf E N ;.T ; r: ,

DE .ü’E U R E.

M* C h aus si er, Processeur, de la Fflçulté de de

Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’ Honneur , Médecin en chef de V Hospice de la Maternitè.et de l Ecole Royale P.QlMçxdiriic/MP-, Président du Jury.

M. Brouard , Docteur en Médecine ,

M. Goblliart , Docteur en Chirurgie ,

M. Letellier , Pharmacien ,

IM. L. H. Delarue, Pharmacien ,

M. Castel , Pharmacien à Verneuil.

M. Pelvey , Pharmacien à Bernay.

\

à Evreux,

à Evreux.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’EURE.

Avant de présenter au, Jury Médical le produit des opérations qui lui ont été désignées , Je Récipiendaire,;exposera les règles générales et .essentielles pour, la révolte, la dessiccation , la conservation des plantes et de leurs différentes parties.

DESSICCATION ET PULVÉRISATION DE LA JOUBARBE, Sedum âcre .

On prend uûe quantité déterminée de petite joubarbe , sedum. âcre , seu tectorum , dans sa vigueur , on la monde soigneusement , et on la met dans une étuve , ou sur la voûte d’un four chauffé entre 36 ou 4o degrés , avec l’attention de l’étendre sur du papier, et de la remuer de tems en tems ,

(4)

lorsque la plante est parfaitement desséchée , on la pile aussitôt dans un mortier de marbre; on la passe à travers un tamis , et on conserve la poudre dans un flacon bien sec, et que l’on remplit exactement : le Récipiendaire déterminera exacte¬ ment combien une quantité donnée de la plante perdra par la dessiccation.

SIROP DE FLEURS D'ORANGER.

Eau de fleurs d’oranger. . . . 245 grammes.

Sucre très-blanc. . . 43o

Blanc d’œuf. . . . . ï . . N.° 1.

Pour avoir ce sirop bien clair , incolore et très-suave , on y délaye un blanc d’œuf ; on le met ensuite avec le sucre concassé dans un matras à long col , que l’on bouche avec un morceau de papier percé d’un trou d’épingle ; on fait ensuite fondre le sucre en plongeant le ballon dans l’eau chauffée à 70 ou 76 degrés , et lorsque le sucre est fondu et le sirop re¬ froidi, on le passe à travers une étamine, et on le conserve dans une bouteille bien bouchée.

On désigne aussi ce sirop sous le nom de sirupus naphce. Ce mot, dérivé de l’Italien naufa , signifie eau odorante agréable.

INFÜSUM ALCOOLIQUE DE FENUGREQ

Fenugrec choisi , légèrement concassé . 100 grammes.

Alcool à 3o degrés . "... 4oo

Infuser S. A. , à la température de l’atmosphère , passer ensuite avec expression , et filtrer.

INFUSUM HUILEUX DE FENUGREC.

Huile de Fenugrec .

Fenugrec choisi , légèrement concassé . 100 grammes.

Huile d’olives . . 400

Infuser S. A. à une douce chaleur , passer ensuite avec expression.

EAU DISTILLÉE, HUILE VOLATILE et Extrait b e Sauge.

On prend une quantité quelconque de sauge fraîche et dans toute sa vigueur , on la coupe , on la hache grossièrement , on en remplit la cucurbite d'un alambic , on y verse une quantité suffisante d’eau , puis on procède S. A. à la distillation , en se

r-e )

bornant à retirer une certaine quantité d’eau lactescente , sur laquelle nage l’huile volatile.

Lorsque la distillation est finie , on passe avec expression ce qui reste dans îalambic , on filtre, puis on procède S. A. à l'évaporation , jusqu’à consistance convenable.

ELECTUAIRE DE SGAMMONÉE. Confectio scammoneæ. ( Ph. L. 1809. ) Scammonée . . . 46 grammes.

Gérofle . . 1

\ de chaque . 23 Gingembre . ... \

Huile volatile de Carvi ...... 2

Sirop de roses . S Q.

On réduit en poudre fine toutes les substances sèches , puis on les incorpore peu à peu et en triturant avec le sirop ; et lorsque le mélange est parfait et a une consistance convenable , on y ajoute l’huile de Carvi.

PILULES SAVONNEUSES DE GAMBOGE. Pilules Cambogiee composites. ( Ph. L. 1809. ) Camboge ( gomme gutte ) . 4

Extrait d’aloës . > de chaque . 4 gram;

Poudre1 de canelle composée.

Savon

8

(7)

On mêle exactement les poudres , puis on y ajoute le savon , et on pile le tout jusqu’à ce que le mélange soit exact.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département de l’Eure , par Jean-Baptiste GERMAIN , natif de Castelnaudary , Département de l’Aude.

PROGRAMME^’4"

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ».

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

à gain;

De l’Imprimerie cle Delauvey , imprimeur du Jury-Médical / chez BONNESERRE , libraire , rue Froide, n°. a.

Septembre 18x6,

jury médical

DU DEPARTEMENT

DU CALVADOS.

M. C HAUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

M. DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de- la Société des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris , et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen,

f*

M. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne , Médecin en Chef des Salles Militaires de 'l’ Hospice , Membre de l’ Aca¬ démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. THLERPiY père. Membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres et de celte d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen.

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen.

M. BISSON-JARDIN , Pharmacien, reçu à l’Ecole de Pharmacie de Paris,

M. FAUCONNIER , Pharmacien à Caen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES >

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS;

SIROP DE CAPILLAIRE COMPOSE.

igf. Capillaire du Canada . . . 45 grammes.

Figues grasses. . . . 5o

Reglisse concassée. . . 7

Eau de fleurs d’oranger . ço

Eau bouillante. . . ,jooo

Sucre blanc. . . 1900

On bâche grossièrement le capillaire; on le met dans un vase con¬ venable avec la réglisse et les figues grasses, qui doivent être coupées en deux ; on verse par-dessus l’eau bouillante; on couvre le vase et on laisse infuser pendant vingt - quatre heures à une douce tempé¬ rature -, on passe ensuite en exprimant légèrement le marc ; on laisse

f 4.5

déposer la colatnre ; on la filtre , purs on y ajoute l’eaii de fleuri d’orangçr et le sucre concassé qu’on laisse fondre à froid ou k une doute tenipe'rature.

ALCOOLAT DE MYRRHE COMPOSÉ.

( Eïixirium cordiale et stoniaclrqum , V ulgo de Garus. Elixir de propriété , Paracelse, comm Elixir de Garus. )

Myrrhe choisie. . . /

f de chaque , 22 grammes.-

Aloes citnn ( succotrm ). .....> >■

Safran.. ...... . . y

Ca celle. .

Girofles. .

Muscades.

Alcool rectifié. . . gSo

Ou concasse les substances qui sont susceptibles de l’être ; on les1 fait infuser , selon l’art, dans l’alcool pendant trente-six heures , puis on distille au bain-marie jusqu’à près de siccilé ; on rectifie e suite par une seconde distillation, et à une douce chaleur, la liqueur que l’on a obtenue, et on la conserve pour l’usage , ou bien, comme on le fait ordinairement; pour rendre agréable cette liqueur aromatique ,, ou en pèse 49° grammes que Ton mêle avec 980 grammes de sir< p de capil¬ laire composé, bien cuit; et après quelques jours on tire la liqueur au clair, et on la conserve dans des bouteilles bien bouchées, en y ajoutant un peu d’eau de fleurs d’oranger.

N. B. Pour retirer de cette préparation tous les produits utiles, il faut verser sur le résidu de la distillation , 5oo grammes d’eau bouil¬ lante , et âpre* dix-huit ou vingt heures d’infusion , à une douce température , ou filtre la liqueur; on la fait évaporer à la chaleur du bain-marie jusqu’à consistance d’electuaire , et on obtieut ainsi un extrait lisse, d’une couleur brune, d’une saveur amère, aromatique, très-efficace dans quelques cas. Mazouin le nomme Elixir de Garug sec ; mais , d’après ses principes constitutifs , il faut l’appeler Extrait de myrrhe aloësé.

^ de chaque , 1

(5)

ÏNFÜSÜM VINEUX DE COLOMBO.

$. Racine de Colombo en pondre. .......... roo grammes.;

Vin de Madère. . . . 5oo

Infuser selon l’art. On prépare de la même manière un infusum àlco» clique avec les sommités fleuries de chardon bénit.

INFUSUM VI NE U X D’ O R A N C.ESA MÈRES.

( Vin stomachique ; Elixir viscer/al D’Hoffman. )

Ig, Écorces d’oranges amères concassées. ....... 6t grammes.’

Extrait d’absynthe. .

de chardon bénit. .

de petite centaurée.

‘—de gentiane. ....

Vin d’Espagne de Malaga. . ............ 5oo

Infuser, selon l’art, à la température de l’atmosphère y en agitant de tems en tems. Filtrer et conserver pour l’usage.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE FOUGÈRE COMPOSE.' , ( Elixir contre le Taenia , de Zanetti. )

■y. Racine d‘ Fougère male, séchée et mondée. /. . pS grammes» Mousse de chêne sèche. ............. 60

Sommités de tanaisie. . . i5

Ail écrasé . <2

Scammonée d’Alep . 5

Huile animale pyrogénée rectifiée. ....... r

Alcool à 25 degrés . . 6:>o

On réduit en poudre grossière les différentes substauces , on les met dans un Laiton avec l’alcool que Don expose à une température de 3o à 56 degrés pendant soixante-douze heures; on passe ensuite avec expression ; on filtre et ou ajoute à la colature l’huile animal® rectifiée que l’on a triturée avec 6 grammes de sucre et 6o grammes de sirop d’écorces d’oranges.

> de chaque , i5

(6)

POUDRE DE CORALINE COMPOSÉE,

Poudre contre les Vers,

Coraline de Corse préparée. ........... gf#nMP«S»

Semen contra, . . ,

Graine d’absynthe. .

de tanaisie .

er-de pourpier .

de cili ons .

feuilles de scordium.

de séné. ......

Rhubarbe choisie. .

On re'duit toutes ces spbstances en poudre, chacune séparément,' à l’exception de la graine de citron qui, après avoir été mondée de 4011 éçorce , est réduite en pâte dans un mortier et mélangée avec les autres poudres.

EXTRAIT DES BAIES DE SUREAU.

( Rob de Sureau. )

On prend une quantité quelconque de baies de sureau bien mûres on les met dans une terrine de grès , on les écrase avec les mains, et on les laisse pendant quarante -huit heures à une température de x5 h ao degrés; après ce tems , on les met dans un sac de toile claire que l’on soumet à la presse. Lorsqu’on en a retiré le suc, on le laisse déposer deux ou trois heures , on le décante , on le passe à travers un linge fin , puis on le fait évaporer , dans une terrine vernissée , sur un feu très - doux , jusqu’à ce qu’il soit réduit à la consistance d’un extrait mol ; mais , avant de terminer l’évaporation, il convient, comme lp prescrivent quelques pharmacopées , d’y ajouter du sucre en poudre dan? la proportion d’un sixième sur la quantité du suc que l’on a employé j d’autres y ajoutent du miel, ce qui est beaucoup moins Convenable.

> de chaque , 3o

(?)

electuaire DE POIVRE OPIACE.

( Antidotum quod ntirificè ad quartanas valet. Alexandre, de Trallê. )

çt. Poivre . . . . . ii grammes.

S[yrax choisi . I de chaque, 8

Opopanax. . . . . . . . \

Myrrhe. . . . 4

Opium en larmes. ......... 1

Galba nam . . . . ] de cha(iae’ 2

Iris . . . . i

Miel . . . . S.Q.

Pour faire selon l’art un electuaire mol dont on donne un bol de grosseur d’une fève , avant l’accès de la fièvre.

EMPLATRE DE CANTHARIDES.

( Journal de Médecine. Juillet 1814.)

Cantharides en poudre fine ............ 53 grartiirtesà

Cire jaune . 1 53

Graisse de porc . . 207

Poix-résine. . * . . 5t

Poix noire. ..................... a5

Pour faire selon l’art une masse emplastique.

EMPLATRE DE SOIJFRE ET D’E Ü P H O R B E. jy. Poix noire ou navale. ............... S67 grammes.

Graisse de porc .................. i5

Soufre sublimé. .................. 62

Euphorbe. . . 8

Pour faire selon l’art un emplâtre.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentée $ au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep¬ tembre 1816, par DEBAlSE-LAROCIiE ( Michel-AugusleJj natij de Vire , Département du Calvados .

.21 D Air? 0 v! Y l Ol;

r,iV'. y -

'

■v(,pjB.-l ’.'.Y.SliU ' v'.r. -.ï’.. ;

i

X cîîl •*'< .-.j-V; Il: , '>

. ; . Y. . -.0-intj Î*i>

.

,:i a fi o a *i

.

.

: >'»•■.% ... > V.'. . :

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES »:

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A CAEN,"

De l’Imprimerie de Delauney , imprimeur du Jury-MedicaR chez BONNESERRE, libraire, rue Froide, n°. a.

Ç W T> T E

*8x6.

JURY MÉDICAL

du département

DU CAL YA DO S.

M. CHÀUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire - Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury»

M. DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de la Société, des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris, 'et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne Médecin en Chef des Salles Militaires de l’Hospice , Membre de l’Aca¬ démie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. TITIERPiY père. Membre de l’ Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres et de celle d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen ,

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen,

M. BISSON-JARDIN , Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie de Paris,

M. FAUCONNIER r Pharmacien à Caen,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES' ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS:

- -=»=«î*9Sf^ -

r Avant de présenter au Jury Médical le produit des opé¬ rations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera des principaux Nitrates qui sont ou peuvent être employés en Pharmacie : tous ces sels formés par la combinaison de V acide nitrique avec une base alkaline , terreuse ou métal¬ lique , sont solubles dans l'eau, plusieurs sont solubles dans 1 Alcool t plus ou moins cristallisables , peu altérables par la lumière , décomposables par l’aeide sulphurique , ils s'al¬ tèrent par le feu ; mis en contact avec des corps combusti¬ bles , ils s’enflamment à une haute température avec déton - nation , déflagration ou scintillation.

î°. Nitrate de Baryte , saveur âcre, piquante, chaude, aus¬ tère, cristallisant en octaèdres réguliers, composé d'acid® t nitrique 58 , barjte 5o , eau 12 ( poison ).

4

2°. Nitrate de Chaux ; saveur âcre » chaude , amère : déli¬ quescent, difficilement cristallisable , compose' d’acide nitri¬ que 45 , chaux 32 , eau 25.

5°. Nitrate de Magnésie ; saveur piquante, amère, déliques¬ cent soluble dans l’alcool, composé d’acide nitrique ^5 , magnésie 27 , eau 5o.

4°. Nitrate d’ Alumine ; saveur austère , acide, cristallisant en lames micacées , sa réduisant en une masse gélatineuse, opaline, déliquescente, très-soluble dans l’alcool.

5°. Nitrate de Potasse ; saveur fraîche, piquante, amère, inaltérable à l’air, insoluble dans l’alcool, cristallisant eu prismes hexaïdres, composé d’acide nitrique 33, potasse 49 , eau 18.

6°. Nitrate de Soude ; saveur fraîche , amère , un peu déli¬ quescent , soluble dans l’alcool , cristallisant en prismes ,, rhomboïdaux , composé d’acide nitrique 29, soude 5o ,. eau 21.

7°. Nitrate d' Ammoniaque ; saveur très-âcre , piquante et amère , cristallisant en aiguilles ou prismes brillans , hexaè¬ dres, déliquescent, détonnant spontanément, composé d’acide nitrique 46 , ammoniaque » eau

8°. Nitrate de Magnésie Ammoniacal ; saveur amère, âcre, ammoniacale, cristallisant en aiguilles prismatiques , un peu déliquescent, composé de nitrate de m3gnesie 78, nitrate d’ammoniaque 22.

g0. Nitrate de Cobalt , cristallisant en petits prismes rosés déliquescents, décomposables par le feu, par la soude, la potasse , et en partie par l’ammoniaque , ce qui donne un Nitrate de Cobalt Ammoniacal.

ïo°. Nitrate de Bismuth , difficilement cristallisable , décom.-; posable par l’eau.

5

il°; Nitrate Manganesse , non-cristallisable , décomposable par le feu , les alcalis , etc.

12°. Nitrate de Mercure , qui suivant le mode de prépara-’ tion peut être , avec excès d’acide ou d’oxyde , cristallisable , facilement soluble et’ décomposable.

i3°. Nitrate de Zinc , cristallisant en prismes tétratredres com-- prime's , déliquescent , âcre , caustique.

ï4°. Nitrate de Plomb , saveur sucrée , austère et âere , cris¬ tallisant en pyramides tronquées , facilement soluble et décomposable.

s5°. Nitrate de Fer , non cristallisable , altérable à l’air , dé¬ composable par la chaleur.

iG°. Nitrate de Cuivre ; saveur âcre , caustique , cristallisant en petits prismes d’une belle couleur bleue , soluble dans: le vin , l’alcool , un peu déliquescent et facilement décom¬ posable.

176. Nitrate d’ Argent \ saveur austère , très-amère , très-caus¬ tique , cristallisant en lames transparentes , altérable par lai lumière , fusible par le feu , facilement soluble et décom¬ posable.

H Ü I L Ë D’A MANDES DOÜCES.

Amandes douces récentes. ............ 4000 g^ma.

Amandes amères. . . . . 5oo

On essuie , on frotte les amandes dans un linge neuf et rude , on les pile dans un mortier de marbre jusqu’à ce qu’el¬ les soient réduites en une pâte molle , fine homogène , et on l’enferme , dans un sac de toile de coutil que l’on soumet à 1@ presse :

©

Pour avoir cette huile très-pure et pouvoir l’employer sut le champ , on la filtre , et on la conserve dans une bouteille que l’on bouche et que l’on place dans un endroit frais.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’huile qu’il aura obtenu dans cette préparation.

SIROP D’HUILE D’AMANDES DOUCES.

Huile d’amandes douces , récente. . .... T , Vdechaq. i25gram,

Comme arabique en poudre . J u °

Sucre en poudre très-blanc . 1000

Eau . . . 600

Oleo-saccharum de Citrons. . ......... q. s.

On mêle , on triture avec soin dans un mortier de marbre, l'huile, la gomme et le sucre , en y ajoutant d’abord une pe¬ tite quantité d’eau, puis en continuant de triturer et d’agi* ter fortement , on y verse successivement la quantité d’eau prescrite , et lorsque la solution est complette , on chauffe légèrement le mélange , et au moment de verser le sirop chaud dans des bouteilles, on y ajoute l’ oleo-saccharum.

Une cuillerée de ce sirop , mêlée dans de l’eau , forme une émulsion agréable et préférable dans plusieurs cas au sirop d’a¬ mandes , appelé communément orgeat.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’ECORCE DE SUREAU.

Ecorce fraîche et moyenne de sureau. . 5oo gram.

Alcool à 24 degrés. . . . . . . 2009

7 .

On met dans un ballon l'écorce fraîche, dépouillée de son épiderme; on verse dessus la quantité prescrite d’alcool, et on laisse infuser S. A. , à la température de l’atmosphère ; on passe ensuite avec expression et on filtre.

EXTRAIT ALCOOLIQUE D’ECORCE DE SUREAU.5

On met dans un petit alambic ou dans une cornue de Verre, 1600 grammes de l’infusum alcoolique de sureau, et on procède S, A. à la distillation, en se bornant à retirer 1000 grammes d’alcool que l’on réserve pour une nouvelle préparation ; alors on verse dans une capsule le liquide qui reste dans la cornue, et on le fait évaporer à la chaleur du bain-marie , jusqu’à ce qu’il ait acquis une consistance pilu-s laire.

Pour completter le nombre des opérations exigées par las loi pour la réception des pharmaciens , le Récipiendaire prépa> rera:

i°. Le dissolutum nitrique d’argent.

2°. Le Nitrate u’ argent cristallisé»

S°. Le Nitrate d’argent fondu. q

4°. Le Nitrate de magnésie.

5°. Le Nitrate de plomb»

'Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep* tembre 1816, par B ) / V >' -/ VE , dit LECOMTE ( Adjutor^ Urbain), de Vdlers- Bocage , Département du Calvados*

PROGRAMME %‘4*’

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES i

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A C A E N ■;

De l’Imprimerie de Delauney , imprimeur du Jury-Me'dical, chez BONNESERRÈ , libraire , rue Froide, n°. a.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT

DIJ CALVADOS.

51. C HAUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d'honneur , Médecin en Chef de l'Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

M. DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de la Société des Professeurs de l'Ecole de Médecine de Paris, et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen,

51. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne ,. Médecin en Chef des Salles Militaires de l’Hospice , Membre de l'Aca * démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. THIERRY père. Membre de l’ Académie des Sciences , Arts et Belles- Lettres et de celte d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen,

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen,

M. BISSON-JARDIN , Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie de Paris .

M. FAUCONNIER , Pharmacien, à Caen,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS,’

- -

INF USUM VINEUX DE S CIL LE OU Y I N SGILLITIQUE

Scills fraîche. . . . ^5 grammes»

Vin d’Espagne. . . . . 5oo

On contuse la Scilîe dans un mortier de verre , on la met dans un matras avec la quantité de vin prescrite , et on laisse infuser pendant quelques jours à la tempéra ture-de l’atmos¬ phère, en agitant de tems en terns. On passe ensuite avec.: expression , on filtre et conserve dans de petites bouteilles qu’il faut tenir remplies et bien bouchées.

SIROP VINEUX DE S C I L L E.

Iufusum ^vineux de Seille. 200 grammes.

Sucre blanc concassé. . . . . .. 58o

On met ces deux subgumens dans un baîon que l’on plonge dans de l’eau chaude, jusqu’à la solution complette du sucre, et lorsqu’elle est refroidie , pn pa§se , on tire au clair et OU conserve pour l’usage.

INFUSUM ACETEUX DESCILLE.

Vinaigre Scillitique.

Squames fraîches de Scille. . 90 grammes.

Vinaigre rouge . . . 600

On coniuse les squames de scille , on les met dans un ba- lon et on laisse infuser à la température de l’atmosphère, en agitant de tems en tems; on passe ensuite avec expression, on filtre et on ajoute à la colature alcool rectifié 12 grammes.

MELLITUM ACETEUX DE SCILLE. Oacymel Scillitique.

Miel blanc du Gatinais. . . . . . , 5oo grammes.

Infusum aceteux de scille. . . . a5o

On met les deux substances dans un poêlon d’argent et on fait cuire S. A. à une douce chaleur, jusqu’à consistance de sirop.

EXTRAIT DE SCILLE.

On prend une quantité quelconque de squames fraîches de scille , on les contuse dans un mortier de marbre en y ver¬ sant quelques gouttes d’alcool à 24 dégrés; on délaye ensuite cette masse pultacée en y versant une quantité d’eau fraî¬ che proportionnée , et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère , on passe arec forte expression ,

on lire la colature au clair , on la filtre et on fait évaporer & A. jusqu’à consistance pilulaire.

Le récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenu par celte opération.

POUDRE SCILLITIQUE SALINE.

Pulÿis diureticus . ( Pharm. pauper. Hambourg. J Nitrate de potasse. ... ?

Tartrate acidulé de potasse. 5 6 C acîae• * 2 gram.

Scille en poudre fine. . . . . . . y .■ ~

Gingembre. . ... . . . . . . . ;V

Mêler, S. A. pour une dose que l’on peut réitérer depx et même trois fois par jour. Quelquefois on y ajoute , suivant la prescription du médecin , ■— de camphre , et on la dési¬ gne alors sous le nom de poudre de scille nitrée et camphrée . D’autres fois on y ajoute un peu de limaille de fer porphry- sée , et on la nomme alors poudre de scille nitrée et ferru¬ gineuse.

SOLUTUM POTASSE DE GAMBOGE.

Guttulœ hydragogœ. ( Pharm. pauper. Plambourg. )

ôamboge ( gomme gutte ) . . i

Solutum de potasse carbonatée ( huile de tartre

pour défaillance J . i6

Mêler pour en faire la solution ; passer ensuite pour en( donner 20 ou 5o gouttes trois ou quatre fois par jour.

SAVON DE GAMBOGE OU GOMME GUTTE.

Gamboge ( gomme gulte ) Savon médicinal. . . .

de chaque 60 grammes.

Alcool à 22 degrés.. . . . Q. S.

Pour faire la solution à une douce chaleur , puis évapore lentement jusqu’en consistance pilulaire.

OXYDE DE MERCURE MAGNESIE R.

{ Pharm . de Dublin.')

Mercure coulant.. . . Manne choisie. . . . Magnésie carbonatée.

^ de chaq. 52 gram. . 16

On triture le mercure avec la manne dans un mortier de faïence, en y ajoutant peu-à-peu quelques gouttes d’eau pour donner au mélange la consistance d? un sirop , et on continue la trituration’ jusqu’à ce que le mercure soit éteint. Alors on y ajoute peu-à-peu, et en triturant continuellement, 4 grammes de magnésie , et lorsque le mélange est exact , on y vei’se peu-à-peu et en triturant , xooo grammes d’eau chaude , et on laisse reposer pendant quelque lems ; on décante ensuite la liqueur qui surnage le dépôt ; on le lave une seconde , une troisième fois pour entraîner la manne ; enfin, on y ajoute le restant de la magnésie , on en fait un mélange exact que l’on fait sécher sur un papier fongueux.

(7>

PASTILLES BENZOÏQUES.

Acide benzoïque par sublimation. . . . 9 gram.

Sucre blanc . a5o

Mucilage d’adragant pre'paré à l’eau d’anis , quantité suf¬ fisante pour former S. A. une pâte molle , homogène que l’on* e'tendra et que l’on divisera en rondelles.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep - tembre 1816, par ANGER ( Prosper ) , natif de Vire , Dé^ parlement du Calyados ,

CO

! J 0 IC' v y a :: T .1 I \r p > '

i v ..... .

•y ; S;, . .

-

£ ] , '.'I !; '

/ b i. - I

PROGRAMME T6"43’

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

i PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A CAEN,

De l’Imprimerie de Delauney , imprimeur du Jury-Medical, chez BONNESERRE, libraire, rue Froide, n°. a.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DU CAL YA DO S.

CHÀUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

M. DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de la Société des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris, et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne , Médecin en Chef des Salles Militaires de l’Hospice , Membre de l’Aca¬ démie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. THIERRY père. Membre de l’ Académie des Sciences , Arts et Belles- Lettres et de celle d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen,

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen,

M. BISSON-JARDIN , Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie Paris,

JÆ. FAUCONNIER , Pharmacien à Caen,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS;

SIROP DE CANELLE PAR INFUSION.

Canelle de Ceylan , en poudre . 4^ grain.'

Sucre en poudre . 6a

Eau de rivière. . . i85

Sirop simple. . . 1000

On mêle 4’abord la cannelle avec le sucre, on verse peu- à-peu sur le mélange la fnoitié de Peau indiquée qui doit être fouillante , et après avoir bien mélangé ces substances, on y yerse le restant de l’eau bouillante , et après i5 ou 20 heures d’infusion, ou passe avec expression , et on filtre la colaturej d’autre part, on chauffe le sirop de manière à évaporer une quantité d’eau égale à l’eau de l’infusum de Canelle; alors, on mêle , on réunit les deux liqueurs , et on forme ainsi un sirop qui a toutes les propriétés qui caractérisent cette pré-» jparation.

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre candi. . . . . . . 1000 grammes.

Vanille en poudre . . i5

Mucilage de gomme adrag . S. Q.

Pour faire, S. A, une masse que l’on divise en rondeles.-

-

EXTRAIT DE BOTRIS OU AMBROISIE, Chenopodium ambrosioïdes.

' On prend une quantité quelconque de Botris frais , on fe contuse légèrement dans un mortier de marbre en l’humectanf avec de l’eau; on le met ensuite dans une terrine de grès, on le délaye en y versant une suffisante quantité d’eau chaude, à la température de 56 à'4n degrés , et après 24 heures d’in¬ fusion , on passe avec une légère expression ; on verse sur ce résidu une nouvelle quantité d’eau chaude, que l’on laisse éga¬ lement infuser 24 heures ; alors on passe , on réunit les co- latures , on filtre et on fait corporer S. A. jusqu’à consistance- délectuaire mol propre à faire des pilules»

EAU DISTILLÉE D’AMANDES AMÈRES.

Amandes amères . 1,200 grammes.-

Eau de rivière . . 5,5oo

Distiller S. A. dans une cornue de verre, en se bornant à retirer 2000 grammes de liqueur.

EAU DISTILLÉE ET COHOBÉE D’AMANDES AMERE&

Amandes amères. . . . . 4°° grammes.

Eau d’amandes amères de la ire. distillation. . t5oo

Distiller S. A. dans une cornue de verre , en se bornant à retirer 800 grammes de liqueur.

■ZV. B. En faisant ces deux operations le récipiendaire recueil¬ lera l’eau qui reste dans la cornue après chacune de ses opé¬ rations , il la passera , la filtrera et fera évaporer convenable¬ ment jusqu’à' consistance visqueuse.

FRUSS1ATE DE CHAUX.

Préparé avec l'eau d' Amandes amères .

Eau distillée et cohobée d’amandes amères. . 5oo grammes. Chaux délayée dans de l’eau en consistance de Bouillie. ..... ............ 5o

On met ces deux substances dans un balon , on les mêle ,‘ on les agite de tems en tems , et après 12 à i5 heures de re¬ pos , on filtre à travers un papier, et on conserve la liqueur dans un flacon que l’on a soin de bien boucher et de mettre à l’abri de la lumière.

MURIATE DE MERCURE SUR-OXYDE.

Sulfate neutre de mercure réduit en poudre, et muriate dâ1 soude également pulvérisé et desséché, de chaque. 1000 grarn.

On mélange exactement ces deux substances ; on les intro-- tluit dans un ballon ét on procède S. A. à la sublimation.

MURIATE VERT DE CUIVRE.

Baltitures ou oxide brun de cuivre . . . a5 grain,'

Acide muriatique . * . ioq

On met ces deux substances dans un ballon que l’on place sur un bain de sable pour en hâter l’action réciproque , et lorsque la dissolution est complette , on tire au clair et on fait évaporer doucement, et par le repos il s’y forme de petits cristaux d’une belle couleur verte, d’une saveur acre et caus¬ tique; mais comme ils sont très-déliquescents, il convient de porter l’évaporation jusqu’à siccité, et on conserve la masse qui en provient dans un flacon bien bouché.

PRUSSIATE DE CUIVRE,

Suivant le procédé de M. Hatchetf.

On prend du muriate vert de cuivre , on l’étend dans dix parties d'eau distillée, puis on y verse peu-à-peu du prussiate de chaux jnsqu’à ce qu’il ne fasse plus de précipité. Alors on jete la liqueur dans un entonnoir garni de papier : le li¬ quide s’écoule et le prussiate de cuivre reste sur le filtre; on le lave en y versant plusieurs fois de l’eau froide, et on le fait filtrer , sans le chauffer.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep¬ tembre' par BLANDIN { Jean-Michel ) , Bachelier ès- hettre.s , natif de Beaumont - en - Auge , Département dp, Calvados.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A CAEN,

Pe l’Imprimerie de Delauney , imprimeur du Jury-Me'dical che« BONNESERRE , libraire , rue Froide, n°. a.

SîîTïïïBRE I§l6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DU CALVADOS.

M. CHAUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

Mi DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de lai Société des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris, et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de. Caen.

M, GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne 8 Médecin en Chef des Salles Militaires de l’Hospice , Membre de l’ Aca¬ démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen,

M. THIERRY père. Membre de l’ Académie des Sciences , Arts et Belles- Lettres et de celie d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen.

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen.

M. BISS0N-JARD1N , Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie de Paris ,

M. FAUCONNIER , Pharmacien à Caen ,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES >

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

RU DEPARTEMENT DU CALVADOS.]

- -

'Avant de présenter au Jury -Médical le produit des opé¬ rations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire exposera, les caractères physiques propres à faire reconnaître et dis¬ tinguer les différentes espèces de Rhubarbe qui se trouvent actuellement de ' commerce ; il considérera les diverses alté¬ rations dont ces racines sont susceptibles ; les différences qu'elles peuvent présenter lorsqu’elles sont réduites en pou- tire ou qu'on les soumet à l’action de l’eau , de l'alcool ou fie r éther .

EXTRAIT DE RHUBARBE DE LA CHINE.

Rhubarbe de la Chine. . . . ioo grain.

Eau bouillante . . 5oq

(45

On verse l’eau sur la rhubarbe dans un vase que l’on ferme } et on laisse infuser à une douce chaleur pendant quelques heures ; on passe ensuite avec expression ; on verse sur le résidu une nouvelle quantité' d’eau que l’on laisse egalement infuser pendant deux ou trois heures ; on passe ensuite avec expression , on réunit les colatures , on les filtre et on pro¬ cède S. A. à l’évaporation pour obtenir un extrait de consis¬ tance piîulaire dont on déterminera exactement le poids»

EXTRAIT DE RHUBARBE DE MOSCOVIE.

On fera la même opération et avec les mêmes quantités et les mêmes attentions , avec de la rhubarbe de Moscovie. Oit en observera soigneusement les différences.

EXTRAIT DE LA RHUBARBE DITE INDIGENE.

Cette espèce de rhubarbe dont on a introduit depuis quel¬ ques années la culture en France ,. est souvent débitée dans le commerce sous les noms de rhubarbe de V Orient ,, de /’ Alle¬ magne y etc.; et comme il importe de les bien distinguer, on fera la même opération sur une même quantité de cette es¬ pèce de rhubarbe , et on en observera très-exactement toutes les différences tant pour la couleur , la saveur , la quantité et les autres qualités susceptibles d’étre appréciées par les sens.

En renda ît compte de ces opérations , le Récipiendaire présentera au Jury-Médical un échantillon des rhubarbes qu’iî aura employées, et le résidu qu’il aura obtenu.

m

EAU DE CANELLE (Ph L. *809).

Ganelle concassée* .............. i85 grammes.

Eau . . 5oo

On laisse d’abord infuser la canelle pendant 34 heures dans la quantité d’eau prescrite ; on la met ensuite dans l’alambic , en y ajoutant assez d’eau pour prévenir l’empyreume , et ou se borne à retirer par la distillation aooo grammes d’eau.

TABLETTES OU SUCRE A L’EAU DE CANELLE.

Sucre. . . . ....... 49° grammes.

Eau de canelle. . 124

On fait cuire à la grande plume , et on coule sur un marbre légèrement frotté avec de l’huile d’amandes douces , et tan¬ dis que la matière est encore chaude , on la divise en petites tablettes que l’on renferme dans une boîte et que l’on con-^ serve dans un lieu sec.

POUDRE DE CANELLE COMPOSEE. Pulvis cinnamoni compositus ( Ph. L. 1809).

Canelle .................... 5 1 grammes*1

Cardamome. a5

Gingembre. .................. 16

Poivre long . . . 8

Piler ensemble toutes ces substances pour en faire une pouH dre très-fine.

SIROP DE CANELLE PAR INFUSION.

Canelle de Ceylan en poudre. ......... 46 grant;

Sucre en poudre . . 6a

(6)

Eau de rivière. . v ' . . . » i » i85 granL

Sirop simple. . . . .

On mêle d’abord la canelle avec le sucre; on verse peu-à- petî, sur le mélange, la moitié de l’eau indiquée , qui doit être bouillante; après avoir bien mélangé ces substances, on y verse le restant de Peau bouillante, et après quinze ou vingt heu¬ res d’infusion, on passe avec expression et on filtre la cola- iure; d’autre part, on chauffe le sirop de manière à évaporer une quantité d’eau égale à l’eau de l'infusum de canelle; alors on mêle , on l’éunit les deux liqueurs et on forme ainsi un sirop qui a toutes les propriétés qui caractérisent cette pré* par lion.

- -

CHARBON ANIMAL, OU CHARBON DES OS.

On prend la partie la plus compacte des os de bœuf ou de mouton , que l’on casse en petits moreeaux ; on en remplit un creuset dont on lutte le couverele en laissant seulement urle petite ouverture à la partie supérieure ; ce creuset ainsi pré¬ paré, est placé dans un fourneau de forge et chauffé graduel¬ lement jusqu’à le faire rougir; lorsque la flamme qui est pro¬ duite par la combustion des parties huileuses et gélatineuses; des osa cessé, on diminue l’ouverture du couvercle; on donne un bon coup de feu , il se dégage du gaz hydrogène carburé ou oxy-carburé : après avoir laissé refroidir, on délutte le creu¬ set et on porphyrise le charbon que l’on conserve pour l’usage.

Pour avoir ce charbon parfaitement pur et exempt de phos¬ phate , on verse dessus de l’acide muriatique, et après douze heures d’infusion, on ajoute une certaine quantité d’eau; on

tait bouillir le mélangé , puis on filtre , on lave le charbon restant avec de l’eau distillée , et on le fait seclier à l’air», ( Ann. de chim. juillet 1811. )

- - - ^

DECOLORATION DU VIN ROUGE.

On met dans une bouteille de vin rouge 46 grammes de charbon d’os , on la boucbe , on agite le mélange de terns en tems, et après deux ou trois jours , on filtre et on obtient ainsi un vin décoloré qui conserve son odeur et sa saveur.

On peut décolorer de la même manière les vinaigres rou¬ ges , le résidu de l’éther sulfurique ; les teintures de tourne¬ sol; d’après des expériences faites depuis très-long- tems par le professeur Chaussier , l’alumine produit également la dé¬ coloration des différentes liqueurs, se charge du principe co¬ lorant et forme une sorte de laque : ainsi, en mettant de l’a¬ lumine dans du vin rouge , dans le suc exprimé des violet¬ tes , des roses , du choux rouge , etc. , non-seulement la li¬ queur se décolore entièrement, mais encore l’alumine reste combinée avec la matière colorante , et peut ainsi être employée à divers objets d’arts. Il faut cependant remarquer que les li¬ queurs décolorées par ce procédé retiennent toujours une cer¬ taine quantité d’alumine ; mais cette combinaison peut être fort utile dans quelques cas ; ainsi, le suc des pétales de la rose rouge, décoloré par l’alumine, forme une eau très-odo¬ rante , peu altérable , qui a* été employée avec avantage dans le traitement de quelques maladies des yeux et des paupières*

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep - tembre 1816, par ROBERGE ( Jacques-Adrien ) , natif de Lisieux , Département du Calyados.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALYADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A CAEN,

Se î’ïmprimerie de Delauwey , imprimeur du Jury-Me'dical,;1 chez; BONNESERRE, libraire, rue Froide, n°. a.

JURY MÉD IC AL

du département

ff. CHAUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris . Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion * d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et dè’l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

J!. DESBORDEAUX-, .Professeur en Médecine Correspondant de' la Société des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris , et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen.

M. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne , Médecin en Chef des Salles Militaires de- l’Hospice , Membre de V Aca¬ démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen.

M. THIERRY père. Membre de l’Académie des Sciences , Arts et Belles- Lettres et de celle d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caem

M. HALBIQUË , Pharmacien à Caen.

M. BISS0N-JARD1N , Pharmacien, reçu « l’Ecole de Pharmacie de'

M. FAUCONNIER , Pharmacien à Caen,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

pu DEPARTEMENT DU CALVADOS.J

SIROP DE STORAX.

Storax calamite . 64 grammes,!

Eau bouillante. ............... 1000

Sucre fin . 2000

O 1 met le Storax dans un petit bain-marie de'taim , avec la quantité d’eau prescrite , on 9 soin d'agiter le mélange de tems (en tems , et lorsqu’il est entièrement refroidi , on filtre la liqueur avec presque la ipoifié de sôn poids de sucre, on fait |i une douce chaleur un sirop.

PATE D’ACHE.

Racine d’aehe. Kau. . f .

a5o grammes,. i5oo

r 4)

Faire infuser à la température de l’atmosphère pendant ii' heures , passer sans expression , puis faire fondre dans la co- lature à une douce chaleur, gomme arabique et sucre, de cha¬ que 5 70 grammes.

Alors on passe par une étamine, on laisse reposer pendant 12 heures, on de'cante , puis on fait évaporer la liqueur jus¬ qu’à ce qu’elle puisse être coulée dans des moules de fer blanc huilés ; enfin on achève la dessication dans une étuve.

Nota. Cette préparation doit avoir la consistance de la pâte de jujubes.

EXTRAIT DE LAURIER AMANDIER.

On prend une quantité quelconque de feuilles de laurier amandier , on les déchire , on les incise , on les pile dans un mortier de marbre , on les humecte peu à peu avec de l’eau distillée à 36 dégre's de température , lorsqu’elles sont rédui¬ tes en pulpe , on les délaye dans une plus grande quantité d’eau, et on laisse infuser pendant quelques heures à la tem¬ pérature de l’ atmosphère ; puis on passe avec expression , on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau que l’on laisse e'galement intuser pendant 12 à i5 heures y alors on passe avec expression , on mêle les colatures , on les filtre et on procède selon l’ai t à l’évaporation , jusqu’à consistance délecluaire mol propre à faire des pilules.

Le récipiendaire aura soin de déterminer la quantité de feuilles qu’il emploiera pour cette préparation , afin de con* noître la quantité d’extrait que l'on en obtiendra. ,

INFUSUM ALCOOLIQUE DE DIGITALE; Tinctura digitalis (Pli. Lond. 1809.)

Feuilles sèchès de digitale . 61 grammes»

Alcool foible. . . . » 49°

infuser pendant »4 jours à la température de l'atmosphère | Ensuite couler.

INFUSUM DE DIGITALE; Infusum digitales (Ph. Lond. 1809. )

Feuilles sèches de digitale. . . 4 gram,«

Eau bouillante . . 245

On fait infuser pendant quatre heures dans un vase légè¬ rement bouché; on coule, et on y ajoute 16 grammes d’ al¬ coolat de eanelle. ( Spiritus cinnamoni. )

ALCOOLAT DE CANELLE.'

Spiritus cinnamoni. ( Ph. 1. 1809. );

Canelle concassée. . . .... . . . . . . . . . §5 grarni-

Alcool foible. . . . 1000

Eau. . . q. s. 1

Infuser à la température de l’atmosphère ; distiller à un fen modéré en se bornant à retirer 1000 grammes de liqueur.

* - - î

POUDRE DE SCAMMONÉE COMPOSEE.

Pulvis scammonece composites. (Ph. 1. 1809.)

Scammon* . - - 1 de cl,,q. j, gram.

Extrait de jalap dur .

Gingembre . . . 8

Pulvériser séparément chaque substance , et mêler exact©-' paent6

(S)

ACETATE DE POTASSE.

T'erre foliée de tartre.

On fait dissoudre une quantité' de potasse blanche du com* merce , dans suffisante quantité d’eau; on filtre, on sature la solution avec le vinaigre distillé bien clair, et on met à éva¬ porer dans une bassine d'argent ou un vase de porcelaine. Lors¬ que la liqueur est prête à bouillir , on ajoute du vinaigre distillé eu quantité suffisante; pour que le vinaigre soit sus¬ ceptible au goût, on en remet pendant l’évaporation; pour que l’acide soit dominant, on évaporera jusqu’à pellicule, et on laisse refroidir jusqu’au lendemain ; pour laisser cristal¬ liser les sels étrangers qui se trouvent dans la potasse du com¬ merce, on décante et on y ajoute du vinaigre distillé et on évapore jusqu’à fusion aqueuse; alors on plonge promptem,ent dans la liqueur une spatule d’argent pour retirer à chaque fois des portions d’acétates de potasse qui se forment en lame et qu’on projette sur les bords de la terrine.

On obtient par ce procédé de l’acétate de potasse hJanc saturé et qui devient très-blanc exposé aux rayons du soleif pendant quelques jours.

SAVON DE BLANC DE BALEINE.

Blanc de baleine . . . .

Lessive des savonniers. ( soude caustiqne ) . . .

Faites fondre le blanc de baleine au bain-marie; ajoutez successivement et en agitant continuellement la lessive caus¬ tique ; lorsque la combinaison sera parfaite , .coulez dans une capsule de papier.

175

OXYDE GRIS DE MERCURE AMMONIACAL.

Ph. de Dublin *

Mercure coulant. ........ 1 , t

1 (de chaq. 52 gram.

Acide nitrique à 20 degres. . . )

On fait dissoudie à une très-douce chaleur, et lorsque la dissolution est faite, on ajoute 2^5 grammes d’eau distillée' froide ; puis on y ajoutera peu-à-peu de l’eau de carbonnate d’ammoniaque jusqu’à ce qu’il ne s’y forme plus de précipi¬ tation : on laisse déposer la liqueur, on la décante , on lave le précipité plusieurs fois avec de l’eau chaude ; jusqu’à ce que la liqueur décantée ne fournisse plus de précipité par l’addi¬ tion de l’hydrosulfate d’ammoniaque ; alors on fait secher le dépôt et on le conserve pour l’usage.

Le précipité que l'on obtient par cette préparation , n’est point comme L'annoncé le titre de la Pharmacopée , un simple oxyde de mercure , mais oxyde très-complexe. En faisant digérer dans l’ acide acétique , il ne s’y dissout que partie , il reste une matière blanchâtre , peu soluble , qui est uni véritable sous-nitrate de mercure et d’ammoniaque .

Ces différentes opérations seront exécutées et présentée $ au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep-- tembre 1816 , par DÜVEY ( Augustin-Amand ) , natif de; Çaen , Département du Calyados ,*

tî;. -j

PROGRAMME u-

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES y

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A CAEN,

0e l’Imprimerie de Delauney , imprimeur du Jury-Me'dical, chez BONNESERRE, libraire, rue Froide, n°, a,

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

CALVADOS.

M. C II À U S S I E R , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Ilospice de la Maternité et de l'Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

M. DESBORDEAUX, Professeur en Médecine , Correspondant de la Société dés Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris ', et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen.

JW. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne ,■ Médecin en Chef des Salles Militaires de l’ Hospice , Membre de l’ Aca¬ démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la ville de Caen.

M. THIERRY père. Membre de l’ Académie des Sciences , Arts et Belles- Lettres et de celle d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen,

M. HALBIQUE , Pharmacien à Caen,

M. BISSON-JÀRDIN , Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie Paris .

K. FAUCONNIER. , Pharmacien à Caen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS:

TABLETTES SUCREES D’ACIDE TARTARIQUE Limonade sèche.

Sirop 4e sucre irès-blanc. . . 5oo gram.

Sucre royal. . . . 64

Acide tartarique.. . . . . . . 6

Citron. * f . . . . n°. 1.

F ailes un oleo-saccharum avec le citron et le sucre; mélan¬ gez soigneusement avec l’acide tartarique; d’autre [ art, cui¬ sez à la plume le sirop de sucre ; ajouiez le mélange précédent , et versez sur un marbre saupoudré de sucre , et lorsque la pàt© commencera à se refroidir , divisez en douze carrés égaux»

PASTILLES AUX AMANDES..

Sucre très-blanc en poudre demi-fine . . 5oo gram.

Emulsion d’amandes douces et amères.. . . . . q. s. Oleo-saccharnm de citron . . q. s.

Faire fondre dans un poêlon d’argent, et ajoutez l’oleo-sac-- charum au moment de couler à la goutte.

EAU DISTILLEE , HUILE VOLATILLE ET EXTRAIT D7E LA GRANDE ABSYNTHE. Anemisia absynthium.

On met dans la cucurbite. d’un alambic les feuilles fraîches et les sommités fleuries de la grande absynthe que l’on a hachées, încise'es , contusées ; on verse dessus une suffisante quantité d'eau bouillante et on procède sur-le-champ à la distillation , avec l’ attention- de porter promptement la liqueur à l’ébuli- tion, l’huile volatile passe avec l’eau, et on la sépare aisément par le repos et la filtration.

Lorsqu’on a obtenu une certaine quantité d’eau, on arrête J a distillation ; on passe avec expression ce qui reste dans l’a¬ lambic ; on filtre la colature et on procède S. A. à 3? évapo¬ ration jusqu’à consistance d’électuaire mol , propre à faire des pilules.

Le Récipiendaire aura soin de tenir note exacte de la quan¬ tité d’absynthe qu’il aura employée, ainsi que de la quantité d’huile volatile et d’extrait qu’il aura obtenu*

HUILE DE MUSCADE PAR EXPRESSION.

On prend une quantité quelconque de muscades choisies ; On les pile dans un mortier échauffé , jusqu’à ce qu’elles soient

déduites en une masse pultacée , que l’on enferme aussitôt dans un sac de coutil; on l’expose de suite à la vapeur de l’eau bouillante pendant quelques minutes ; puis on le soumet à la presse en le mettant entre deux lames de métal que l’on a échauffées en les plongeant dans de l'eau bouillante.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’huile qu’il aura ^obtenue.

SIROP ÉMULSIF DE NOISETTES.^

Noisettes fraîches et mondées . . . 160 grammes^

Eau de rivière. . . . . . 5oo

Sucre blanc. . . . . . 1000

Eau de roses . . . . 56

- Alcoolat citrique. ( Esprit de citron ) ... . 4

Après avoir mondé, nettoyé les noisettes , on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre , en y ajou¬ tant quelques grammes d’eau; lorsqu’elles commencent à se réduire en pâle , ou les broyé sur la pierre à chocolat , en y ajoutant encore un peu de sucre, et lorsqu’elles sont ré¬ duites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier en les triturant ; on y ajoute peu-à-peu le restant de l’eau , alors on passe avec expression à travers un blanchet , puis on ajoute à la colalure le restant du sucre que l’on fait fondre à la cha¬ leur du bain-marie ; enfin on aromatise ce sirop avec l’eau de rose et l’alcoolat citrique.

INFUSÜM ACETEÜX DE CASTOREUM COMPOSÉ.

Castoreum. Asa fœtida.

Aeetum Hystericum.

de chaque.

4 gram.

<6)

Galbanum. M. . .3 ’♦ ï 5 ? 8 gram.

Feuilles de Rhue . 16

.Vinaigre fort . . . 25o

Infuser , S. A. ; filtrer et conserver pour l’usage.

EMPLATRE DE RESINE ET D’ELEMI.

Emplâtre agglutinatif ou d’André de Lacroix ; Andrece à Çrucç.

Résine jaune. . . . 245 gra™»

Ëlemi . 62

Thérébentine de Venise. )

Huile de laurier. . . . . £ ckatîue* V Liquéfier , S. A. , à un feu très-doux.

EMPLATRE DE BLANC DE BALEINE. Emplastrum de spermate ceti.

(Cire blanche. ....... . 1 22 gram.

Blanc de baleine. ............... 62

Huile d’amandes douces . . . i5

Liquéfier à un feu très-doux, pour faire S. A. un eniplâlfÇ gras qui dou être très-blanc.

<7)

POMMADE MERCURIELLE AU BEURRE DE CACAO»

( Journal de Pharmacie. )

Mercure purifié. .... 7 j t * ..

r > de chaque. .... 62 gram»

Beurre de Cacao. ... a

Huile d’œufs récente. ........... . i5

On triture l’huile d’œufs et le mercure dans un petit mor¬ tier de marbre pendant un quart-d’heure ; on met le beurre de cacao dans un mortier de porcelaine qu’on a préalablement chauffé, ainsi que son pilon. Aussitôt que le beurre est li¬ quéfié, ou ajoute le mercure et l’huile d’œufs et on triture pendant une demi-heure, sans interruption, en entretenant Je mortier à une température suffisante pour que le beurre reste liquide ; alors on laisse refroidir le mortier en agitant cependant encore pendant un quart d’heure. Si on apereevoit quelque- globules de mercure, on nettoyeroit le pilon, on le chauffes roit pour ramollir le beurrre sans liquéfié ; après quelques minutes d’une nouvelle agitation, le mercure disparoît totale¬ ment.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentée ê au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep-* tembre 1816 , par LEMA IGRE-D EM ESNl L (Pierre-Louis» Philippe ) , ndtif de Noray , Département du Calvados*

PROGRAMMEE

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSEES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DU CALVADOS ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN;

A C A E N,

jpe l'Imprimerie de Delautstey , imprimeur du Jury-Medical,' chez BONNESERRE, libraire, rue Froide, n°. a.

SSPTIMBRE l8r6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

ftî. CHAÜSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la: Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique , Président du Jury.

M. DESBORDEAUX^ Professeur en Médecine , Correspondant de la Société des Professeurs de l’Ecole de Médecine de Paris , et de l’A¬ cadémie des Sciences et Belles-Lettres de la ville de Caen.

M. GODEFROY , Docteur en Médecine , Professeur de Clinique interne y Médecin en Chef des Salles Militaires de l’Hospice , Membre de l’ Aca¬ démie des Sciences , Arts et Belles-Lettres de la mile de Caen.

M. THIERRY père. Membre de l’Académie des Sciences, Arts et Belles - Lettres et de celle d’ Agriculture et de Commerce , Pharmacien , à Caen.

M. HALBIQÜE , Pharmacien à Caen.

M. BISSON-JARDIN » Pharmacien , reçu à l’Ecole de Pharmacie] dsi Paris,

M. FAUCONNIER , Pharmacien à Caen,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MEDICAL

pu DEPARTEMENT DU CALVADOS.

ÎN'FUSUM ALCOOLIQUE D’IRIS. 3 Eau de Viplette. Bauipé,

Iris de Florence. . 80 granU

Alcool restifié . . 5oo

On fait infuser pendant quelques jours , à une douce tem¬ pérature , eu agitant de tems en tems , puis on filtre et on ^conserve pour l’usage ; car, dit Baumé , cet irifusum ne jdoit pas être soumis à la distillation , parce que l’Iris perd #insi beaucoup de son odeur.

EAU DISTILLEE D’IRIS.

Iris de Florence, Eau bouillante.

. . 4000 gram, . . 4000

(45

On met l'iris concassée dans la cucurbite d’un alambic, o fi Verse dessus l’eau bouillante, on laisse infuser à la tempera* ture de l’atmosphère pendant quelques heures , et après avoir Iule' les joiiftures. des vaisseaux, on procède à la distillation en se bornant à retirer 1200 grammes d’eam

EXTRAIT D’IRIS.

Après la distillation de l’iris, on prend ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic; on passe avec expression, on filtres la colalure lorsqu’elle est froide , puis on procède à l’évapora¬ tion S. A. , pour obtenir un extrait de consistence pilulaire.

Le re'cipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’elle aura obtenue.

TROCHISQÜES SUCRES, OU PASTILLES A L’IRIS.

Sucre très blanc en poudre demi-fine ...... 5oo gram„-

Eau distillée d’iris . . S. Q.

Pour faire foudre dans un poêlon à bec et couler à la goutté, SIROP D’IPIS DE FLORENCE.

Iris de Florence concassée. .......... 80 gramv

Fleurs de mauves , ou mieux de pensées, mon¬ dées de leur calice et de leur onglet . . . « . 60

Eau bouillante . . . rooo

On fait infuser S. A., à une douce température, jusqu’à ce que l'eau soit bien colorée ; on passe ensuite , on filtre e6 on ajoute à la colature le double de son poids de sucre poiur faire un sirop à une douce chaleur.

O

- - - -

SUCRE R O S A T.

Sucre. . . . . . . 7 . . 5oo gram.

Eau de roses très-odorante. ........... ia5

On fait cuire à la grande plume , et on coule sur un mar¬ bre légèrement frotte' avec de l’huile d’amandes douces ; et tandis que la matière est encore chaude , on la divise en pe¬ tites tablettes que l’on renferme dans une boîte et que Pont conserve dans un lieu sec.

SAVON DE S C A M M O N E &

Scarnmonée choisie. .... - ? a, chaq. 6o graiH;

Savon me'dicmal. ......... J

Alcool foible. .................. q. s.

Pour faire la solution à une douce chaleur y et e'vaporer en> Suite jusqu’à consistance pilulaire.

SULFURE ARSENICAL ANTIMONIE.

"Magnes arsenicalis angeli Salae. (Aimant arsenical de Sala.J

Soufre . . A

Suifure d’antimoine. ..... .\ de chaq. 62 granï.

Acide arsenieux . . . j

<-«>*

On pulvérisé séparément chacune de ces substances , on les mélange et on les met dans un creuset que l’on bouche et qne l’on place au milieu d’un fourneau allumé; et lorsque la masse est bien fondue , on la coule sur un marbre légèrement huilé.

ÏNFUSUM ALCOOLIQUE DE CAPSICUM ANNUUM. Essence de Corail des Jardins , Moseati.

Capsules du Capsicum annuum, . 60 grarn.

Alcool a 32 dégrès . i5o

On choisit les capsules mûres sèches du capsicum annuum f on les incise , on les pulvérise grossièrement , on les met dan? un ballon que l’on expose aux rayons du soleil , ou à une tem¬ pérature douce , avec l’attention d’agiter de tems en tems , et après quelques jours d’infusion , on passe avec expression au filtre et on conserve dans un flacon.

EXTRAIT DU CAPSICUM ANNUUM.

Poivre d’Inde, des Jardins, du Brésil , Piment ou Corail des Jardins .

On prend 5oo grammes de capsules sèches du capsicum an- nuum , dont on a séparé les grains , on les hache , on les pul¬ vérise grossièrement , on les met dans un ballon , et on y verse ïooo grammes d’eau distillée , chautlée à 55 ou à 40 dégre's ;

m

puis on laisse infuser pendant 24 heures à une tempe'ralure égale et modérée , en agitant de tems en tems le ballon; alors on passe avec expression , on verse sur le résidu' 800 gram¬ mes d’eau chaude et on procède à une nouvelle infusion , ce que l’on réitère une troisième fois ; enfin , on réunit les cola- tures , on les filtre et on procède S. A. à l’évaporation , jus¬ qu’à consistance d’un extrait mol qu’il faut conserver dans un pot bien bouché et à l’abri de l’humidité.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury Médical du Département du Calvados , le 26 Sep - tembre 1816, par LEMARCHAND ( Jacques-Guillaume- yictorin ) , ndtif de Creully , Département du Calyados,

.

çiTUfOAÎ'ÏHA m VI ? OIMIi *s

' /*» H ÈLx o k O K A

jADIGàM YHUl 3J flAq

3Q T Y a s A ±V >1 - - '

..îfâüDAHAfe»i <ïa miT'iolm as ta

, O 5 VS 3 J i A

PROGRAMMEE#

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ALENÇON,

De l'Imprimerie de Mal assis le jeune , place du Cours.

Septembre 1816.1

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

M. C haussier, Professeur h la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Méde¬ cine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en chef de l'Hospice de la Maternité et de l’École royale polytechnique , Président du Jury.

M. Liber t père , Docteur en Médecine , Médecin en chef des Hospices et Prisons d’Alençon , Médecin chargé par le Gouvernement , pour le traitement des épidémies , Membre de plusieurs Sociétés, etc. , qui, dans le cas d’absence, sera remplacé par M. Libertés, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , nommé Adjoint au Jury.

M. Lenoir, Docteur en Médecine à Alençon.

M. Latour père, Pharmacien à Alençon.

M. L a m o t t e , Pharmacien à Seès , Membre du Collège électoral d’ Arrondissement.

M. Dupont, Pharmacien à Mortagne.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

EAU DISTILLÉE DE FENOUIL,

Graine de fenouil. . . ; ; . ; ; . : 600 grara.i

Eau de rivière. . 5ooo

On concasse le fenouil ; on le met dans la cucurbite d’un alambic , avec la quantité d’eau prescrite ; après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère, et après avoir lutté convenablement l’appareil , on procède à dis¬ tillation, en se bornant à retirer i5oo grammes d’eau.

EXTRAIT DE FENOUIL PRÉPARÉ PAR DÉCOCTION., Après la distillation , et lorsque l’appareil est refroidi , on passe avec expression ce qui reste dans la cucurbite ; on filtre la colature , puis on procède , selon l’art , à l’éva¬ poration jusqu’à consistance d’un électuaire assez compact pour former des pilules.

EXTRAIT DE FENOUIL PAR INFUSION., Comme il importe d’observer les différences qui existent dans la nature et la quantité des extraits , suivant le mode

( 4 )

de leur préparation , on prendra 600 grammes de graine de fenouil ; on les pile ; on les contuse dans un mortier de marbre; on verse dessus 2000 grammes d’eau , et on laisse infuser à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps. Après douze ou quinze heures d’infusion , on passe avec expression; on verse sur ce résidu 1000 grammes d’eau , qu’on laisse également infuser pendant douze heures ; alors on passe avec expression ; on réunit les colatures , et on procède , S. A. , à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire.

lEn présentant ces deux extraits , le Récipiendaire déter¬ minera la quantité qu’il aura obtenue par ces deux procédés.

SIROP A L’EAU DE FENOUIL.

Eau de fenouil distillée. ^ . 3oo grain.

Sucre blanc . . 600

Faire fondre , à la chaleur du bain-marie , dans un vais¬ seau clos ; passer au blanchet, et conserver pour l’usage.

POUDRE DE JOUBARBE.

Sedum acre.

On prend une quantité quelconque de petite joubarbe fraîche, que l’on a soin de monder ; on l’étale sur des feuilles de papier , que l’on place sur la voûte d’un four ou d’une étuve , à 36 ou degrés de température , avec l’attention de la remuer de temps en temps ; et lorsque la dessiccation est complette , on la réduit en une poudre line , que l’on con¬ serve dans un flacon bien bouché.

Cette poudre a été recommandée depuis peu comme un remède très-efficace dans quelques affections nerveuses très-

C 5 )

graves. La dose est d’un demi-gramme, avec autant de sucre, que l’on fait prendre soir et matin , soit sous forme de bol , soit en l'incorporant avec quelque sirop , ou en la délayant dans un véhicule aqueux.

Le Récipiendaire déterminera combien la plante aura perdu par la dessiccation.

PATE DE GUIMAUVE.

On prend partie égale de gomme arabique blanche et choisie, sucre blanc ; on fait fondre la gomme et le sucre; on passe à travers un blanchet ; on met dans la bassine ; on fait évaporer l’humidité jusqu’au point convenable ; on fouette des blancs d’œufs ; on les introduit avec soin dans la pâte , et on fait cuire jusqu’à parfaite consistance.,

PUXVÉRISATION DU ZINC.,

On fait fondre le zinc dans un creuset que l’on a soin de bien couvrir ; et lorsque le métal est dans une fusion complette , on le verse dans un mortier de fer que l’on a préalablement chauffé , et on triture fortement et rapide¬ ment jusqu’à ce que le métal soit refroidi ; alors on passe au tamis et on sépare les molécules les plus fines des grenailles plus grossières.

On peut, par le même procédé, réduire en poudre le plomb, l’étain, le bismuth, etc.

SULFATE DE ZINC.

Zinc en grenailles, grossièrement pulv. . . 3oo gram.: Acide sulfurique étendu d’eau. ...... Q. S.,

( 6 )

Faites dissoudre le zinc dans l’acide , filtrez, et faites évaporer pour obtenir des cristaux.

Le Candidat rendra compte de ce qui se passe dans cette opération.

OXIDE DE ZINC PAR PRÉCIPITATION.

( Pharm. Boruss. )

Sulfate de zinc. .......... i ... . 260 gram.

Nitrate de potasse . . 35

Après avoir pulvérisé et mélangé ces deux substances , on les met dans un creuset que l’on place au milieu des charbons et que l’on chauffe jusqu’à ce que le nitrate de potasse soit décomposé. Alors on retire le creuset du feu , et on étend la masse qu’il contient dans une certaine quantité d’eau chaude. Lorsque la solution est faite , on filtre ; puis on verse dans la colature de l’eau saturée de sous-carbonate de soude , et on continue cette affusion jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de précipité.

Enfin on recueille soigneusement le précipité ; on le lave avec de l’eau distillée; on le met dans un creuset que l’on chauffe fortement pendant i5 ou 20 minutes , c’est-à-dire, jusqu’à ce qu’il ne fasse plus d’effervescence avec les acides.,

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de l’Orne par M. LA MOTTE ( Jean-Pierre- Alexis ) , natif de Seès , département de l’Orne.

PROGR AMM E

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ALENÇON,

De l’Imprimerie de Ma rassis le jeune , place du Cours.,

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

M. C h a u s s i e r , Professeur à la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Méde¬ cine , Chevalier de la Légion d'honneur , Médecin en chef de V Hospice de la Maternité et de l'École royale polytechnique , Président du Jury.

M. Libert père , Docteur en Médecine t Médecin en chef des Hospices et Prisons d' Alençon , Médecin chargé parle Gouvernement , pour le traitement des épidémies , Membre de plusieurs Sociétés , etc. , qui , dans le cas d’absence, sera remplacé par M. Libert fils, Docteur en Médecine de la Faculté Paris , nommé Adjoint au Jury..

M. Lenoir, Docteur en Médecine h Alençon.

M. Latour père, Pharmacien à Alençon.

M. Lamotte, Pharmacien à Seès , Membre du Collège électoral d’ Arrondissement.

M. Dupont, Pharmacien à Mortagne.i

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

A-vant de présenter an Jury médical le produit des opéra- tions qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera des principaux sulfates qui sont ou peuvent être employés en pharmacie. Tous ces sels , formés par la combinaison de l’a¬ cide sulfurique avec une base alcaline terreuse ou métallique , sont généralement cristallisables , inodores, insolubles dans l’àlcohol , inaltérables par la lumière, indécomposables par l’affusion des autres acides , réductibles en sulfure lorsqu’on les traite au feu par le charbon et autres combustibles ; enfin leur solution est précipitée par la baryte.

i°. Sulfate de baryte : sel très-pesant, insipide , insoluble dans l’eau , inaltérable à l’air , difficile à fondre , indécom¬ posable par le calorique ; composé d’acide sulfurique 1 3 , bar ry te 84 » eau 3,

2,0 Sulfate de chaux : très-abondant dans la nature, insipide , inaltérable à l’air, très-peu soluble dans l’eau, cris- tallisable , mais forme variable composé d’acide sulfurique 4b , chaux 32 , eau 22.

3.° Sulfate d’alumine : saveur astringente, difficilement eristallisable , prenant une consistance gélatineuse , très-soluble dans l’eau ; composé de parties égales d’acide sulfurique et d’alumine.

4-° Sulfate acide d’alumine et de potasse ( alun } : saveur astringente , styptique et douceâtre , eristallisable en grands octaèdres réguliers , d’une cassure ondée , glaciale , légèrement

( 4 ) \

efflorescent à la surface; composé de sulfate d’alumine 49» sulfate de potasse ou d’ammoniaque 7 , eau 44-

5. ° Sulfate de magnésie : saveur amère et fraîche, cris- tallisable en prismes quadrangulaires , peu efflorescent , très- soluble dans l’eau ; composé d’acide sulfurique 33 , magné¬ sie 19 , eau 48.

6. ° Sulfate ammoniaco-magnèsien : saveur âcre , amère , cristallisable en octaèdres variables , inaltérables à Pair ; composé de sulfate de magnésie 68, sulfate d’ammoniaque 32.i

7.0 Sulfate d’ammoniaque : saveur âcre , salée , amère , un peu déliquescent , cristallisant en aiguilles ou prismes hexaèdres applatis ; décomposable par un grand nombre de substances ; composé d’acide sulfurique 42, ammoniaque 4°> eau 18.

8.° Sulfate de potasse : saveur amère , salée, cristallisant en prismes hexaèdres , soluble dans l’eau , inaltérable à l’air , décrépitant sur le feu ; composé d’acide sulfurique , po¬ tasse 32 , eau 8.

9.0 Sulfate acide de potasse : saveur acide , âcre , pi¬ quante , presque caustique, cristallisant en aiguilles fines, brillantes , ou en prismes hexaèdres comprimés ; très- soluble dans l’eau.

io.° Sulfate de soude : saveur salée, fraîche et amère; cristallisant eu grands prismes hexaèdres , cannelés, applatis; efflorescent; composé d’acide sulfurique 27, soude 1 5 , eau 58.

11.0 Sulfate de cobalt : saveur âcre , cristallisable eu prismes tétraèdres rhomboïdaux , d’une couleur gris de lin rose, déliquescent ; décomposable au feu et par un grand nombre de substances.

Î2.° Sulfate de manganèse : saveur amère, cristallisable en parallélipipèdes transparens , incolores ; décomposable au feu et par les alcalis.

1 3.° Sulfate de mercure. Ce sel qui, suivant le mode de préparation et combinaison , peut être neutre , avec excès

( s .)

d’oxide ou d’acide , présente des propriétés différentes dans ses divers états. i.° Avec excès d'acide il est très-soluble, difficilement cristallisable , déliquescent. La soude, la potasse le précipitent en jaune orangé ; l’ammoniaque y forme un sulfate de mercure ammonical ; z.° neutre : ce sel est blanc , cristallisable en aiguilles , soluble dans l’eau , insoluble dans l’acide nitrique , décomposable par les alcalis fixes , par l’eau de chaux en oxide gris noir ; par l’acide muriatique en muriate de mercure insoluble. Il est, composé d’oxide de mer¬ cure 83 , acide sulfurique 12, eau 5; 3.° avec excès d’oxide , il jaunit avec l’eau bouillante ( turbith minéral ) : l’acide nitrique le décompose en partie et le dissout.

i4-° Sulfate de zinc : blanc, transparent , soluble dans l’eau, cristallisable en prismes tétraèdres avec des pyramides égales ; efflorescenf. Il a une saveur acre , styptique , se des¬ sèche au feu , et se décompose en partie.

i5.° Sulfate de plomb : qui , lorsqu’il est acide, a une saveur âcre, caustique, douceâtre, est soluble dans l’eau , cris¬ tallisable en aiguilles prismatiques, et qui est insoluble lors¬ qu’il est neutre.

16. 0 Sulfate de fer : vert, insoluble dans l’alcohol , saveur métallique astringente, cristallisant en rhombes transparens d’un beau vert émeraude ; attirant fortement l’oxigène et perdant ainsi sa transparence , sa couleur verte ; devenant jaune orangé ; formant par les alcalis un précipité d’oxide noir.

17.0 Sulfate de fer rouge : soluble dansl’alcohol et dans l’eau , incristallisable , déposant de l’oxide rouge de^ fer par l’évaporation , les alcalis , etc.

18.0 Sulfate de cuivre : saveur âcre, styptique ; couleur bleue; cristallisant en rhomboïdes, légèrement efflorescent à l’air , soluble dans l’eau , précipitant en jaune citron par les prussiates alcalins ; composé d’acide sulfurique 33 , oxide de cuivre 32 , eau 35.

(6 j

19.0 Sulfate ammoniacal de cuivre or ammoniure de cuivre : saveur âcre , austère ; couleur bleue ; cristallisable en petits cristaux , soluble dans l’eau , l’alcohol.

20.° Sulfate d’argent : sel blanc, difficilement soluble,' mais qui, avec excès d’acide, est soluble dans l’eau; cristal¬ lisable en petites aiguilles brillantes; fusible, réductible par la chaleur , décomposable par un grand nombre de substances.

EXTRAIT DE SCORDIUM.

Teucrium Scordium.

On prend une quantité quelconque de scordium dans toute sa vigueur ; on le pile dans un mortier de marbre , en l’ar¬ rosant avec quelques grammes d’eau ; lorsque la plante est réduite en une sorte de masse pultacée on l’étend dans une plus grande quantité d’eau , et on laisse infuser pendant huit à dix heures à la température de l’atmosphère. On passe ensuite avec expression , on filtre la colature , puis on procède'; S. A. , à l’évaporation , jusqu’à consistance propre à faire des pilules.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenu.

SIROP DE SAFRAN,

Sirupus croci. ( Pharm. Wurtemb. )

On met dans un ballon 5o grammes de safran gâtinais ; on verse dessus 3oo grammes d’eau de rivière , ou mieux encore d’eau distillée de safran, et après avoir bouché le vase , on laisse infuser à une douce chaleur , pendant vingt- quatre heures, en remuant de temps en temps, et lorsque l’infusum est refroidi , on le passe avec expression ; on filtre la liqueur, puis on y fait fondre, à la chaleur du bain- marie , près du double de sou poids de beau sucre blanc*

C 7 )

INFUSUM ALCOHOLISÉ DE RHUBARBE COMPOSÉ. Tinctura rhei composita, ( Pharm. Lond. 180g. )

Rhubarbe. . . . 3i gram.

Racines de réglisse . 8

Gingembre. . ) ,

Safran. ... [• * * ' - 4

Eau.. . . 245

Alcohol faible . 184

Infuser pendant i4^oùrs à la température de l’atmos¬ phère ; filtrer.

INFUSUM ALCOHOLIQUE DE BENOITE. Caryophillata ; geum urbanum.

Racines de benoîte récemment séchées et

contusées . . . 80 gram.’

Alcohol à 3o degrés, . . . 5oo

Infuser, S. A., à la température de l’atmosphère, en agitant de temps en temps ; puis tirer au clair et filtrer..

ÉLECTUAIRE DE BENOITE,

Racines de benoîtè en poudre très-fine. ... 60 gram.

Canelle de Ceylan . . . . 2

Muriate d’ammoniaque . 1

Sirop de Pécher . ......... S. Q.

Pour fora. er, selon l’art, un électuaire mou.

LIQUEUR DE SOUDE CAUSTIQUE. Lessive des savonniers.

Soude d’alicante . . . ^ . i5oo gram.

Chaux vive . 800

Eau . . Q. S.

On éteint la chaux avec S. Q. d’eau , on la mêle dans

C s )

une marmite de fer, avec la soude concassée et l’eau ; on fait bouillir le mélange jusqu’à ce que la liqueur filtrée ne précipite plus sensiblement par Beau de chaux ; on laisse reposer, on décante, > on lave jusqu’à ce que la liqueur n’ait plus de saveur alcaline ; on réunit toutes les eaux de lavage et, on fait évaporer jusqu’à 58.° de l’aréomètre de Baximè.

SAVON MÉDICINAL.

Solutum de soude caustique, oiflessive des

savonniers. . . . z5o gram.

Huile d’olive.-. ............... ôoo

On mêle les deux substances dans une capsule de porcelaine. Lorsqu’elles commencent à s’épaissir , on les coule dans des capsules de papier, et on les expose à l’air.

SAVON DE GRAISSE OU DE SUIF.

Graisse ou suif. ............... ôoo gram.

Lessive des savonniers . . . 2Ôo

Faites fondre le suif ou la graisse à une douce température ; maintenez-le dans cet > état , et ajoutez successivement la les-* sive alcaline en agitant continuellement jusqu’à ce que la combinaison soit achevée. Coulez dans une capsule de papier et l’exposez à l’air.

SAVON DE BEURRE DE CACAO.

Le Candidat emploiera les mêmes proportions de beurre et de lessive que pour le savon précédent , et il opérera de la même manière.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département' de l’Orne par M. MAHEUT ( Henri-Louis-Victor ) , natif d’ Argentan ^ département de l’Orne.,

PROGRAMM E^-° s*

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES;

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNÉ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A ALENÇON,

De l'Imprimerie de Ma rassis le jeune , place du Cours.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

M. Chaussier, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Méde¬ cine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en chef de l'Hospice de la Maternité et de l’École royale polytechnique , Président du Jury.

M. Liber T père , Docteur en Médecine Médecin en chef des Hospices et Prisons d’Alençon , Médecin chargé parle Gouvernement , pour le traitement des épidémies , Membre de plusieurs Sociétés , etc. , qui, dans le cas d’absence, sera remplacé par M. Libert fils, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , nommé Adjoint au Jury.

M. Lenoir, Docteur en Médecine à Alençon.

M. Latour père, Pharmacien à Alençon.

M. L am o t te, Pharmacien à Seès , Membre du Collège électoral d’ Arrondissement.

M. Dupont, Pharmacien à Mortagne.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

SIROP DE GOMME A DU AG A X T.

Gomme adragant mondée . 12 gram.,

Sucre royal. . 618

Eau . . 3 z

Eau de fleurs d’oranger. . . 20

Verser, par petite quantité, une partie de l’eau sur la gomme ; lorsque celle-ci sera parfaitement ramollie et réduite en mu¬ cilage, ajouter le reste de l’eau et passer par un linge serré.

Faire fondre à une douce chaleur , dans le mucilage , le sucre cassé par morceaux ; donner un bouillon et ajouter l’eau de fleurs d’oranger.

SIROP DE RAIFORT COMPOSÉ,

COMMUNÉMENT ANTI - SCORBUTIQUE.

Racines fraîches de raifort sauvage. .

Feuilles fraîches de cochléaria .

Idem de cresson . .

Idem de becabunga .

Oranges amères ou bigarades. ....

Canelle de' Ceylan. .

Vin blanc généreux. .........

Sucre blanc. ^ .

dechaq. 5oogram.

r6 2000 : S. q

C4)

On met dans une cucurbite d’étain le vin blanc , les biga¬ rades coupées en tranches , et on y ajoute successivement les racineè de raifort coupées en tranches , puis les plantes mon¬ dées et légèrement contusées , enfin la carielle ; on adapte aussitôt à la cucurbite son chapiteau , et on procède, selon l’art, à la distillation, en se bornant à retirer 700 grammes d'un liquide alcoholique, d’une odeur pénétrante, d’une cou¬ leur lactescente , dans lequel on ajoute suffisante quantité de sucre pour en faire un sirop à la simple chaleur du bain-marie.

D’autre part, on prend ce qui reste dans l’alambic ; on l’exprime fortement ; ôn décante , on filtre , et avec suffisante quantité de sucre , on en forme un second sirop ; et , lorsque ces deux sirops sont à demi-refroidis , on les mélange et on conserve pour l’usage.

Nota. Il serait à désirer que l’on fitla distillation des plantes dans un alambic ou une corne de verre.

INFUSUM DE RAIFORT COMPOSÉ.

Infusum armoracice compositum (Pliarm. Lond. 1809. ) Racines fraîches de Raifort coupées. ) -

Graine de moutarde concassée. . . . ^ 6 C 1 §ram’ Eau bouillante. . . . . 5oo

Infuser pendant deux heures dans un vase légèrement bou¬ ché ; passer et y ajouter alcoholat de Raifort composé , 3o grammes.

TABLETTES AU CITRON.

Sucre fin. . . . . 1000 gram.;

Acide citrique . . . . . 16

Infusum âqueux de safran . S. Q.

Faire fondre , S. A. , dans un poêlon d’argent à bec , et couler à la goutte.

( 5 )

POUDRÉ D’IPÉCACUANHA OPIACÉE ET CAMPHRÉE.

Ipécacuanha. . ... . . a gram..

Extrait d’opium desséché.

Camphre .

Sulfate de potasse .

Pour faire, S. A. , une poudre homogène et très-fine , que l’on conserve dans une bouteille bien bouchée.

PETIT LAIT CLARIFIÉ.,

Sérum Lactis.

On prend mille grammes de lait de vache, frais ; on le met sur le feu dans un poêlon , et lorsqu’il bout on y ajoute une cuillerée ou une cuillerée et demie de vinaigre blanc ; on sépare le caillé en passant la liqueur à travers un taillis : alors on fouette un blanc d’œuf avec une verrée d’eau fraîche ; on la mêle avec la colature que l’on replace sur le feu, et lorsque la liqueur a pris deux ou. trois bouillons , on la passe à travers un filtre de papier , que l’on a d’abord eu soin de laver en y versant de l’eau bouillante.

On prépare de même , -très-bien et très-promptement, le petit lait, en mettant dans le lait j lorsqu’il bout , quatre ou cinq grammes de sulfate de magnésie ; d’autres le préparent en hiver , en ajoutant au lait tiède un peu de présure délayée dans deux cuillerées, d’eau. Quel qué soit; le procédé employé pour la coagulation du lait, le procédé de la clarification est le même : seulement, lorsqu’on emploie, la pjésure , il faut, au premier bouillon de la liqueur , ajouter un peu de tartrate aci¬ dulé de- potasse ( crème de tartre ) , puis aussitôt une demi- verrée d'eau, et passer sur-le-champ.

( 6 )

EXTRAIT D’ÂLLIAIRE.

Erysimum alliaria.

On prend une quantité quelconque d’alliaire dans toute sa vigueur ; on lépile dans un mortier de marbre, en l'arrosant avec quelques grammes d’eau ; lorsque la plante est réduite en une sorte de masse pultacée , on l’étend dans une plus grande quantité d’eau, et on laisse infuser, pendant huit à dix heures , à la température de l’atmosphère ; on passe ensuite avec expression ; on filtré la colature , puis on procède , S. A. , à l’évaporation, jusqu’ à. consistance propre à faire des pilules.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenu*

SAVON DE J AL AP ET DE RICIN. Résine de jalap. .... 1

Savon médicinal . >. .. de chaque. . 60 gram.

Huile douce de Ricin. . )

Alcohol à 3o‘ degrés. ............ Q. S.

Pour faire la solution à une douce chaleur , évaporer ensuite jusqu’à consistance d’une masse pilulaire.

EMPLATRE GRAS DE PLOMB, Communément onguent brun ou de la mère , onguent émol- / lient. Saviard.

Unguentum fuscum.

Graisse de porc .

Beurre frais fondu et purifié. . . .

Suif de mouton .

Cire jaune. .

Oxyde de plomb demi-nitreux. . .

Jluile d’olives .

' de chaq. 244 gram.:

( 7)

On met , dans une bassine , sur le feu , la graisse , le beurre , le suif, l’huile, et on les y laisse jùsqu’à ce quelles com¬ mencent à fumer , c’est-à-dire jusqu’à ce que, par la chaleur, ces substances éprouvent un commencement de décompo¬ sition, alors on y ajoute, peu-à-peu et par parties, l’oxyde de plomb , qui doit être réduit en poudre très-fine, bien desséché , et même un peu chauffé. Pour éviter le boursouflement et ne pas retarder la combinaison , on agite continuellement la rfratière jusqu’à ce qu’elle ait acquis une couleur brune noirâtre ; puis on retire la bassine du feu ; on y met la cire coupée en petits morceaux ; on agite jusqu’à ce qu’elle soit liquéfiée; enfin on coule cet emplâtre dans des carrés de fort papier.

N. B. Pour mieux mélanger l’oxyde de plomb avec les graisses chaudes , on met cet oxyde dans un tamis que l’on place au-dessus de la bassine et que l’on secoue doucement et par intervalles. ,

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de l’Orne par M. BU R IM ( Louis-FaANçots ) , natif de Putanges , départe¬ ment de l’Urne.

-

'

. ' :«'i ; i : rj+:

'

"■ ' ' : !•' ![ ..I; .‘i 'r fl,/ . ;; '

-’j . ■;! : iJil i. : ?::p . : . > ,

' 'Z '

V'\ '

r :i ,r

'••v:; v

•r -Q :

PROGRAMME”

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A taon Oncle , mon meilleur ami , comme un faible témoignage de la reconnaissance de son Neveu F. C. DUPONT.

A ALENÇON,

De l’Imprimerie de Malassis-Cusson:nt:èb.e , Imprimeur du Jury Médical , rue du Bercail.

Septembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris j Commissaire-Président des Jurys de Médecine* Chevalier de la Légion d’honneur * Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École royale Polytechnique * Président du Jury.

M. Libert père, Docteur en Médecine* Médecin en chef des Hospices et Prisons d’ Alençon * Médecin chargé par le Gouvernement pour traitement des Épidé¬ mies* Membre de plusieurs Sociétés * etc.* etc.* qui dans le cas d’absence sera remplacé par M. Libert fils , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris* nommé Adjoint au Jury.

M. Lénoir , Docteur en Médecine à Alençon.

M. Latour père , Pharmacien à Alençon.

M. Lamotte, Pharmacien à Seès.

M. Dupont, Pharmacien à Mortagne.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

INFUSUM AQUEUX D’OPIUM.

Opium du commerce , choisi . 2.5 grammes.

Eau distillée . 25o

Après avoir divisé , incisé ou réduit l’opium en poudre grossière , on le met dans un balon avec la quantité d’eau prescrite , qui doit être froide , et on laisse infuser pendant vingt-quatre ou quarante-huit heures à la température de Patmosphère , en agitant de tems en tems; on filtre ensuite et on conserve la liqueur dans de petits flacons que l’on ferme exactement et que l’on met à l’abri de la lumière.

Pour conserver cette liqueur pendant un certain tems , on y ajoute , après l’avoir filtrée, quelques grammes d’alcool rectifié.

EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Opium du commerce . . * 1 25 grammes.

Eau bouillante . . 2000

On divise l’opium en petits morceaux , on le met dans

( 4 )

la cucurbite d’un petit alambic avec la quantité d’eau pres¬ crite , et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère, et après avoir bien luté les jointures de l’appa¬ reil , on procède à la distillation , en se bornant à retirer cinq cents grammes d’eau que l’on conserve pour l’usage.

On passe à travers un linge la portion d’opium qui reste dans la cucurbite, et on fait évaporer S. A. jusqu’à consitance convenable pour former un extrait mol.

SIROP A L’EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Eau distillée d’opium . . a5o grammes.

Sucre blanc . . . . 5oo

Faire fondre S. A. dans un vase clos et à une douce chaleur.

TABLETTES OU PASTILLES A L’EAU D’OPIUM.

Sucre blanc . . . . . 5oo grammes.

Eau distillée . . . S. Q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent à une douce chaleur, et couler à la goutte.

Le Récipiendaire indiquera la quantité d’eau distillée d’opium qu’il aura employée pour la confection de ces pas¬ tilles.

INFUSUM VINEUX DE GAIAC COMPOSÉ.

Vinum sanctum.

Gaiac râpe . . . 1 de chaque 8 grammes.

Salsepareille coupee . _'-j

(5)

Séné mondé . . . . 7* grammes.

Polypode de Chêne . 60

Vin blanc ordinaire . 5ooo

Infuser pendant vingt-quatre ou trente heures à une douce température; tirer au clair.

Cette préparation décrite par MULLER , ( miracula et mysterià medico chymica ) est vantée comme un excellent moyen pour la guérison des maladies chroniques et véné¬ riennes; il en prescrit une dose de deux cent quarante-cinq grammes à prendre soir et matin.

PILULES DE FER AVEC LA MYRRHE. Pilulae ferrï cum myrrha. ( Ph. L. 1809. )

Myrrhe pulvérisée . 8 grammes.

Sous-carbonate de soude... 1

Sulfate de fer . > de chaque 4

Sucre . . J

On pile d’abord la myrrhe avec le sous-carbonate de soude , alors on y ajoute le sulfate de fer et on pile de nouveau, enfin on continue à piler et à triturer jusqu’à ce que le tout ne fasse plus qu’une masse homogène.

HUILE SULFURÉE.

Oleum sulfuration , Baume de soufre de Ruland.

Huile d’olives . 246 grammes.

Soufre sublimé et lavé . 61

On met ces deux substances dans un matras que l’on place

( 6 )

sur un baifi de sable à une température capable de liquéfier le soufre, et on laisse digérer jusqu’à ce que l’huile ait acquis une couleur rouge $ on retire alors le vaisseau de dessus le feu , on laisse refroidir , on tire l’huile au clair , et on la conserve dans une fiole.

Au lieu d’huile d’olives , quelques-uns emploient l’huile d’amandes douces , celle de noix , de pavot.

On fait aussi la dissolution du soufre avec des huiles vola¬ tiles d’anis, de térébenthine, etc.

EMPLATRE DE MERCURE.

Emplastrum hydrargyri. ( Ph. L. 1809. )

Mercure purifié . 92 grammes.

Huile sulfurée . 4

Emplâtre d’oxide de plomb . 367

On triture le mercure avec l’huile sulfurée jusqu’à ce qu’il soit bien éteint , puis on y ajoute l’emplâtre de plomb que l’on a fait liquéfier à un feu doux, et l’on mêle.

ONGUENT DE STYRAX.

Huile de noix . . 336 grammes.

Colophone . . . . 4^3

Élémi . . t

Cire jaune. . } de chaque 214

Styrax liquide . j

On fait liquéfier ensemble ces substances , à l’exception du styrax que l’on ne met que sur la fin j on coule alors cet

(7)

onguent au travers d’un linge et on le laisse figer tranquil¬ lement afin qu’il dépose une matière grenue et noirâtre qui vient du styrax j alors on enlève en ratissant toute la partie supérieure de la masse et on l’agite avec un bistortier.

Mais pour mieux faire cet onguent, comme le styrax du commerce contient beaucoup de substances étrangères , il faut prendre 244 grammes de styrax , le liquéfier dans de l’huile sur un feu très-doux, on passe ensuite et on obtient une huile odorante, très-colorée, chargée de tous les prin¬ cipes du styrax.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de V Orne , par DUPONT,, François - Charles , natif d> Alençon , département de V Orne.

.4s-,à.«a.^aa.'i' . ... ",

.

< 3 1 jiMtïMH PtTMM û y C; :l

. Koawau* h ' .

1

■3lB-ï -SS* M*i«? -}g ••

P RO GRAM MEN^

DES OPÉRATIONS CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES, PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ALENÇON,

De l’Imprimerie de MAuAssis-CussoisririiE.E , Imprimeur du Jury Médical , rue du Bercail.

Septembre 1816.

■.Juù

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris j Commissaire-Président des Jurys de Médecine > Chevalier de la Légion d’honneur j Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’École royale Polytechnique * Président du Jury.

M. Libert père , Docteur en Médecine Médecin en chef des Hospices et Prisons d’Alençon , Médecin chargé par le Gouvernement pour le traitement des Épidé¬ mies Membre de plusieurs Sociétés j etc. * etc. j qui dans le cas d’absence sera remplacé par M. Libert fils , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris j nommé Adjoint au Jury.

M. Lenoir , Docteur en Médecine à Alençon.

M. Latour père , Pharmacien à Alençon.

M. Lamotte , Pharmacien à Seès.

M. Dupont, Pharmacien à Mortagne.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’ORNE.

EAU DISTILLÉE DE FEUILLES DE PÊCHERS.

On prend uné quantité déterminée de feuilles et de jeunes tiges de pêchers dans leur vigueur, on les coupe, on les con- tuse , on les met dans la cucurbite d’un alambic avec suffi¬ sante quantité d’eau , et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère , on procède à la distillation en se bornant à retirer un tiers de l’eau qui a été mise dans la cucurbite.

Pour obtenir cette eau plus chargée du principe amer et aromatique du pêcher, il convient de la distiller une seconde fois sur une nouvelle quantité de feuilles de pêchers , en se bornant à retirer le tiers de l’eau employée dans cette seconde distillation.

EXTRAIT DE FEUILLES DE PÊCHERS.

A la suite de ces distillations on prend ce qui reste dans la cucurbite , on passe avec expression , on filtre la colature ,

( 4 )

puis on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à une consis¬ tance assez ferme pour former des pilules.

Le Récipiendaire déterminera avec soin la quantité d’ex¬ trait qu’il aura obtenu.

SIROP A L’EAU DISTILLÉE DE PÊCHERS.

Eau distillée de pêchers . 400 grammes.

Sucre blanc concassé...... . 800

Faire fondre S. A. dans un vaisseau clos , à la chaleur du bain-marie , et lorsque la solution est complète et presque refroidie , passer à travers un blanchet et conserver pour l’usage.

POUDRE DE CORAIL COMPOSÉE.

Suivis dentifriôius .

Corail rouge porphyrisé . 4grammes'

Quinquina . . 8

Myrrhe choisie . . j *

Tartrate acidulé de potasse . . J

Pour former S. A. une poudre homogène et très-fine, que l’on emploie soit seule, soit incorporée avec un sirop agréable.

SIROP DE JUJUBES COMPOSÉ. ( Pectoral. )

Jujubes .

Dattes .

Figues violettes .

Raisins secs, . .

( 5 )

Réglisse d’Espagne . 1 6 grammes.

Sucre . . . .. . 3ooo

On sépare les noyaux des jujubes et des dattes ainsi que les pépins de raisins , on coupe les figues par morceaux et on soumet le tout à une légère décoction dans trois mille grammes d’eau, et en retirant le vase du feu on y ajoute la réglise ratissée et infusée, on passe après que la liqueur est refroidie, on joint la quantité de sucre, on clarifie avec le blanc d’oeuf, et on cuit le sirop en consistance convenable.

ALUMINE.

Terra aluminis, Argilla para, Terra bolaris seu argillacea pura. Berger.

Pour obtenir l’alumine pure, on fait fonâre du sulfate acide d’alumine , alun du commerce , dans une suffisante quantité d’eau pure , et lorsque la solution est complète , on la filtre, puis on y verse peu à peu de l’eau qui tient de la potasse en solution , et il se fait un précipité blanc abondant, qui se ramasse au fond du vase ; alors on recueille le précipité, on le lave avec de l’eau distillée, on le sècbe avec soin et on le conserve pour l’usage.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’alumine pure qu’il aura obtenue.

SULFATE DE POTASSE.

Tartre vitriolé, Sel de duobus , Arcumin duplicitum. Pour obtenir ce sel, on prend l’eau qui a servi à la pré¬ paration de l’alumine , on la filtre , puis on fait évaporer

CO

jusqu’à pellicule, et on obtient par le repos et le refroidis¬ sement un sel d’une saveur amère salée qui cristallise en prismes hexaèdres terminés par des pyramides égales.

GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE.

Lichen d’Islande mondé et préparé. . . 3o grammes.

Eau de rivière . . 3oo

Gn fait cuire S. A. jusqu’à ce que la liqueur ait acquis une consistance gélatineuse $ alors on passe avec forte expres¬ sion, et si la coction est suffisamment faite, la colâture doit se prendre en une masse tenace et tremblante.

PASTILLES DE LICHEN.

Gelée de lichen ( ci-dessus indiquée ). 60 grammes.

Sucre en poudre . 2.40

Gomme àrabique . 7

Gomme adragant . 5

Extrait d’opium . -

Esprit de citron . 3o gouttes.

Pour faire S. A. une masse uniforme que l’on divisera en rondelles du poids d’un demi-gramme chacune.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de L’Orne, par GRIPON, Fii.ix-MAUB.icE, natif de Lonlay-l’ Abbaye , département de l’Orne.

•MîppB >•;* Itcim / -• *.Ut

"'•''J* •• >•< <i> -u. \ ; >H';. •: iu :•

l<ofi oxaidos» ûuilsnùî y ...

.

.?3r- -il" .-.-“.f' <; -fijU ? )ij.

. * . . . 1 u sia ar>n<5

■> . . ; . « #> . . .v.;*i»iduu) émihoD

le . **j»]».* .iLivgmbc rm> ii

- ■■ . . .

,

. .oaasozsh asatàm^îm^h ms b «;>,.•>? .* ,

aà&SL'&v •’ l\f:ï

/• i'O.. i .) v.ï; ' .

i^ïSsiiVUï ,-A> ._-.sè^X,% 4 ■■■■ - :•„•

PROGRAMME ^

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DO DÉPARTEMENT D’ILLE-ET-VILAINE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

RENNES',

M.me V.e FROUT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE , RUE DAUPHINE, N.® ÎO. . 0c tolne ■) 8 u6.

JURY MÉDICAL

COto COcvioLitemcuuj d 'S ffie - et - .

M. CHAUSSIER , Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Commissaire-Président des Jurys de Médecine, Chev.r de la Légion d’Honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole Royale Polytechnique, Président du Jury.

M. CRESPIN , ancien Syndic des Médecins praticiens .de Mont¬ pellier, et Médecin à Rennes.

M. LEFORT, Médecin à Rennes.

M. EON DE Y AL , Pharmacien , reçu à l’Ecole spéciale de Paris.

M. PETEL, Pharmacien,. reçu à l’ancien Collège de Rennes, en 1790.

M. HAMON, Pharmacien , reçu à l’Ecole spéciale de Paris.

M. RIVAUD , Pharmacien , reçu à l’Ecole spéciale de Paris.

OPÉRATIO NS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

, &)co &e/iartemeûif d -et- tycfciMie.

*/4rJNT de présenter au Jury Médical le produit des opéra¬ tions qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera des eaux distillées. Des attentions qu’il faut apporter dans leur préparation, dans leur conservation. Des altérations qu’elles éprouvent avec le temps. Des moyens qu’il convient d’em¬ ployer pour prévenir, retarder ou corriger ces altérations. Quel¬ ques-unes de ces eaux s’altèrent très-promptement. Deau distillée de clématite odorante , devient, après peu de jours , trouble lac¬ tescente , puis s’éclaircit en formant un dépôt blanchâtre. Plu¬ sieurs se remplissant de filamens ou flocons tenus , grisâtres, qui tantôt nagent dans Veau, se précipitent au fond du vase, qui d'autres fois forment a sa surf pce une pellicule , membrani- forme plus ou moins épaisse , presque toutes perdent avec le temps, la saveur, Rôdeur qui leur est propre, en acquièrent même une fétide ou désagréable. Beaucoup , et surt-tout celles qui sont aromatiques , qui tiennent en solution une huile volatile , contractent une -acidité assez marquée, pour rougir fortement les -,

(4)

couleurs bleues des végétaux , el produire une impression fâcheuse sur des organes malades . Ce mode d'altération a sur- tout été remarqué par M. le Professeur CHAUSSIER , dans les eaux de roses , de fleurs d'orangers ; il arrive sur- tout, lorsqu' avant la distillation , les fleurs ont été entassées , et ont subi un commen¬ cement de fermentation, etc. Lorsque les eaux ont contracté cette qualité acéteuse , on y rémédie facilement en y versant quelques gouttes de solution de carbonate de potasse, et les soumettant à une nouvelle distillation à un feu très-doux. Elles reprennent ainsi leur saveur , leur odeur , leurs propriétés premières.

EAU DISTILLÉE DE CORIANDRE.

Graine de Coriandre récemment séchée. ..... 600 gram.

Eau de rivière . . 3ooo

On concasse la Coriandre; on la met dans la cucurbite d’un alambic , avec la quantité d’èàu prescrite ; après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère , et après avoir lutté convenablement l’appareil, on procède à la distillation, en se bornant à retirer i5oo grammes d’eau.

EXTRAIT DE CORIANDRE PRÉPARÉ PAR DÉCOCTION.

Après la distillation , et lorsque l’appareil est refroidi , on passe avec expression ce qui reste dans la cucurbite; on filtre la co- lature, puis on procède, Selon l’art, à l’évaporation jusqu’à consistance d’un électuairê assez compact pour former des -pilules.

CB) .

EXTRAIT DE CORIANDRE PAR INFUSION.

Comme il importe d’observer les différences qui existent dans Ta nature et la quantité des extraits, suivant le mode de leur préparation, on prendra 600 grammes de graine de Coriandre» on les pile, on les contuse dans un mortier de marbre; on verse dessus 2000 grammes- d’eau , et on laisse infuser à la tempé¬ rature de l’atmosphère., en agitant de temps en temps. Après douze ou quinze heures d’infusion, on passe avec expression; on verse sur ce résidu 1000 grammes d’eau, qu’on laisse éga¬ lement infuser pendant dçuze heures; alors on passe avec ex¬ pression ; on réunit les colatures , et on procède , S. A , à l’éva" poration jusqu’à consistance pilulaire.

En présentant ces deux extraits , le Récipiendaire déterminera la quantité qu’il aura obtenue par ces deux procédés.

SIROP A L’EAU DE CORIANDRE.

Eau de Coriandre distillée. . . . . 5oo gram.

Sucre blanc . . . . 600

Faire Tondre , à la chaleur du bain-marie , dans un vaisseau clos; passer au blanchet, et conserver pour l’usage.

PATE DE GUIMAUVE.

On prend partie égale de gomme arabique blanche et choisie; sucre blanc ; on fait fondre la gomme et le sucro ; on passe à

( 6;)

travers, un blanchet; on met dans la bassine ; on fait évaporer l’humidité jusqu’au point convenable; on fouette dés blancs d’œufs; kon les introduit avec soin dans la pâte, et on fait cuire jusqu’à parfaite consistance.

CONSERVE DE SCILLE'.

Conserva Scilîac maritimac.

Squammes fraîches de Scille. ......... î 60 grain.

Sucre blanc. . . . . . . 120.

On prend des Squammes fraîches et bien nourries de Scille dont on enlève l’épiderme autant qu’il est possible,. on les pile dans un mortier de marbre, jusqu’à ce qu’elles soient réduites en pulpe homogène, et. on y ajoute, en triturant fortement, la quantité de sucre, pour en faire un mélange exact et qui a une consistance pâteuse.

SIROP DE SCILLE FRAICHE.

On prend cent cinquante grammes de Scilles fraîches et bien nourries, on les pile dans un mortier de marbre en les arrosant avec quelques grammes, d’ Alcool à 24 dégrés,- lorsque les squammes sont réduits en une pulpe fine homogène. On les délaye avec 5oo grammes d’eau distillée, et on laisse infuser dans un vase clos, à la température de l'atmosphère pendant i5 ou 18 heures, alors on passe avec expression , on filtre la colature , et on. y fait fondre. à la chaleur du bain-marie le double de son poids de Sucre.

ÏNFUSUM ALCOOLIQUE DE BENOITE. Cçiryophillata : geum urbanum.

Racines de Benoîte récemment séchées et contusées. 80 gram. Alcool à 3o dégrés. .................. 3oo.

Infuser S. A. à la température de l’atmosphère en agitant de temps en temps ; puis tirer au clair et filtrer.

ELECTÜAIRE DE BENOITE.

Racine de Benoîte én poudre très-fine . 60 gram.

Canelle de Ceylan. . . . s.

Muriate d’Ammoniaque. . 1 .

Sirop de pêchers . S. Q.

Tour former selon l’art un électuaire mol.

Ces différentes operations seront exécutées et présentées au Jury Médical du département d’Ille-et-Vilaine , par M.L’HERISSÉ , Victor , natif d’ An train , département d’Ille-et-Vilaine.

'

O

-

PROGRAMME *>:*

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A NANTES ,

De PImprimerie de Mellinet-Malassis , Imprimeur-Libraire de M.gr le Duc d’Angoulême et de M.gr le Duc de Bourbon , Place Bourbon,

Octobre M. DGGG, XVI,

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFERIEURE.

M. Chaüssier, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’honneur. Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale polytecnique , Président du Jury.

M. Palois j Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris, cor¬ respondant de la Société des Professeurs de la Faculté de Médecine de Paris , membre de la Société des Sciences , Lettres et Arts du département de la Loire inférieure , de la Société des Sciences Physiques d’ Orléans.

M Foure , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , Médecin des Epidémies et du Dépôt de mendicité de la Loire infé¬ rieure , Professeur des Cours d’instruction Médicale , membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris , de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de la Société des Sciences Physiques d'Orléans.

M. Hf.ctot , PJiarmacien à Nantes , Professeur de Botanique et Directeur du Jardin des plantes , de Nantes, membre de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de l’ancien Collège de Pharmacie de Paris.

3VI. Danet, Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris et du Tribunal du Proto - Médica de Madrid , ancien Exami¬ nateur des Pharmaciens à V Université de Salamanque , Pharmacien des Hospices de Nantes.

M. Le Sant , Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris.

M. Prevel , Pharmacien à Nantes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE.

SYROP EMULSIF DE NOISETTES.

I oisettes fraîches, mondées et près de leur maturité 180

Eau de rivière . 5oo

Sucre blanc . 1000

Eau de roses . 36

Alcoolat citrique ( esprit de citron ) . . . 4

Après avoir mondé, nettoyé les noisettes, on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre, en y ajoutant quelques grammes d’eau : lorsqu’elles commencent à se ré¬ duire en pâte, o a les broyé sur la pierre à chocolat, en y ajoutant encore un peu de sucre , et lorsqu'elles sont réduites en pâte très-fine, on les remet dans le mortier, et en les tri¬ turant, on y ajoute peu à peu le restant de l’eau; alors on passe avec expression à travers un blanchet, puis on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre à la cha¬ leur du bain-marie : enfin on aromatise ce sirop avec l’eau de roses et l’alcoolat citrique.

(4)

INFUSUM ALCOOLIQUE DE SANTAL.

Santal rouge ) de e . l3 gram.

jaune )

Canelle de Gejlan . #....•. 4 gram.

Bois d’aloës , râpé . 3 gram.

Calamus aromaticus

Galanga . C de chaque . \ gram.

Absynthe . j

Alcool . . . 63 gram.

Infuser S. A. à une douce température pendant 36 heures, passer ensuite avec forte expression.

PASTILLES AROMATIQUES DE SANTAL,

Connues sous le nom de Cachundk.

Magnésie . . )

Ivoire brûlé ) ie chatlue . 3o Sram'

Sucre de vanille . 4 gram.

Succin . 3 gram.

Macis . a gram.

Ambre gris > , ,

Musc . . . ) de chaqUeG •••••'* i Sram-

Huile de roses . . 6 gouttes.

Sucre blanc . . . ia3 gram.

Infusum alcoolique de santal . 60 gram.

Mucilage de gomme adragante . S. Q.

Après avoir réduit en poudre fine les substances susceptibles d’être pulvérisées, on les mêle exactement; on les humecte avec l’infusum alcoolique de santal, et on incorpore le tout avec S. Q. de mucilage de gomme adragant , pour en former

(Ô)

une pâte fine , homogène , que Ton divise en rondelles , et que l’on fait sécher à une douce chaleur pour ne point volatiliser les principes aromatiques qui entrent dans cette composition.

PILULES D’ARNICA ANTIMOINIÉS.

Pilula s deobstruentes. Richter.

Fleurs d’arnica monlaDa . Y

Racines de valériane officinale. . . /

Gomme rés. d’amonnium. ...... } de chaque, 8 gram.

d’asafœtida ...... 1

Savon médicinal . J

Tartrate de potasse et d’antimoine . . . i gram.

D’une part on réduit en poudre très-:fine les fleurs d’arnica et les racines de valériane ; d’autre part , on fait fondre le tartrate de potasse dans une petite quantité d’eau, puis on mélange, on incorpore toutes les substances prescrites pour en faire une masse homogène bien égale , dont on forme des pilules du poids d’un quart de gramme , et que l’on fait prendre à la dose de six à huit , trois à quatre fois par jour.

SULFURE DE BARYTE.

Comme la baryte ne se trouve jamais pure dans le sein de la terre, mais toujours combinée, soit avec l’acide sulfu¬ rique, soit avec l’acide carbonique, il faut, pour l’obtenir pure, une série de procédés qui varie suivant l’état de la substance; mais comme le sulfate de baryte est le plus généralement répandu , on choisira cette substance pour les

opérations suivantes ; ainsi on prendra,

Sulfate de barj'te pulvérisé. . . . . 260 grains.

Charbon de bois pulvérisé. ...... 65 grains.

On mélange exactement ces deux substances, on les met

m

dans nia creuset que l'on expose à un grand feu pendant trois ou quatre heures , afin que toute la masse soit par¬ faitement rouge et réduite en sulfure sec, friable , d’une couleur grisâtre et soluble dans l’eau.

NITRATE DE BARYTE.

Pour obtenir ce sel, on prend la masse sulfureuse obtenue dans l’opération précédente , on la délaye dans de l’eau fraîche et pure , puis on y ajoute peu à peu et avec pré¬ caution de l’acide nitrique pur, ce qui produit une préci¬ pitation de souffre et un dégagement de gaz hydrogène sulfuré dont il faut se garantir; lorsqu’il ne se fait plus de précipitation et que la liqueur est évidemment acide ou filtre, puis on procède S. A. à l’évaporation, et on obtient par le repos et le refroidissement, le nitrate de baryte qui crislalise en octaèdres réguliers d’une saveur piquante , chaude , âcre et austère , s’altère très-peu à l’air , et décrépite avec scintillation sur les charbons allumés, si au lieu d’acide nitrique on verse dans la solution aqueuse du sulfure de baryte , de l’acide muriatique en suivant les attentions déjà indiquées, on obtiendra le muriate de baryte, qui cristalisé en tables octangulaires, est iusoluble dans l’alcool, inaltérable à Pair, et décrépite au feu sans s’altérer.

BARYTE PURE.

Pour obtenir la Baryte pure, on prend une quantité quel¬ conque de nitrate de Baryte que l’on met dans une capsule, ou mieux dans un creuset de platine , que l’on place au milieu d’uïs fourneau bien allumé et dont on â soin d’entretenir la chaleur, afin de volatiliser entièrement l’acide nitrique, et

( 7 )

on obtient ainsi une masse granulée, poreuse , grisâtre, d’une saveur acre, urineuse, très-caustique, qui est la Baryte pure et qu’il faut conserver dans un flacon bien bouché.

BARYTE CRISTALISÉE.

Baryte pure . i5 grammes.

Eau bouillante . . . 35 grammes.

On met ces deux substances dans un capsule que l’on place sur un feu très-doux, et lorsque la solution est faite, on la retire du feu, et on obtient par le refroidissement et le repos la Baryte cristalisêe en longs prismes tetrahêdres, durs, blancs, transparens, effiorescens à l’air.

EAU DE BARYTE.

Solutum aqueux de Baryte.

Baryte pure . i5 grammes.

Eau distillée . . 240 grammes.

On met ces deux substances dans un balon que l’on place sur un bain de sable chaud , et dont on entretient la chaleur pendant dix à douze heures, en agitant de tems en tems ; on tire ensuite la liqueut au clair , et on la conserve dans des flacons qu’il faut tenir pleins et bien bouchés, parce qu’elle attire l’acide carbonique, et se couvre d’une pélicule dense de carbonate de Baryte.

Ces différentes Opérations seroru exécutées et présentées au Jury Médical de la Loire inférieure , par Hetru ( Pierre- Louis ) , natif de Nantes , département de la Loire inférieure.

PROGRAMME ^

DES OPÉRATIONS

chimiques et pharmaceutiques,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A NANTES ,

De l’Imprimerie de Mellïnet-Malassis , Imprimeur-libraire de M.gr le Du* d’Angoulême et de M.gr le Duc de Bourbon , Place Bourbon.

Octobre M. DCCC. XVI.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFERIEURE.

M. Chaussier, Professeur à laFacullé de Médecine de Paris, Commissaire -Président des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en chef de Y Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale polylecnique , Président du Jury. 1"--h

M. Palois , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris , cor¬ respondant de la Société des Professeurs de la Faculté de Médecine de P pris , membre de la .Société des . Sciences , Lettres et Arts du département de la Loire inferieure , de la Société des Sciences Physiques d’Orléans.

M. Foure', Docteur en Médecine de la Faculté de Paris, Médecin des Epidémies et du Dépôt de mendicité de la Loire infé¬ rieure , Professeur des Cours d’ Instruction Médicale , membre de la Société Médicale dl Emulation de Paris , de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de la Société des Sciences Physiques d' Orléans.

M. Hectot, Pharmacien à Nantes , Professeur de Botanique et Directeur du Jardin des plantes , de Nantes, membre de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , .de l’ancien Collège de Pharmacie de Paris.

M. Danet, Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris et du Tribunal du P roto-Médica de Madrid, ancien Exami¬ nateur des Pharmaciens à V Université de Salamanque , Pharmacien des Hospices de Nantes.

M. Le Sant , Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris.

M. Preyel, Pharmacien à Nantes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE.

S Y R O P DE S T O R A X.

torax calamithe. . . 64 grain.

Eau bouillante . 1000 grain.

Sucre fin . 2000 gram.

On met le storax dans un jretit bain-marie d’étain avec la quantité d’eau prescrite , on a soin d’agiter le mélange de tems en lems , et lorsqu’il est entièrement refroidi , on filtre la liqueur on y ajoute le double de son poids de sucre, on fait à une douce chaleur un syrop.

GRAISSE OXYGÉNÉE.

Graisse de porc préparée . 1000 gram.

Acide nitrique pur . 125 gram.

Pour faire facilement et promptement celte préparation,

(4)

on pulvérise de l’acide arsénieux , on en met dans l’acide nitrique tant qu’il peut en dissoudre, alors on fait fondre la graisse dans une terrine vernissée t et lorsqu’elle est fondue et encore chaude, on y verse l’acide nitrique qui a été préparé comme il vient d’être indiqué.

Aussitôt que cette affusion est faite , l’acide arsénieux qui, parla combinaison, était passé à l’état d’acide arsénique , cède à la graisse une partie de son oxygène, redevient acide arsénieux et se précipite sur - le - champ sont forme de poudre blanche.

Lorsque celte précipitation est faite, on coule la graisse dans une capsule de papier.

Le récipiendaire déterminera la quantité d’acide arsénieux qui aura été dissoute par l’acide nitrique , il s’assurera aussi par différons moyens si la graisse préparée par ce procédé ne contient plus d’arsénic.

Pour cela, lorsque la graisse sera refroidie et solidifiée, il en prendra une portion déterminée , il la fera fondre dans une certaine quantité d’eau distillée, il agitera cette graisse fluide dans l’eau, et après une ou deux heures de liquéfaction, il laissera refroidir le mélange, en séparera la graisse et examinera la qualité de l’eau qui aura servi à la liquéfaction de la graisse.

POUDRE DE CANELLE COMPOSÉE.

Species aromaticœ , pulvis aromaticus seu diaromaton.

Canelle de Ceylan . . . 60 gr.

Cardamomum }

Gingembre . . > de chaque . 3o gr.

Muscades . . . ;

Pour faire S. A. une poudre homogène et très -fine, qu’il faut conserver dans un vase bien bouché, et que l’on emploie

(5 )

dans les cas d'asthme , de flatulence , de dyspepsie , à la dosé d’un quart de gramme, jusqu'à un gramme.

DECOCTUM DE PAYOT NiTBÊ., Liqùor ad nephritidem calculosam .

Capsules ou télés de pavot blanc .... 160 gr.

Eau de rivière. . . . . . . . . . 800 g r.

On concasse, on réduit en petits morceaux les capsules de pavot, on les fait bouillir dans la quantité d’eau prescrite jus¬ qu’à la réduction à un quart ; alors on soumet à la presse les capsules; on ajoute à la liqueur exprimée 16 grammes de ni¬ trate de potasse et on la conserve pour l’usage.

Celle préparation qui a été tenue secrète , sous le nom de solutif d’ Adam (Adam s solvent) , a été’ employée avec grand succès dans les affections doüloufe’usëS des voies urinaires , à la dose de 8 grammes , ou deux petites cuillerées à café, dans une tasse de boisson appropriée , que l’on prenait soir et ma¬ lin , et même plus souvent suivant le besoin.

INFÜSUM ALCOOLIQUE D’ARNICA.

T inclura Arnicœ .

Racines d’Arnica montana . . . 70 gram.

Alcool faible à s.\ degrés . . 35o gram.

Infuser pendant quelques jours à une douce température, en agitant de tems en tems ; passer avec expression, puis filtrer.

EMPLATRE DE POIX DE BOURGOGNE.

Poix blanche, ou de Bourgogne . . . ) de chaque,

Cire jaune . j parties égales.

On fait liquéfier ces deux substances sur un feu très-doux,

m

puis oti passe à travers un linge serré, et on conserve pour l’usage.

Cet emplâtre est souvent employé comme un léger rubé¬ fiant, et souvent ainsi que le prescrit M. le professeur Chaussier, avant de l’appliquer, on le saupoudre avec un mélange de camphre et de muriate d’ammoniaque; d’autres fois avec une petite quantité de carbonate d'ammoniaque , de tartrale de potasse antimonié d’Euphorbe , de jVJyrrhe ou d’une poudre aromatique, plus ou moins active, suivant l’objet qu’il se propose.

OXYDE CARBONATE DE CUIVRE.

Calx cupri viridit } etc.

On prend une quantité quelconque de sulfate de cuivre, on le fait fondre dans de l’eau distillée, et lorsque la solution est complette , on y verse peu à peu, de l’eau chargée de carbonate de potasse, il se forme ainsi un pré¬ cipité que l’on recueille, on le lave avec de l’eau distillée jusqu’à ce qu’il soit insipide, on le dessèche et on le conserve pour l’usage.

DISSOLUTUM AMMONIACAL 'DE CUIVRE. Guttœ cupro , ens venais.

limaille de cuivre. . i gram.

Ammoniaque liquide. ....... s. 3 gram.

On met ces deux substances dans un flacon que l’on bouche seulement avec un papier jusqu’à ce que la disso¬ lution soit faite et que la liqueur ait acquis une belle couleur bleue , alors on ferme le- flacon et ou -le met dans un endroit frais V ù l'abri de la lumière.

(. 7 )

Cette liqueur que Boy le a décrite sous le nom d ’Ens, veneris a été fort recommandée dans l’épilepsie, on la donne par gouttes, soir et malin , dans une fasse d’eau pure ou miellée, en commençant par quatre gouttes, et. en aug¬ mentant successivement jusqu’à 3o ou 40.

SULFATE AMMONIACAL DE CUIVRE.

On met dans un ballon cent grammes de sulfate de cuivre réduit en poudre très-fine ; on y verse de l’ammoniaque en assez grande quantité pour faire la solution du sel \ lorsqu’elle est faite on coule, puis on ajoute à la colature trois fois son poids d’alcool' très-rectifié , et il se forme aussitôt de petits cris¬ taux d’une belle couleur bleue : on les sépare en décantant la liqueur, on les fait sécher entre deux papiers et on les con¬ serve dans un flacon que l’on bouche bien.

On peut ainsi former un nitrate ammoniacal de cuivre, en traitant de la même manière le nitrate de cuivre avec l’am¬ moniaque et l’alcool rectifié.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical par Le Sant (Charles-Nicolas-Marie) , natif de Vannes _, département du "Morbihan .

;

'

■\?\ cti ’.i oi moi

tj .■■■>• •<;{>' J*v>

; ■■

8,802 !-■;>•!) •••

.

- 2y,ü ;•> ,-•)]*. cnjfsup . M.q j;:0 ; : .rnrn-io n> , n hui

■' .0^ no :\ J.i ■Hnirmmui J-,

' > *4 >fcU(V « Ar'**s~ r-Àt'*b~ '

. •■ ] : ::s ob'oJi iJlbft ah 20" -*oig to». rroHsd nu <;»r: no oijp/îino'f-: f.f g'I ob or} o-r \ pnrfc-aô'iJ aib- oq. r. Vii h i 0 - 1 ! lilfl

fl-m fîif J ••ife'H^-,iü»/i4o^..iaî f$ :>trîtp]r «:> iM '/ >•> - 1-ÎU-

. - - ' : :

Ïil no oii:-\ôt b fK> : ;•■••>:<> *iuollM» olta : :.• :> tu

-[U'O êô! f;C : !9K;) ~ ■• : î: . : ' ’V: - ' ‘î •' ' *

.noi'u- r.AX1: no I: bup !.. I! r>

-'Tié‘l"'0't»vc ’ir'r.'r: u‘r ci ». •*.'.«»* :rr

- - - liÜMO’t : vvjle i Tj •H.'pski.

»»* W mfamî ^.yVvv&'Y5 vr>

■■: ;

. *AV ' '*V. S

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

A NANTES,

De l’Imprimerie de Mellinet-Malassis , Imprimeur-Libraire de M.gr le Dm d’Angouléme et de M.gr le Duc de Bourbon , Place Bourbon.

Octobre M. DCGC. XVI,

JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFERIEURE.

M. Chaussifr , Professeur à la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire -P résident des Jurys de Médecine, Chevalier de la Légion d’honneur, Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale polyteenique , Président du Jury.

M. Palois Docteur en Médecine de la Faculté de Paris f membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris , cor¬ respondant de la Société des Professeurs de la Faculté de Médecine de Paris , membre de la Société des Sciences , Lettres et H rts du département de la Loire inferieure , de la Société des Sciences Physiques d’Orléans.

M. Foure , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , Médecin des Epidémies et du Dépôt de mendicité de la Loire infé¬ rieure, Professeur des Cours d’instruction Médicale , membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris , de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de la Société des Sciences Physiques d'Orléans.

M. Hectot, Pharmacien à Nantes , Professeur de Botanique et Directeur du Jardin des plantes , de Nantes , membre de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de l’ancien Collège de Pharmacie de Paris.

M. Danet, Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris et du Tribunal du Proto-Médica de Madrid , ancien Exami¬ nateur des Pharmaciens à V Université de Salamanque , Pharmacien des Hospices de Nantes.

M. Le Sant , Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris.

M. Prevel, Pharmacien à Nantes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE,

SYROP DE POLYGALA.

On prend 60 grammes de poligala sénéga , on le contuse , on le réduit en poudre grossière, et on le fait bouillir dou¬ cement dans 80 grammes d’eau de rivière, jusqu’à réduction à moitié; alors on passe avec expression, on filtre la cola- ture, on y ajoute près le double de son poids de sucre pour en faire S. A. un syrop.

DECOCTUM DE POLYGALA SÉNÉGA.

Racines de polygala sénéga . 40 gram.

Eau de rivière . . . 1000 gram.

Faire bouillir S,. A. jusqu’à réduction moitié; passer et ajouter à la colalure 40 à 5o grammes de sucre , ou d’un syrop approprié à l’objet. Ce décoclum est spécialement

( 4 )

recommandé dans quelques maladies muqueuses des poumons, et on le prescrit à la dose d'une petite tasse, deux ou trois fois par jour. D’autres fois on diminue les doses, mais on les rapproche en les donnant plus souvent.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE PIMPRENELLE. Tinctura seu essentiel pimpinellœ Albce , seu saxifrages.

Racines de Pimprenelle . 90 gr.

Alcool à 3o degrés. . 5oo gr.

Infuser pendant quatre jours, à une douce température , puis filtrer, pour être employé à la dose de trois à quatre grammes, dans des cas de colique flatueuse , d’esquinancie , sereuse , etc.

ALCOOLAT D’ ANGÉLIQUE COMPOSÉ.

Spiritus Theriacalis , Spiritus Angelicœ compositus. Ph. R.

Racines d’Angélique . .

Feuilles de Scordium . .

Racines de Valériane. .

> de chaq. fîo

Bajes de Genièvre . .

.5 1

Alcool à 3o degrés . . .

Eau de rivière ....

Distiller S. A. en se bornant à retirer i5oo grammes de liqueur, dans laquelle on dissout ordinairement s5 grammes de camphre.

ALCOOLAT D’ANGÉLIQUE ACIDULÉ.

Spiritus Diatrion, Rectificatus , mixtura simpîexalba seuRec- tificata. Ph. D. Mixtura simplex. Ludovici. Mixtura Pjrro- Tartarica.Vn.1i. Tincturafebrifugaacida. Guttœ antifebriles. Alcoolat d’angélique sans camphre. . . i85 gr.

(5)

Acide tartarique liquide. . . : . ; ; is.5 gr.

Acide sulfurique . 3i gr.

On mêle dabord l'acide tartarique avec l’alcoolat d'angé¬ lique composé, puis on y ajoute peu à peu l’acide sulfurique, et lorsque le mélange est refroidi, on le met dans un flacon que l’on conserve pour l’usage.

Cette mixture, à laquelle on ajoute quelquefois un demi- gramme de camphre, a été fort recommandée comme dia- phorétique et antiseptique dans le typhus, etc.; la dose est de 3o ou 60 gouttes deux ou trois fois par jour dans un véhicule approprié.

PILULES D’ALOES ET DE CAMBOGE.

Pilules d'Anderson.

Aloës citrin . 8 gram.

Camboge ( Gomme gutte ) . 4 gram.

Huile volatile d'anis . 3o gouttes.

Sjrop de pêchers. . . S. O.

Après avoir pulvérisé séparément l’aloes et la camboge , on les mélange, on y ajoute en triturant l’huile volatile d’anis , puis on incorpore le tout avec suffisante quantité de sjrop pour former une masse que l’on partage en pilules du poids d’un quart de gramme.

Ces pilules sont principalement employées dans la consti¬ pation habituelle, on en prend une ou deux le soir en se mettant au lit.

PRUSSIATE DE CHAUX.

Prussiate de fer pulvérisé . . . 100

Eau de chaux . 35o

On met ces deux substances dans un ballon que l’on place sur un bain de sable légèrement échauffé et dont on entretient la température pendant 12 à i5 heures, et en agitant la

(6 )

liqueur par intervalles. Après ce lems, lorsque la prussiate de fer est décolorée, on décante la liqueur, on la filtre et on la conserve dans un flacon bien bouché.

OXYDE ROUGE DE FER,

OU AU MAXIMUM.

Colcolhar , crocus marlis ex oleo sulphuris , terra vitrioli dul- cis. Ferrum ad rubedinem calcinatum , oxydant ferri rubrum.

On prend une quantité déterminée de sulfate de fer, on en remplit un creuset que l’on soumet à un feu de forge, que l’on entretient jusqu’à ce que le sel soit réduit en une masse rouge ; alors on relire le creuset du feu, on la réduit en poudre très- fine, on la lave avec de l’eau très- pure, puis on la dessèche et on la conserve pour l’usage. Le récipiendaire déterminera la quantité que le sulfate de fer aura perdu dans celte opé¬ ration.

OXYDE NOIR DE FER, ou au minimun.

Suivant le procédé de Vauquelin.

Fer porphirisë . 200 grammes.

Oxyde rouge de fer . .100 grammes.

On mélange exactement ces deux substances, on les met dans. un creuset que l’on couvre et que l’on chauffe fortement pendant deux heures , et lorsque le creuset est refroidi , on en retire l’oxyde , qui a pris une couleur noire ; on le soumet à la porphyrisation et on le conserve dans un flacon bien bouché.

wwwwvwvwwwwwwwwwwvwvvyw

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical dit déparlem.t de la Loire inférieure , par Guiomar ( Pierre-Marie ) , natif de Saint-Brieiix , département des Côtes- du-Nord \

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A NANTES,

De PImprimerie de Mellinet-Malassis , Imprimeur-Libraire de M.gr le Duc d’Angouléme et de M.gr le Duc de Bourbon , Place Bourbon.

Octobre M. DCCC. XVI.

JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFERIEURE.

M. Chaussier, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, -Commissaire- Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en chef de V Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale polytecnique , Président du Jury.

M. Palois , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris > membre de la Société Médicale d’ Emulation de Paris, cor¬ respondant de la Société des Professeurs de la Faculté de Médecine de Paris , membre de la Société des Sciences , Lettres et Arts du département de la Loire inferieure , de la Société des Sciences Physiques d’Orléans.

M. Foure , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , Médecin des Epidémies et du Dépôt de mendicité de la Loire infé¬ rieure , Professeur des Cours d’instruction Médicale , membre de la' Société Médicale d’ Emulation de Paris , de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure, de la Société des Sciences Physiques d' O fié an s.

M. IIectot, Pharmacien à Nantes , Professeur de Botanique et Directeur du Jardin des plantes , de Nantes , membre de la Société des Sciences et Arts du département de la Loire inférieure , de l’ancien Collège de Pharmacie de Paris.

M. Danet, Pharmacien de l'Ecole de Pharmacie de Paris et du Tribunal du Proto-Médica de Madrid, ancien Exami¬ nateur des Pharmaciens à V Université de Salamanq.ue , Pharmacien des Hospices de Nantes.

M. Lf. Sant , Pharmacien de l’Ecole de Pharmacie de Paris.

îl. Prevel, Pharmacien à Nantes.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE INFÉRIEURE.

SYROP DE RHUBARBE POTASSÉ.

Sjrupus Rhei alcalisatus.

Ihubarbe de Moscovie, contusée . 46 gram.

Canelle de Ceylan . . 6 gram.

Carbonate de potasse liquide . . . . . 4 gram.

Eau bouillante . . 5ob gram.

On met dans un ballon la rhubarbe, cassée en petits mor¬ ceaux, ainsi que la canelle et la potasse carbonatée, on verse dessus l’eau, bouillante, et on, laisse infuser pendant douze heures , à une température de 3o à 36 degrés , on passe ensuite ; on tire au clair, et on ajoute à la colature le double de son poids de sucre , que l'on fait fondre à la chaleur du bain-marie} on passe ensuite au blanchet et on conserve pour l’usage.

DECOCTUM DE LICHEN ET DE POLYGALA.

Lichen d’Islande . i5 gram.

Racines de polygala . 3o gram.

Eau. . . i5oo gram.

Faire bouillir S. A. jusqu’à la réduction de mille grammes.

1NFUSÜM ALCOOLIQUE DE SAUGE COMPOSÉ. Tinctura, seu spiritus lavendtdœ compositus de quelques-uns.

Sauge officinale récemment séchée. . aôo gram. Canelle concassée. . . 16 gram.

Muscade râpée. . . 8 gram.

Santal rouge, râpé. . . . 5 gram.

Alcoolat ( esprit ) de lavande .... 750 gram.

Infuser pendant quelques jours , à la température de ï’athmosphère en agitant de tems en lems, puis filtrer, pour l'employer soit par gouttes sur du sucre , soit dans une potion à la dose de trois ou quatre grammes , dans quelques cas de langueur et d’ashme.

PILULES DE STYRAX OPIACÉES.

PiluJœ de Styrace.

Styrax en larmes ..... .'ï

Safran G atinois . > de chaq. . . . . . 3o gr.

Extrait sec de réglisse. )

Extrait d’opium desséché. . . . _. 18 gr.

Infusum alcoolique de myrrhe. ....... Q. S.

Pour former S. A. une masse que l’on divisera en pilules du poids d’un quart de gramme ; ainsi , chaque pilule contient près d’un 2,o.e de gramme d’opium, et ou en prescrit uûe tous les soirs dans les cas de toux.

(5)

INFUSUM ALCOOLIQUE DE KINO.

Tinctura Kino.

Kino , coin, gomme, Kino. 80 gr.

Alcool à 24 degrés. . . . . ... . 5oo gr.

Eau de canello . . . . . . - . . . . aôo gr.

Infuser à une douce température pendant huit jours ? en 'agitant de lems en lems, puis filtrer.

On prépare de la même manière l’infusum alcoolique de cachou, tinctura catechu , et on emploie l’un et l’autre à la dose de 5o à 60 grammes dans quelques cas de diarrhée ou d’écoulemens sanguins, ou séreux, chroniques et atoniques.

ÉLECTUAIRE DE KINO.

Electuarum astringens.

Kino ( gomme de Kino) . 24 gram.

Sulfate d’alumine . \

Canelle . $ de chaque... 8 gram.

Sjrop de coings . . S. Q.

Pour faire S. A. un électuaire que l’on emploie à la dose de cinq à quatre grammes, deux ou trois fois par jour, dans quelques cas de diarrhée, de djsenterie chroniques ou d’hé¬ morragie, souvent le médecin y fait ajouter une petite quantité d’extrait d’opium ou île jusquiame blanche.

HUILE PYROGÉNÉE DE CIRE.

Huile de cire par la distillation.

On prend une quantité déterminée de belle cire jaune, et le double en poids de sable fin, bien lavé et desséché, on en fait un mélange exact tque l’on introduit dans une cornue

J

de grez bien lullée, et à large col ; après J avoir adapté un ballon, on procède à la distillation S. A. Il passe d’abord une liqueur acide , que l’on met à part ; puis une huile épaisse; qui ^’attaphç eja partie, au col de la cornue, et qu’il faut faire couler e.n approchant du col de- la cornue des charbons^ allurpés- .

Lorsque la distillation est terminée, on recueille la substance huileuse , on la mêle avec une nouvelle quantité de sable et on procède à une seconde distillation, et même à une troisième, avec les attentions déjà indiquées, on obtient ainsi une huile fluide , diaphane, d’une couleur jaunâtre, d’une odeur particulière.

NITRATE AMMONIACAL DE MERCURE.

Acide nitrique affaibli. . . . . . . ... 126 gram.

Carbonate d’ammoniaque liquide .... 55 gram.

Mercure purifié. . . . 62 gram.

Pour faire cette, préparation, on met dans un ballon soixante- trois grammes d’acide nitrique pur et concentré, que l’on af¬ faiblit en j ajoutant peu à peu partie égale d’eau distillée; lorsque le mélangé est.inlime , on y verse peu à peu le carbonate d’am¬ moniaque liquide, .efcion attend que l’effervescence soit passée alors on ajoute le mercure; on place le ballon sur un bain de sable légèrement chauffé, et on entretient la température jus¬ qu’à la dissolution complettc du mercure; puis on procède S. A. à l’évaporation , et on obtient par’ Je repos et le refroi¬ dissement des cristaux d.e nitrate ammoniacal de mercure, que l’on égoutte et q,ue l’onconserve dans un flacon bien bouché et à l’abri de la lumière.

SQLUTUM DE NITRATE AMMONIACAL DE MERCURE.

Gouttes blanches de Ward.

Nitrate ammoniacal1 de mercure

i5 gram.

( 7 )

Eau de rose, distillée . . . 45. gram.

On fait la solution du sel dans de l’eau de roses, à une douce chaleur, on conserve la liqueur dans un petit flacon, et on administre a la dose de deux ou trois gouttes , dans une tasso deau, ce que l’on réitère deux ou trois fois par jour.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical par Le Pré ( René-Marie ), natif de Nantes département de la Loire-Inférieure.

n<M'j 'KumJi HhK nu u- *1 5 /••’

... a :■- . IJ : ■.■ '•'■ -

. .. •! z". . : 7.v \> '■• •• '-*? °?-

K 1 ;i>i

-'l-M'-.m vA lV^v^vV

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES ,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ANGERS,

DE L’IMPRIMERIE D’AUGUSTE MAME , IMPRIMEUR DU ROI ET DU JURY MÉDICAL.

OCTOBRE 1816.

K K K S

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE.

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Fcole Royale poly¬ technique , Président du Jury.

M. Buy , Docteur en Médecine , Membre du^ Comité de Vaccine du département de Maine et Loire f Correspon¬ dant de la Société de Médecine de Paris , etc.

M. Maillocheau , Docteur et Professeur en Médecine , Médecin en chef de l’Hospice civil et militaire d’Angers.

. Rou jotr , Père , I

Genest , \ piiarmac^ens & Angers.

(jrUITET ^ I

. Ollivier , J

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU

DEPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE.

DECOCTUM DE SQUINE.

Equine choisie et hachée. . . . . 70 gramm.

Eau de rivière . 1600

Après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère , on fait bouillir doucement , jusqu’à la réduction de moitié ; alors op retire le vase du feu et on y ajoute quinze grammes de racines de réglisse effilée , quatre grammes de coriandre concassée , et on laisse infuser jusqu’à l’en¬ tier refroidissement, puis on passe et on conserve pour en prendre trois ou quatre tasses par jour, suivant la prescription du médecin.

EXTRAIT DE SQUINE.

On prend cinq cents grammes de squine hachée ou grossièrement pul¬ vérisée , que l’on fait infuser pendant une heure ou deux dans 2000 grammes d’eau , que l’on fait ensuite bouillir , jusqu’à réduction à moitié ; alors on coule à travers un blanchet, et on met sur le résidu mille grammes d’eau que l’on fait également réduire jusqu’à moitié; puis on passe, on mêle les colaturés , on les fdtre , et on procède S. À. à l’évaporation jusqu’à réduction en consistance assez ferme pour faire des pilules.

En faisant cette opération , le récipiendaire observera les chan-

(4).

gemens que le decoctum éprouvera par le repos et le refroidissement / il examinera la nature de la substance qui restera sur le filtre qui a servi à passer les colatures , et déterminera la quantité d’extrait, qu’il aura obtenue.

SYROP DE SQUINE.

On prend 200 grammes de squine choisie , hachée ou grossièrement pulvérisée , sur laquelle on verse x 200 grammes d’eau bouillante , et après quelques heures d’infusion, on procède à l’ébullition jusqu’à réduction à moitié ; alors on passe la liqueur bouillante an travers d’un blanchet , on y fait fondre aussitôt 800 grammes de sucre , et on procède S. A, à l’évaporation et à la clarification jusqu’à consistance de syrop.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE CANELLE COMPOSÉ.

Tinctura aromatica.

Canelle de Ceylan . 35 grammes.

Cardamome . }

G|rofles . > de chaque. . . i5

Gingembre . }

Alcool à 3o degrés ................ 4oo

Infuser S. A. à la température de l’atmosphère , puis tirer au clair et filtrer.

INFUSUM ALCOOLICO-ETHÉRÉ DE CANELLE.

TINCTURA aromatica , œtherea spiritus œtheris vitriolici aromaticus. Ph. Ed. Elixir vitrioli dulce. P s. L.

Canelle de Ceylan ...),. _

_ , J y de chaque . i5 grammes.

Cardamome . J

Racines d’Angélique . 5

Poivre long . 3

Ether sulfurique alcoolisé . 45o

{ 5) -

Infuser S. A. dans un vaisseau clos pendant quelques jours , à la tem¬ pérature de l’atmosphère, puis filtrer et conserver pour l’usage.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE C AN ELLE ACIDULÉ. Tinctura aromatica sulfuricata Loco , élixir vitrioli acidi MYNSICHT.

Infusum alcoolique de canelle composé. . . . . . 186 grammes. Acide sulfurique . . . 8

On instille peu à peu l’acide sulfurique dans l’infusum alcoolique de canelle , et lorsque le mélange est intime , on verse la liqueur dans un flacon , que l’on ferme exactement , et que l’on conserve pour l’usage.

ANTIMOINE.

Stibium purum , Antimonium simplex , regulus Antimonii seu stibii simplex , regulus Antimonii stellatus.

Comme l’antimoine se trouve rarement pur dans le sein de la terre , mais plus ordinairement combiné avec le soufre , il faut , pour l’obtenir pur , employer quelques moyens propres à lui enlever le soufre avec lequel il est intimement uni ; les procédés varient , mais tous tendent au même but. Celui que l’on suit le plus ordinairement , consiste à prendre :

Sulfure noir d’Antimoine . 8 parties.

Nitrate de potasse desséché . 6 parties.

Tartrate acidulé de potasse brut . 3 parties.

Après avoir pulvérisé ces trois substances , on en fait un mélange exact que l’on projète successivement et par parties dans un creuset rouge que l’on a placé au milieu d’un fourneau bien allumé ; à chaque projection , il se fait une détonnation , et lorqu’on a employé tout le mélange et qu’il a ac¬ quis une fusion complette , on entretient encore le feu pendant quelque tems , puis on coule ou on laisse refroidir dans le même creuset , et on obtient ainsi sous les scories qui surnagent , un culot d’Antimoine qui a une couleur blanche , métallique , brillante, une texture, lamelleuse cas*

(6)

santé en lames entrelacées , et qui présente à sa surface une belle cristal¬ lisation en rayons étoilés ou en ramifications concentriques en forme de feuilles de fougère.

SULFURE D’ANTIMOINE MERCURISE ( Noir et Rouge. )

Æthiops antimonial cle Malouin , d’Huxham , hidrargyrum stibiato- sulfuratum Ph. B. Sulfuretum hydrargyri stibiatum riigrum et rubrum.

Sulfure noir d’ Antimoine . . 100 grara.

Mercure purifié . . bo

On met le sulfure d’Antimoine sur un porphyre , ou une table de marbre un peu concave dans son milieu , on le pulvérise , on le broyé avec la molette en y ajoutant peu à peu le mercure , et en continuant la trituration jusqu’à ce que le mercure soit parfaitement éteint et que l’on ne puisse plus en apercevoir de molécules , et on conserve cette pré¬ paration sous le titre de Sulfure noir d’Antimoine mercurisé.

Pour obtenir le Sulfure rouge d’Antimoine mercurisé , on prend la moitié de la préparation précédente , on la met dans une capsule de grès que l’on place sur un feu doux, et on le remue continuellement jusqu’à ce qu’elle ait acquis une couleur rouge , ce qui la fait désigner par quelques-uns sous le nom de Cinnabre d’ Antimoine.

Ces deux préparations sont spécialement recommandées dans les maladies de la peau , les douleurs rhumatismales , chroniques , l’amaurose , et on la donne à la dose d’un quart de gramme jusqu’à un gramme.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury mé¬ dical du département de Maine et Loire par BONTEMPS , Auguste , de Saumur , département de Maine et Loire.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE ,

pour réception de pharmacien.

A ANGERS,

DE L’IMPRIMERIE D’AUGUSTE MAME , IMPRIMEUR DU ROI ET DU JURY MÉDICAL.

OCTOBRE l8l6.

à a à a

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE.

M. Chaussier , Professeur de la Facidtè de Médecine de Paris Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion d’honneur f Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale poly¬ technique } Président du Jury.

M. Bry , Docteur en Médecine Membre du Comité de Vaccine du département de Maine et Loire , Correspon¬ dant de la Société de Médecine de Paris , etc.

M. Maillocheau , Docteur et Professeur en Médecine f Médecin en chef de l’Hospice civil et militaire d’Angers.

Roujou j père ,

Genest ?

Guitet j OlLIVIER ? fils J

Pharmaciens à Angers.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU

DEPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE.

SYROP DE NOISETTES.

N omettes fraîches , mondées et à leur maturité .... 180 gr.

Eau de rivière ...... . . . 5oo

Sucre blanc. . . . 1 000

Eau de roses très-odorante. . . . 56

Alcoolat citrique , ( Esprit de Citron. ) . 4

Après avoir mondé , jiettoyé les noisettes , on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre , en y ajoutant quelques grammes d’eau ; lorsqu’elles commencent à se réduire en pâte , on les broie sur la pierre à chocolat , en y ajoutant encore un peu de sucre 5 et lorsqu’elles sont réduites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier , et en les tri¬ turant , on y ajoute peu à peu le restant de l’eau ; alors on passe avec expression à travers un bïanchet , puis on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie 5 enfin on aroma¬ tise ce syrop avec l’eau de roses et l’alcoolat citrique.

SYROP DE SERPENTAIRE DE VIRGINIE.

On prend 60 grammes de racines de Serpentaire de Virginie 5 après

(4)

les avoir bien mondées , on les contuse , on les fait bouillir dans 800 grammes d’eau de rivière jusqu’à la réduction de moitié ; alors on retire le vase du feu , et on y jette 45 grammes de racines de Serpentaire grossièrement concassée ; on couvre aussitôt le vase , et on laisse infuser , pendant deux heures , à une douce température ; on passe ensuite avec expression, on filtre la colature , et on y ajoute le double de son poids de sucre , que l’on fait fondre dans un vase clos , à la chaleur du bain-marie. Enfin , lors¬ que la solution est parfaite , on passe au travers d’un blanchet , et on con¬ serve dans une bouteille bien bouchée.

EXTRAIT DE MOURON ROUGE.

jiuagcillis arvènsis.

On prend une quantité déterminée de Mouron rouge et frais ; après l’avoir mondé , on le pile dans un mortier de marbre , en L’humectant avec quel¬ ques grammes d’eau distillée ou de rivière très-pure 5 on en tire le suc par une forte expression; on le laisse reposer quelques heures pour en sépa¬ rer une matière qui se dépose peu à peu ; on le filtre , puis on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

DECOCTUM DE GENIÈVRE.

Sommités de baies de Genièvre . 92 gr.

Eau de rivière . . . 2000

Faire bouillir jusqu’à réduction à moitié , et en retirant le vase du feu, on y ajoute 35 grammes de baies de Genièvre que l’on laisse infuser pendant une heure , on passe ensuite saijs expression , pour prendre par verre'es 3 on 4 fois par jour dans quelques cas d’hydropisie , d’asthme , etc. On y ajoute quelquefois , suivant la prescription , du sucre , un syrop , un sel Ou quelques gouttes d’une liqueur aromatique, alcoolique ou éthérée.

(5)

ALCOOL CAMPHRÉ. Eaurde-vie camphrée.

Camphre concassé . . . 100 gr.

Alcool à 25 degrés. ................ 600

On met le camphre cassé en petits morceaux danâ une bouteille 5 on verse dessus l’alcool , et la solution s’opère peu à peu. Quelquefois , sui¬ vant la prescription du médecin , on ajoute à cette solution du muriate d’ammoniaque , ou quelque huile volatile.

INFUSUM ALCOOLIQUE DF, MENIANTHÊ COMPOSÉ.

Menianthe trifolié . 65 gram.

Grande absinthe . . . . J

Tanaisie . > de chaque. ...... 45

Centaurée. . }

Alcool à 3o degrés . 920

Carbonate de potasse . . 8

Infuser S. A. à la température de l’atmosphère, pendant quelques jours, puis filtrer.

ACETATE DE PLOMB LIQUIDE.

Dissolutum acêteux de plomb , extrait de Saturne , de Gouljrv ; acetum lilargirii , Saturni , etc.

Vinaigre choisi et fort . . 1200 gram.

Oxyde de plomb demi-vitreux . 5oo

Après avoir lavé et pulvérisé l’oxyde de plomb, on le met avec le vinaigre dans une grande capsule ou bassine de grès , que l’on place sur un fourneau allumé, et on fait bouillir doucement en remuant continuel¬ lement jusqu’à ce que la liqueur ne rougisse plus le papier de tournesol ; alors on retire le vase du feu , on laisse refroidir la liqueur , on la tire au

(6)

clair, et on obtient ainsi une liqueur d’une couleur jaunâtre, qui a une saveur sucrée , qui tient en dissolution non-seulement un acetate de plomb avec excès d’oxyde, mais encore du malate de plomb. Ainsi cette prépara¬ tion diffère beaucoup de l’acetate de plomb cristallisé , qui est toujours un sel avec excès d’acide.

MELLITUM ÀCETEUX DE PLOMB.

Miel gatinois. . . 100 gr.

. Acetate de plomb liquide . . 4oo

Faire bouillir doucement sur un feu très-doux en remuant de tems en tems , jusqu’à consistance onguentacée et à demi-solide.

SULFATE DE FER YERT.

Vitriolum martts viride , feYfutn vitriolatum , Bergm. , vulgairement vitriol vert , couperose verte.

Quoique ce sel soit très-commun dans le commerce , comme souvent il contient du cuivre , le pharmacien doit préparer lui-même celui qui est destiné à l’usage médical. Pour cela on prend :

Acide sulfurique concentré . . . 100 grajn.

Eau de rivière. . . 4oo

Limaille ou tournure de fer pur . 80

On mélange d’abord l’eau avec l’acide , que l’on met dans un ballon de verre , puis on y ajoute peu* à peu le fer qui se dissout successivement en produisant un grand dégagement de gaz hydrogène. Lorsque l’efferves¬ cence est finie , on place le ballon sur un bain de sable , modérément chaud , et après quelques heures de repos , on filtre , et on obtient par le repos et le refroidissement le sulfate de fer en cristaux rhomboïdes , trans- parens , d’un beau vert d’émeraude , qu’il faut égoutter et conserver dans des flacons bien bouchés , parce qu’il s’altère par le contact de l’air.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de Maine et Loire , par GOURSAUD , Jean-Baptiste- Etienne t de Baugé , département de Maine et Loire,

PROGRAMME m c.

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A CHARTRES,

Chez DURAND-LE TELLIER , Imprimeur de la Préfecture d’Eure et Loir, de la Mairie et du Jury médical , rue Serpente , N.° 8.

Octobre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR',

M. CHAUSSIER , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de la Légion*' d’honneur y Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité et de l’ Ecole- royale poly technique , Président du Jury.

M. C O S M E , Docteur en Médecine de la Faculté de Paris 3 Médecin ;■ de l’Hôpital de Chartres.

M. SEMEN, Docteur en Médecine de ta Faculté de Paris , Adjoint-

des Médecins de l’Hôtel- Dieu de Chartres.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSEES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR.

EAU DISTILLÉE , ET EXTRAIT DE MYRRHE.

Myrrhe choisie , bien odorante. . ioo grain

Vin blanc généreux. ............... 200

Eau de rivière. . . . . . 800

On concasse la myrrhe, on la met., avec la quantité prescrite tde vin blanc et d’eau, dans une cornue de verre que l’on place sur un bain de sable ; puis on procède S. A. à la distillation à un feu très-doux , en se! bornant à retirer 5oo grammes de liqueur.

Pour obtenir l’extrait , on passe à travers un linge serré ce .qui reste dans la cornue , et on procède S. A. à l’évaporation, jjusqu’à consistance solide.

S IR OP D’AMANDES DE PECHES.

Amandes fraîches de pêches et à leur maturité. 100 gram.

Eau de rivière. . . 3oo

Sucre blanc . 600

Eau de laurier-amandier. . . . . 12

Alcoholat citrique (esprit de citron) . 2

Après avoir retiré les amandes de leur noyau, on les frotte avec un linge neuf pour enlever une poussière jaunâtre qui se

(4)

trouve à leur surface ; ou les pile dans un mortier de marbre avec une partie de sucre , en y ajoutant quelques grammes d’eau ; lorsqu’elles commencent à se réduire en pâte , on les broyé sur la pierre à. chocolat , en y ajoutant encore un peb de sucre; et lorsqu’elles sont réduites en pâte très- fine, on les remet dans le mortier ; et en les triturant , on y ajoute peu- à-peu le restant de l’eau : alors on passe avec expression à travers un blanchet ; puis on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie ; enfin on aromatise ce sirop avec l’eau de laurier-amandier et l’alcoholafc citrique.

MELLITUM DE ROSES.

Miel rosat.

Roses de Provins séchées . . . . . . 65 gram.

Eau bouillante . 370

Miel écumé . . y5o

On verse l’eau bouillante sur les fleurs de roses , et on laisse infuser pendant douze heures à une douce température ; on passe ensuite , on filtre la colature , on y délaye le miel , et on fait cuire S. A. jusqu’à consistance d’un sirop épais.

PATE DE NOISETTES SUCRÉE.

Amandes de noisettes. . . 3o gram.

Gomme arabique . 3

Sucre très- blanc . 36o

Eau de fleurs d’oranger. . . . . . S. Q.

Après avoir dépouillé les noisettes de la pellicule qui les recouvre , on les écrase , on les réduit en une pâte molle , fine et homogène , en y ajoutant peu peu et successivement le sucre

(5)

et la gomme qui doivent d’abord avoir été réduiîs en poudre très-fine, et en humectant le mélange avec quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger , pour lui donner la consistance d’une pâte molle.

ÉMULSION DE NOISETTES.

Amandes de noisettes mondées . 35o gram.

Eau de rivière . . 3oo

On pile les amandes dans un mortier de marbre avec un petit morceau de -sucre , et en y ajoutant peu-à-peu la quantité d’eau prescrite. On passe ensuite par un linge serré et avec forte expression.

SUCRE OU PASTILLES AUX NOISETTES.

Sucre très- blanc en poudre demi -fin. ... 5oo gram.

Emulsion de noisettes . . S. Q.

Oleo - saccharum de citrons . S. Q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent , et ajouter l’oleo-saccha* rum au moment de couler à la goutte.

MURIATE AMMONIACAL DE FER.

Flores salis ammoniaci martialis ; Eus Martis ; Ferrum ammoniacale.

Oxyde de fer jaune ou rouge . . i partie.

Muriate d’ammoniaque. . . . 2 parties.

On pulvérise séparément ces deux substances , on les mélange exactement par la trituration, et en y ajoutant quelques gouttes d’eau ; puis on les met dans un ballon que l’on place au milieu d’un fourneau , et l’on procède S. A, à la sublimation.

;( 6 )

■MURI AT E DE MERCURE FERRI

Murias Mercurii ferratus ; Mercurius dulcis marlialis,

Hartmann.

Muriate de mercure. . . 3 parties.

Muriate ammoniacal de Fer . i partie.

Mélanger exactement par trituration ces deux substances , pour ;en faire une poudre homogène et très-fine.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département d’Eure et Loir par M. CROIX (François-Clément} , natif de Dammartin , département de Seine - et - Oise,

PROGRAMME oi.

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A CHARTRES,

Chez DURAND-LE TELLIER , Imprimeur de la Préfecture d’Eure et Loir, de la Mairie et du Jury médical , rue Serpente , N.° 8.

Octobre i8xd<

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR.

M. CHAUSSIER , Professeur de La Faculté de Médecine de Paris ,

Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de La Jjégjon d’ honneur , Médecin en chef de L’Hbspice de la Maternité et de L’Ecole royale polytechnique } Président du Jury.

M. COSME, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , Médecin de ù’ Hôpital de Chartres.

M. SE ME N, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris , Adjoint

des Médecins de l’ Hôtel-Dieu de Chartres

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT D’EURE ET LOIR.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE LAURIER- AMANDIER. C Prunus Iciuro-cerasus).

On met dans la cucurbite d’un alambic deux mille grammes de feuilles de laurier-amandier que l’on a auparavant déchirées et contusées ; on y verse six mille grammes d’eau bouillante ; et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmos¬ phère , on procède S. A. à la distillation , en se bornant à retirer deux mille grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic , on le passe avec expression , on filtre la colature , et on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire.

Le récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenue par cette préparation.

SIROP D’HUILE DE RICIN.

Huile douce de Ricin. Gomme arabique en poudre. Sucre en poudre. ......

Eau de rivière .

Eau de laurier -amandier. .

de chaque

125 gram.

IOOO

55o

5o

Oleo-saccharum de citrons . Q. S.

( 4 y

On mêle , on triture avec soin ( dans un mortier de marbre ); l’huile , la gomme et le sucre , en y ajoutant d’abord une petite quantité d’eau ; puis en continuant de triturer et d’agiter fortement , on y verse successivement toute la quantité d’eau jjrescrite , ainsi, que l’eau distillée de laurier-amandier ; enfin lorsque la solution est complète , on chauffe légèrement le mélange ; et au moment de verser le sirop chaud dans des bouteilles , on ajoute l’oleo-saccharum de citrons , et on obtient ainsi un sirop émulsif que l’on peut donner soit par cuillerées plus ou moins. rapprochées soit délayé dans de l’eau , ou autre boisson appropriée.

EXTRAIT D’ACHE DES MARAIS.

slpium gravé - olens .

On prend une quantité' déterminée de feuilles fraîches d’ache’ des marais , on les monde , on les pile dans un mortier de marbre , en les humectant avec quelques grammes d’eau distillée , ou d’eau de rivière très-pure ; on en tire le suc par une forte expression,, on le laisse reposer pendant quelques heures pour en séparer une matière qui se dépose, peu- à-peu ; on le filtre , puis on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à consistance pilulaire.

Le récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

INEUSUM ALCOOLIQUE DE SASSAFRAS COMPOSÉ.

Tinctura odonbalgica. Ph. Dan;

Ecorce de sassafras en poudre.

Gaïac râpé. . .

Pyrèthre . . .

Feuilles de tabac .

Serpolet . . .

Origan. . .

12

6

4.

(5)

Jamphre. » . 7 . 2

Opium . . . 1

Alcool à 3o degrés . . 38o

Infuser S. A. pendant quelques jours à une douce chaleur , én agitant de tems en tems ; puis on tire au clair, et on conserve pour s’en servir spécialement dans les maladies des dents ave© carie , douleurs rhumatismales , etc.

DISSOLUTUM MURIATIQUE DE FER ALCOOLISÉ.

T inclura murialis ferri.

On met dans un ballon trois cents grammes d’acide muriatique Concentré, et on y ajoute de l’oxyde rouge de fer en assez grande quantité pour saturer complètement l’acide ; on facilite la disso¬ lution du fer , en plaçant le ballon sur un bain de sable légère¬ ment chaud, et en l’agitant de tems en tems. Lorsque la saturation de l’acide est complète , et que même il reste au fond du ballon une portion de l’oxyde , on tire la liqueur au clair , puis on y ajoute trois fois son poids d’alcool rectifié , et on conserve cette liqueur ainsi préparée dans un flacon que l’on ferme avec un bouchon de cristal et que l’on met à l’abri de la lumière.

OXYDE DE FER BRUN.

Crocus Martis aperitivus . Ferrurn oxydatum fuseum.

O11 prend une quantité déterminée de sulfate fer vert, on’ le fait fondre dans une suffisante quantité d’eau chaude , puis on filtre, et ou verse peu -à- peu dans la colature du carbonate de1 potasse liquide , jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de précipité.

Après quelques instans de repos , lorsque le précipité est ras-- semblé, on tire la liqueur au clair , on lave le précipité dans de- l’eau chaude , puis on le sèche et on le conserve pour l’usage.

(6 )

La liqueur que l’on a retirée contient du sulfate de potasse que l’on peut obtenir par l'évaporation et la cristallisation.

Le récipiendaire déterminera la quantité d’oxyde qu’il aura obtenue dans cette opération.

ACÉTATE DE FER.

Dissolution acétique de fer.

On met dans un ballon mille grammes de fort vinaigre , et on y ajoute de l’oxyde jaune ou rouge de fer en assez grande quan¬ tité pour saturer l’acide. Pour hâter l’opération , on place le ballon sur un bain de sable légèrement chaud , et lorsque la satu- ration est complète, on tire la liqueur au clair, et on la conserve pour l’usage.

MELLITUM ACÉTEUX DE FER.

Miel du Gâtinais . ioo gram.

Acétate de fer liquide . . . 400

Faire bouillir doucement sur un feu très-doux , en remuant de tems en tems, jusqu’à consistance onguentacée et à demi-solide.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées le 24 Octobre 1816 au Jury médical du département d'Eure et Loir par M. HAYOT ( Nicolas - Jean - Louis ) , natif de Mor- tagne , département de l'Orne.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN. .

A ROUEN,

Del’Imp. de P. PERIAÜX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury me'dical , rue de la Vicomte', 3o.

No VE MB R E l8l&-

JURY MÉDICAL

DD DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

- i ... -

M. Ciiattssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d' honneur , Médeein en Chef de l'Hospice, de la Maternité et de l’Eçolp royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gossealime , Docteur en Médecine , Membre de V Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien-Adjoint de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. FtîtMY Bailleresse, Membre du Collège éleçtoral du Dé- parlement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef l’Hospice d' Humanité ; Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettre q et des Arf,s à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- - -

EXAMEN DE LA SOUINE.

La Squine ou Esquine , China-Radïx , est une grosse racine',: noueuse , pesante , ligneuse , tuberculeuse , d’un brun rougeâtre en dehors , d’un blanc rougeâtre intérieurement , qui primi-- tivement fut apportée de la< Chine et recommandée dans le traitement de diverses maladies ; mais depuis quelques années on en trouve dans le commerce deux; espèces différentes. L’une anciennement connue et la seule' en usage en pharmacie , vient d’orient , et on la désigne sous le nom de Squine orientale , Smîlax China. L-’autre -, plus récemment introduite dans le com¬ merce , est connue sous le nom de Squine d’occident ou Squine d’Amérique , China spuria nodosa. Elle diffère de la première par sa forme , sa couleur , sa texture , ses qualités physiques- ; et , comme il importe d’en rechercher les propriétés , le Réci¬ piendaire fera comparativement sur l’une et l’autre de ces espèces de Squine , les expériences suivantes , dont il rendra' compte au Jury , en lui présentant les résultats qu’il aura obtenus, A z

C 4 )' ^

I* P ULV i RI S AifÉION DE LA SQUINE.'

On prend 5oo grammes de l’uné et l’autre espèce de squine et, après les avoir exposées pendant quelques heures à un. même température pour les des^épfyer également , on les ha¬ chera ou les râpera, pour les réduire ensuite séparément en poudre très-fine ï en tenant note des différences dans la dureté, la couleur, da saveur, la combustibilité, et les autres qualités ap¬ parentes de l’une et de l’autre espèce de squine.

a0 ïnfusum aqueux de Squine.

•Squine grossièrement pulvérisée ...... ioo grammes.

Eau bouillante. . . 5oo

Infuser S. A. à une douce température en agitant de temps en .temps ; et , après dix à douze heures d’infusion , tirer au clair , -verser sur le résidu une nouvelle quantité d’eau bouillante, et réi¬ térer l’infusion jusqu’à ce que l’eau -cesse de se charger des prin¬ cipes solubles.

On fera simultanément la même opération sur les deux espèces, et on en observera les qualités et les différences.

Infusum alcoolique de Squine.

Squine grossièrement pulvérisée . 5o

Alcool à 25 degrés . 25o

Infuser S. A. à une douce température pendant dix-huit à vingt, heures puis tirer au clair , et verser sur le résidu une nouvelle quantjté du même alcool que l’on laissera infuser , en observant avec soin les différences qui pourraient exister dans ces infusions jîiÿxessives,

ÏNFÜSUM iTHÉR^ DE SQUINE.

Faire la meme operation arec 7 5 grammes de bon éther sulfu¬ rique rectifié , sur 2S grammes de squine grossièrement pulvérisée j - mais avec l’attention de se borner à la température de L’atmosphère.

Decocttjm de Squine.

Squine râpée OU grossièrement pulvérisée. 7- 160 grammes;

Eau de pluie ou de rivière.'. ....... 1000

Après quelques heures d’infusion à températuré de l’at¬ mosphère , faire bouillir doucement jusqu’à réduction a moitié , passer la liqueur bouillante , et observer si yen refroidissant , elle ne fournira point un dépôt pulvérulent dont on aurait soin d’ examiner la nature.

Extrait de Squine;

On prend 5oo grammes de squine hachée ou grossièrement pulvérisée , que l’on fait d’abord infuser pendant une heure .ou deux dans 2000 grammes d’eau , que l’on fait, ensuite bouillir jusqu’à réduction à moitié alors ‘on passe a travers un blanchet ; on met sui; le résidu ‘iooo grammes d’eau que l’on fait également réduire à moitié , puis on passe , on mêle les colatures , on filtre et on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à réduction en consistance assez ferme pour faire .des pilules.

En faisant cette opération , le Récipiendaire en observera: les ■phénomènes , et déterminera exactement la nature et la: quantité d’extrait qu’il aura obtenu de l’une et de l’autre espèce xEe squine.

C6)

Sirop de S qui ne.

On prend 3oo grammes de squin e hachée , ou grossièrement pulvérisée , sur laquelle on verse 1200 grammes d’eau bouillante ; et , après quelques heures d'infusion , on procède à l’ébullition jusqu’à réduction à moitié ; alors ‘ëhÿ ajoute 800 grammes de sucre ; et, lorsqu’il est fondu, on passe^ïfi liqueur bouillante au travers d’un blanchet ; on remet ensuite la colature sur le feu , et on procède S. A à la clarification et x l’évaporation, jusqu’à con¬ sistance de sirop.

En faisant ces expériences comparatives , le Récipiendaire prendra une petite quantité des infusuin et decoctum indiqués , sur lesquels il essaiera l’action des différents réactifs , il tiendra note de leur résultat, et en rendra compte au Jury médical.

EMPLATRE DE PYRETHRE, de Fuller.

Racines de pyrëtbre . . . . . . Graine de moutarde ... . . .

Sagapenum . . .

Ammonium ou gomme amwon5"' Cire jaune . . ... ... . . Térébenthine. . ... . .

de chaque. . 35 grammes--

On fait liquéfier, sur un feu très -doux, la cire avec la téré¬ benthine ; alors on y ajoute les gommes résines qui ont été puri¬ fiées par lemvsolutiom dans.de i’al<cool faible, et rapprochées à une consistance molle et visqueuse. Oh en facilite le mélange en remuant avec soin les matières liquéfiées; et, lorsque la mass** emplastiqûe est à demi refroidie , on y incorpore la pyrèthre et la moutarde qui ont été réduites en poudre très-fine..

C 7 )

OXYDE DE CUIVRE AMMONIACAL.

On prend une quantité déterminée de sulfate de cuivre crystallisé et très-pur ; on le fait dissoudre dans trois fois son poids d’eau distillée bouillante , et , lorsque la liqueur est re¬ froidie , on y verse de l’ammoniaque caustique en assez grande quantité pour que le précipité qui se forme d’abord soit entièrement redissous ; alors on fait évaporer la liqueur dans un vaisseau de verre jusqu’à réduction aux deux tiers ; on y ajoute ensuite poids égal d’alcool rectifié , et il se forme de petits crystaux d’une belle couleur bleue que l’on sépare par le filtre , que l’on fait sécher entre plusieurs feuilles de papier non Oollé , et qu’il faut conserver dans un flacon bien bouché.

Le Récipiendaire présentera au Jury médical la liqueur filtrée , ainsi que le filtre qu’il aura employé.

PASTILLES DE ROSES.

ptoses rouge en poudre très-fine ...... 24 grammes.

Sucre blanc et en poudre». , . ...... 125

Incorporer avec suffisante quantité de mucilage de gomme adragant , que l’on aura préparé avec de l’eau de roses pour en former une masse homogène , que l’on partagera en petits quarrés du poids de deux grammes.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le S' DECROIX, ( Char les-Zephirin ) natif de Voyon, Département du Pas-de-Calais .

,<52t0/î 3(E ci3|klill 1 2Âri:

......

■P '• «ÜKagciÎMtfrr hb fjli.fr/Efip' SfateftliT?. o'r/.n txu^-jo-.-uI

vjr.o'i oh ' in : :>b -Oo /;» b'rii'j < •<£ Mï-i onp . •; .

...

j'w •. V\sv 'k ii«.oyr. v..\._'.V»yvvy> .v.v/i ;.■»>•

\ o'u ' '.i»n ( i\*.! i'à^'â.'S.ri.-iirk'.o/ ) i\.»)’3L(i ''i s\

is5a -taûmaYvoupG.

PROGRAMME (•*“ )

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PARLE JURY MÉDICAL

DTI DÉPARTEMENT DE SEINE-INTÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

:4i

A ROUEN,

Pel’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre i8i6%

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. ChAüssier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen-

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien-^ Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelieb , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’ Académie royale des Sciences , des- Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d Humanité ; Membre de l’Académie^ royale des. Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen.

c^) e$/*> e^1 efe p^ e$5*>

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR. LE JUPiY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE -INTÉRIEURE.

- ==«ss^»«(jf(î(M»<aŒs==-- -

SYROP DE OUINOUmA ET DEJ RAIFORT COMPOSÉ.

Racines fraîches de raifort sauvage. .V

Feuilles fraîches de cochléaria . . . d“» *»;

Quinquina orangé. . . . 200

Çasçariile. . . 100

iCanelle de Ceylan . 3o

Yin blanc généreux . . . 2000

jSuere. . . S. O.

Après avoir mis dans la cucurbite d’un alambic le vin Liane ,- fies racines de raifort , coupées en tranchés , les feuilles de cochléaria mondées et contusées , enfin les .autres substances grossièrement pulvérisées, en y adapte le chapiteau et ôn pro¬ cède aussitôt à la distillation , eh se bornant à retirer 600 grammes d’un liquide alcoolique d’un odeur pénétrante , d’une couleur lactescente , dans lequel on ajoute suffisante quantité de sucre pour en faire un syrop à la simple chaleur du bain - marîe_ D’autre part on prend ce qui reste dans la cucurbite de l’alam¬ bic ; on passe avec forte expression , on filtré la côïaturé , et , avec suffisante quantité de sucre , on en forme Un seedrid syrop. Enfin, lorsque ces deux syrops sont à demi refroidis , ,on les mélange et on les conserve pour l’usage.

A 2 ,

^ (4)

ALCOOLAT D’ABSYNTHE COMPOSÉ. Communément Extrait d’absynthe de Suisse, liqueur ou esprit

d’absynthe de Zimmerman.

Feuilles ou sommités de grande absynthe. 5oo grammes: Petite absynthe . 25o

Racine d angélique.! ) , .

~ , : > de chaque. ... 02

Calamus àromaticus. J

Badiane des Indes, (anis étoilé) ... 16

Dictame de Crete. ......... 8

Huile volatile d’anis vert . 2

Alcool à 20 degrés. . . w . . . ... 4>5oo

On met toutes ces substances ( à l’exception de l’huile vola¬ tile d’anis ) dans la cucurbite d’un alambic , et on laisse or¬ dinairement infuser pendant huit jours à la température de l’atmosphère , après quoi on procède S. A. à la distillation , à un feu’ doux, en se bornant à retirer la moitié de la quantité de l’alcool qui a été employé , et on obtient ainsi une liqueur alcoolique , diaphane , incolore , très-claire , très-odorante , qui marque 24 degrés à l’aréomètre , et qui tient en solution les principes aromatiques et volatils des substances employées , et sur-tout de l’absynthe qui y prédomine : mais comme l’infu¬ sion prolongée pendant huit jours , ainsi qu’on le pratique or¬ dinairement , est au moins très-inutile , on procédera aussitôt à, la distillation, et la liqueur que l’on obtiendra sera meme plus agréable ; elle le sera même bien davantage , si on fait, cette préparation au printemps , avec les feuilles fraîches de la grande absynthe , et avant que les tiges deviennent ligneuses^

Quoiqu’il en soit , pour compléter la préparation telle qu’elle est prescrite , on ajoute à la liqueur obtenue par la distillation quantité indiquée d’huile volatile d’anis; souvent aussi pour rendre cette liqueur , ainsi que quelques autres , plus agréahle ^ l’œil , on la colore en vert. « La plupart des marchands , dit le Bulletin de Pharmacie , août 1816 , colorent leur extrait d’ab¬ synthe avec le suc exprimé de l’ache des marais ou. des épinards ; ». mais ce procédé remplirait mal l’objet et altérerait la qualité de.

(5)

la liqueur. Ce n’est pas le suc des plantes qu’il faut employer , mais la fécule verte et desséchée de l’ache , des épinards , ou , comme quelques-uns le préfèrent , de la carotte , ou autre plante analogue. On prend donc 20 ou 3o grammes de la fécule d’une des plantes indiquées , on la fait infuser à une douce température dans la liqueur alcoolique , avec l’attention de l’agiter de temps en temps et de . la filtrer ensuite lorsqu’elle est suffisamment colorée ; et on obtient ainsi une liqueur d’un beau vert , dont on peut augmenter ou diminuer l’intensité , suivant la quantité de fécule employée.

On peut aussi donner sur-le-champ une belle couleur verte à la liqueur alcoolique, en y délayant du syrop de violette et y ajoutant ensuite une petite quantité de carbonate de potasse. On a aussi proposé d’employer pour cet objet l’infusum alcoolique de curcuma, dont on vei'se quelques gouttes dans l’alcoolat d’ab- synthe, et auquel on ajoute ensuite un peu d’infusum alcoolique d’indigo ; mais toujours après un temps plus ou moins long , ces couleurs artificielles perdent de leur intensité- s’altèrent entièrement , sur-tout. lorsque la liqueur reste exposée à la lumière. Au .surplus , cet objet est trop peu important pour s’y arrêter davantage : on ajoutera seulement que la liqueur qui reste dans l’alambic après la distillation , peut être réservée pour quelques préparations extérieures, ou évaporée jusqu’à consistance pilulaire , , ce qui formera un extrait d’ absynihe composé qui peut être em»* ployé utilement dans quelques cas de débilité:

FÉCULE VERTE DU CRESSON.

On peut obtenir de la fécule verte de tous les' végétaux frais qui sont dans toute leur vigueur ; mais cette fécule 11’est pas la même dans tous les végétaux , et conserve toujours quelque propriété particulière plus ou moins sensible. fécule que Ton tire de la ciguë, de la morelle , est bien différente, par son odeur , sa saveur , sa couleur et ses effets , de celle que l’on" retire des épinards, de Tache, de la carotte ; il faut donc, snivaut l’usage que Ton se proposé de faire de la' fécule', choisif- telle ou telle plante..

(6)

Pour obtenir de la fécule verte du cresson ( sisymbrium nas~ iurtium ) , , on , prend une grande quantité de cette plante fraîche et dans toute sa vigueur, environ six à sept mille grammes , ce que l’on déterminera exactement ; on la monde , on la pile- dans un mortier de marbre ; et, lorsqu’elle est réduite en une sorte de pulpe , on l’exprime fortement pour en tirer le suc ; on met aussitôt ce suc dans une bassine pour le porter à l’ébullition; alors on filtre la liqueur sur un linge garni d’un papier gris ; et , lorsque la liqueur est entièrement passée , on fait sécher, le filtre à l’e'tuve ; ,on en détache la masse féculente qu’il a retende , et on la réduit en poudre fine que l’on conserve dans un bocal sec , bien bouché , et à l’abri de la lumière.

Le Récipiendaire , déterminera la quantité de fécule sèche qu’il aura obtenue dans son opération.

SOLUTUM ALCOOLIQUE DE LA FÉCULE DE CRESSON.

Fécule sèche et pulvérisée du cresson. . . 16 grammes,. Alcool à 25 degrés. . . . ... . . . . 5oo Infuser dans un vase clos , pendant vingt - quatre ou trente heures , à une douce chaleur , en agitant de temps eu temps , puis1 filtrer.

EXTRAIT DE CRESSON.

Après avoir séparé la fécule du suc de cresson , comme il a été indiqué dans F opération précédente , on prendra la liqueur filtrée , et on la fera évaporer convenablement sur un feu doux , jusqu’à consistance assez ferme pour pouvoir former des pilules.

Le Récipiendaire déterminera exactement la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

ACIDE NITRIQUE.

Eau forle du Commerce , ou Esprit de nitre.

On prend quatre parties de nitrate de potasse purifié f desséché ; on les introduit dans une cornue tabulée , que 1’.

place sur un bain de sable , et à laquelle on adapte une allonge, un ballon et l’appareil de Woulf, dont le premier flacon doit contenir deux parties d’eau distillée , et les autres une moindre quantité.

Après avoir disposé et luté l’appareil , on verse par la tubu¬ lure de la cornue , et à différentes reprises , une partie en poids d’acide sulfurique concentré; il se fait à chaque affusion une effervescence considérable. L’acide nitrique se dégagé sous formé de gaz, qui remplit la capacité du ballon , et se dissout successivement dans l’eau des flacons.

Lorsque l’acide sulfurique a été introduit dans la cornue , on échauffe celle-ci peu-à-peu , et on procède à la distillation jusquà ce qu’il ne s’élève plus de gaz , ce que l’on reconnaît lorsqu’il ne se manifeste plus de bulles dans l’eau des flacons. Alors on arrête le feu; on laisse refroidir les vaisseaux , et on conserve , dans des flacons , l’acide nitrique contenu dans l’ap¬ pareil de Woulf. Il reste dans .la cornue une masse saline qui est le sulfate de potasse.

Nota'. Au lieu de l’appareil de Woulf, qui est généralement adopté', on peut très-bien se contenter d’adapter à la cornue un seul ballon , sans y ajouter de' fléau. L’acide nitrique se condensera dans le ballon , si l’on a soin de l’emourer de linges mouillés, et, si ou conduit le feu avec beaucoup de modération , l'acide que l’on obtiendra sera plus fort et également* pur.-

ACIDE NITRIQUE PURIFIÉ.

Comme cet acide peut être coloré par du gaz nitreux qui y est dissous , ou altéré par une certaine quantité d’acide sulfurique ou muriatique, il faut, pour l’obtenir dans sa plus grande pureté, mettre dans unfe tordue ‘dû nitrate, potasse' très-pur ; on y verse ènsüite l’aèid'e nitrique qu’il faut purifier ; on place la Cdriïue sur un bain de sable ; on y adapte un ballon dans lequel on a mis un peu d’eau , et on distille à une chaleur modérée.

Le gaz nitïèux: se dégagé d’abord, passe dans le récipient ; la portion d’acide sulfurique porte sur le nitrate de polasSé, ef l'acide nitrique qui resté dans cornue est entièrement diaphane’ et incolore,.

'( s )

Pour eii séparer l’acidê muriatique qui s’y trouve mélangé , on y verse, par gouttes, rlu dissolutum nitrique d’argent, jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de précipité, et on le sépare par la décan¬ tation.

POMMADE OU ONGUENT DE CANTHARIDES OPIACÉ.

Cantharides en poudre . 5 grammes.

Extrait d’Opium . « . ï

Eau de rivière. . . . g5

Graisse de porc. ............. 70

Suif de bouc 1 ~

. (de chaque ......... 0

Cire jaune r

On fait bouillir doucement , dans la quantité d’eau prescrite ç les cantharides et l’opium ; et , après un certain temps d’ébulli- lion ) on y ajoute la graisse , le suif et la cire jaune , et on entre¬ tient la chaleur en remuant de temps en temps , jusqu’à l’évapora¬ tion de toute l'humidité , et on passe à travers un linge fin et serré. Souvent alors , et ayant qu’elle se refroidisse , on ajoute à cette pommade un ou deux grammes de camphre divisé par quelques gouttes d’huile d’olives,

PILULES MERCURIELLES, ANTIMONIÉES , COMPOSÉES.

Pilulœ plummeri composites.

Muriate de mercure ( mercure doux ) .

Oxide hydrosulfuré jaune d’Antimoine .

Résine de gayac . . . . . .

Myrrhe . . . . . ' .

Baume du Pérou liquide ......

Pour faire S. A. une masse que l’on partagera en pilules d’un quart de gramme chaque.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure > par le Sr PAPILLON ( Magloire ) , natif de Maucomble ; Departement de la Seine-Inférieure.

! de chaque 8 grammes.

4T

S. Q.

PROGRAMME (Jïtï)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

HE PHARMACIEN.

A ROUEN,

Pe l’Imp. de P. PERIAUX , Imprimeur du ROI, de la Préfecture- et du Jury me'dical , rue de la Vicomte' , 3o.

Novembre 1816,

JURY MÉDICAL

DU Dlh’Ar.TEflE.Vr

DE LA SEINE- INFÉRIEURE-

- - -

M. CJiAuSsiËR , Professeur de Pùculté de Médecirte de Paris; ‘CorhfnTssùire-Prééidèrit des JUrysAe Méitccinë , Chèvàlier tle l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de ll Hospice de la Maternité et de V Ecole 'royale Pùlythëcniqüe , Président du Jury.

M. GOSSEAUME , -Docteur en Médecine , Membre ‘de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l'Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts, à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Bouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert, Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité ,' Membre de l’Académie royale; des Sciences, des Belles-Lettres- et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURX MÉDICAL

DD DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- - J=^99a»®33a»<ggu^-‘-' - -

Avant de rendre compte au Jury médical des différentes opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire présentera des considérations générales sur les différentes espèces de graisses qui sont employées en Pharmacie , leur nature , leurs usages , les altéra¬ tions dont elles sont susceptibles.

La graisse , adeps pinguedo , est une espèce d'huile propre ausc animaux qui se forme , se sécrète par l' action de leurs organes , et se trouve en plus ou moins grande quantité dans quelques-unes de leurs parties ; mais , quoi¬ que toujours et essentiellement formée des mêmes prin¬ cipes , elle diffère dans les divers animaux. Celte que l'on retire des animaux frugivores et herbivores est plus ferme , plus consistante que celle qui provient des ani¬ maux carnivores. Celle des oiseaux est plus molle , plus fusible. Celle des poissons est presque toujours liquide.

La graisse présente aussi des différences dans les diverses parties du corps du même animal. Le plus ordinairement elle est déposée , accumulée dans de petites cellules ou vésicules membraneuses très-fines ,

A 3

( 4 )

rapprochées , plus ou moins serrées , mais qui sont dis¬ tinctes , ne communiquent point entre elles , et forment , par leur rapprochement , des . grappes , des lobes , des pannes ou masses plus ou moins larges , épaisses et étendues ; aussi , pour retirer la graisse de ces masses membraneuses , il faut les couper , les inciser , les broyer ou écraser , pour rompre , détruire les cellules ou 'vési¬ cules membraneuses? Ces masses graisseuses ne se trou - vent point également dans toutes les parties du corps de l'animal , et la graisse qu'elles contiennent présente des différences. Ainsi , celle qui se trouve sous la peau , dans l’interstice des muscles , près des viscères mobiles , dans la cavité des orbites , est molle ; celle qui se trouve près des reins a plus de fermeté , plus de consistance ; on la désigne sous le nom de suif , sébum ou sevum ; celle qui se trouve dans les cavités des os longs , est molle , très -> fusible , a une saveur particulière , douceâtre , une appa¬ rence grenue , et on la distingue sous le nom de moelle medulla ; celle que Von retire des os écrasés et soumis à' l'ébullition , est plus blanche , plus compacte , et présente un grain plus fin. Dans le porc , la graisse existe en grande quantité ,■ on la trouve déposée sous la peau dans un tissu fin et serré , et forme le lard. Celle qui est assemblée près des reins en grandes masses , est désignée communément sous le nom de sain-doux , adeps suilla porcina ; celle qui a vieilli , qui a acquis de la ranct- dité , est nommée aæonge , axungia , parce que , comme l'observe Pline , axium unguen , elle est bonne a oindre les aissieux des chars. Dans le bœuf , dans le mouton , la graisse a plus de consistance ; on la distingue sous le nom de suif , sevum ovilluni , bovinum. Dans plusieurs grands poissons , la graisse prend en quelques endroits

(5) .

une consistance solide ; elle présente une apparence crystalline , lamelleuss , micacée ,* elle a une couleur blanche , et on la distingue sous le nom de blanc de baleine » adipocire , adipocera , physetrum.

Elle diffère aussi suivant Vdge , le sexe , et même suivant le mode de nourriture. Ainsi , dans le fœtus elle est molle , blanchâtre -, gélatineuse ; elle se colore , et prend plus de consistance avec Vdge et par V exercice. La graisse se trouve aussi plus ou moins intimement mé¬ langée avec les liqueurs de quelques sécrétions , et s'en sé¬ pare par le repos et quelques procédés méchaniques ; c'est ainsi que l'on retire du lait la crème et le beurre , qui sont des espèces de graisses ou substances huileuses qui se rpp-. prochent des huiles 'végétales , par quelques propriétés. D'autres fois la graisse , comme dans la bile , le muse f le castoreum , est combinée avec les autres humeurs , et on ne peut l'obtenir que par des procédés chymiques. Enfin , l'état de vigueur ou de santé de l'animal apporte de grandes différences dans la quantité et les qualités de la graisse. Plusieurs fois , à la suite de quelques affec¬ tions , on a vu , dans l'homme , des muscles , des viscères f réduits h un état graisseux ; d’autres fois , on a trouvé , sur-tout dans le vésicule biliaire , dans le cerveau, des concrétions micacées , lamelleuses , semblables à V adi¬ pocire que l'on extrait des poissons.

D'après cet apperçu général , on 'voit que la graisse n'est pas la même dans tous les animaux , dans toutes leurs parties ; et qu ainsi il n'est point indifférent d’ employer telle ou telle graisse pour les compositions pharmaceutiques. La manière de fes préparer , de les extraire , de les conserver influe aussi beaucoup sur leurs qualités.

A3

(6)

SAVON AROMATIQUE AMONIACÉ. Communément Baume opodeldhoc. ( * )

Savon préparé avec la graisse des os . . 4^ grammes.

Alcool à 36 dégrés . i83

Eau pure. . . 3i

Camphre . 4

Ammoniaque caustique . 8

Huile volatile de romarin. . . 2

Huile volatile de thym. . . i

On met dans un ballon l’alcool et le camphre que l’on à divisé en petits morceaux. Lorsque la solution est faite , on y ajoute le Savon, que Ton a râpé , et la quantité d’eau presr crite ; alors on place le balon sur un bain de sable , légère¬ ment chaud , et de manière que la température n’excède pas 4o dégrés. On agite de temps en temps le balon pour faciliter le mélange et hâter la solution ; lorsqu’elle est complette , on laisse un peu refroidir ; on passe à travers une étamine et on verse aussitôt la colature dans un flacon qui contient 'l’ammoniaque , les huiles volatiles ; on agite fortement le tout pendant dix à douze minutes , et , avant l’entier refroidissement , on coulé cette composition dans des petits flacons cylindriques elle prend une couleur opaïine , semi-transparente , une consistance molle, gélatineuse , homogène , très-fluxibïe , qui se fond avec la plus grande facilité entre les doigts. (*)

(*) Opodeedhoc on Opodelthoc, expresson bizarre , insignifiante,, imaginée par Paracelse, et que, d’après lui , on a employée pour désiguer la préparation savoneuse dont il s’agit, ainsi que l’emplâtre dont on trouve la formule dans la pharmacopée de Limery...

(7)

Le Récipiendaire fera la même opération avec d’iautres «avons ; savoir :

Avec le savon de suif de mouton , et , d’après les observa¬ tions de M. Dubuc , membre du Jury médical , la composition prend alors une consistance plus grande , elle a une couleur blanche , laiteuse , et est moins fluxible entre les doigts.

Avec le savon amygdalain ordinaire , ou savon médicinal ; aloi’s la composition se fige moins facilement et prend dif¬ ficilement de la consistance ; cependant , après qnelques jours de repos , elle s’épaissit et forme par fois des ramifications arborefcentes sur les parois du vase qui la contient.

Le Récipiendaire essaiera aussi la même préparation avec le savon d’huile de ricin et celui de cacao , et il rendra compte des différences qu’il aura observées , tant pour la couleur , la consistance , que pour les autres qualités physi¬ ques ou chimiques de ces diverses préparations.

SAVON DE CACAO.

Huile céracée de cacao ( beuxTe de cacao) . i5o grammes;.

Solutum de soude caustique ( lessive des Sa- vonniei*s) . . 6o

Après avoir liquéfié sur un feu très-doux l’huile céracée de cacao, on la verse dans un mortier de marbi'e ou. une terrine vernissée que l’on a échauffée en y tenant pendant quelque temps de l’eau bouillante ; puis on y ajoute peu-à-peu , et en agitant continuellement avec un pilon de bois ou un bistoi'tier , le solutum soude caustique , ce que l’on continue jusqu’à ce que le mélange ait acquis de la ténacité et une consistance homogène; aloi-s on l’étend dans un moule il achève de çpnci'éter et devient solide.

(8)

SAVON D’HUILE DE RICIN.

Huile douce de Ricin . 4°° grammes,

Solutum de soude caustique, ( Lessive des sa¬ vonniers. ) * . . ioo

On triture l’huile dans un mortier de porcelaine , en y ajoutant peu-à-peu la liqueur de soude caustique , et on con¬ tinue la trituration jusqu’à ce que «es deux substances soient intimement mélangées et aient acquis assez de consistance pour être coulées dans un carré de papier.

EXTRAIT DE CHIEN-DENT.

Triliçam Repens,

On prend des racines de chien-dent ; on les ratisse; on les coupe ; on les contüse ; on les met dans une grande ter¬ rine de grès, et on verse dessus une quantité suffisante d’eau chaude , à 6b ou 70 degrés. Après dix-huit ou vingt heures d’infusion à une douce température , on tire la liqueur au clair ; on verse sur les racines une nouvelle quantité d’eaU chaude ; et , après quelques heures d’infusion , on passe avec expression ; on réunit les colatures ; on les filtre : enfin , on procède S. A. à l’évaporation , jusqu’à consistance d’un élec- tiuaire mol , et pu obtient ainsi un extrait d’une saveur dou* centre , sucrée et d’une couleur jaunâtre.

Le Récipiendaire déterminera la quantité de chien-dent qu’il aura employée , et la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

SIROP DE CHIEN-DENT.

Extrait de racines de chien-dent . 16 grammes;

Eau chaude . 1000

Sucre . 2000

On fait fondre l’extrait dans la quantité d’eau marquée ; on filtre la liqueur , dans laquelle on fait fondre , à une douce chaleur , le double de son poids de sucre.

MELLITUM VINEUX DE JAUNES D’OEUFS v Communément Onguent détersif et résolutif.

Miel du Gatinaîs. . . . . . . . . . . 100 grammes;

Bon vin rouge de Bordeaux. ...... . 5oo

Jaunes d’œufs frais. . .«. . . . ^ . 4*

On mêle le miel avec les jaunes d’oeyfs , en y ajoutant peu- à-peu le vin , et , lorsque la dilution esS exacte , on passe à travers un linge fin ; on verse la colature dans une capsule de terre vernissée , et on fait bouillir doucement, en remuant continuellement , jusqu’à l’entière évaporation de l’humidité et que le mélange ait acquis une consistance onguentacée. On obtient ainsi une sorte d’onguent d’une consistance molle , d’une couleur brunâtre , auquel on ajoute par fois , selon la. prescription dp médecin , du camphre , ou un oxyde me talc

PASTILLES DE TOLU.

Suere trèsr-blapc.er} p.ondce. . . . . . . . Soo grammes*

Gomme adragaqte. en _p.ou.drp. , , . .. 2

Infusum alcoolique de . haujnç dp Tolu. j Suc dépuré de linon. . . . S. Q.

Après avoir exactement mélangé le sucre et la gomme , on y ajoute l’infusum alcoolique de tolu ; puis on y verse peu-à- peu du suc de limons pour faire une pâte que l’on divise en rondelles ou en quarté* du poids d’un gramme.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le ST D0DEL1N ( Jacques-Victor ) , natif d'Ecreteçille - §ur-les-Baons , Département de la Seine-Inférieure,

-ii i-tr-i J

. .

PROGRAMME (pca.)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL’

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

De l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Vicomté , a0 3o.

Novembre j 8 i §#

JURY MÉDICAL

D U DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

M. C haussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine T Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur, Médecin en Chef de l’Hospice de la. Maternité et de 1’ Ecole royale Polyfhccnique , President du Jury.

M. Gosseaume, Docteur en Médecine , Membre de. l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Ad joint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal. Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert, Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité;, Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Leltresi et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SYROP D’AMANDES ou ÉMULSIF , Communément Syrop d’ Orgeat.

Amandes douces récentes et mondées. . . 90 grammes.

amères . . * . . . * . . . . 3o Décoclum d’orge mondé et passé ..... 5oo

Sucre blanc. ....... . . g5o

Eau de rose . . . . ; . 3o

Alcoolat citrique. . . . . . 8

La manipulation pour la préparation n’est pas la même dans «toutes les officines; le plus ordinairement on se contente de faire une émulsion avec les amandes et de l’eau simple , puis on la met [dans une bassine avec le sucre , et on lui fait prendre un bouillon ; mais , dans les pharmacies , on doit y procéder de la manière suivante :

Après avoir préparé un décoctum d’orge et mondé les amandes , en les laissant tremper pendant six ou Sept heures dans de l’eau fraîche , et non pas chaude et bouillante , comme on le fait ordi¬ nairement , on pile les amandes dans un mortier de marbre avec une partie du sucre , ce qui ëst avantageux pour empêcher ou .au moins retarder la séparation de la partie émulsive du syrop r

X 4 )

et lorsque ’les amandes sont réduites en une pâte molle , fine et homogène , on y ajoute peu- à-peu et en triturant le décoctuxn d’orge , puis on passe avec expression à travers un blanchet ; alors ou ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre seulement à la chaleur du bain-marie ; enfin on aromatise avec l’eau de rose et l’alcoolat citrique.

HUILE DE CACAO,

Communément Beurre.

On prend une quantité quelconque de graines de cacao , tor- rifiées et mondées de leur écorce et de leur germe ; on les pile ; on les broie sur une pierre chauffée jusqu’à ce qu’elles soient réduites en une pâte homogène. On délaie cette masse dans une cucurbite d’étain, avec suffisante quantité d’eau chaude , dont on entretient la température au bain-marie jusqu’à ce que l’huile surnage , et lorsque la liqueur se refroidit l’huile devient concrette ; alors on la recueille facilement, et, pour l’obtenir plus blanche , on la fait fondre de nouveau dans de l’eau chaude ; ce que l’on réitère autant qu’il est nécessaire.

PATE DE CACAO SUCRÉE,

Communément Chocolat.

Cacao Caraque. Theobroma Cacao.

Cacao des Isles. .

Sucre blanc. . . ........

Canelle fine . .

^Vanille .

| de chaque. i5oo gram,

. Sooo

| de chaque. q5

On torréfie les graines de cacao ; on les monde de leur écorce et de leur germe ; on les pile ensuite avec le sucre , dans un

mortier de fer chauffé ; puis on les broyé sur une pierre échauffée , et dont on entretient la chaleur par un réchaud placé au-dessous ; et, lorsque la masse est réduite en une pâte line, homogène, on la remet dans un mortier légèrement chauffé ; on y ajoute la canelle et la vanille que l’on a réduit en poudre line , en les pilant avec une portion du sucre : enfin , on remet le mélange sur la pierre ; on le broyé de nouveau , et on le met dans des moules il prend en se refroidissant une dureté. Quelques-uns suppriment ou diminuent les doses de canelle et de vanille pour faire ce qu’ils appellent chocolat de santé; mais si la pâte de cacao est privée d’aromates, elle est beaucoup moins diges¬ tible , et par conséquent moins propre à la santé.

PASTILLES DE CACAO ou CHOCOLAT.

Sucre pulvérisé. . . . . . . . . . . . . 600 grammes.,

Chocolat fin et râpé. . .. . . . 4qQ

Infusum alcoolique (essence) de vanille. . . 8

On fait d’abord, avec l’essence de vanille et une partie du sucre , un oleo-saccharum , puis on y ajoute successivement le restant du sucre et le chocolat qui doit être râpé très-lin ; on mélange exactement ces substances pour en former une poudre fine et homogène. Alors , pour en former des pastilles , on chauffe un grand mortier de fer, soit en l’entourant de quelques char¬ bons allumés , soit en y versant de l’eau bouillante ; et , lorsque’ le mortier a acquis une certaine température, on y met, soit la totalité , soit une partie de la poudre , et on pile fortement en ajoutant quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger; et lors¬ que le mélange forme une masse homogène bien liée , d’une consistance pâteuse , on l’étend sur un marbre que l’on a légè¬ rement enduit d’huile d’amandes douces , et on la divise , soit

m

en quarrés , soit en rondelles , avec l’emporte-pièce , et on fait sécher à une chaleur très-douce.

GELÉE DE LICHEN D’ISLANDE.

, Lichen d’Islande mondé et préparé ... 3o grammes. Eau de rivière . . . , . . . . . ; , 3oo On fait cuire S. A. jusqu’à ce que la liqueur ait acquis une .consistance gélatineuse, et qu’en l’exprimant fortement elle puisse se prendre en une masse tenace.

PASTILLES DE LICHEN.

Gelée de lichen ( ci-dessus indiquée ) . . . 60 grammes

Sucre en poudre . 24p

Gomme arabique. . . . . . .... . . . 7,

Gomme adragant. ........... 5

Extrait d’opium. ............. £

Esprit de citron . . 3o gouttes.

. \Pour faire S. A. une masse uniforme que l’on divisera en ron-r ;dclies du poids d’un demi-gramme chacunee.

SULFURE ARSENICAL ANTIMONIE.

Magnes arsenicalis angeli salas.

Soufre .

Sulfure d’antimoine, . V chaque 62 grammes.

Acide arsénieux ......

On pulvérise séparément chacune de ces substances ; on les mélange , on les met dans un creuset que l’on bouche et que l’on place au milieu d’un fourneau allumé ; et , lorsque la masse est bien fondue , on la coule sur un marbre légèrement huilé.

ARSÉNIATE DE SOUDE.

On prend 60 grammes d’acide arsénieux ou oxyde blanc d'arsenic en poudre ; on le met dans un vase de terre avec iooo grammes^ d’eau distillée , et L’on fait bouillir pendant quelques minutes jusqu’à la solution complète de l’acide arsé¬ nieux ; alors on y ajoute peu-à-peu , et jusqu’à parfaite saturation , du carbonate de soude ; puis on retire le vase du feu , on laisse refroidir la liqueur , on la filtre , on fait évaporer lentement jusqu’à pelljcule , et on obtient, par le repos et le refroidisse¬ ment , Farséniate de soude cristallisé ; mais , comme dans cette préparation il importe d’avoir le sel parfaitement neutre , on le dissout dans de l’eaü distillée -, froide ; on filtre on procède à- une nouvelle évaporation et cristallisation.

ETHER SULEURIOUÊ ,

Autrefois Éther vitrioli que , A'Elher seu liquor marlchim , liqtto ¥' frohenii , naphla vitrioli.

On met, dans une grande cornue de verre , iboo grammes d’alcool rectifié très-pur 36 degrés) ; on y verse peu-à-peu , et par parties , 1000 grammes d’acide sulfurique concentré ( à, 66 degrés ) ; on agite la cornue avec précaution , parce qu’en se faisant , le mélange produit un dégagement considérable de chaleur ; on place alors la cornue sur un bain de sable échauffé ; on y adapte une allongé , nri grand récipient , et on lutte y alors on procède à la distillation avec l’attention de porter promptement la liqueur a une légère ébullition qu’il faut1 entretenir sans outre-passer.

Il passe d’abord un alcool, odorant et presque pur ; puis l’éther coule par stries oléiformes , qui s’attachent au sommet de

(8)

la cornue , à son col , et se rassemblent dans le récipient qu’il faut avoir soin d’entourer de linges mouilles dans l’eau froide ; et , en continuant l’opération , il se forme de l’acide sulfureux-, qui se dégage sous la forme d’une vapeur blanchâtre , d’une odeur vive , pénétrante : enfin , on obtient une liqueur légère , hui¬ leuse , que l’on nomme huile éthérée ou pyrogénée , et plus com¬ munément huile douce de vin ou de vitriol. Mais , comme pour l’usage médical , il importe d’avoir un éther pur , exempt d’acide sulfureux , on doit arrêter l'opération avant d’avoir obtenu ces produits secondaires. Ainsi , lorsque des doses indiquées on a retiré mille ou douze cents grammes de fluide éthéré , au lieu de pousser l’opération plus loin , op laisse éteindre le feu ; on délute le récipient , et on met à part ce premier produit pour procéder ensuite à sa réctifi cation : opération qui a pour objet de dépouiller l’éther des portions d’alcool qui y sont mêlées , ainsi que de l’acide sulfureux ou de l’huile éthérée qui , malgré les attentions , pour1 raient s’y trouver mêlées et lui donner une odeur , une saveur étran. gère, Dizé avait proposé , pour cet objet , de distiller l’éther sur l’oxyde noir de manganèse ; d’autres ont indiqué la chaux , la magnésie , les carbonates terreux ou alkalins ; mais , pomme l’ont très-bien observé MM. Henry et Y Allée , le meilleur moyen de rectifier l’éther est d’y mêler un peu de soude ou de potasse que l’on a dissous-dans un peu d’eau ; on agite le mélange; on le distille ensuite à Une très-dottee-chaleur , et on se borné à retirer seule¬ ment les quatre cinquièmes du fluide qu’on a employé : on obtient ainsi un éther très-pur, à 55 degrés du pèse-liqueur.

Ces différentes opération y seront exécutées pt présentées au Jury médical , du département , de la Seine - Inférieure , par le sieur PLESSY ( Alexandre - Frédéric ) , natif de Fécamp , département de la Seinçlnféricure , dorpicilie aux

PROGRAMME (JV '&■)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMËD1CAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

De l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI , de laPre'fecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre i 8 i 6.

JURY MÉDICAL

, ' DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

- -

M. C HAUSSIER , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polylhecnique , Président du Jury.

M. Gosseaume, Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal. Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d? Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts , à Jlouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LJ SEINE-INFÉRIEURE.

- =s2^>9i»9a(^@a9»<ŒEH==- -

Avant de présenter au Jury médical le produit des Opérations qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera des principaux acétates qui sont ou peuvent être employ és en pharmacie. Tous ces sels , formés par la com¬ binaison de l'acide acétique avec une base terreuse , alcaline ou métallique , sont solubles dans Veau , décom- posables par le feu , par l'acide sulfurique , par plusieurs sels , et ils sont réductibles par la distillation en un charbon alhalin , souvent pyrOphotique.

Enfin , lorsqu’ils sont étendus dans une grande quantité d’eau , ils s’altèrent spontanément avec le temps et perdent ainsi leurs propriétés.

Acétate de Baryte : Sel très-soluble , d’une saveur àniète , qui crystalliSè en aiguilles efflorescentes a l’air.

2* Acétate ChaUX : Combinaison déliquescente , ce¬ pendant crystallisablè en aiguilles brillantes , soyeuses ,

A 2

0 4)

effervescentes , d’une saveur âcre , amère , dêcomposable par la baryte , la soude , la potasse.

-3° Acétate de Magnésie : Combinaison difficilement cryslallisable , déliquescente , se réduisant , par l’évapora¬ tion , en une masse visqueuse , dêcomposable par la baryte , la soude , la potasse , et en partie par V ammoniaque ; formant ainsi un sel triple ou Acétate Ammoniaco-Magnesim.

Acétate d’Alumine : Combinaison d’une saveur as¬ tringente qui , par l’évaporation , se réduit en une masse saline , mais ne crystallise pas ou très-difficilement.

Acétate de Potasse. Terre foliée de Tartre : Sel déli¬ quescent difficilement crystallisable, soluble dans l’eau , dans l' alcool , d’une saveur âcre , piquante , urineuse , et qui peut être avec excès d’acide ou de potasse.

Acétate de Soude. Terre foliée minérale : Sel d’une saveur amère , piquante , urineuse , qui crystallise en prismes striés est peu ou point déliquescent , soluble dans l’eau et dans l’alcool.

Acétate d’Ammoniaque. Esprit de Mindérérus : Combi¬ naison non crystallisable , qui se décompose spontané¬ ment avec le- temps , se volatilise sans s'altérer à une douce chaleur , mais se décompose entièrement a un feu violent.

Acétate de Cuivre. Cristaux de Ye'nus ; verdet (v iride aeris ) vert-de-gris crystallise' : Sel d’une saveur âcre , très- désagréable , qui crystallise en pyramides tétrahédres tronqués , d’un vert brillant foncé , qui brunit avec le temps par le contact de l'air.

g0 Acétate ammoniacal de Cuivre : Ce sel , que l’on obtient par l’addition de V ammoniaque a l’acétate de cuivre , donne de petits crystaux d’une belle couleur bleue , qui sont déliquescents a l’air.

(5 )

io° Acétate de Fer : Cette combinaison peut exister en deux états différents : au< minimum elle est susceptible de cristalliser en petites aiguilles d'une couleur verte , et a une saveur douce , astringente : au maximum la combi¬ naison est, incrystallisable.

ii° Acétate de Mercure : Cette combinaison peut se trouver en deux états différents : au minimum cette com¬ binaison est crystallisable en écailles minces , d’un éclat argentin ; elle a une saveur âcre , métallique , est soluble dans l'eau y insoluble dans l’alcool , et se décompose fa¬ cilement : au maximum elle fournit seulement une masse jaunâtre , très-déliquescente.

i2° Acétate de Zinc : Crystallisable en tables à six pans , qui ont l’apparence talqueuse.

i3° Acétate de Plomb. Sel ou Sucre de Saturne : Ce sel avec excès d’acide crystallise en prismes tétrahédres , dont deux faces latérales sont plus larges et deux plus étroites , il a une saveur douceâtre et un peu astringente : l’Acétate de Plomb liquide ou Extrait de Saturne est une combinaison avec excès d’oxyde , et n’est plus suscep¬ tible de crystalliser.

i40 Acétate de Bismuth : Cette combinaison peut s’ob¬ tenir en versant de l’acétate de potasse dans un dissolu- tum nitrique de Bismuth , mais n’est point crystallisable.

DISSOLUTUM ACÉTIQUE DE ZINC.

Et Acétate de sine vrystallisé.

' Vinaigre distillé. . . « ioo grammes.

Grenaille ou oxyde de zinc . S. Q.

On met ces deux substances dans un ballon qu<e l’on place

( I ) _

sur un bain do sable chaud , et dont on entretient la température jusqu’à ce que l’acide soit complètement saturé et refuse de dissoudre le zinc. Alors on filtre ; on en conservera une partie pour l’usage , et on fera évaporer doucement l’autre jusqu’à pellicule, et l’on obtiendra, par le repos et le refroidissement , un acétate de zinc qui se crystallise en tables à six pans , et qui a l’aspect du talc.

MELLITUM ACÉTIQUE DE ZINC.

Miel du Gatinais . . . . , iop grammes-

Dissolution acétique de zinc. . . . . . . 3oo

Faire bouillir sur un feu très-doux jusqu’à l’évaporation de l’humidité , et que le mélange acquière une consistance onguentacée et à demi-solide.

CERAT D’ACÉTATE DE ZINC.

Beurre frais lavé et purifié . . . . , 65 grammes.

Cire blanche . . » , . . 20

Dissolutum acétique de zinc . 2,5

On met ces trois substances dans une capsule de porcelaine que l’on placé süf un bain de sable légèrement chaud , et dont on entretient la température jusqu’à l’entière évaporation de l’hu¬ midité , en ayant soin de remuer presque continuellement , afin de favoriser l’évaporation et l’union des différentes substances qui entrent dans cette préparation.

(7)

SYROP D’AMANDES DE PÊCHES. Amandes fraîches de pêches et à leur maturité .100 grammes.

Eau de rivière . . 3oo

Sucré très - blanc . 600

Eau de laurier-amandier . . 12

Alcoôlat citrique ( Esprit de citron )..... 2

Après avoir retiré les amandes de leur noyau , on les frotte avec un linge neuf , pour enlever une poussière jaunâtre qui se trouve à leur surface ; on les pile dans un mortier de marbi’e avec une partie de sucre , en y ajoutant quelques grammes d’eau ; lorsqu’elles commencent à se réduire en pâte , on les broyé sur la pierre à chocolat , en y ajoutant encore un peu de sucre ; et, lorsqu’elles sont réduites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier , et en les triturant, on y ajoute peu-à-pcu le restant de l’eau; alors on passe , avec expression, à travers un blanchet , puis on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre à la chaleur du bain - max'ie ; enfin , on aromatise ce syi'op avec l’eau de laurier-amandier et l’alcoolat citrique.;

PATE SUCRÉE D’AMANDES DE PÈCHES.

Amandes de pêches . . . . . . 3o grammes.

Gomme arabique ........... 3

Sucre très-blanc. . . . . . . . . . . . 36o

Eau de fleurs d’oranger . . . . S. Q.

Après avoir dépouillé les amandes de pêches de la pel¬ licule qui les recouvre , on les écrase , on les réduit en une

(8)

pâte molle , fine et homogène , en y ajoutant peu-à-peu , et successivement , le sucre et la gomme qui doivent d’abord avoir e'tè re'duits en poudre très-fine , et en humectant le me'lange avec quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger , pour fui donner la consistance d’une pâte molle.

EMULSION D’AMANDES DE PÊCHES*.

Amandes de pêches mondées . 35o grammes.

Eau de rivière. . . 3oo

On pile les amandes dans un mortier de marbre avec un petit morceau de sucre et en y ajoutant peu-à-peu la quantité d’eau prescrite. On passe ensuite par un linge serré et avec forte expression.

PASTILLES AUX AMANDES DE PÊCHES.

Sucre très-blanc en poudre demi-fin . 5oo grammes.

Emulsion d’amandes de pêches . S. Q.

Oleo-Saccharum de citrons. . S. Q.

Faire fondre dans un poêlon d’argent , et ajouter l’ole'o- saecharum au moment de couler , à la goutte.

Ces differentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le Sr DEROUEN ( Louis-Auguste ) , natif de Dieppe , Département de la Seine-Inférieure .

PROGRAMME ptcy)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

De l’Imp. de P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de Préfecture et. du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- 'il S-m -

M. C haussier., Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’ Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l'Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SYROP DE SAFRAN.

Safran du Gatinais . ; 32 grammes

Eau bouillante. . . . 1000

Infuser S. A. Aune douce température ; passer avec expression et filtrer. Puis on fait fondre dans la colature le double de son poids de sucre.

EAU DISTILLÉE D’ENULA CAMPANA.

On prend 1000 grammes de racines fraîches d’enula campana ; après les avoir mondées et contusées , on les met dans la cucurbite d’un alambic avec 6000 grammes d’eau de rivière , et , après quelques heures d’infusion à la température de l’at¬ mosphère , on procède S. A. à la distillation , en se bornant à retirer i5oo grammes de liqueur.

A 2

(4)

EXTRAIT D’ENULA CAMPANA , PAR DÉCOCTION.

Après la distillation , on prend ce qui reste dans la cu- curbite de l’alambic ; on passe avec expression au filtre la co¬ la ture ; puis on fait évaporer S. A. jusqu’à consistance pilulaire.

EXTRAIT D’ENULA-CAMPANA PAR INFUSION.

On prend 1000 grammes de racines fraîches , mondées et légèrement, contuse'es ; on verse dessus 3ooo grammes d’eau de rivière à 3o degrés de chaleur , et on laisse infuser pendant quinze ou vingt heures ; on passe ensuite avec expression. On verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau ; et , après quelques heures d’infusion , on passe , on filtre la colature , puis on procède S. A. à l’évaporation , jusqu’à consistance pilulaire.

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura obtenue par l’un et l’autre de ces procédés.

■"ïTi'nire»ga»^^e«g*»«-rîîB— - -

OXYDE HYDRO-SULFURÉ BRUN D’ANTIMOINE.

Kermès minéral , poudre des Chartreux.

Oxyde rouge. Hydro-sulfure d’antimoine.

Comme cette préparation fournit un remède fort important , on s’en est beaucoup occupé , et, quoique les substances qui entrent dans sa composition soient essentiellement les mêmes , on a varié dans les proportions qu’il convient d’employer ainsi

(5 )

quel dans les procédés. Pour parvenir autant qu’il est possible à fixer l’incertitude sur ce point , le Récipiendaire fera simul- tane'ment la même opération par les trois procédés suivants :

i" Procédé de M. Cluzel.

Carbonate de soude crystallisé. .... 700 grammes.

Sulfure d’antimoine porphyrisé . 32

Eau de pluie ou de rivière . s , . . . 8,000

On met l’eau , ainsi que le [carbonate de soude , dans une marmite de fer bien propre , et , après quelques instants d’ébul¬ lition , on y ajoute les^ulfûré d’antimoine porphyrisé ; on agite continuellement avec une spatule , et on continue l’ébullition pendant vingt ou trente minutes au plus , ou jusqu’à ce que la liqueur en se refroidissant fournisse un dépôt briqueté ; on verse alors la liqueur bouillante sur un filtre de papier , sou¬ tenu par une toile médiocrement serrée : la liqueur passe d’abord claire , mais en se refroidissant; elle dépose peu-à-peu une poudre d’un rouge brun. Après douze heures dp repas f on décante la liqueur ; on recueille avec soin la poudre r.o,ug,e ; on l’édulcore en la lavant d’abord avec de l’eau distillée froide , puis avec de l’eau tiède , çe que l’on continue jusqu’à ce qu’elle sorte insipide ; mais pour ne pas altérer' la couleur rouge et veloutée de cette poudre , il faut que l’eau destinée à cette lotion ait été privée d’air par l’ébullition.

Après ces lotions, pour sécher la poudre plus promptement, on l’enferme dans quelques feuilles de papier-joseph ; on en fait un paquet que l’on soumet à la presse pour en exprimer l’eau ; puis on la fait sécher à l’ombre ; et , lorsqu’elle est sèche , on la porphyrisé, et on la conserve dans un vase opaque et à l’abri de la lumière.

C6>

; Procédé de M. Nachet , indiqué dans le Manuel de Chimie de M. B. L.

Potasse blanche du commerce. . . . . . 1000 grammes.

Antimoine (métal) porphyrisé . •. 123

Soufre sublimé et lavé . . . . . . . . . . 2i5 Eau de rivière. . . . . . . . . . ... 400°

On fait d’abord dissoudre la potasse dans la quantité d’eau prescrite ; on filtre la solution , puis on la fait bouillir : alors on précipite l’antimoine et le soufre que l’on a mélangé et passé au tamis de soie, et on continue l’ébullition jusqu’à ce que l’on s’aperçoive que le kermès est formé.

Procédé de M. Dubuc , Membre du Jury médical.

On commence d’abord par faire une solution alcaline de

la manière suivante :

Carbonate de soude crystallisé. . . 735 gram.

Carbonate de potasse , (sel de tartre ordinaire). 5oo

Chaux vive . . 182

Eau de riviere ou de pluie. . . . . 5, 000

On fait d’abord fuser la chaux en l’arrosant . avec quelques grammes d’eau ; lorsqu’elle est délitée et qu’on -peut la ré¬ duire en poudre , on la mêle aux deux carbonates , que l’on met dans la quantité d’eau prescrite , et on fait bouillir le tout pendant huit à dix 'minutes ; alors on cesse l’ébullition , on laisse la liqueur s’éclaircir , et on la passe à travers une toile très-serrée , puis on verse sur le résidu une quantité d’eau égale à celle qui avait déjà été employée , et , après

C 7 )

une ou deux minutes d’ébullition , on laisse déposer , et , après quelques instants , on filtre et on réunit ces deux lessives qui doivent servir à la préparation de l’oxyde hydro- sulfuré d’antimoine.

Pour cela , on prend cette liqueur alcaline filtrée , qui est en partie caustique et en partie carbonatée ; on y ajoute autant d’eau pure de rivière ou de pluie , et on la fait bouillir dans une grande marmite de fer bien propre. Alors , on y pro¬ jette successivement et par parties , 1000 grammes de sulfure d’antimoine choisi et porphyrisé ; on agité le tout pendant trente minutes , puis on retire le vase du feu , et après quatre minutes de repos , on passe la liqueur à travers une toile très-serrée j fixée sur un châssis sous lequel on a mis un grand vase pour servir de récipient , et qui contient 2000 grammes d’eau de pluie ou de rivière , chaude à 4o ou 5o degrés.

L’oxyde se précipite peu-à-peu par le refroidissement sous la forme d’une poudre d’une belle couleur brunâtre veloutée , et , après douze heures de repos , on décante le liquide surna¬ geant et on termine l’opération en lavant et desséchant le pré¬ cipité avec les attentions déjà indiquées.

On peut obtenir du résidu de la liqueur , et en y versant de l’acide sulfurique étendu , délayé dans une grande quantité d’eau , un nouveau précipité d’un jaune doré que l’on con¬ naît sous le nom d’Oxyde sulfuré jaune ou orangé d’anti¬ moine ou Soufre doré d’antimoine ; mais comme l’objet de ces opérations est de comparer le produit obtenu par ces dif¬ férents procédés , le Récipiendaire se bornera à la préparation de l’oxyde hydro-sulfuré brun , et il rendra compte au Jury des phénomènes de ces opérations , et déterminera ayec soin la quantité de produit qu’il aura obtenue de chacun.

SAYON AMMONIACÉ ET CAMPHRÉ. Liniment savonneux camphre'. Baume opodeldoc. Pnarm. de Prusse.

Savon domestique ( fait avec le suif ). . . grammes.

Alcool très-re ctifie'. . . . 176

Eau distillée . 32

Camphre . . . 4

Faire dissoudre à une douce chaleur ; puis , lorsque la solution est complette , on y ajoute :

Ammoniaque caustique. ......... 4 grammes.

Huile volatile de romarin . gouttes.

idem. de thym . . . . 3o

Et on filtre lorsquë le mélange est encore chaud.

SAVON ANTIMONÏÉ ou STIBIÉ.

On prend 32 grammes d’oxyde d’antimoine sulfuré orangé ; ott le fait dissoudre dans suffisante quantité de liqueur caustique de potasse ( ou solutum de potassé caustique ) j on y ajoute ensuite trois lois son poids d’eau distillée , puis on y fait dissoudre 192 grammes de savon médicinal , et on fait évaporer S. A. à une douce chaleur , en consistance de masse pilulairè.

Ces differentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-laférieure , par le Sr BEAUFILS ( Benoist ) , natif de Manéglise , Dépar¬ tement de la Seine-Inférieure.

PROGRAMME (■xes)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PARLE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

m 1 RMAC1EN.

Del’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

A ROUEN,

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseàume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d'Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier, Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d’Humanité ; Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SYROP DE CANELLE PAR INFUSION.

46 grammes. 62 x85

Canelle de Ceylan en poudre.

Sucre en poudre .

Eau de rivière .

Syrop simple .

1000

On mêle d’abord la canelle avec le sucre ; on verse peu- à-peu sur le mélange la moitié de l’eau indiquée qui doit être bouillante , et , après avoir bien mélangé ces substances , on y verse le restant de l’eau bouillante , et , après quinze ou vingt heures d’infusion , on passe avec expression et on filtre la colature ; d’autre part on chauffe le syrop de manière à évav porer une quantité d’eau égale à l’eau de l’infusum de canelle ; alors on mêle , on réunit les deux liqueurs et on forme ainsj un syrop qui a toutes les propriétés qui caractérisent cette préparation.

A 2

POUDRE DE CANELLE COMPOSÉE.

Poudre aromatique. Phar. Batav.

Ecorce de canelle . \

Graines de petit cardamomum. / de ch. 60 graxnmes. Racines de gingembre . . . .

On réduit ces différentes substances en une poudre très- fine , qu’il faut conserver dans un vase bien bouché.

ELECTUAIRE DE CANELLE OPIACÉ. JEleciuaire aromatique. Phar. Bat.

Poudre de canelle composée ...... 4^ grammes.

Serpentaire de Yirginie en. poudre. . . 23

Opium purifié . . 4

Miel écume. ............. 120

On fait dissoudre l’opium dans une petite quantité de vin blanc d’Espagne ; on le mêle exactement avec les poudres ; on incorpore le tout avec le miel , et on forme ainsi un électuaire que quelques Pharmacographes ont désigné sous le nom d ’élecluarium thebaicum loco ihériacœ andromachi.

INFUSUM ALCOOLIQUE d’AIL.

Ail . . 5oo

Alcool à 3o degrés . . . i5oo

On écrase l’àil , et l’on fait infuser dans un vaisseau clos , à une douce température , en agitant de temps en temps ; et, après

( 5 )

vingt-quatre heures d’infusion , on passe avec expression. On filtre la colature que l’on conserve pour l’usage.

EXTRAIT ALCOOLIQUE UE L’AIL.

On met dans une petite cornue de verre, 1200 grammes de l’infusum alcoolique d’ail , et , après ayoir adapté un réci¬ pient , on procède à la distillation à un feu doux , en se bor¬ nant à retirer 600 grammes d’un alcool qui entraîne avec lui l’arome et quelques principes volatils de l’ail; alors on verse dans une capsule le liquide contenu dans la cornue , et on pro¬ cède S. A. à l’évaporation, jusqu’à consistance pilulairé.

Le Récipiendaire déterminera exactement la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

POMMADE D’AIL.

Alliurn sativurn.

On râpe ou on réduit en pulpe une cei'taine quantité d’ail ; on la mélange ensuite ayec partie égale t de graisse de porc préparée , ou de pommade simple que l’on broyé sur le porphyre jusqu’à ce que le mélange ^spit hqjnogène , et on forme ainsi une sorte de pommade que l’on emploie principalement pour faire des frictions - à ' la plànte dés' pieds , du £oür s’appliquer sous formé d’emplâtre cette partie.

PILULES ALOÉTIQUÉS FERREUSES.

Pilulæ chalybeatœ.

Limaille de . fer pure et très-fine . 32 grammes.

Aloè's citi’in . . 4

Canelle de Ceylan . . 3

Syrop d’annoise . S. Q.

Pour former S. A. une masse homogène , dont on fera des pilules dit poids d’un quart, de gramme.

EMPLATRE DE PLOMB AVEC LA GRAISSE.

! Aoconge emplastique.

Graisse de porc préparée. . . 5oo grammes

Oxyde de plomb demi - vitreux , lavé et

porphyrisé . 25o

Eau de rivière . . . S. Q.

Pour faire S. A. une masse emplastique que l’on partagera en magdaléons du poids de 3o grammes.

EMPLATRE DE PLOMB RÉSINACÉ,

Emplâtre adhésif.

Emplâtre de plomb avec la graisse. . . . . . 3oo grammes. Poix résine . ioo

( 7 )

On fait liquéfier l’emplâtre à une douce chaleur , puis on y incorpore la résine qui a été réduite en poudre très-fine.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , par, le S' JOSELLE , ( Antoine ) y natif de Çanapeçille ? département de l'Orne.

:<-)

■■ - IriU'h.Mtooqmdlifrtb'.-Mi .ru

^ i* .

PROGRAMME (^0

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE RJ RY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

De lTmp. deP.PERIÀUX, Imprimeur du ROI, de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre 1B16.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneipr, Médecin en Chef de THospice de la Maternité et de l'Ecole royale Polythecnique , Président du Jury.

M. Gosseàtjme , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l'Académie royale des . Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal. Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

cjfe c^) (&> e$p e^) <$p evj|o c|ib e§h (fa) ç$b p|[b c5§b

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LJ SEINE-INFÉRIEURE.

- ■*■ »Q9(§09tt» .i. -

SYROP A L’EAU DE ROSES.

Eau 4e roses très-odorante. ... * . . a5o grammes.

Sucre très-blanc . . . . . . 4^°-

On met l’eau à& roses et sucré concassé dans un matras à long col , que l’on bouclre , soit avec un parchemin percé d’un trou d’épingle , soit avec un morceau de papier. On fait fondre le Sucre en plongeant le matras dans de l’eau chauffée à 70 ou y5 degrés ; et , lorsque le sucre est bien fondu et le syrop refroidi , on le passe à travers une étamine , et on le conserve dans une bouteille bien bouchce.

A 2

PATE DE GUIMAUVE.

Pasta ullhœ.

Racines de guimauve , monde'es de leur écorce. 61 gram.

Gomme arabique choisie et très-blanche. )

Sucre très-blanc . . . me ch. 600 gram.

Eau de rivière . )

On fait bouillir la guimauve pendant cinq ou six minutes dans l’eau ; on passe le décoctum ; on y ajoute la gomme arabique concassée ; on remet la bassine sur le feu , en remuant continuellement avec une spatule de bois , jusqu’à l’entière solu¬ tion de la gomme ; oh coule à travers un linge blanc , ou mieux une étoffe de laine , et , après avoir nettoyé la bassine , on y remet la liqueur ; on y ajoute le sucre concassé , et on fait évaporer à une douce chaleur , en agitant continuellement jusqu’à ce que la matière ait pris la consistance du miel. Alors , on y ajoute peu-à-peu huit à dix blancs d’œufs mêlés avec 8 ou. 1 1 grammes d’eau de fleurs d’oranger , et que l’on réduit eu mousse écumeuse , en les fouettant avec quelques brins de bouleau. Pendant ce temps , on 'agite fortement et vivement , avec la spatule , la matière contenue dans .la bassine , jusqu'à ce qu’elle ait une grande blancheur et qu’elle se détache facilement de la spatule. On retire alors la bassine du feu ; on coule aussitôt, la pâte sur un porphyre saupoudré d’amidon ; on l’unit avec un rouleau de bois également saupoudré d’amidon ; enfin , lorsqu’elle est refroidie , on la coupe avec des ciseaux , eu tablettes , que l’on saupoudre aussi avec de l’amidon , pour qu’elles n’adhèrent point les unes aux autres.

ËAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE SOUCHET LONG , ODORANT.

Cypenis longus.

On prend 1000 grammes de racines sèches de souchet long ; après les avoir mondées et contusées , on les met dans la cu- curbite d’un alambic , avec" 6000 grammes d’eau de rivière, et , après quelques heures d’infusion à la température de l’at¬ mosphère , on procède S. A. à la distillation , en se bornan à retirer i5oo grammes d’eau.

Lorsque la distillation est terminée , on passe aussitôt , et avec expression , ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic , et , lorsque la colature est refroidie , on la filtre , puis on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à consistance d’un . extrait ferme dont on déterminera exactement le poids.

EXTRAIT DE QUINQUINA SUCRÉ. Ou quinquina succharin.

Quinquina concassé Alcool à- 20 dégrés Eau distillée. . . .

Sucre . .

60 grammes, 3oo 240

4oo

On met le quinquina avec 3o grammes de sucre et la moitié de l’alcool dans un ballon que l’on place sur un bain de sable irès-légérement chaud , 'et que l’on a soin d’agiter de temps en

(«J

temps. Après douze ou quinze heures d’infusion , on tire ia li¬ queur au clair; on verse sur le marc l’autre portion d’alcool avec quelques grammes de sucre que l’on fait également in¬ fuser en agitant de temps en temps; puis on tire ce nouvel in- fusum que l’on ajoute au premier.

Alors on verse sur le résidu la quantité d’eau prescrite que l’on a chauffée à 35 ou 4o degrés , et on y ajoute 5o à 60 gramihes de sucre. Après cette nouvelle infusion , prolongée pen¬ dant douze ou quinzè heures à une douce chaleur , on tiré la li¬ queur au clair. On mêle les colatures , on les filtre , puis on y ajoltte le restant du suèré , et fait évaporer à un feu doux, ou , mieux encore * dans urte étuVe , jusqu’à siecité.

Lorsque cet extrait sera complètement desséché , on le ré¬ duira en poudre ; et r avec suffisante quantité de mucilage de gômme âdragant , on en formera des pastilles du poids d’un gramme.

INFÜSUM ALCOOLIQUE DE SAVON OPIACÉ.

Baume anodin de Bâtes.

Savon blanc . 1 25

Opium du commerce , choisi. * . 16

Alcool à 32 degrés . 3oo

Huile volatile de romarin . 8

Camphre . . - 6

Après avoir râpé Je savon , coupé l’opium en tranches minces , on met ces deux substances dans un ballon, avec la quantité prescrite d’alcool , et on fait infuser' pendant deux ou trois jours à une douce température et en agitant de temps en temps. Loi'sque la soîution est faite , on filtre la liqueur , puis oïi y ajoute le camphre et f huile volatile , ët on agité fortement pour opérer le mélange.

ÉÏÆCTUAIRE SCILLITIQUE D’HIEBLE.

Électuaire de Quairin , contre l’hydropisie.

Extrait des baies d’hièble 1

, ., > de chaque. . . . 60

- de genievre. ... J ^

Oxymel scillitique . . . . . , . 3o

Racine de jalap . . . . 16

Sulfate de potasse. . . 8

Sirop de nerprun. . . ... . . . . . . S. Q.

Pour former S. A. une masse homogène molle , propre à prendre en bols.

ONGUENT TÉRÉBENTHINE DE SANTAL, Communément Baume de Gene'çière.

Huile d’olives I -, , a

_ s de chaque . . . 070 grammes

Bon vin rouge J

Cire jaune en petits morceaux . 80

Eau de roses . . 60

Santal rouge en poudre . 20

Térébenthine . 120

Camphre en poudre . 16

Pour faire cet onguent , on met dans une terrine vernissée l’huile d’olives , le vin rouge , l’eau de roses , la cire jaune et le santal ; on la place sur un fourneau allumé , et on fait bouillir doucement pendant trente ou quarante minutes , en remuant

( 7 >

continuellement le mélange avec une spatule de bois ; alors on retire le vase du feu , on y délaie exactement la térébenthine ; et , lorsque le mélange commence à se refroidir , on y ajoute le camphre , puis on passe à travers un linge , et le lendemain , lorsque l’onguent est lige' , on en sépare , on en exprime l’humi¬ dité qu’il pourrait contenir , et on le met dans un vase de iaïence.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury medical du Département de la Seine-Inférieure, par le S' BARRAY ( Charles-Auguste) , natif de Goderçille , Département de la Seine-Inférieure.

PROGRAMME (JT 7 « ■)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A ROUEN,

De l’Imp. de P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury médical } rue de .la.Yicomté, 3o,

Novembre i 8 i G„

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- ■— -

M. C HAUSSIER, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris ,. Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique ; Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’Humanité , Membre de l’Académie royale des , Sciences, des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. R.EMY Tàillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des- Belles-Lettres et des Arts de Boue n , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à R.ouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d’Humanité ; Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres- et des Arts à Rouen,

C^) p$f ) e$h e$p p^*) c$h p!§jf> p$!f) p^j p^>

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- sas ««xKfoofrxg , -

EAU DISTILLÉE , ALCOOLISÉE D’OPIUM.

Opium choisi , coupé en tranches . . . 200 grammes.

Yin blanc généreux . . I v . > de chaque . . . 1000

Eau bouillante .... J 1

On met ces substances dans une cornue ou la cucurbite d’un alambic, et , après quelques heures d’infusion , on procède S. À, , à la distillation , en se bornant à retirer 1000 grammes d’une eau odorante et légèrement alcoolique , que l’on distillera de nouveau à une très-douce chaleur , sur 100 grammes d’opium , en se bornant à retirer 5oo grammes d’eau.

SYROP A L’EAU DISTILLÉE ET ALCOOLISÉE D’OPIUM

Eau distillée et alcoolisée d’opium . . . ;a5o grammes. Sucre blanc concassé . i5o

Faire . fondre dans un ballon à la. chaleur du bain-marie.

A a

r . EXTRAIT D’OPIUM.

Après la distillation ci-dessus marquée , on prend ce qui reste dans la cucurbite , on le délaye avec suffisante quantité d’eau fraîche de rivière , et , après quelques heures de repos , on filtre , puis oh fait évaporer la colature jusqu’à réduction à moitié. Alors on retire la bassine de feu , et , lorsque la liqueur est en¬ tièrement réfroidie , on la filtre de nouveau , puis on fait éva¬ porer S. A. jusqu’à consistance pilulaire.

SUC DE NERPRUN.

On prend une quantité quelconque des' fruits de nerprun , à leur maturité ; on les examine avec soin pour en séparer d’autres baies fruits qui par fois/ s’y trouvent mêlés ; on les écrase aussi exactement qu’il est possible , et on les met pendant un certain temps dântf un endroit , à une tempé¬ rature égale de 12 à i5 degrés , jusqu’à ce que la masse ait s.ubi une sorte •; de > fermentation , ce que l’on reconnaît par une odeur légèrement vineuse , un léger gonflement, de la masse et le changement de la couleur ; alors on en exprime le suc qu’on: laisse dépurer par le repos, que l’on filtre ensuite et qui mar-: que alors 8 degrés à l’aréomètre. 1 ;

SYRÔP DE NERPRUN.

Syruptis de Spina ceroina seu Mharh.no calàrthico , seu solùtivo syrupus domeslioiïs. Fuller.

Suc dépuré des baies de nerprun. ... i5oo . grammes.

Sucre concassé. . ... . ... , . .1 600.

Miel blanc. ............. 72

On inet' ces ' substances dans une Fassiné , et on fait eufre

X 5 5

à petit feu , jusqu’à consistance requise ; pour pouvoir bien se conserve!'.

La Pharmacopie de Londres prescrivait de prendre une portion du suc dépuré de nerprun , et d’y faire infuser , à la température de l’atmosphère , de la canelle , du gingembre et de la muscade ; après uh ou deux jours d’infusion , on devait tirer la liqueur au clair et l’ajouter sur la lin de la cuisson du syrop.

MELLITTJM DE NERPRUN.

Syrop de nerprun. Parmentier:

Suc dépuré de nerprun. . . 5oo grammes.

Miel déspumé ............ 1000

Faire cuire à consistance de syrop , à une douce chaleur et passer. ( On peut , ajoute l’Auteur , à défaut du suc de nerprun;, se servir du rob si on en a fait à l’époque de la- maturité des baies , en prenant une partie de rob de nerprun que l’on délaie dans cinq parties de mellitum simple , que l’auteur nomme syrop de miel. ) On fait chauffer légèrement y et on réduit le liquide à consistance de syrop épais ; on passe ensuite à travers un. blanehet ,, et on conserve pour l’usage.

On peut préparer de même un mellitum avec les baies d’hièble.

f. ROB ou EXTRAIT DES BAIES DE NERPRUN. (Bà1ïm£).

On prend une certaine quantité de baies de nerprun à leur maturité ; on les piîe' dàns un nàortier de bois ; on les laisse

(6)

macérer pendant vingt-quatre ou trente heures ; c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il s’établisse un commencement de fermentation , ce que l’on reconnaît par une légère odeur vineuse. Alors on en exprime le suc à travers un linge fort ; et , après avoir laissé dépurer le suc par le repos , on le passe de nouveau à travers une étamine , et on le 'fait évaporer , S. A. , jusqu’à consistance de miel épais.

EXTRAIT DE NERPRUN ALC ALISE.

Communément V irt de vessie.

Suc de nerprun , »... . ~ 700 grammes,

Eau de chaux . . . . *85

Gomme arabiqne en poudre 23

On délaye , on fait fondre la gomme arabique dans le suc dépuré de nerprun , puis ou y ajoute l’eau de chaux , et on fait évaporer doucement jusqu’à ce que la matière commence à s’é¬ paissir ; et , pour l’amener à l’état de siçcité , on termine l’éva¬ poration dans une étuve , ou bien , comme on le pratique le plus ordinairement dans les ateliers , on l’enfermé dans des vessies que l’on suspend au plancher , dans des endroits chauds , pour le faire sécher à la longue , et on obtient ainsi une matière d’un beau vert qui se délaie facilement dans l’eau , et s’emploie princi¬ palement dans les arts pour la peinture en détrempe.

ONGUENT DE POIX SULFURÉ.

Rrai sec . 1 , ,

Cire Jaune > de chaque. 100 grammes,

Graisse de porc préparée. . 64

Soufre sublimé. . 5o

On fait liquéfier sur un feu très-doux le brai et la cire j,

(7)

on y ajoute la graisse , puis on passe à travers un linge serre , et , pendant que la matière est encore chaude , on y mélange exactement le soufre , en triturant jusqu’à l’entier refroidisse¬ ment.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine - Inférieure , par

le sieur FERRAND , ( Guillaume-Charles ) natif de Dieppe , département de la Seine-Inférieure.

( O .

r : t::rrr;i I ; v ? - ''--'‘-S ;f "r!‘!,>r '( no

L-.SPü*r-( ro , ' b^P •- oi-i» m.Lnocj ,H

Ttwtaa'I tfjpj»g.Jr.iriuihl tv. a ;/si!u« d wooram/i

«r> %*\â&V\a *f> r^brJVrA *«o*rçfc rAv.v>->^ v3

tb ' . ’i -U^p.) , " - * *ur^^

PROGRAMME (.%»

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A ROUEN,

jDe l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI, de la Préfecture .et du Jury médical , rue de la Vicomté , 3o.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

- aegiiMHWw*»-* -

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris y Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l'Ecole royale Polythecnique , Président du Jury. *

M. Gosseaume, Docteur en Médecine , Membre de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Rémy T aille fesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Bouen, et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef , de \ 'Hospice cF Humanité 7 Membre de l’Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres > et des Arts , à Rouen.

<*$r) <^> p§£) p$rr cfa) <*§h

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

SYROP A L’EAU DE ROSES.

Syrop royal , ou Julep alexandrin de MesüÊ.

Eau de roses très-odorante . . 3oo grammes.

Sucre très-blanc. . . . 53o

On met l’eau de roses et le sucre concassé dans un matras •à long col que l’on bouche , soit avec un parchemin percé d’un trou d’épingle , soit avec un morceau de papier ; on met le sucre en solution , en plongeant le matras dans de l’eau chauffée à 70 ou 75 dégrés ; et , lorsque le sucre est bien fondu et le syrop refroidi , on le passe à travers une étamine , et on le conserve dans une bouteille bien bouchée.

EXTRAIT DE SÉNÉ.

On préparera cet extrait suivant deux procédés différents , afin de pouvoir juger comparativement les avantages de l’un ou de l’autre de ces procédés.

Par infusion. On mettra dans un ballon 5oo grammes de séné mojjdé ; on versera dessus 1200 grammes d’eau distillée , chauffée à 5o degrés ; et t après avoir bouché le vaisseau , on laissera infuser à la température de l’atmosphère , pendant vingt heures.; on passera ensuite avec expression ; on versera ensuite sur le marc une nouvelle quantité d’eau chaude ; et , après

(4 )

vingt-quatre heures de cette seconde infusion, on tirera la liqueur au clair ; on la mêlera avec la première ; on filtrera , et on procédera , S. A. , à l'évaporation jusqu’à consistance convenable.

Suivant le procédé d' Appert. On prendra 5oo grammes de séné monde' que l’on partagera en trois portions égales ; on mettra chacune de ces portions dans une bouteille de verre fort que l’on remplira d’eau distillée jusqu’à trois pouces de la cor- deline ; après avoir très-soigneusement bouché ces bouteilles avec un liège que l’on introduit avec force et que l’on assujettit avec un fil de fer,, on les mettra debout dans le bain-marie d’un alambic qne l’on placera sur un fourneau bien allumé , et on portera la chaleur jusqu’au degré de l’ébullition que l’on aura soin d’entretenir pendant six à huit minutes. On retirera ensuite le bain-marie du feu ; et lorsqu’il sera suffisamment refroidi , on ôtera les bouteilles ; et , après vingt-quatre ou trente heures de repos , on passera avec expression la liqueur contenue dans les bouteilles on filtrera : et on! procédera , S. A. , à l’évaporation graduée jusqu’à consistance convenable*

On peut préparer de la même manière les autres extraits des plantes , soit sèches , soit fraîches , et conserver pendant long¬ temps , et sans altérations , les divers infusurn ou decocturn et même les sucs frais des végétaux.

MAGNESIE CARBONATÉE.

Poudre du Comte de P aima , de Senümlli , de V alentini ; Magnésie anglaise , Magnesia alba ZwiNGER panacea anglica seu solativa.

Le procédé le plus simple et le plus ordinaire pour obtenir la magnésie carbonate'e, est de décomposer le sulfate de magnésie en sel de sedlitz, par carbonate de soude ou de potasse.

çu

Pour cela , d’un côté , on met en solution .du sulfate de ma¬ gnésie dans une gi’ande quantité d’eau de rivière , chaude; d’autre part , on dissout dans de l’eau chaude du carbonate' de soude : ces deux solutions étant faites , on filtre , on versé peu-à- peu sur le sulfate de magnésie , et jusqu’à la décomposition com¬ plète, le solutum de carbonate.de soude ; ce que l’on reconnaît facilement , parce qu’il ne se précipite plus de flocons blancs par Paffusion de l’alkali ; on filtre ensuite , et il reste sur le' filtre le carbonate de magnésie qu’il faut laver à plusieurs eaux chaudes pour en tirer toutes les portions salines : on fait sécher avec soin et on conserve pour l’usage.

Si , dans cette préparation , on a employé le carbonate de soude , la magnésiè est plus légère , plus blanche ; l’eau qui reste de la précipitation contient du sulfate de soude que l’on peut obtenir par l’évaporation et la cristallisation.

CARBONATE DE MAGNÉSIEi Pour obtenir ce sel , on prend- une quantité quelconque d’éàu parfaitement saturée d’acide carbonique ; on y jette üné certaine.;: quantité de magnésie carbùnatée ; puis on fait évaporer lente¬ ment jusqu’à la dessication , ou, mieux encore , lorsque l’éva¬ poration est très-avancée , on met la capsule dans un endroit frais , et on obtient par le repos le carbonate de magnésie crystallisé.

MAG1SÉSIE PURE , CALCOŒE ou DECAREOSATÉE.

Magnésiia usta.

On met de la magnésie carbonatée dans un creuset , que l’on bouche légèrement avec son couvercle y on le place dans un fourneau au milieu des charbons , et on l’entretient- rouge au moins pendant deux heures. L’acide carbonique se dégage en- formant une sorte d’effervescence ou de bouillonnement très-

(6)

remarquable ; ;et , lorsque cette effervescence est passée , on retire, le creuset du feu; on laisse refroidir et on enferme la magnésie dans un flacon que l’on bouche bien ; dans cet état la magnésie est pure, blanche , légère , et ne fait point d’effervescence avec les acides,

JY. B. Le pharmacien doit préparer lui-même la magnésie ; celle que débitent les colporteurs est souvent altérée avec de la craie ou carbonate de chaux ; sophistication que l’on reconnaît facilement par l’acide sulfurique qui dissout entièrement la ma¬ gnésie et attaque peu la craie ; on en forme un sel insoluble.

MURIATE DE MERCURE ( par précipitation. ) Autrefois Mercure précipité blanc.

Mercure revivifié. . , , . , V

Acide nitrique faible . . , , / de chaque , quantité

Muriate de soude purifié . . ? suffisante,

Eau distillée, \

On met le mercure dans un ballon avec suffisante quantité d’acide nitrique pur , mais peu concentré pu affaibli avec de l’eau distillée ; et on laisse le ballon dans un endroit frais , afin que la dissolution s’opère lentement et à froid.

D’autre part , on fait dissoudre du muriate de soude dans suffisante quantité d’eau distillée.

Lorsque le mercure est complètement dissons pij y instille peu-à-peu le solutum de muriate de soude , jusqu’à ce qu’il ne se forme plus de précipité ; on le laisse déposer ; on le lave plusieurs fois avec de l’eau distillée et froide , afin d’entraîner toutes les parties solubles ; enfin on le fait sécher à l’ombre et on le conserve dans un flacon.

Le précipité qui se forme dans cette opération est un muriate de mercure qui ne diffère du muriate que l’on obtient par subli¬ mation , que par sa division , sa blancheur et une quantité d’ean

qu’il retient ; il importe dans cette operation de1 faire disso¬ lution du mercure à froid et avec un acide" nitrique très-afTaibli , afin que le mercure n’aCquîère pas un grand degré d’oxydation , ce qui formerait un muriate suroxyde.

DISSOLUTUM MURIATIQUE DE EER.

Limaille de fer trç&-puFe . . ... ... 1 5,çr grammes. Acide muriatique , . . . ... . .. .. . $..Q.

Pour faire S. A. la dissolution jusquk saturation parfaite.

MURIATE UE FER DESSÉCHÉ.

On prend une partie du dissolutum, muriatique de fer on le met dans une capsule de verre que l’on place sur uii. bain de sable que l’on chauffe par degrés jusqu’à parfaite dessication , et que l’on enferme aussitôt dans un flacon que l’on bouche avec soin.

MURIATE DE FER EN DÉLIQUIUM. Oleurn marfis. On étend sur une capsule de verre 60 grammes de muriate' de fer desséché ; on le place à la cave ou dans un endroit humide , et dans peu il est réduit en liqueur.

SOLUTUM ÉTIIÉRÉ DE MURIATE DE FER.

Muriate de fer en déliquium ...... .- 3o grammes.

Ether sulfurique. . . . ........ . 60

Mêlez ces deux liqueurs dans un flacon et agitez pendant quelques minutes , et lorsque l’éther surnageant est bien saturé de muriate de fer , on le décante, et on conserve dans un flacon4* bien bouché et à l’abri de la lumière.

( 8 )

SOLtlTUM ALCOOLICO-ÉTHËRÉ DE FER. Tlnctura ferri murialici cétherea.

Solutum e'théré de muriate de fer . . . . 20 grammes.

Alcool rectifié* . ... . . . . . . . . . '

Off mêle ces deux- liqueurs dans un flacon que Ton bouche bien ; et y en les’ exposantà la lumière , la liqueur dêyiént aussi claire que de l’eau distillée.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine - Inférieure , par. le sieur TJELIMOLET , ( Henri ) natif d’ Oxy-le-Châteav , département du Jéas-de-Calais.

aîBrinm c ttioai-u v.

PROGRAMME (^> )

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

De rimp. de P. PERIAUX, Imprimeur du ROI , de îa Préfecture et du Jury médical , rue de îa Vicomte , 3o,

Novembre i8i6?

JURY MÉDICAL 1

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE- INFÉRIEURE.

M. Giiaussier, Professeur de la Faculté de Médeoiné de Parisi, Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de ï Ordre royal de la Légion d'konnéur , Médecin en -Chef Me l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts, à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du -Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. LEch AN delier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale Mes Sciences , des Belles-Lettres et des Arts Je Rouen , et de plusieurs Sociétés savaniès , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d' Humanité ; Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen; . . :

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

' i tWfàWH* J'.1 ' il

S TROP D’ÉCORCE D’ORANGES,

Ecorce d’oranges fraîches, . . 62 grammes.

Eau bouillante. . . 5oo

Sucre purifié. , . . ... . . . ... 1000

On met l’écorce d’oranges dans un ballon avec l’eau , et on laisse infuser pendant douze heures à la température de l’at¬ mosphère ; on tire la liqueur à clair , et on y ajoute le sucre pour en former un syrop,

A z

PASTILLES DE TOLU.

Sucre très-blanc en poudre . 5oo grammes;

Gomme adragant en poudi'e. . . . ^

Infusum alcoolique de baume de Toluj *

Suc dépuré de limons.

. S. Q.

Après avoir exactement mélangé le sucre et la gomme , on y ajoute l’infusum alcoolique de Tolu : puis on y verse peu-à-peu du suc de limons pour faire une pâte que l’on divise en rondelles ou en quarrés du poids d’un gramme.

INFUSUM VINEUX D’AMANDES COMPOSÉ , dit Eau Céleste.

Amandes amères . .

Anis. . . . I , .

. . >de chaque

Coriandre. }

92 grammes, i5

Canelle de Ceylan . . «... 7 1

Noix 'muscade. . . . . 7

Girofle. ... . N 0 vj

Vin blanc d’Espagne . . . )

Eau pure, de fontaine. . . . / de. chaque. . 980 Sucre blanc. . . . . *1

On pile les amandes , on concasse l’anis , la coriandre , la muscade , la canelle et les girofles , on pulvérise le sucre ; on met toutes ces substances dans un ballon avec la quantité pres¬ crite de vin blanc et d’eau , et on laisse infuser pendant quarante- huit heures à la température de l’atmosphère , en agitant de temps en temps ; on filtre ensuite , et on conserve pour l’usage.

POUDRE SALINE EFFERVESCENTE.

Carbonate de potasse .......... i5 grammes.

Sucre . . i5

Acide tartareux . . . . 22

On pile séparément chacune des substances , on les mélange ensuite pour une dose que l’on met dans une grande verrée d’eau , que l’on a aromatisée si l’on veut avec de l’huile volatile de citron.

- -

NITRATE DE MERCURE AMMONIACAL.

Mercure très-pur . . . . . .... . . . 60 grammes. Esprit de nitre à 36 degrés ........ -76

Faites une dissolution à l’aide d’une légère chaleur , mettes la dans un verre allongé ; instillez quelques gouttes d’ammoniaque très-fort et quantité suffisante d’eau distillée. Lavez le précipité à plusieurs eaux et faites sécher.

SULFATE DE CUIVRE AMMONIACÉ.

Cupnim ammoniaüim. ( Ph. Lond. 1809.)

Sulfate de cuivre ... . .■ . . . . . . .16 grammesi Sous - carbonate d’ammoniaque ...... 24

On pile ces deux substances dans un mortier de verre , jus¬ qu’à ce que ^effervescence soit passée ; puis on enveloppe cette préparation dans un papier poreux , et on la fait sécher à une douce chaleur.,

INFUSUM ALCOOLIQUE DE NOIX VOMIQUE.

On pi*end 25 grammes de noix* vomique en poudre grossière on verse dessus 2000' grammes d’alcool- à 3o degrés , et ©n fait infuser à une dmrce1 température ,-en agitant de temps en temps; oti tire ensuite la liqueur au clair , que l’on conserve pour l’usage.

EXTRAIT ALCOOLIQUE DE NOIX VOMIQUE,

On prend une quantité déterminée d’infusum alcoolique de noix vomique que l’on place , soit dans une capsule de verre , soit dans une cornue -, et on procède à l’évaporation S. A. jusqu’à consistance pilulaire,

EXTRAIT D’ESTRAGON,

Dracunculus horlensis; abrolanum teniii folio acriori et odorato

On prend une quantité t erminée d’estragon frais ; on le coupe , on le hache grossièrement ; on verse dessus de l’eaü de rivière pure à une température -de 36 à l±o degrés ; et , après douze ou quinze heures d’infusion , on passe avec expression ; on met sur le résidu une nouvelle quantité d’eau également tiède , que l’on laisse également infuser pendant quelques heures , puis on passe ;’on réunit les coîatures , on les filtre , et ôn pror tiède S. A. à révà'pôfàticin jusqu’à^ consistance pilulaire.

POMMADE DE SCILLE ET DE DIGITALE.

Scille en poudre très-fine . 3o grammes.

Digitale pourpre'e . . . 4

Graisse de porc . 60

Bile de bœuf p.urifiée ..... .... 3o Alcoolat de serpolet . 99 gouttes.

Pour faire S. A. un mélange exact que l’on employé en frictions à la dose de 7 à 8 grammes , et que l’on répète deux fois par jour.

Ces différentes opérations seront exécutées cl présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le ST VALLÉE ( Charles-Germain ) , natif de Bonnebosq Département du Calvados.

'

^ 3 i/Q'tf A

-

-

.

PROGRAMME (crc7z

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DD DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

Del’Imp. de P. PERI AUX, Imprimeur du ROI, de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- '3i3K*(§<3<30<> BBP

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseàume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d’Humanité ; Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Opium du commerce choisi . 200 grammes.'

Eau bouillante . 2000

On monde l’opium des substances étrangères qui l’en- velopp ent ; on le coupe en tranches ; on le met dans une cornue de verre ou dans la cucurbite d’un petit alambic , avec la quantité d’eau bouillante prescrite , et , après quelques, heures d’infusion à une douce température , on procède à la distilla¬ tion , en se bornant à retirer 1200 grammes ; on verse aussitôt la liqueur distillée sur 100 grammes de nouvel opium nettoyé , coupé en tranches minces , et , après quelques heures d’in¬ fusion , on distille à un feu très-doux ; en se bornant à retirer 700 grammes d’une eau diaphane , incolore , qui conserve l’odeur , la propriété de , l’opium , et peut, être employée avec le plus grand avantage , dans les collyres , les potions , et servir à différentes préparations.

A 2

(4)

SYROP A L’EAU DISTILLÉE D’OPIUM.

Eau distillée d’opium . . 25o grammes.

Sucre blanc . . 5oo 1

Faites fondre dans un vase clos à une douce chaleur.

PASTILLES D’OPIUM.

Sucre blanc. . . . 5oo grammes.

Eau distillée d’opium . S. Q.

Faites fondre dans un poêlon d’argent à une très-douce chaleur, et coulez à la goutte.

Nota. Le Récipiendaire indiquera la quantité d’eau qu’il aura employée.

EXTRAIT D’OPIUM.

Après la distillation d’opium ci-dessus marquée , on prend ce qui reste dans la cucurbite ; on le délaye avec suffisante quan¬ tité d’eau fraîche de rivière ; et , après quelques heures de repos , on filtre , puis on fait évaporer la colature , jusqu’à réduction à moitié ; alox-s on retire la bassine du feu , et , loi-sque la liqueur est entièrement refroidie , on la filtre de nouveau ; puis on fait éyaporer S. A, jusqu’à consistance pilulaire.

(5)

OPIUM EN POUDRE.

Opium du Commerce . 7 125 gi'ammes.

Incisez et desséchez convenablement dans une étuve ; pulvéri- sez , passez par un tamis de soie , et conservez dans un flacon bien bouche'.

HUILE CONCRÈTE DE CACAO.

Ou Beurre de Cacao.

Cacao des îles , mondé et torréfié. . . 7 i5oo grammes.

Pilez le cacao dans un mortier de fonte convenablement chauffé ; broyez sur une pierre chaude ; versez dans une bassine d’argent qui contiendra de l’eau bouillante ,* faites bouillir pendant une demi -heure ; laissez refroidir; enlevez avec une écumoire la portion concrète qui sera à la surface ; faites la fondre à une douce chaleur , et versez sur un filtre qui aura été préalablement placé dans une étuve chauffée à 4o ou 5o degrés.

PASTILLES AU BEURRE DE CACAO ET AU BAUME DE TOLU.

Beurre de cacao. . . 125 grammes.

Syrop de baume de Tolu . . 3ÿ5

Faire cuire le syrop à la plume; ajoutez le beurre de Cacao; et coulez à la goutte.

16)

EMPLATRE TÉRÉBENTHINE DE CANTHARIDES.

V ésicatoire perpétuel de Janin.

Cantharides en poudre . 4^ grammes.

Mastic en lamies . I

The'rébentine de Yenise. . ./ e C &^Ue ' ' * 1 20 Euphorbe . 3o

Après avoir réduit en poudre les cantharides, le mastic et l’euphorbe , et en avoir fait un mélange exact , en les triturant dans un mortier , on y incorpore peu-à-peu , et en triturant for¬ tement, la quantité prescrite de térébenthine, et, lorsque le mélange est intime , on en forme des magdaléons que l’on conserve dans un endroit frais.

EMPLATRE DE CACAO ET D’OXYDE DE PLOMB. Onguent émollient et résolutif de Janin.

Emplâtre gras de plomb ( onguent de la mère) 32 grammes. Huile concrète ( beurre ) de cacao . . . . 16

Faire fondre ensemble à un feu très-doux , puis couler dans une petite capsule de papier.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , par Sr JOLY (Hubert) , natif de Gravai , Département de la Seine-Inférieure.

PROGRAMME 0%°;4)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN,

A ROUEN,

Pel’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture ,et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre i8i69

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

M. Ciiaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris » Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l'Ecole royale Polythecnique, Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine, Membre de V Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Rem y Taillefesse, Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal, Pharmaciens Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre, de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité ; Membre de l’Académie royale des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUE^ PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’AMMONIUM «ü GOMME AMMONIAQUE.

Ammonium choisi et concassé ....... 70 gramnics.

Alcool rectifié à 36 degrés . . . . . , . . 370

On met l’ammonium avec l’alcool dans un ballon que l’on j)lace sur un bain de sable à 60 degrés ; après quelques heures d’infusion on augmente la chaleur jusqu’au point .de l'ébullition ; puis on filtre la liqueur.

Il reste sur le filtre une masse qui , lavée avec l’alcool et des¬ séchée est transparente , fragile , d’une couleur jaune-rougeâtre , d’une saveur légèrement amère , et se dissout presqu’emlièpe'ment dans l’eau. -Son poids est d’environ 20 grammes. C’nst une gomme .qui contient encore un peu de substance glutiniforme.

A a

;4>

ujCiSINE D’AMMONIUM.

On fait e'vaporer sur un feu doux l’infusum alcoolique d’ammo¬ nium et on obtient ainsi , par dessication , une masse résineuse , transparente , jaune-rougeâtre , qui s’amollit aisément dans la bouche et entre les doigts.

ALCOOLAT DE CANELLE OPIACÉ.

Tinctura Thebaica , vulgo Laudanum liquidum ( Pharm- Edimb. )

Opium choisi . . . . . 3o grammes;

Alcoolat de canelle . 3oo

Infuser pendant quatre jours jusqu’à la solution complette de l’opium; filtrer et conserver pour l’usage.

SYROP DE CHOU ROUGE.

Syrupus de bracicâ rubrâ.

On prend xooo grammes de chou rouge que l’on coupe en tranches minces ; on les met dans une bouilloire avec 5ao grammes d’eau de rivière que l’on place sur un feu doux et que l’on entretient pendant deux ou trois heures ; lorsque le chou est amolli et bien cuit , on passe la liqueur avec une lé¬ gère expression , et , après quelques heures de repos , on la tire et oti y fait fondre le double de son poids de sucre.

ni

SUC DE CHOU ROUGE: " «

On prend quelques feuilles de chou rouge bien çoloréeé £ on les pile dans un mortier de marbre , en y ajoutant une petite quantité d’eau distillée ;■ lorsque la plante ; est réduite en une pulpe fine et homogène , on passe , on exprime à tra¬ vers un linge serré , et sur 200 grammes de ce suc on ajoute 60 grammes de muriate de soude , qui doit être blanc , sec et réduit, en poudre très-fine ; lorsque la solution du sel -est complette , on passe la liqueur à travers- un linge , et on la conserve dans une bouteille bien bouchée et à l’abri de la

lumière. .

Cette liqueur est spécialement employée- comme un réactif très-sensible dans quelques essais chimiques ; on peut facile¬ ment enlever toute la partie colorante de cette liqueur et de plusieurs autres semblables , en y ajoutant de l’alumine.

... - ;

POUDRE DE GENTIANE. COMPOSÉE. Q ; j

Pulçis arthrilicus amarus.

' - . 1 - Racines de gentiane ...... V

- d’aristoloche ronde,

Feuilles de germandrée. . . . . ide chaTie- ^ grammes;,

* de chamépitis. . . . . . , l

Fleurs de petite centaurée. . ....... 32

Mêler pour faire S, A. une poudre très-fine.

POUDRE DE CORALINE COMPOSEE ; ou POUDRE VERMIFUGE.

Coraline pulvérisée .

Se'men-contra . . -. .

Graines d’absynthe .

de tanaisie . .

- de pourpier ....... Vde chaque , parties égales,

de citron .

Feuilles de scordium ....

- de séné .

Rhubarbe .

Mêler exactement pour faire une poudre très-fine , que l’oq conserve dans un flacon bien bouché.

EXTRAIT DE PERSICAIRE ACRE.

On prend une quantité quelconque de feuilles et sommités de persicaire âcre dans leur vigueur ; on les contuse ; on les pile légèrement dans un mortier de marbre , puis on les met dans un vase d’infusion ; on verse dessus quelques livres d’eau bouillante , et , après quinze ou vingt heures d’infusion , on coule avec expression ; on verse , sur le résidu , une nouvelle quantité d’eau bouillante ; on -fait infuser de nouveau ; on passe cet infusum ; on le- réunit an premier t et un fait évaporer , S. À. , jusqu’à consistance püulaire.

(7)

1 n"™ 4- ■='

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE SAPIN. Pinus Allés.

On prend une quantité déterminée de tiges fraîches et de feuilles de sapin ; on les contuse dans un mortier de marbre ; on les met dans la cucurbite d’un alambic avec une quantité suffisante d’eau de rivière bouillante , et , après quelques heures d’infusion , on procède S. A. à la distillation , en se bornant à retirer un tiers de l’eau que l’on a employée.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite ; ou le passe avec expression , et, lorsque la colature est refroidie et qu’elle a fait un dépôt , on la filtre ; puis on procède ,S. A. à l’évapora¬ tion jusqu’à consistance presque sèche , et on obtient ainsi un extrait lisse , d’une couleur brunâtre , d’une saveur amère , aromatique , dont "Wilson â recommandé l’usage sur-tout pour les marins , et en en faisant une sorte de bière.

Le Récipiendaire déterminera la quantité de sapin qu’il aura: employée , et celle de l’extrait qu’il aura obtenu.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le Sr HAMEL ( Pierre-Narcisse ) , natif d’Ençermeu , Département de la Seine-Inférieure , domicilié à Creçecceur y Département de l’Oise .

.

iiiîf.r D/m Jhjoï'J ;Of}

. _ ... ... i i . ; . s.. - ; 1 f : i -, "■ - >• ••• •'

asac-:j d no ’> i - zosfr ol.-/: »up. o > DJni.uiD- »*: ;

u.qi -A .^9 ■'[. “< :inï : '■

■ov'iiil oi> i-1 DH'J i ' ■■■ !:> -

BWfi.ü'np ni«îiî-ï 9 1)

.i . ; ' •• . •’ .

V. ; . ' i\Vvv.’.v.'A> , iA r/-> •-

PROGRAMME (■%»

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

De l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI, de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o,

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- -

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. GosseAüme , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Pelles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien en Chef , de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des. Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Tailleeesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen,

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

ELECTUAIRÉ DE SAFRAN COMPOSÉ.

Communément Confection d'Hyacinthe. Ayicenn;

Safran en poudre . . . 16 gramm.

Canelle . . 32

Santal citrin . )

Feuilles de dictame de crête A de chaque 12 ( Origanum dictamnus. ) . . . .j

Myrrhe choisie. . . . 8

Terre sigillée (Bol blanc de Blois) i ,

j , , ( de chaque . qo

Pierres d ecrevisses.

Syrop de safran . . . 490

Miel de Narbonne . 9<>

Après avoir pulvérisé séparément et avec soin les substances végétales et terreuses qui entrent dans cette composition , on

A 2

( 4 )

met le safran dans un mortier de, verre ; on le délaye avec le syrop de safran , en se servant d’un pilon de bois ; et , après avoir laissé ce mélange pendant trois ou quatre heures , on y ajoute les autres substances qui ont été pulvérisées et mêlées ; puis on y met le miel de Narbonne qui a été liquéfié , écumé , et on agite sans discontinuer jusqu’à ce que le mélange soit exact.

D’après Avicenne etMESué , les anciennes pharmacopées fai¬ saient entrer dans cette composition les hyacinthes , les topazes , les émeraudes , les rubis , les grenats , la soie écrue : mais on les a supprimés comme inutiles à l’objet qu’on se propose ; d’autres , pour la rendre complète , y on fait entrer l’ambre et le musc. Quelques pharmacopées modernes prescrivent d’ajouter à cette composition demi-gramme de camphre , 6 gouttes à' huile volatile de citrons , et des feuilles d’or et d’argent ; mais la formule in¬ diquée est la plus généralement adoptée et suivie. On prescrit ordinairement pour la préparation de cet Electuaire le syrop de limons ; mais ce syrop acide agit sur les pierres d’écrevisses , ét produit un gonflement , une sorte d’effervescence à la composi¬ tion qui altère la couleur , ce qui avait engagé quelques phar¬ maciens à employer le syrop simple ; mais il vaut beaucoup mieux employer le syrop de safran.

DECOCTUM HUILEUX DE GAROU.

Huile de Sain - bois , Bois - gentil. ( Daphné mezereum ou thymelea L. ) Lartigue.

On prend 49° grammes d’écorce sèche de garou que l’on hache , que l’on contuse dans un mortier de marbre en l’hu- mectant avec un peu d’eau , ou mieux de vinaigre , pour n’être

d’eau et 1000 grammes d’huile d’olives , dans une cucurbite que l’on place sur un feu doux et dont on entretient la températurè pendant dix-huit à vingt heures , et que l’on fait ensuite le'gè- rement bouillir en remuant souvent , afin de favoriser la vapo¬ risation de la plus grande partie de l’eau ; on passe ensuite à la presse avec force , et , après quelques heures de repos , on sépare les fèces , et on obtient ainsi une huile d’une couleur verte , d’une, saveur très-âcre , que l’on conserve pour l’usage.

POMMADE DE GAROU ou Sain-Bois.

Décoctum huileux de Garou Cire blanche .

4go grammes.

i83

On fait fondre à une douce température ; on passe , s’il est nécessaire ; et , afin que cette pommade soit bien unie , on remue sans discontinuer jusqu’à ce qn’elle soit entièrement refroidie.

INFUSUM ALCOOLIQUE D’ALOES ET DE MYRRHE.

Elixir Aloës. Vulgô Proprietatis. Pharm. Edim.

Aloës citrin . . . 90 grammes.

Safran. . . . . . 60

Infusum alcoolique de myrrhe ...... 734

Infuser pendant quelques jours à une douce température ; tirer ensuite au clair pour en séparer les fèces.

(6)

POUDRE DE CHARDON-BÉNI ET DE SÉNÉ.

Puh’is arlhriticus purgans.

Graine de chardonrbéni

- - de carthame ....

Racines de salsepareille . ,

- - de squine . .

Bois de gayac .

Feuilles de séné. ....

Tartrite acidulé de potasse Scammonée d’Alep. . . ,

Canelle de Geylan. ....

Mêler selon, l’art pour faire une poudre très-line.

:

de chaque. . 8 grammes*

de chaque. . 16.

. 1

jde chaque. .

SULFATE D’AMMONIAQUE.

Vitriol ammoniacal , sel ammoniacal vitriolique , sel secret de Glauber.

On met dans un ballon du carbonate d’ammoniaque , on le fait dissoudre dans suffisante quantité d’eau ; on verse peu-à- peu dans ce solutum de l’acide sulfurique jusqu’à parfaite saturation ; on filtre ensuite la liqueur ; on la fait évaporer à une très-douce chaleur jusqu'à une légère pellicule , et on obtient , par le refroidissement et le repos , un sel d’une saveur amère , ammoniacale , qui crystallise en prismes comprimés à six pans , dont deux sont plus larges que les autres.

ACÉTATE D’AMMONIAQUE ,

Par double décomposition , suivant le procédé de M Destouches.

On fait dissoudre dans 48 grammes d’eau froide distillée 90 grammes d’acétate de potasse.

D’autre part , on fait dissoudre dans 122 grammes d’eau distillée 61 gi-ammes de sulfate d’ammoniaque crystallisé.

Lorsque ces deux solutions sont faites on les mêle , et sur-le- champ les deux sels se décomposent avec une légère chaleur ; l’acide sulfurique s’unit à la potasse , et forme un sel peu soluble qui se précipite sur-le-champ , tandis que l’acide acétique s’unit à l’ammoniaque , et reste en solution. On filtre aussitôt la liqueur ; le sulfate de potasse qui s’y est formé reste sur le filtre ; on le lave avec deux onces d’eau froide , afin d’enlever la portion d’acétate d’ammoniaque qu’il retient ; et en réunissant les deux liqueurs on a à-peu7près 2 5o grammes d’acétate d’ammoniaque saturé , donnant 10 degrés à l’aréomètre , ayant une couleur très-légèrement ambrée , sans odeur désagréable , et pouvant se conserver sans éprouver d’altération.

Ces dijférentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine-Inférieure , par Sr POINTEE ( Jacques-Frédéric ) natif de Ferragues , département du Calvados.

. "A ô;. •. . iV.AV. G v _

-sl-’itra ta t othut üsl no ^nlhl in j . >v/:i . /*•■•••

, . A-.:- A A f

«9q I >. ’fftf or/àot h . . -A •. :

*R? &OI <-> ' iO

rrç&tfo.fl >v

J sb ,ïOKc& «• . ,A »£«?'< Itôklàm M sb:imVf s(È

. \n

P R O G R A M M E (JV7

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUE

De l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI, de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

M. C haussier, Professeur de la Faculté de Médecine de Paris , Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l'Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polytechnique , Président du Jury.

M. Gosseàume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert, Docteur en Chirurgie, Chirurgien- Adjoint de l’Hospice d’ Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Remy Taillefesse, Membre du Collège électoral du Dé¬ partement et du Conseil municipal , Pharmacien à Rouen.

M. Leciiandelier , Pharmacien à Rouen.

M. DubuC , Membre de l’Académie royale des Sciences , des BellesfLeüres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en Chef de l’Hospice d' Humanité , Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts a Rouen.

pfyjp e||f> p!§f> e|^> (^j e$p e||p c^>

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

DU' DÉPARTEMENT DE LA SEINE- IN Ri EURE,

- -=ag^B>«eCC®CC«t> TT" -

SYROP VINEUX DE QUINQUINA.

Quinquina concassé ........... 32 grammes.

Vin rouge de Bourgogne . 625

Sucre concassé. ... ......... ii52

On fait infuser le quinquina dans le vin pendant quelques jours , ayant soin d’agiter souvent le vaisseau; on filtre ensuite la liqueur au travers d’un papier , et on met cet irifusum vineux de quinquina dans un matras avec sucre Concassé; on le fait chauffer médiocrement au bain-marie pour fondre le sucre.

PASTILLES DE MENTHE POIVRÉE.

Sucre très - blanc. . .’ . . . . .' . .' .‘ . . 5oo grammes. Eau distillée Menthe poivrée .' ... . . 122 Huile volatile de Menthe poivrée . . ... 4

On met , dans un poêlon à long bec. et A manche court , que l’on place sur un feu doux , 25o grammes de sucre avec l’eau dis¬ tillée de Menthe , et on fait cuire jusqu’à consistance d’élec- tuaire mol ; alors oh retire du feu ; on y ajoute le restant du sucre granulé ou réduit en petits grains et mêlé exactement avec

A 2

( 4 )

l’huile volatile de Menthe. On remue ,' on agite pour former le me'lange. Lorsqu’il est fait , et encore fluide , on fait tomber la matière , goutte à goutte , par le bec du poêlon , et à l’aide d’une spatule d’argent, sur des plaques de fer-blanc bien sèches et bien polies , ou sur une feuille de papier appliquée et étendue sur un marbre.

ALCOOLAT DE GENIÈVRE COMPOSÉ ( Pharm.Bat)

Spiritus Juiperi compositus.

Bayes de. Genièvre . 1 83 grammes.

Semences de Carvi . . . ) ,

_ Fenouil. . . J de cha(lue 91 Sommes.

Alcool faible ( à 16 dégre's ) . 2447

Après avoir écrasé les bayes de genièvre, concassé les se¬ mences de carvi , de fenouil , on les met dans un bain-marie avec l’alcool, et une certaine quantité d’eau. On laisse infuser le tout pendant deux jours à la température de l’atmosphère ; on procède ensuite à la distillation , en se bornant à retirer seu¬ lement 2000 grammes de liqueur.

MÉLITUM ACÉTEUX DE CUIVRE. Communément Onguent Egyptïœ , Oxymel-œruginis.

Miel . . . . 122 grammes.

Vinaigre . . . . i83

Oxyde verd de cuivre ( verd-de-gris ) . . . 91

Après avoir réduit l’oxyde de euivre en poudre très-fine , on met ces trois substances dans une bassine de cuivre , sur un feu doux , en agitant sans interruption , jusqu’à ce que le mélange cesse de se gonfler , et qu’il ait acquis une belle couleur rouge. On retire alors la bassine du feu, et on met la préparation dans un pot.

(5)

EMPLATRE EXTRACTO-RESINEUX DE PLOMB ,

Connu , dans plusieurs endroits , sous le nom d 'Emplâtre de Bailleul.

Racines de consoude sèche ... 1 Ecorce moyenne d’aulne .... I Feuilles de noyers . . . . . . . >de chaque

Balaustes . . .. . i

Sumac . . J

Roses de Provins . .

Racines d’althea . .

Huile d’olives. . . .

Suif. . . . .

Oxyde de plomb demi-vitreux ( litharge ) . . Cire jaune ........ .......

Térébenthine. . .

Bol d'Arménie ........I, ,

Ten-e sigilée. . P ch*S“-

Roses rouges . . . . .

Oliban . . ...... 1

Myrrhe . . /de chaque

Masticb . . )

. . : i poignée.

48 grammes.

91

x468

1000

1x22

3o5

x83

244

91

69

Sang-di-agon. . 61

Ecorces de grenades . x

Balautes pulvérisées. ... . . . j^e c^a<îue Pour former cet emplâtre , dont on a fait un secret , et qui par cela même est encore mei'veilleux , il faut , suivant l’ancienne foi'mule qui a été communiquée , commencer par faire plusieurs décoctions successives , auxquelles on associe ensuite les di- vei'ses substances , et on y procède de la manière suivante :

On prend d’abord les racines de consolide , l’écorce moyenne

(6")

de saule , les feuilles de noyer , les balaustes , le sumac et les roses de Provins , et , après les avoir incisés , concassés , on les fait bouillir avec 6 ou 7000 grammes à' eau ferrée , jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 3ôoo grammes d’eaffi Alors on cbufe la décoction ; on verse sur le marc hés plantes 5oo grammes de vinai ' gre , iSoo grammes d’eau de rivière , et on forme une sèconde décoction que l’on coule ensuite et que l'on mêle; à la première.

Puis , on prend les racines d-’althea et , avec une suffisante quantité d’eau , on en fait une.décoction que l'on coule , et que l’on mêle aux deux précédentes, - - .

Après . avoir laissé reposer pendant quelques heures , ces décoctions de plantes , on les décante pour en séparer un dépôt féculent qui -s’y forme. ; on met -la- liqueur décantée dans aine bassine de cuivre avec l’huile d’olive , -le -suifet l’oxyde. de plomb demi-vitreux qui a été réduit en poudre très-fine j. et on fait cuire , S. À. , ces différentes substances , en remuant continuel¬ lement , pour faciliter la combinaison, de l’oxyde de plomb1 et procurer la vaporisation du; fluide, aqueux.

Lorsque massé a acquis une consistance emplastique un peu molle , on y ajoute la cire qui a été cassée en petits mor¬ ceaux , puis la térébenthine j entin lorsque la liquéfaction est complette et la matière homogène on retire la bassine du feu , et on y incorpore , en agitant, continuellement , une poudre pré¬ parée avec bol d’Arménie , la terre sigillée, Je sang-dragon , les balaustes , l’écorce de grenade , les roses rouges \ l’oliban , la myrrhe et le mastich. Lorsque -cette, poudre est bien mêlée a la majsse emplastique , et qu’elle e^st suffisamment refroidie , on en forme dçS magdaléons que l’on conserve pour l’usage.

Cet emplâtre* qui doit être d’une couleur rouge brun , est fort vanté dans (quelques pays.(.hEMERY , dans sa Pharmacopée uni-, versellc , a donné , sous le titre à' Ernplaslruin catagmaticurn seu pro factutis , une formule analogue , et il ajoute que cet

,0;7,)

emplâtre ressemble en couleur , (en odeur et en qualité', à celui dont on use en Normandie , sous le titre d’emplâtre de Bailleul , de sorte, dit-il, que si ce n’est pas tout-à-fait le même , on peut le substituer à sa place.

POUDRE AMÈRE YERMIFUGE. BAUMi.

Coralline préparée .

Semen-contra ...... j

Semences d’absynthe. ... I de tanaisie .... I

de pourpier . . . y de chaque . 3o grammes.

- de citron .... I

Feuilles de scordium. ... I

Séné. . . . .1

Rhubarbe . . * . J

On réduit ces substances en poudre fine , chacune séparément ' à l’exception de la semence de citron qui doit être mondée de son écorce ligneuse , et ensuite réduite en pâte dans un mortier. On y ajoute les autres substances pulvérisées.

PILULES ALOETIQUES MERCURIELLES. Baumé.

Scammonée. . . , Aloës. . ... . Coloquinte ... Mercure doux. . Crème de tartre . . Gomme gutte . . , Jalap . .....

Myrrhe. ......

Mercure crud . . . Baume de copahiF. Syrop de nerprun.

i52 grammes; 3o 122 16

48

16

. 6i 8 i83 3o

4«9

(M

On met , dans un mortier de Fer , le mercure avec la crème de tartre et un peu de syrop ; on triture ce mélangé jusqu’à ce que le mercure soit parfaitement éteint; alors on ajoute les poudres et le reste du syrop , et on pile le mélange jusqu’à ce qu’il soit exact.

ALUMINE PAR PRÉCIPITATION..

On fait dissoudre du sulfate d’alumine , (alun) dans de l’eau de rivière ; on filtre ce solutum ; puis , au moyen d’un solutum de potasse carbonatée , on précipite la terre que l’on recueille sur le filtre ; on la lave , on la fait ensuite sécher , et il reste dans la liqueur un sulfate de potasse , que l’on peut obtenir crystallisé par l’évaporation.

ACÉTATE DE SOUDE.

Communément Terre foliée minérale.

On sature avec de l’acide acétique faible , anciennement dis¬ tillé , du carbonate de soude ; lorsque la saturation est parfaite , on filtre la liqueur; on la fait évaporer à une douce chaleur, et on obtient , par le repos et le refroidissement , un sel qui crystàl- lise en longs prismes striés.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure , par le ST LE SAAS , ( Pierre-Joseph ) , Pharmacien , natif d'Elheuf , Département de la Seine-Inférieure.

PROGRAMME pl»

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ,

POUR RÉCEPTION DE PHARMACIEN.

A ROUEN,

peTImp. de P. PERIAUX , Imprimeur du ROI , de la Préfecture et du Jury medical , rue de la Vicomté, 3o.

Novembre i 8 ï 6,

JURY MÉDICAL

DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

M. Châussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris r Commissaire-Président des Jurys de Médecine , Chevalier de' l’Ordre royal de la Léghn d honneur , Médecin en Chef de l’Hospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polylhecnique , Président Jury,

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l’Académie royale des Sciences , des B elles- Lettres et des Arts , à Rouen.

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien en Chef de l’Hospice d Humanité , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et dès Arts , à Rouen.

.M. R em. Y Taillefesse , Membre du Collège électoral du Département et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen.

M. Lechandelier , Pharmacien à Rouen.

M. Duruc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouefi, et de plusieurs Sociétés savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert , Pharmacien en chef de l’Hospice drHumamte' Membre de VAcadémiè royale des •Sciences , des Belles-Lettres . et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL J DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

. . 3»9(§Q9<»9 i i -

EXAMEN ET RECHERCHES SUR LES PROPRIÉTÉS DE LA NOIX D'ACAJOU.

La noix d’acajou est composée d’une amande blanche d’une paveur douceâtre , qui est renfermée dans une coque dure compacte , d’un tissu ligneux. Mais cette coque est composée de deux lames séparées par un tissu réticulé qui contient dans ses aréoles un suc brunâtre huileux , qui rougit fortement le papier de tournesol , a une saveur âcre , brûlante , et que l’on a employé comme rubéfiant et corrosif. Pour parvenir à recon¬ naître ces propriétés , le Récipiendaire fera les opérations suivantes :

Infusum alcoolique de Noix d’acajou.

On prendra 3oo grammes de noix d’acajou ; on enjevera avec Un couteau la première couche de l’enveloppe ligneuse , que l’on jetera successivement dans un bocal contenant 3oo gramme

A2

X 4 )

d’alcool à a5 degrés. En meme temps , et pour enlever , autant qu’il est possible , la matière oléagineuse contenue dans le tissu réticulé de l’enveloppe ligneuse , on jettera le noyau , dépouillé de sa première couche , daüs un autre bocal contenant de l’alcool au même degré ; on le lavera bien , puis on le réunira à la portion d’alcool qui contient une partie de l'écorce , et on le fera infuser à une douce chaleur pendant quinze à vingt heures ; on tirera ensuite au clair et on conservera les portions corticales que l’on présentera au Jury médical.

Infusum huileux de la Noix d’acajou.

On fera la même opération , en prenant 3oo grammes de la première couche de l’enveloppe de la coque , que l’on fera infuser à une douce chaleur , avec de l’huile d’olives.

Infusum jêthéré de la Noix d’acajou.

On fera la même opération en faisant infuser 6o grammes de la même substance dans autant d’éther sulfurique rectifié.

DicOGTUM AQUEUX DE LA NOIX D’ACAJOU.

On prendra 4°° grammes de l’enveloppe ligneuse de la noix d’acajou , que l’on fera d’abord infuser , puis bouillir doucement dans 8oo grammes d’eau de rivière , jusqu’à réduc¬ tion à moitié ; on passera ensuite avec expression , et on filtrera.

Extrait de la Noix d’acajoü.

On prendra 3oo grammes de décoctum aqueux de la noix d’acajou , et on procédera S. A. à l’évaporation jusqu’à consis¬ tance d’un éleetuaire mol.

Après avoir' fait ces différentes opérations sur la portion corticale de la noix d’acajou , et en avoir observé les qualités v on essayera d’en faire une émulsion , en prenant une certaine

CS')

(Quantité de ces amandes que l’on broyera dans un mortier marbre , en y ajoutant du sucre et une .certaine quantité d’eau.

DÉCOCTUM ACÉTEUX DE PLOMB.

X> issolutum acèleux de plomb ; Acétate de plomb liquidé ;

Extrait de saiurne , de Goulard Vinaigre de plomb ,

de satume , etc .-

Vinaigre rouge et très-pur/ ...>.. '. 1200 grammes.'

Oxyde de plomb demi-vitreux . . . . . 5oo‘

Après avoir lavé et porphyrisé l’oxyde de plomb , on le met avec le vinaigre dans une grande capsule ou terrine de grès , que l’on place sur un fourneau allumé , et on fait bouillir doucement et en remuant continuellement jusqu’à ce que le vinaigre soit complettomcnt saturé de plomb , ce que l’on recon¬ naît lorsque la liqueur esfréduite à moitié , qu’elle donne 42 degrés à l’aréomètre, et ne rougit point le papier de tournesol ; alors , on tire le vase du feu , et on laisse refroidir la liqueur ; puis on la tire au clair , et on obtient ainsi une liqueur d’une couleur jaunâtre qui a une saveur douceâtre , sucrée , un peu astringente , qui tient en dissolution , non - seulement l’acétate de plomb , avec excès d’oxyde , mais encore du malate de plomb : ainsi , cette préparation diffère beaucoup de l’acétate de plomb crystallisé , qui est toujours un- sel avec excès d’acide :••••••

Le Récipiendaire fera- aussi la même opération de la manière suivante :

ïl prendra les memes doses de vinaigre;, d’oxyde demi-vitreux- de plomb ; mais , au lieu de se borner à la réduction de la

( 6 )

liqueur à moitié , il continuera l’évaporation doucement et en remuant jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quelques grammes de liqueur ; alors , il retirera le vase du feu , et aussitôt il y versera i5qo grammes d’eau de pluie bouillante ; il remuera le tout avec une spatule de bois pendant quelques minutes , et couvrira le vase. Après vingt-quatre heures de repos , il tirera au clair la liqueur , qui est diaphane , incolore , ,e,t cependant très-chargée d’acétate de plomb.

ïlÉSINOÏDE DE SUCCIN,

Ou Musc artificiel.

Huile volatile de succin ......... T i partie.

Acide nitrique très-pur . 4 parties.

On met l’huile de succin dans une capsule de verre , que l’on place sur un bain de sable , légèrement chaud ; on y verse peu-à-peu et par parties l’acide nitrique , en remuant conti¬ nuellement avec un tube de verre jusqu’à ce que l’huile soijt convertie en une sorte de résine jaune, ayant, dit-on , l’odeur et les propriétés du musc.

Cette préparation est connue en Allemagne sous le nom de Musc artificiel , et est souvent substituée au musc des pharmacies.

ACIDE OXALIQUE.

Sucre . . f partie.

Acide nitrique , à 36 degrés ........ 8 parties.

On met ces deux substances dans une cornue de verre que l’on place sur un bain de sable , et à laquelle on adapte uq

C 1 )'

récipient avec l’appareil hydro-pneumatique. On procède ensuite à la distillation par une chaleur modérée , et on la continue jusqu’à ce que la liqueur contenue dans la cornue ait acquis une Sorte de viscosité. Alors on arrête le feu ; et , par le refroi¬ dissement , l’acide prend une forme crystalline. Ou bien , lors¬ que la distillation a été poussée assez loin , on verse la liqueur de la cornue dans une capsule de verre , et il se forme dcs; eryslaux que l’on sépare par décantation. Après les avoir fait égoutter , on les dissout dans de l’eau distillée , et on procède à une nouvelle crystallisation..

0XALATE ACIDULE DE POT. SSE.

Ce sel , que l’on trouve dans le commerce sous le riom: de' sel d’ oseille , se relire , principalement en Suisse et en Souahe ,, du suc exprimé et clarifié d’une espece d’oseille ; mais on le prépare facilement dans les pharmacies , en prenant une solu¬ tion de potasse carbonatée , dans laquelle on ajoute de l’acide oxalique en excès , de manière que la. combinaison rougisse tou¬ jours le papier de tournesol ; et par une évaporation douce , on obtient ainsi un sel blanc inaltérable à l’air , qui , crystallisé en pyramides tétrahèdees , est soluble dans l’eau , et forme' au sel triple.

OXALATE DE POTASSE ET DE SOUDE.

Pour obtenir ce sel triple , on fait fondre de l’oxalate acidulé; de potasse dans de l’eau distillée et légèrement chaude , et on y ajoute peu-à-peu du solutum de carbonate de soude jusqu’à* parfaitè saturation , ce dont on s’assure par le papier de tour¬ nesol. Alors on fait évaporer une partie de l’eau , et on obtient p

(8>;

par le repos et le refroidissement , un sel inaltérable à l’air ^ très-soluble dans l’eau et qui crystallise en prismes hexahèdres ou en lameS.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de la Seine - Inférieure , par le sieur SÈMENT ( Noël-Sylvain ) , demeurant à Rouen, département de la Seine-Inférieure

PROGRAMMER ;&)

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURYMÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE,

POUR RÉGEPTION DE PHARMACIEN. ,

Pe l’Imp. de P. PERI AUX , Imprimeur du ROI, de la Préfecture et du Jury médical , rue de la Yicomté , 3o.

Novembre 1816,

JURY MÉDICAL1

DU DÉPARTEMENT

DE LA SEINE-INFÉRIEURE

M. Chaussier , Professeur de la Faculté de Médecine de Paris $ Commissaire-Président des Jûrys de Médecine , Chevalier de' l'Ordre royal de la Légion d’honneur , Médecin en Chef de l'tlospice de la Maternité et de l’Ecole royale Polythecnique ,\ Président du Jury.

M. Gosseaume , Docteur en Médecine , Membre de l' [Académie’ royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen;

M. Flaubert , Docteur en Chirurgie , Chirurgien en Chef de ' l’Hospice d Humanité , Membre de l'Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts , à Rouen. *

M. Rem y Taillefesse, Membre du Collège électoral dm Département et du Conseil municipal, Pharmacien à Rouen..

M. Lechandelier , Phajmacien à R.ouen.

M. Dubuc , Membre de l’Académie royale des Sciences , des Belles-Lettres et des Arts de Rouen , et de plusieurs Sociétés- savantes , Pharmacien à Rouen.

M. Robert, Pharmacien en chef de l’Hospice d' Humanité*; Membre de V Académie royale des Sciences, des Belles-Lettrés* et des Arts , à Rouen.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES PAR LE JURY MÉDICAL

PU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE.

- - -

Le Récipiendaire exposera d’abord le caractère , les pro~ priéiés distinctives de l’Euphorbe , sorte de résine céracée , qui contient des malates de chaux et de potasse ; il indiquera ses diverses préparations et usages pharmaceutiques , et pré* seniera ensuite les opérations suivantes ;

ÏNFUSUM ALCOOLIQUE ET RÉSINE D’EUPHORBE.

Euphorbe choisi et grossièrement pulvérisé. ... qb grain.

Alcool rectifié ( à 36 degrés ) . . . . .

On met ces deux substances dans un ballon que Ton plac'e sur un bain de sable , à 5o ou 60 degrés de température , et , après quelques heures d’infusion , on pousse à l’ébullition , puis on filtre la liqueur chaude.

Il reste , sur le filtre , une matière céracée , et , par le refroi¬ dissement , il se dépose peu- à-peu au fond et sur les parois du

A 2

(4)'

vase , une matière grenue , demi-transparente , qni s’amollit par la chaleur , et a toutes les propriéte's de la cire. Son poids est d’environ i5 grammes.

En faisant évaporer à siccité l’infusum alcoolique , et en séparant du malate de chaux , quelques portions de cire qui se déposant encore , on obtient une résine transparente , rougeâtre , d’une âcre si grande qu’on doit la regarder comme un poison violent. La quantité indiquée dans cette formule , fournit environ 54 grammes de résine que le Récipiendaire mettra sous les yeux du Jury médical.

SYROP DE CAPILLAIRE COMPOSÉ.

Capillaire du Canada . . . 48 grammes;

Figues grasses ............ 32

Réglisse concassée . . . 8

Eau de fleurs d’oranger . 90

Eau bouillante. . . 1000

Sucre blanc . . . »... 1700

On hache grossièrement le capillaire ; on le met dans un vase convenable avec la réglisse et les figues grasses , qui doivent être coupées en deux ; on verse par-dessus l’eau bouillante ; on couvre le vase, on laisse infuser , pendant vingt-quatre heures , à une douce température ; on passe ensuite , en exprimant légè¬ rement le marc ; on laisse déposer la colature , on la filtre , puis on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger et le sucre concassé que l’on laisse fondre à froid ou à une douce température.

(6)

ALCOOLAT DE MYRRHE COMPOSÉ.

Mlixiriutn cordiale et slortiaçhicuirt. Yulgo de Omujs,

Myrrhe choisie . .

Aloës citrin ( Soccotrin ). . . Safran ....

Canelle. . . .

Girofles. . . .

Muscade . . .

Alcool rectifié

de chaque. 24 grammes.

...... 8

de chaque. 1 . 9So

On concasse les substances qui sont susceptibles de l’être. On. les fait infuser dans l’alcool’ pendant vingt heures ; puis on dis¬ tille au bain-marie jusqu’à siccité , et on conserve pour l’u¬ sage , ou bien , "comme on le fait ordinairement , pour rendre agréable cette liqueur aromatique , on én pèse &44 grammes que l’on mêle avec 1000 grammes de syrop de capillaire composé; et, après quelques jours, on tire la liqueur au clair, et onia con¬ serve dans des bouteilles bien bouchées.

JS. B. Pour retirer de cette préparation tous les produits utiles , il faut verser , sur le résidu 1 Ta distillation ; 5bo grammes d’eau bbüiîlànle ; et ,• apéès^ dhè-hoit on vingt hernies d’infusion à urie douce température' , on filtre la liqueur j on la fait évaporer à la chaleur du bain - marie jusqu’à cohsisr- tance d’électuaire , et on obtient ainsi un extrait lisse , d’une couleur brune , d’une saveur, amère , aromatique . très-efficace dans quelques cas , et que , d’après ses principes constitutifs , il faut nommer ExTBArt de MvrtfffiE AtAhs'é1,

^ m A-3

(6)

EXTRAIT DE RACINES D’ASPERGES.

On prend une quantité quelconque de racines d’asperges , et , après les avoir mondées , incisées , on les fait bouillir dans suffisante quantité d’eau de rivière pendant demi-heure; on passe la liqueur , on verse sur les racines une nouvelle quantité d’eau que l’on fait encore bouillir pendant demi- heure ; on passe avec expression , on réunit les deux cola- tures , que l’on fait évaporer f selon l’art , jusqu’à consistance de miel épais , et l’on obtient ainsi un extrait brunâtre , d’une saveur particulière , qui attire promptement l’humidité de l’athmosphère.

MERCURE RETIRÉ DU SULFURE.

Mercure revivifié du Cinabre.

On prend un poids égal de limaille de fer et de sulfure rouge de mercure ; l’un et l’autre réduits en poudre et mêlés , on les introduit dans une cornue de fer ou de grès , enduite ex¬ térieurement d’argile ; on place cette cornue dans un fourneau de réverbère ; on y adapte une allonge dont l’extrémité plonge dans un récipient qui contient de l’eau , et on procède à la dis¬ tillation. Le mercure se dégage du soufre avec lequel il était com¬ biné , et passe sous forme de vapeurs qui se condensent dans le récipient, reprennent l’état métallique , et il reste dans la cornue un fulfure de fer.

MURIATE AMMONIACAL DE MERCURE.

On fait liquéfier dans 4qo grammes d’eau, 122 grammes de muriate d’ammoniaque et 122 grammes de muriate suroxydé de mer-

C 7 )

cure. Lorsque la solution est achevée , on filtre , puis on y verse peu-à-peu du solutum de potasse carbonate ( huile de tartre par défaillance ) , jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de pré¬ cipité ; on étend la liqueur par une nouvelle addition d’eau , et , lorsque le précipité est entièrement déposé , on décante la li¬ queur surnageante , on lave le précipité et on le fait sécher à l’ombre.

MURIATE DE MERCURE SUROXYDÉ , Ou sublimé corrosif.

Sulfate de mercure. . 49° grammes..

Muriate de soude décrépite. . ..... 49°

On pulvérise séparément ces deux substances , on les mêle exactement; on distribue ensuite ce mélange dans deux ou trois matras dont les deux tiers restent vides ; on les placé sur un bain de sable , et on procède à la sublimation par un feu gradué que Ton augmente progressivement jusqu’à faire rougir obscurément le fond du matras , . et que l’on entretient dans cet état pendant à-peu-près trois heures ; on laisse ensuite refroidir les vaisseaux , on les casse , et on sépare le muriate mercuriel qui forme une masse sublimée à la voûte du matras.

On obtient aussi le même sel en mélangeant poids égal d’ôxÿde rouge de mercure , de sulfate de fer calciné à blancheur , et de muriate de soude décrépité , et en procédant à la sublima¬ tion comme il vient d’être indiqué.

(S)

MURIATE MERCURIEL DOUX PAR SUBLIMATION. . -Aquila' aiha ,, sublimé dota nieccure doux , çalomelas + Samson. velus. Yaugiu*.

Muriate' meréure j suroxydé, . . ... 244 grammes. Mercure purifie' . . . 122

On pulve'rise d’abord le muriate suroxydé de mercure dans un mortier de verre ou de porphyre , en y ajoutant quantité suffisante d’eau distillée ou d’alcool pour en faire une sorte de pâte molle J On y' mêle alors le mercure coulant, et on triture saps discontinuer jusqu’à ce cpt’il ne paraisse plus de globules , ce qui exige une trituration d’à-peu-près trois quarts d’heure.

On met. alors la masse dans un ou plusieurs matras dont les deux tiers restent vides on place ces matras dans un bai»- de sable j on emploie d’abord une chaleur modérée pour procurer , la dessication de la matière , puis on bouche le col du, matras , et on augmente le feu jusqu’à en faire rougir le fond. Pendant ce temps , le muriate mercuriel' se sublime et se fixe contre la partie supérieure des vases.

L’ opération achevée , on laisse refroidir ,les matras ; on les casse pour retirer le sel sublimé ; enfin , on le pulvérise ; on -le. lave dans de l’eau distillée , et oh le fait dessécher , pour procéder , comme le. prescrivent quelqùes.-uns , aune seconde sublimation.

ÏNFUSUM ÉTHÉRÉ D’ACÉTATE DE lx..

Teinture éthére'e d’acétàte de fer.

On prend une quantité déterminée de limaille de fer , très- pure ; on y verse de fa eide muriatique en assez grande quan¬ tité pour dissoudre le fer , et on en facilite l’action par une douce chaleur.

Lorsque la dissolution est complète , oit y verse peu-à-peu de l’acide nitrique très - pur , jusqu’à ce que l’effervescence produite par le dégagement du gaz nitreux ait entièrement cessé , et que- le fer soit entièrement sur-oxydé.

Alors on étend cette dissolution avec de l’eau distillée, puis on précipite l’oxyde de fer , en y versant du solutum de po-* tasse caustiqué. On recueille le précipité; on le lave à plusieurs reprises avec l’eau distillée , puis on le fait sécher de ma¬ nière cependant qu’il reste un peu humide.-

Après toutes ces manipulations successives , on: met dans un vase cylindrique de verre de l’acide acétique ; on ÿ ajoute peu-à-peu et par parties l’oxyde de fer encore humide ; on l’agite avec un tube de verre , et on y ajoute de nouvelles portions d’oxyde de fer , jusqu’à ce que l’ acide acétique refuse d’en dissoudre.

Enfin, on prend 72 grammes de dissolutum acétique de fer , qui est d’un très-beau rouge ; on y ajoute 8 grammes d’éther acétique, et 16 grammes d’alcool rectifié, et on obtient ainsi1 une liqueur alcoolico-éthérée d’acétàte de fer , qu’il -faut con¬ server dans un flacon bien bouché , et à l’abri de la lumière.

m

POUDRE DE SOUFRE ET D’OXYDE DE PLOMB.

Soufre sublimé (non lavé ) . . .1

, , , i .1 -, }de chaque . . 5o grammes.

Oxyde de plomb demi-vitreux.j 1 ° •'

Sulfate de zinc . . . . . . . . . . , . . . 2.5

Il faut pour cette préparation choisir un oxyde de plomb très- beau , très-pur , et , après l’avoir lavé , porphyrisé , on le mêle exactement avec les autres substances qui doivent être réduites en poudre très-fine.

Cette poudre a été employée avec succès pour le traitement de la gale ; on en prend une pincée dont on frotte la face interne du poigpet jusqu’à ce que l’absorption soit faite ; c’est-à- dire pendant une minute au plus , ce que l’on réitère tous les soirs avant de se mettre au lit.

Souvent , par ce procédé simple , la maladie a été guérie en peu de jours , souvent aussi on a remarqué qu’à la suite de ^ees frictions il y avait pendant la nuit une petite sueur ou une excrétion d’urines plus abondante et plus chargée.

Ces differentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du Département de la Seine-Inférieure, par le le Sr TEMPLE R ( Olympe - Adolphe) , natif de Four gères , Département d ’IUe-el-F Haine.

n.°79.

PROGRAMME. ,

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MEDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

BEAUVAIS,

DE L’IMPRIMERIE DE DE S JARDINS,

IMPRIMEUR DE LA! PRÉFECTURE.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L'OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de médecine de Paris , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de l’Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’Ordre royal de la légion d’honneur , Commissaire du gouvernement , Président du Jury.

M. Dübout, Docteur en médecine, Médecin des épidémies de l’ arrondissement de Beauvais.

M. Chappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des armées , Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais , Mem¬ bre de la Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne.

M. Yallot...

M. JORON. ...

M. Bouté, Pharmacien à Clermont.

' Pharmaciens à Beauvais.

A LA MEMOIRE

DE J.B. LANGLET,

CHIRURGIEN EN CHEF DES HOSPICES DE BEAUVAIS, MEMBRE DU JURY MÉDICAL DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

Ses talens, ses vertus, ses bienfaits lui ont mérité l’estime , la confiance , la considération de ses Concitoyens , les bénédictions des pau¬ vres, l’attachement, le respect de tous ses collègues.

Le Président et les Membres du Jury médical.

A LA MEILLEURE

DES MÈRES,

Comme un témoignage sincère de la reconpaissance et de l’amour filial.

Constant-Victor DE SAINT-QUENTIN, à Guiscard.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

Vud N T de présenter au Jury médical le produit des opéra¬ tions qui lui ont été désignées , le Récipiendaire traitera des prin¬ cipaux oxalates qui sont ou peuvent être employés en pharmacie. Tous ces sels , formés par la combinaison de l’acide oxalique avec une base alcaline, terreuse ou métallique, sont décomposables par le feu; plusieurs sont incristallisables , ou se présentent sous la forme d’une poudre blanche ; quelques-uns sont avec excès d’acide. Les oxalates terreux sont insolubles dans l’eau , et lors¬ qu’un oxalate neutre est dissout , l’eau cle chaux y forme un pré¬ cipité blanc.

i.° Oxalate d’ammoniAquE. Ce sel toujours avec excès d’acide cristallise en prismes tétrahèdres ; il est soluble dans l’eau , inso¬ luble dans l’alcool , décomposable par la chaux, la baryte , la potasse, la soude.

a.0 Oxalate de potasse. Peut être avec, excès d’acide, ou neutre. L’oxalate acidulé de potasse existe tout formé dans quelques végé¬ taux : on F en retire par plusieurs procédés simples , et on le trouve dans le commerce sous le nom de sel d’oseille. Ce sel, inaltérable à l’air , cristallise en prismes tétrahèdres , est soluble dans, l’eau ,

(6)

décomposàble par le feu. L’ oxalate neutre de potasse est formé par l’art et est difficilement cristallisable.

3.° Oxalate ammoniacal de potasse. Ce sel triple cristallise en petites aiguilles , il est inaltérable à l’air et très-soluble dans Veau.

4-° Oxalate acidulé de soude. Ce sel, moins soluble dans Veau que V oxalate acidulé de potasse est susceptible de cristalli¬ sation. Mais il est encore peu connu ; ainsi que /’oxalate neutre de soude.

5. ° Oxalate de soude et de potasse. Ce sel triple cristallise en petits octaèdres, ou en lames minces inaltérables à l’air.

6. ° Oxalate d’alumine. Combinaison déliquescente , incristal- lisable , d’une saveur douceâtre , un peu soluble dans l’acool.

J.0 Oxalate de baryte. Sel sous forme cCune poudre blanche ou en petites aiguilles , entièrement décomposàble par la chaux.

8.° Oxalate de magnésie. Sel sous forme d’une poudre blanche insoluble dans Veau , dans l’alcool , mais soluble dans un excès d’acide.

g.° Oxalate de chaux. Sel sous forme pulvérulente blanche , verdissant le sirop de violettes , insoluble dans Veau, soluble dans V acide nitrique , muriatique , sans être décomposé par ces acides , indécomposable par les terres , les alcalis.

10. °. Oxalate d’antimoine. Sous forme de petits grains cris¬ tallins peu solubles dans Veau.

11. ® Oxalate d’arsenic. Sel très-soluble dans Veau , dans l’al¬ cool, fournissant de petits cristaux prismatiques.

12.0 Oxalate de cuivre. Sel d’une belle couleur bleue inso¬ luble dans l’eau, soluble dans un excès d’acide.

i3.° Oxalate de per. Sel d’une couleur verte ,'*d’ une saveur douceâtre astringente , cristallisant en prismes , un peu efflorescent et très-soluble dans Veau.

14.0 Oxalate de plomb. Sous forme de petits cristaux brillans très-peu solubles dans Veau, mais soluble dans un excès d’acide.

(7)

i5.6 Oxalate de zinc. Sous forme d’une poudre blanche peu soluble dans l’eau.

i6.° Oxalate de Mercure. Sel fulminant sous forme d’une poudre blanche peu soluble dans l’eau , mais soluble dans un ex¬ cès d’acide.

17.0 Oxalate d’argent. Sous forme de poudre blanche à peine soluble dans l’eau , qui devient noire au soleil , fulmine et détonne lorsqu’on la chauffe.

SIROP D’AMANDES D’ACAJOU.

Amandes d’Acajou . . . . . » . . . . . 60 grammes.

Eau de rivière . . . .... i5o

Sucre très-blanc. . » . . .. . . « 3oo

Eau de fleurs d’oranger . 6

Alcoolat de citron (esprit de citron) . ... 1

Après avoir retiré les amandes de leur coque, on les plonge pendant quelques minutes dans de l’eau fraiche, puis on les retire, on les essuie , on les pile dans un mortier de marbre , avec une par¬ tie du sucre et quelques grammes de l’eau ; lorsquelles commencent à se réduire en pâte, on les broyé sur la pierre à, chocolat, en y ajoutant encore une partie du sucre , et lorsquelles sont réduites en pâte très-fine , on les remet dans le mortier, et les retirant on y ajoute sur ce peu le restant de l’eau , ce qui forme une, émulsion très- blanche; alors on passe avec expression à travers un blanchet , puis on y ajoute le restant du sucre que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie, enfin on aromatise le sirop avec l’eau de fleurs d’oranger, et l’alcoolat citrique.

(8 )

POMMADE DE LA COQUE D’ACAJOU.

On coupera les noix d’acajou en deux parties , on en enlèvera les amandes que l’on mettra de côté pour servir à d’autres expériences, on concassera l’écorce coriace qui -enveloppe l’amande, on en pren¬ dra ioo grammes que l’on mettra dans un matras contenant 60 grammes d’alcool à 3o degrés, et que l’on fera infuser à une douce température pendant quelques heures, alors on y ajoute i oo .grammes de graisse préparée , on entretient la chaleur en agitant de tems en tems jusqu’à l’entière évaporation de toute humidité, alors on passe avec expression , et on obtient ainsi une graisse chargée des prin¬ cipes de la coque d’acajou.

EAU DISTILLÉE DE BAUME DE TOLU.

Baume sec de Tolu . . . .60 grammes.

Eau de pluie ou de rivière . . . . . e . . 5oo

On met le baume du Pérou dans une petite cornue de verre avec l’eau, et on procède S. A. à la distillation, en se bornant à retirer 400 grammes d’eau. Après cette première distillation, on met l’eau distillée dans une cornue avec 60 grammes de baume de Tolu; et on procède à une nouvelle distillation à un feu très-doux, en se bornant à retirer 5oo grammes d’ëau:, qui est chargée de l’arome du baume de Tolu.

SIROP A L’EAU DISTILLÉE DE BAUME DE TOLU.

Eau distillée de baume de Tolu . . ... . a5o grammes. Sucre royal. . . 5oo

( 9 )

Faire fondre simultanément dans un balon à la chaleur du bain- marie.

PATE DE GUIMAUVE.

P as la Altlice.

Racines de guimauve mondées'de leurs écorces , 61 gram.

Gomme arabique choisie et très- blanche . . . . . .

Sucre très-blanc. .......

Eau de rivière . . . . . . . .

On fait bouillir la guimauve pendant cinq ou six minutes dans l’eau, on passe le decoctum, on y ajoute la gomme arabique con¬ cassée , on remet la bassine sur le feu en remuant continuellement avec une spatule de bois jusqu’à l’entière solution de la gomme; on coule à travers un linge ou mieux une étoffe de laine , et après avoir nettoyé la bassine on y remet la liqueur ; on y ajoute le sucre con¬ cassé , et on fait évaporer à une douce chaleur , en agitant conti¬ nuellement jusqu’à ce que la matière ait pris la consistance du miel, alors on y ajoute peu à peu huit à dix blartcs d’oeufs mêlés avec huit ou onze grammes d’eau de fleurs d’oranger, et que l’on réduit en mousse écumeuse en les fouettant avec quelques brins de bouleau , pendant ce tems on agite fortement et vivement avec la spatule la matière contenue dans la bassine jusqu’à ce qu’elle ait une grande blancheur et qu’elle se détache facilement de la spatule , on retire alors la bassine du feu , on coule aussitôt la pâte sur un porphyre saupoudré d’amidon , on l’unit avec un rouleau de bois également saupoudré d’amidon; enfin lorsqu’elle est refroidie, on la coupe avec des ciseaux, en tablettes, que l’on saupoudre aussi avec de l’amidon , pour qu’elles n’adhèrent point les unes aux autres.

v de chaque 600

EAU SALINE ALCOOLISÉE.

Alcool rectifié à 5>2 degrés ........ 125 grammes.

Eau pure filtrée et très-claire . 3y5

Muriate d’ammoniaque . i

Cette préparation si simple , dont Malouin a donné la formule , est très-propre â se laver la bouche le matin, et est bien préférable à ces élixirs ou teintures composées qui sont si fréquemment em¬ ployées.

SULFATE DE FER DESSÉCHÉ.

Vitriolum caleinalum ,, ad Albedinem.

On met dans une capsule de . fer une quantité quelconque de sulfate de fer; on la place au milieu d’un fourneau allumé, et on continue le feu jusqu’à ce que ce sel ait perdu son eau de cristallisa¬ tion, et ait pris une couleur d’un blanc grisâtre.

Une calcination plus forte et continuée plus long-tems réduirait le sel en oxyde rouge de fer ou colcothar.

NITRATE DE POTASSE FONDU.

Cette opération , qui a pour objet d’enlever au nitrate de potasse une partie de son eau de cristallisation, et de lui faire perdre sa forme cristalline , consiste uniquement à mettre une quantité quel¬ conque de ce sel dans un creuset que l’on place au' milieu d’un fourneau allumé; et, lorsque le sel est dans une fusion parfaite, on

le coule sur un marbre ou dans de petits moules, appropriés, et, lors- . qu’il est refroidi , on le conserve dans un bocal.

Plusieurs Pharmacographes ont conseillé , lorsque le sel est en fusion, d’y projeter à plusieurs reprises une petite quantité de soufre' sublimé avant de le couler et ils désignent cette préparation sous le titre de sel de -prunelle ou cristal minéral '.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département l’Oise par De Saint - Quentin (Victor-Constant), natif de Guiscard , département de l’Oise.

) ! i * "i *<

Î)igî -ttevoH

N.# 80.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

DE L’IMPRIMERIE DE DESJARDINS,

IMPRIMEUR DE LA. PRÉFECTURE.

Novembre I8i6.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L'OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de médecine de Paris , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de V Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’Ordre royal de la légion d’honneur , Commissaire du gouvernement , Président du Jury.

M. Düboüt, Docteur en médecine , Médecin des épidémie s de l’ arrondissement de Beauvais.

M. Chappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des

, armées. Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais, Mem¬ bre de la Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne.

M. Yallot.. .

M. JoRON. . . .

M. Bouté, Pharmacien à Clermont.

j Pharmaciens à Beauvais.

AÜX MANES

DE C.-B. GALLOPIN, mon oncle,

Comme un témoignage sincère de respect et de reconnaissance.

Charles LEFRANC,

Natif de Breteuil, département de l’Oise.

.

'y J, j .'•yoq-.ci of> f/f or-tri é h . rif;.- ervi'ffh: t

'

(9)

On met dans une bassine à fond canoïde l’oxide de plomb pré¬ paré; on y verse l’huile que l’on mêle bien avec l’oxyde de plomb, et on y ajoute l’eau, puis on met la bassiné sur un fourneau allumé, et l’on remue continuellement , afin de favoriser le mélange et la combinaison qui doit s’opère^ Le mélange qui avait d’abord une couleur rosée, devient à-peu-près gris, puis blanchâtre, acquiert plus de consistance, ét forme à sa surface des. boursouflures ou pellicules qui ont l’apparence savoneuse; enfin, lorsque l’oxide de plomb est complètement dissout, ce que l’on reconnaît par la cou¬ leur blanche de la masse, par sa consistance, et parce qu’en la malaxant entre les doigts il ne s’y attache plus , on retire la bassine du feu , on malaxe la masse emplastique, et on forme des tnagda- léons que l’on peut conserver dans un vase plein d’eau, ou que l’on enveloppe dans un carré de papier.

N. B. i.° Comme l’oxyde de plomb demi-vitreux quel’on trouve dans le commerce, est par fois altéré avec des substances terreuses ou des mines ; que d’autres fois il contient un peu d’oxyde de cuivre ou de fer, ou des petits grains de plomb , il faut, pour obtenir uu bon emplâtre, choisir avec soin l’oxyde de plomb que l’on doit employer, le laver, le porphyriser, et même le traiter par la lévigation.

z.° 11 importe aussi d’employer de l’huile d’olives pure qui ne soit pas mélangée avec des builes de lin ou de pavots.

3.° Il faut aussi avoir soin que dans la cuite il ne manque pas d’eau, et en ajouter avec précaution lorsqu’on s’aperçoit qu’elle est prête à manquer.

Sans ces attentions l’emplâtre aura une couleur jaunâtre, ver-» dâlre, et n’aura pas la consistance qu’il doit avoir.

Cet emplâtre peut servir d’excpient aux différentes substances salines pulvérisables , à quelques huiles volatiles que l’on désire¬ rait y incorporer pour augmenter ses propriétés ou lui en donner de nouvelles; ainsi Mésué y incorporait, de la poudre d’iris; d’autres y ajoutaient de l’oliban, du sang-dragon, de l’oxide rouge

( 10 )

de fer, du mercure ou quelques-uns de ses oxydes. Souvent, le Professeur Chaussier, après avoir fait malaxer cet emplâtre avec quelques gouttes d’huile volatile de thym , de spic ou de menthe, en fait saupoudrer la surface avec du muriate d’ammoniaque, de la myrrhe, du camphre, du taijta'ate de potasse antimonié ou quelqu’autre substance saline ou aromatique, suivant l’objet par¬ ticulier qu’il se propose dans l’applicaliop 4e ces sortes d’em¬ plâtres.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département l’Oise par Lèpranc ( Charles ) , natif de £ retend, département de l’Oise.

OPERATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR RE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

SIROP D’ABSINTHE ET DE T A N A I S I E.

Feuilles sèches et mondées de la grande I

absinthe . . . . \ de chaque 60 gram.

de tanaisie . j

Ecorces d’oranges de curaçao . 25

Yin blanc généreux. . . 1000

On met ces substances dans la cucurbite d’un alambic , et après quelques heures d’infusion à la température de l’atmosphère, on procède à la distillation en se bornant à retirer 600 grammes d’une liqueur odorante légèrement alcoolique, et dans laquelle on fait fondre à-peu-près le double de son poids de sucre pour former S. A. un sirop.

SIROP DE MOUSSE DE CORSE.

Coraline de Corse, ou mousse de Corse. . . . 245 grammes.

On fait infuser sur des cendres chaudes une suffisante quantité

d’eau de rivière; on répète plusieurs fois l’infusion, puis on passe à travers un linge serré et en exprimant fort'eiïtent; on laisse dé¬ poser la colature, puis on y ajoute 740 grammes île sucre, on clarifie, on fait Cuire efi consistàTiCe de sirop. Souvent on mêle à une partie de ce sirop autant de sirop d’absinthe et ilë tamaise, et on forme ainsi un sirop composé que l’on prescrit à prendre soir et malin à la dose d’une ou deux cuillerées ordinaires sui¬ vant l’âge et les circonstances particulières.

TABLETTES A LA ROSE,

OU SUCRE ROSAT.

Sucre ......

Eau de roses,

1000 grammes. S. G.

Pour colorer la solution on y ajoute aussi S. Q. d’infusurti aqueux de cochenille , faire cuire à la grande plume , ét couler à la sur un marbre légèrement huilé.

PULPE ET CONSERVE DE CYNORRHODON,

ou de fruits d’églantier ( Conservafrucfius L-ynosbati.)

On cueille le cynorrhodon lorsqu’il a acquis une couleur rouge et lorsqu’il conserve cependant de la fermeté; on coupe les deux extrémités, c’est-à-dire le pédicule et la sommité du calice; on le fend selon sa longueur et on en enlève exactement les semences et le duvet qui se trouvent dans son intérieur; on met le fruit ainsi préparé dans une terrine vernissée*, on l’arrose de vin blanc et on le laisse ainsi pendant deux ou trois jours à la cave jusqu’à ce qu’il soit suffisamment amoli ; alors ou le pile légèrement dans

(•7 )

un mortier (le marbre avec un pilon de bois ; on en tire la pulpe en passant à travers un tamis de crin ; et pour avoir celte pulpe plus unie, plus fine, on la passe une seconde fois à travers un tamis plus serré.

Pulpe de cynorrhodon . 92 grammes.

Sucre blanc en poudre . . 5oo

On met dans un mortier de marbre la pulpe et le sucre réduit en poudre très-fine; on les pile, on les piste jusqu’à ce que le mélange soit intime et exact.

On prépare aussi cette conserve en délavant la pulpe avec le suOre cuit à la plume et en faisant chauffer un instant le mélange pour l’obtenir plus exact; mais le premier procédé est préfé¬ rable , parce qu’il fournit une conserve plus unie et plus homo¬ gène, et d’un rouge plus clair.

POUDRE DE CRAIE COMPOSEE.

Pulvis cretæ compositus. (Ph L. 1809.)

Craie préparée . 92 gram.

Canelle . . . . . . 61

Racine de tormentille . . . 1 , ,

... 1 de chaque . 40

Gomme d acacia . j ^

Poivre long . . . . . . . 8

Pulvériser séparément chacune de ces substances, puis les mêler exactement.

POUDRE DE CRAIE OPIACÉE.

Pulvis cretæ composites cum opio. (Ph. Lond. 1809.)

Poudre de de craie composée . . 100 grammes.

Extrait d’opium dur . 3

Mêler.

(8)

POMM ADE DE PEUPLIER, (populeum simple.)

UnguenUïrri populoum simplex.

Gemmes sèches de peuplier . . 25o grammes.

Graisse de porc préparée purifiée . 5po

On met ces deux substances dans un ballon que l’on place sur un bain de sable assez chaud pour liquéfier graisse, et on en¬ tretient cette température pendant vingt-quatre ou 3o heures, avec l'attention de remuer de tems en tems les matières; on passe ensuite avec expression , et on conserve pour l’usage.

Au lieu de la graisse, bn peut employer l’huile d’olives dans des proportions correspondantes, en y ajoutant une quantité de cire assez grande pour donner à la composition la consistance convenable , !et on forme ainsi sin cérat qui paroît devoir être préféré à la simple pommade; et en y ajoutant les diverses plantes fraîches indiquées dans l’ancienne formule de Nicolas de Salerne , on aura le cérat de populeum composé.

EMPLATRE SIMPLE D’OXYDE DE PLOMB.

Emplastrum simplex , commune Diachylon simplex (x).

Oxyde de plomb demi-vitreux (litharge). . . 5oo grammes.

Huiles d’olives . . . 1000

Eeau de l'ivière.. ... .7. . 800

(1) Cet emplâtre, imaginé par Mène c rate , avait 'été nommé Diachylon , composé du grèc chylos , suc mucilage , parce qu1 alors on employait pour le pré¬ parer un décoctum mucilagineux de lin , d’éther et .de fenu-grec.

PROGRAMME l

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

BEAUVAIS,

DE L’IMPRIMERIE DE DESJARDINS,

IMPRIMEUR DE LA. PRÉFECTURE.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE LJOISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de médecine de Paris, Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de l’Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’ Ordre royal de la légion d’honneur , Commissaire du gouvernement , Président du Jury.

M. Dübout, Docteur en médecine , Médecin des épidémies de V arrondissement de Beauvais.

M. Chappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des armées , Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais , Mem¬ bre de Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne. 1

M. Y ALLOT. . . > Pharmaciens à Beauvais.

M. JORON. . . . )

M. Coûté , Pharmacien à Clermont.

A MON FRÈRE,

PHARMACIEN,

Comme un témoignage sincère de mon amitié et de ma reconnaissance. _

G. HER AUD, de Brioude , département delà Haute-hoire , domicilié à Chantilly.

.

fom

'ÏFWTiïîlDiUMuq x;,

dt.Diaim r a u i ;r.i ,r : -•aaio';i aa «wam,,,, ,j ,

.u jo t a a «ro/na

(S3&-» i* »*

"/ 9r'P^»^ moeuîn; / 7*gLènàaT“f)*<,i°f jhmn,iM« *•>’. agp.iHl no èit,: 'SMuriim astm/yr^, Jn(îf? * ^ 9Tjaa sl ÿtrP Ôq -

IoooIb’S 9üp nhe w'I P ?q 9™m t*ttàv/*

t «O .afiuefn nu ane^ 9 J

3„„e ;„p,^; ,nof^o;1 SfcjaaassasS^

Ifrjaajq rf r,o,JaL,p3s, -no<] j, ~ =

.M'ramao ,ïa MAOTxa Ta a£urreia iua~ .

s^ssssKiça^ja;-,

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

SIROP DE TOLU.

Sur 245 grammes de sucre concassé, on verse 12 grammes d’infu- sum alcoolique de Tolu (ou teinture spiritueuse deTolu bien saturée) et pour que le sucre soit bien pénétré par l’infusum alcoolique , on le pulvérise, on le triture pendant quelques minutes, puis on laisse pendant 2 ou 3 heures ce mélange exposé à l’air , afin que l’alcool s’évapore; alors on met le sucre dans un matras, on y verse i53 grammes d’eau distillée , et après avoir bouché le matras avec une vessie percée d’un trou , on le plonge dans un bain- marie chauffé jusqu’à parfaite solution du sucre. Enfin lorsque le sirop est entière¬ ment refroidi , on le passe au travers' d’une étamine sans expression, afin de séparer les portions résineuses qui sont réduites en grumeaux plus ou moins gros.

Ainsi préparé , ce sirop n’est point parfaitement clair , mais aussi étant plus chargé des parties médicamentaires, il est plus efficace dans les cas pour lesquels on le prescrit.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE GENIÈVRE.

On prendra une grande quantité de sommités et des bayes fraîches et encore vertes de génèvrier ( environ 5 à 6 mille grammes ), on les

■(6 )

hache , on les contuse , on les. pile dans un mortier de marbre , en les arrosant avec quelques grammes d’eau, On les met ensuite dans la cucurbité d’un alambic, avec suffisante quantité, et après quel- - ques heures d’infusion à la température de l’atmosphère , on procède S. À. à la distillation, en se bornant à retirer le tiers ou la moitié de l’eau que l’on a employée. ..

On passe ensuite avec expression ce qui reste dans l’alambic, et lorsque la colature est refroidie on filtre, puis on fait évaporer S. A. jusqu’à consistance d’un èlectuaîre mol.

POMMADE DE GENIÈVRE.

Bayes fraiches et encore vertes de genièvre. . 5co grammes. Graisse préparée . . . . . . 600

Bayes fraiches et encore vertes de genièvre. . 5co grammes. Graisse préparée . . . . . . 600

On écrase et on contuse les bayes de genièvre , on y mêle la graisse par trituration, et lorsque le mélange est intime, on met le tout dans une capsule de terre vernissée, que l’on place sur un feu doux , mais suffisant pour liquéfier la graisse, et on entretient cette tempé¬ rature pendant 1 8 à 20 hèures , on passe ensuite avec expression . et on conserve Cette pommade dans un pot bien bouché.

. INFUSUM ALCOOLIQUE DE BENJOIN.

Tinctura ben.fi.oes.

Benjoin choisi et concassé. . ... . . . . 5-z grammes.

Alcool à 5o degrés. . . 2’5o

Infuser S. A. à la température de l'atmosphère, tirer au clair et conserver pour l’usage.

EXTRAIT DES RACINES DE HOUBLON.

( Humulus , Lupulus. )

On prend deux mille grammes de racines fraîches de houblon;

( 7 )

après les avoir mondées et lavées légèrement, on les confuse, on les met dans une grande terrine avec suffisante quantité d’eau de rivière bouillante, et après quelques heures d’infusion, on procède à une légère ébullition ; on passe à travers un blanchet, on verse sur le résidu une nouvelle quantité d’eau que l’on fait encore bouillir pendant quelques minutes ; puis on passe, on réunit les colatures, on les filtre r et on procède S. A. à l’évaporation jusqu’à consistance piîulaire. «

Le Récipiendaire déterminera la quantité d’extrait qu’il aura ob¬ tenue , et présentera le résidu de la plante qui aura servi à la prépa¬ ration..

PULPE DE CASSE SUCRÉE. Càssio Coeta.

Pulpe de cassé . ............... 245gr.

Sirop de violettes . . . x83

Sucre blanc en poudre . . . . . . . 60

Eau de fleurs d’orariger ............. 16

On met la pulpe de casse , le sirop et le sucre dans une capsule de porcelaine que l’on place sur un bain-marie et que l’on fait évaporer en remuant de tems en tems, jusqu’à ce que le mélange ait acquis la consistance d’un extrait mol, et lorsque le mélangé est refroidi , on y ajoute l’eau de fleurs d’oranger.

PASTILLES DE GUIMAUVE. ( Tâbellœ de Althea sine igné. )

Racines de guimauve en poudre . . . . . ioôgr.

Sucre blanc en poudre . . . 400

Mucilage de gomme adragant . . . . S. Q.

PILULES SAVONNEUSES DE GAYAG ET DE MERCURE.

PILULES RÉSOLUTIVES DE SELLE.

Gomme résine native de gayac . . 5o gr.

Savon médicinal . . i5

Muriate de mercure doux ... .

Oxyde sulfuré jaune d’antimoine

Polygala de Virginie .

Camphre, .

Infusum acéteux de scille . . . S. Q.

Pour faire S. A. des pilules du poids de dix centigrammes.

SULFURE DE POTASSE.

Soufre lavé une partie, sans carbonate de potasse deux parties; on mélange exactement ces deux substances, on les met dans un creuset que l’on bouche , que l’on place au milieu d’un fourneau allumé, et dont- on entretient la chaleur jusqu’à parfaite fusion; on coule sur un marbre légèrement huilé, on introduit le mélange encore chaud dans un vaisseau convenable, on le bouche exactement, on le tient dans un lieu sec et à Pabri du contact de la lumière.

Ces différentes opérations seront exécutées ' et présentées au. Jury médical du département de l’Oise par Heraud (Gabriel), de B rioude, département de la Haute-Loire , domicilié à Chan-

V de chaque 4 gr.

N.° 82.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

BEAUVAIS,

DE L’IMPRIMERIE DE DESJARDINS,

IMPRIMEUR DE EA PRÉFECTURE. .

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L'OISE.

M. Chaussier, Professeur de la, Faculté de médecine de Paris , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de l’Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’Ordre royal de la légion d’honneur , Commissaire du gouvernement } Présideat du J ury.

M. Dübout, Docteur en médecine , Médecin des épidémies de h arrondissement de Beauvais.

M. Chappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des armées , Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais , Mem¬ bre de la Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne.

M. Vallot...

M. JORON....

M. Bouté, Pharmacien à Clermont.

| Pharmaciens à Beauvais.

A MON PÈRE ET A MA MÈRE,

Comme un témoignage sincère de la reconnaissance et de l’amour filial.

Ambroise-Toussaint DAUCHEL.

,

■v '

I sigg ;l , . ; ;

!/.,.[ «r •: U fii * i, .'TJ H ; ■! '

,o à i P “J. - dp : '(i .1 I/. H r/lVv^ d P J P.

. d i J fïaj'? k j . io/iï-

pç>:- OC 01 ,

.*

,’\ ?.obb f j rvîri i fi> I ri) > d «•>..- 7

>. , . ... . . . ..... . sOTJI Vp ")I> fjüjf

........ ï, ,...,. oiMfld •••.oi.d

.-"«Oi sb irp ?

. üO-xJis 'JO JuriiôP Mini itro isfoooî A.

~

ikx > n ulm •>' >iK)3i' *itraio . atih uppol »ïii.> •• .

>U.ij i.o )u<. r r-Ai-Sapïto? >/>

tïj H9(J >3lJojs •{ .n , îtrifïrrt " .. m ri or -

.flfcld «» itTj/fiiJ k flOiV-Mqiî» 'îm# oa«sq no ivil4 twj. >'.r -»i* j6u. -,ujj 3330a wb JaisJm >1 nutelo;. «I 6 ‘>uit>jt ,u<> 7. ;

J’ ; .cdupi'iip. 4&IôooIfi'l3ü 3301 oi). Anm q

OPERATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DEPARTEMENT DE L’OISE.

SIROP ÉMULSIF DE NOISETTES.

Noisettes fraîches et mondées. . . 160 grammes.

Eau de rivière . . . . Soo

Sucre blanc . i ooo

Eau de roses ... . . . . . . 36

Alcoolat citrique (esprit de citron . 4

Après avoir mondé, nettoyé les noisettes, on les pile dans un mortier de marbre avec une partie du sucre, en y ajoutant quel¬ ques grammes d’eau; lorsqu’elles commencent à se réduire enqaâte on les broyé sur la pierre à chocolat en y ajoutant encore un peu de sucre, et lorsqu’elles sont réduites en pâte très-fine, on les remet dans le mortier en les triturant; on y ajoute peu-â-peu le restant de l’eau, alors on passe avec expression à travers un blan- cbet, puis on ajoute à la colature le restant du sucre que l’on fait fondre à la chaleur du bain-marie; enfin on ax'omatise ce sirop avec l’eau de rose et l’alcoolat citrique.

PASTILLES DE VANILLE.

Sucre candi . . . 1000 grammes.

Vanille en poudre. . . . i5

Mucilage de gomme_adrag. . . S. q.

Pour faire S. A. une niasse que l’on divise en rondelles.

ALCOOLAT SUCRÉ DE CACAO.

Cacao caraque . 1000 grammes.

Canelle de Ceylan . 8

Vanille . 3

Eau-de-vie de Cognac . 1600

Torréfiez et mondez soigneusement le cacao, concassez, intro¬ duisez dans le bain-marie d’un alambic avec la canelle et la vanille incisées; distillez pour retirer huit cent grammes de lignem; faites fondre à une douce chaleur 12S0 grammes 5e sucre royal dans '7S0 grammes d’eau de rivière; réunissez les deux liqueurs et filtrez.

HUILE DE TÉRÉBENTINE RECTIFIÉE. (Ph. Lond. 1809.)

Huile volatile de térébentine . . 1 partie.

Eau . . . . 4 partie.

Distiller l’huile.

7

MIXTURE D’HUILE VOLATILE DE TÉRÉBENTHINE ET D’ETHER.

Remede de Durande, ou dissolvant de calculs biliomés.

Huile volatile de térébenthine. ...... . . . i partie.

Ether sulfurique rectifié . . . . a parties.

Mêler et Conserver dans un flacon que l’on bouche avec soin. Il importe dans cette opération que l’huile volatile de térébenthine soit rectifiée depuis peu de teins ainsi que l’éther ; quelquefois le Médecin, au lieu de l’huile de térébenthine, mêle avec l’éther^e jaune d’œuf; mais celte préparation, moins désagréable au goût, est aussi bien moins active dans ses .effets.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE SOMMITÉS ET DE RACINES DE CLÉMATITE.

On prendra 1000 grammes de sommités fraîches et fleuries de la clématite, telles qu’on les trouve actuellement, on les mettra dans la citcurbite d’un alambic , avec 4000 grammes d’eau de pluie, et après quelques heures d’infusion à la température de l’athmos- phère, ou procède S. A. à la distillation, en se bornant à retirer mille grammes d’eau.

Après la distillation , on passe ce qui reste dans le cucurbite, on filtre la colature et on fait évaporer jusqu’à consistance pilulairè.

On fera la même opération avec les racines fraîches et mondées..

Le Récipiendaire déterminera avec soin la quantité d’extrait qu’il aura obtenu des sommités et des racines de la clématite

C 8 )

fraîche, et 'présentera aussi le résidu des plantes qu’il» aura em¬ ployées dans ces opérations.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département l’Oisè par Dauchel (Ambroise Toussaint ) , natif de Paris, département de la Seine , domicilié à Brcteuif départementale l’Oise.

N.® 83.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

BEAUVAIS,

DE L’IMPRIMERIE DE DESJARDINS,

IMPRIMEUR DE LA PRÉFECTURE.

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L'OISE.

M. Chaussier, Professeur de la Faculté de médecine de Paris , Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de l’Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’Ordre royal de la légion d’honneur , Commissaire du gouvernement , Président du Jury.

M. Debout, Docteur en médecine , Médecin des épidémies de V arrondissement Beauvais.

M. Ciïappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des armées, Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais , Mem¬ bre de la Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne. !

M. Y ALLOT. . . > Pharmaciens à Beauvais.

M. Joron. . . . J

M. Bouté, Pharmacien à Clermont.

AUX MANES

DE MON PÈRE

Et de M.me LUSSIGNOL (PONDANT) sa veuve,

Comme un témoignage sincère de la reconnaissance et de l’amour filial.

Louis-Norbert LUSSIGNOL.

-v'.'- . A . . ; 'v

: y ’• ; » ' '

' .

) : $ . :

n'oTL-

>ru' 1 i'/

- ' ;-«rrr' •> -■ •<; * L'

v.j'in xjfl9*Ë èîsifi^up rJ Ht fcb .aiimndU .b ï-»>

. £fs , sè^aiierst-r1.,’ v

■,cj. no . .î930âtf ?09b inr^bnâq TJeulm aeauM al />o . > -„

.

OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

SIROP DE JUJUBES OPIACÉ,

OU SIROP PECTORAL DE M AL O ET.

Jujubes.. ....

Dattes .... . ,

Raisins de Corinthe .

Réglisse . . 8

Capillaire . 16

Extrait d’opium . . .

Eau de rivière . . . 5oo

Cassonade blanche . 1000

| de chaque 3o gr.

On fait bouillir pendant deux ou trois minutes les jujubes, avec les dattes et les raisins de Corinthe, dans la quantité d’eau prescrite, en retirant le vase du feu; on y jette la réglisse ratissée, ainsi que le capillaire, et on le laisse infuser pendant deux heures, on passe ensuite : on fait prendre dans la colature la cassonade que l’on cla¬ rifie avec un blanc d’œuf, et lorsque le sirop a acquis le degré de coction convenable, on le retire du feu, et l’on y ajoute l’extrait d’opium* que l’on a délayé ayec un peu d’eau de fleurs d’oranger.

PATE DE JUJUBES.

Gomme arabique blanche . . . iooogr.

Sucre . 5oo

Jujubes . . . ....... 5oo

Eau . 2000

Eau de fleurs d’oranger . 48

Fendez, les jujubes, enlevez les noyaux, mettez à infuser pendant quatre heures à une douce chaleur dans leau bouillante, passez par un tamis, sans expression; faites fondre dans cet infusum le sucre et la gomme, passez avec expression, laissez reposer, décantez, mettez à évaporer sans agiter ; lorsque la pâte sera, convenablement réduite, ajoutez l’eau de fleurs d’oranger, coulez dans des moules de fer-blanc légèrement huilés et desséchés dans une étuve.

EAU DISTILLÉE ET EXTRAIT DE CORIANDRE.

On met dans la cucurbite d’un alambic cinq cents grammes de coriandre concassée et récemment séchée, on y ajoute trois mille grammes d’eau de pluie ou de rivière, et après quelques heures d’in¬ fusion, on procède à la distillation, en se bornant à retirer 2000 grammes d’eau, que l’on met de côté : on passe à travers un linge avec expression ce qui reste dans la cucurbite; alors on prend 5oo grammes de coriandre que l’on met dans la cucurbite de l’alambic, on verse dessus l’eau que l’on a retirée par la distillation, ainsi que celle que l’on a exprimée du résidu, et on procède à une nouvelle distillation à une chaleur douce , en se bornant à retirer mille grammes d’eau.

On prend ensuite ce qui reste dans la cucurbite de l’alambic, on le passe avec expression, on filtre la colatyre; puis on fait évaporer S. A. jusqu’à consistance pilulaire.

( 7 )

Le Récipiendaire déterminera la quantité de coriandre qu’il aura employée, et la quantité d’extrait qu’il aura obtenue.

DECOCTUM D’IP EGAGU ANH A.

Deeoctum ipecacuanhce methodo Pisanis . ( Rich. de Hautesi. ) 2

Ipecacuanha en poudre . 8gr.

Eau chaude à 60 degrés . 122

Infuser pendant 12 heures, puis faire bouillir à la réduction de 92 grammes (3 onces) , et tirer au clair : on conserve le résidu, on le fait bouillir une seconde et une troisième fois dans une égale quantité d’eau, pour être employé les jours suivans, ainsi que le prescrit le médecin.

GELÉE DE SALEP.

Mucilage salep ( Ph. Boruss ).

Salep en poudre . . 8 grammes.

Eau distillée bouillante . 36o

On verse peu à peu l’eau sur le salep en agitant et remuant j usqu’à ce que le mélange soit intime et homogène, et qu’il ait pris la con¬ sistance d’un mucilage propre à former des pastilles.

CÉRAT OLIVIN, ordinairement CÉRAT DE GALIEN. Ceratum refrigerans , emplastrum adfonticulos.

Huile d’olives . 120 grammes.

Cire blanchq . 32

Eau de roses . 90

On fait liquéfier sur un feu très-doux la cire et l’huile, on les coule clans un mortier de marbre légèrement échauffé en y versant d’abord de l’eau chaude, ori agite le mélange avec un pilon de bois jusqu’à ce que le tout soit refroidi /alors' ôn y ajoute peu à peu et en triturant la quantité d’eau prescrite , et lorsqu’elle est bien incor¬ porée, on retire le cérat que l’on conserve dans un endroit frais.

GERAT DE TÉRÉBENTHINE Brugn.

Térébenthine de Venise . . Graisse de porc préparée

| de chaque .

40 grammes. Cire blanche . . . 20

Faire liquéfier sur un feu doux, et remuer le mélange jusqu’à ce qu’il soit entièrement refroidi. 25

SOLUTUM NITRIQUE DE CAMPHRE.

Oleum camphoræ nii'ratum.

Camphre. ................ 5o grammes.

Acide nitrique . ....... . . ..... 100

On met les deux substances dans un ballon de verre que l’on place sur un bain de sable, à une douce température , jusqu’à ce que la solution du camphre soit complète.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département de V Oise par Rossignol (Louis- Norbert ).

ts: 04.

PROGRAMME

DES OPÉRATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE,

POUR RECEPTION DE PHARMACIEN.

BEAUVAIS,

DE L’IMPRIMERIE DE DESJARDINS,

Novembre 1816.

JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L'OISE.

M. Chatjssïer, Professeur de la Faculté de médecine de Paris, Médecin en chef de l’Hospice de la Maternité , et de l’Ecole royale polytechnique , Chevalier de l’ Ordre royal de la légion d’honneur , Cotnmissaire du gouvernement , Président du Jury.

M. Dübout, Docteur en médecine , Médecin des épidémies de V arrondissement de Beauvais.

M. Chappe, Docteur en médecine , ancien Chirurgien en chef des armées , Chirurgien en chef des Hospices de Beauvais , Mem¬ bre de la Société de médecine de Paris , de Bruxelles.

M. Leborgne.

M. Vallot.. .

M. JoRON. . .

| Pharmaciens à Beauvais.

M. Bouté, Pharmacien à Clermont.

A MON PÈRE ET A MA MÈRE

Comme un témoignage sincère de la reconnaissance et de l’amour filial.

Edouard LASNEL.

•t ? -• - rv \ ;r: ; . - . ;

{

ulïfig qon'

.

. .

wjpaéitj9i> < . » ^hQêi-yio oklaad'-iniirA'b- i . «glw^B'W'd-s.fe a^îi-jif.-îî

W Wimt; *.£rn ‘)i '-.!(• .

. JÉHfOTèttWg oa'sfâ

; *">■> . j uv •*•••< ’v '•■o'îua sn r:-.5^jfcS9O':i0ï :.-<••.• ne- ï!l ,;«$■(<

■■■ r ■■■ ••,!•:!••» {|sA»û.l\i pf

OPERATIONS

CHIMIQUES ET PHARMACEUTIQUES,

PROPOSÉES

PAR LE JURY MÉDICAL

DU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

SIROP DE RAIFORT COMPOSÉ, Communément anti-scorbutique.

Ce sirop, essentiellement composé avec le raifort et quelques au¬ tres plantes de même nature, peut se préparer, soit par la distilla¬ tion des plantes , comme le prescrit le Codex de Paris , soit par l’ex¬ pression de leur suc, comme l’indique Forestus , qui le désignait sous le nom de sirupus scelo tyrbius : mais, pour déterminer d’une manière positive le procédé le plus avautageux, le Récipiendaire préparera comparativement ce sirop par l’un et l’autre procédé, i Par distillation des Plantes.

Racines fraîches de raifort sauvage.")

Feuilles fraîches de cochlearia . . .1

Feuilles fraîches de cresson . . . de chaque 5oo grammes. Feuilles fraîches de becabunga . . A Oranges amères ou bigarades . . . j

Canelle de Ceylan . 16

"Vin blanc généreux . 2000

Sucre blanc . . S. Q.

On met dans une cucurbite d’étain le vin blanc, les bigarades coupées en tranches , et on y ajoute successivement les racines de raifort coupées én tranches , puis les plantes mondées et légèrement contusées, enfin la canellc : on adapte, aussitôt à la cucurbite son chapiteau, et on procède S. A, à la distillation en se bornant à re-

tirer 700 grammes d’un liquide alcoolique , d’une odeur péné¬ trante, d’une couleur lactescente, dans lequel on ajoute suffisante quantité de sucre pour en faire un sirop à la simple chaleur du bain-marie.

D’autre part on prend ce qui reste dans l’alambic, on l’exprime fortement, on le décante , et avec suffisante quantité de sucre on en forme un second sirop , et lorsque ces deux sirops sont à demi ré- froidis, on lés mélangé et on conserve pour l’usage.

Nota. Il serait à désirer que l’ou fit la distillation des plantes dans un alambic ou une cornue de verre.

Par expression du suc des plantes.

On prend parties égales de racines fraîches de raifort, de eo- chlearia, de cresson, de becabunga, et après les avoir nettoyées sans les laver, on les incise, on les pile' promptement dans un mortier de marbre, et on soumet ce mélange à la presse pour en

tirer le sucre.

Alors on prend :

Suc exprimé des plantes ... ... . . . i5oo grammes. Suc d’oranges amères . . . . . . ... 5oo

Canelle de Ceylan concassée. . ...... 4

Ecorces d’oranges amères récentes ..... 3o

On met toutes ces substances dans un matras que l’on bouche exactement, et on laisse infuser à la température de Tathmosphére pendant 12 heures en l’agitant de tems en -teins, et lorsque le suc est éclairci , qu’il a acquis une couleur ambrée, une odeur péné¬ trante, on le filtre promptement à travers un papier gris, en ayant soin de couvrir le filtre.

Enfin on met ce suc dépuré dans un matras avec suffisante quan¬ tité de sucre concassé , et après- avoir bouché le vaisseau , on le place au bain-marie pour faire fondre le sucre, et lorsqu’il est dis¬ sous et le sirop réfroidi , on y ajoute et on y mêle exactement 32 grammes d’alcoolat ou esprit de cochlearia.

SUC GOMMEUX DE RÉGLISSE.

Gomme arabique concassée . i5oo grammes.

Suc de réglisse dépuré . . . . . . 5z

Sucre . . . i5oo

On fait fondre la gomme et le suc de réglisse 'dans une suffisante quantité d’eau , ayant soin d’agiter le mélange pour empêcher qu’il ne brûle au fond de la bassine, on ajoute à cette solution, la quan¬ tité de sucre prescrite , on le fait fondre , et on passe le tout à travers un blanchet , on procède ensuite à l’évaporation et coction , jusqu’à ce que ledit suc gommé n’adhère plus à la main , on le coule sur un marbre légèrement huilé.

PASTILLES D’I PÉCACUANHA.

Sucre d’ipécaeuanha . .......... ia5 grammes.

Mucilage de gomme adragant . Q. S.

Faites fies pastilles de quatre grains , qui représenteront un quart de grain de la substance de Tipécacuanha soluble dans l’alcool à 20 degrés.

PASTILLES DE MENTHE, Dites anglaises.

Sucre royal pulvérisé . . . 260 grammes.

Huile volatile de Menthe . 4

Gomme adragant . . 5

Eau de Menthe . S. Q.

On mêle exactement le sucre avec l’huile de Menthe , on fait avec la gomme adragant et l’eau de Menthe un mucilage épais, puis on forme du tout une pâte ferme que l’on étend et que l’on divise en rondelles.

N. B. il faut employer peu d’eau pour faire le mucilage, parce que les pastilles doivent être dures.

INFUSUM ALCOOLIQUE DE T O LU, ou Teinture c\e baume de Toiu.

Baume de Toi u*. . . . . . ... 200 grammes.

Alcool à 3o degrés . . 5oo

Infuser S. A. à une douce chaleur, puis filtrer et conserver pour l’usage.

ELECTUAIRE HUILEUX DE QUINQUINA. Opiata fébrifuga pectoralis (Ricli. de Iiautesi).

Quinquina choisi . . . . ...... . . . , 3a grammes.

Huile d’amandes douces ......... 16

Blauc de baleine ............ 4

Conserve de roses . . .... .' . 3o

Sirop d’althea . . . . S. Q.

Pour faire S. A. un mélange intime.

SAVON DE COPAHU.

Çopalvu! ^,e !°!d! déc_"b0”afe, jde chaque parties égales.

Triturer, selon l’art dans un mortier de porcelaine, et on obtient ainsi un savon très-blanc , qui acquiert peu à peu de la consistance et est très- soluble dans l’eau.

CERAT SAVONNEUX.

Savon médicinal . 48 granimes.

Huile d’amandes douces . 64

Cire blanche . . ............ 16

Camphre. . . 2

Huile de romarin . 12 gouttes.

Faites fondre la cire dans l’huile, dissolvez le camphre et le savon dans S. Q. d’alcool,, chauffez légèrement,: et ajoutez l’huile de lavande et coulez dans un pot.

Ces différentes opérations seront exécutées et présentées au Jury médical du département deT Oise par Las^el (Edouard), natif de Claix, département de la Seine-Inférieure.